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L'Imparfé tome 1 sur 3
EAN : 9782354886806
226 pages
Gulf Stream Editeur (07/03/2019)
4.14/5   25 notes
Résumé :
C'est le grand jour pour Tindal et ses amis : au royaume de Faërie, l'intendance de la capitale vient chercher les adolescents qui sont dans leur treizième année pour leur faire intégrer des formations prestigieuses. Les jeunes garçons s'en vont à l'École des guerriers, apprendre le maniement des armes. Les jeunes filles, elles, se destinent à protéger la nature en pratiquant l'art de la magie ancienne des dames fées. L'enjeu est grand, seuls les meilleurs des novic... >Voir plus
Que lire après L'Imparfé, tome 1 : Le Royaume qui perdait ses couleursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Joli roman initiatique, L'imparfé m'a beaucoup plu par sa fraîcheur et son thème du contes de fées non genré. Laissez-moi vous faire découvrir la plume de Johan Heliot, un auteur reconnu et pré-sélectionné cette année pour le PLIB 2020.

Un conte de fées revisité

Le héros de cette histoire, Tindal, est un garçon petit et fragile, obligé de suivre l'apprentissage des fées à cause d'une erreur administrative. Cela paraît drôle du point de vue extérieur, mais lui va très mal le vivre. En plus d'attirer la honte sur ses parents et son village, il va devoir dormir dans un placard (car le dortoir est dédié aux filles), et surtout subir les moqueries de ses camarades féminines.

Mais, du côté du pensionnat des guerriers, l'ambiance n'est pas plus sympathique pour ses amis garçons, avec des corvées discriminantes pour les plus faibles, et la brutalité mise en avant au détriment de l'intelligence et de l'esprit d'équipe.

On se rend vite compte qu'à partir d'une erreur administrative anodine, Johan Heliot met en avant l'absurdité d'un univers complètement genré et rigide : celui des contes de fées traditionnels.

Par ailleurs, en plus de revisiter le genre, l'auteur tacle au passage l'administration tatillonne et certains clichés de romans d'aventures : la loi du plus fort n'est pas toujours la meilleure, être un bon soldat ne mène nulle part, préserver les princesses les vouent à un ennui mortel, les privilèges permettent d'évoluer plus rapidement que les autres, les apparences sont parfois trompeuses…

Dans ce nouveau conte de fées, les filles peuvent devenir des guerrières et les garçons des fées, les princesses peuvent sortir de leur tour d'ivoire, les fées tirent leurs pouvoirs des couleurs et les méchants sont plus complexes que prévu. Un pari réussi pour ce premier tome qui pose les bases de l'univers tout en nous présentant un héros qui brille pas son intelligence et son esprit d'équipe, plus que par sa force physique.

Une réflexion subtile sur le passage à l'âge adulte

A travers les yeux de Tindal, l'auteur nous met à la place des enfants qui perdent leurs illusions vis à vis des adultes. le meilleur exemple est celui des héros d'autrefois, encensés par les garçons, et finalement devenus des vieillards et des alcooliques. Mais il y aura aussi une déception concernant l'entrainement militaire très difficile et les décisions politiques du roi, dictées par la peur et le besoin de répression.

Mais après tout, perdre ses illusions, n'est-ce pas grandir ? Pour ce faire, les enfants vont devoir ne compter que sur eux-mêmes, et surtout sortir des rangs bien ordonnés que la société a décidé pour eux. Un beau message renforcé par des valeurs importantes comme l'amitié, l'amour filial, et surtout accepter d'être soi-même.

L'autre côté de l'apprentissage, ce sera aussi de comprendre la complexité des décisions à prendre dans sa vie d'adulte, et leurs conséquences. Tindal en fera les frais une fois ses origines découvertes, tout comme Azazelle, les fées vénérables et le roi, en cherchant à protéger le pays mais aussi ses habitants.

En plus d'apprendre à grandir, ce roman jeunesse aborde le fait d'être différent avant tout et d'apprendre à l'accepter pour mieux s'intégrer dans la société. En ce sens, c'est un roman d'apprentissage pour son personnage principal, qui apprivoise son adolescence naissante, et se découvre plus fort qu'il ne le pensait.

En conclusion : Johan Heliot tient le pari de nous présenter un héros à contre courant dans un conte non genré et sans violence. Une jolie histoire bourrée d'intelligence et de vérités bien placées. Un vrai renouvellement du conte de fées que l'on attendait tous et qui nous donne envie de lire la suite de cette trilogie jeunesse pleine de promesses.
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Johan Heliot manie la langue avec talent, et offre aux jeunes lecteurs de la fantasy, de l'aventure, de la magie, avec un brin de lutte pour légalité des sexes, l'air de rien^^ En effet, quand on a treize ans, en Faërie, on intègre une des deux écoles de formation de la capitale : l'école des Guerriers pour les garçons et des Fées pour les filles. C'est comme ça. Tellement comme ça que les garçons jouent à la guerre et pas les filles ! Mais pourquoi est-ce comme ça ? Qui a décidé ça ?
Imaginez en tout cas la tête de Tindal quand il se retrouve, suite à une erreur administrative (et oui, ça arrive aussi dans les royaumes magiques^^), à devoir intégrer la maison des novices et pas l'école des guerriers… La honte !!! Ou pas. Car on va voir Tindal commencer à évoluer dans cet univers féminin, découvrir les enseignements de la magie…
Le système de magie, d'ailleurs, a une particularité : il « mange » les couleurs. Plus précisément, quand vous utilisez la magie, vous ôtez les couleurs des tableaux. Mais ce n'est pas comme dans d'autres romans l'utilisation courante de la magie qui détruit le royaume, c'est un autre danger, plus Sombre.
Dans ce premier tome, on découvre l'univers, mas aussi les personnages. Autant j'ai beaucoup aimé l'univers, le système de magie, autant j'ai un avis plus mitigé sur les personnages. Certains sont trop caricaturaux à mon goût, comme Gertrold, le jeune homme fort et sur de lui ou la douce Méréanne. D'autres, s'ils sont caricaturaux sont intéressants de par leur présence dans un roman jeunesse, comme Arvid le Ténébreux, guerrier légendaire devenu complètement alcoolique pour supporter les souvenirs des massacres. Tindal quant à lui est l'archétype du héros de fantasy. le jeune homme qui se découvre des origines jusqu'alors inconnues, et qui se trouve embarqué dans une quête… une construction classique mais néanmoins efficace, et une bonne première approche d'un univers de fantasy loin d'être aussi simple qu'il n'y paraît.
Ces jeunes gens ont un côté très proche du jeune lecteur malgré l'univers, les garçons avec leurs posters des grands héros Khâl, Arvid et Orso dans leur chambre, rêvant d'intégrer leurs classes par exemple… ou encore les filles qui se trouvent cantonnées par les habitudes à des rôles de « faibles femmes », et qui ne sont pas toutes d'accord, loin de là !
La narration nous ballade d'une école à l'autre, en insistant forcément sur la maison des novices qu'à intégré Tindal, après nous avoir fait découvrir sa région d'origine et avant de nous emmener à sa suite… pour des aventures que je ne vous raconterait pas !!!
Je n'ai pas lu beaucoup de fantasy jeunesse, mais j'aime d'une manière générale les univers développés par Johan Heliot. Il présente ici une fantasy aux ressorts classiques, bien adaptée à la découverte du genre par les plus jeunes. Il y a de quoi se faire un peu peur, sans que ça soit trop violent, et de quoi réfléchir… J'ai apprécié ma lecture, et je découvrirai avec plaisir la suite, afin de savoir ce qu'il adviendra de Tindal et ses comparses…
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Premier volume d'une trilogie en cours, celle de L'imparfé, le Royaume qui perdait ses couleurs met en place ses personnages avec efficacité. Et qu'ils sont sympathiques, ces personnages ! Tindal, fils d'un forestier et d'une sourcière (enfin, le croit-il), jeune garçon qui va se retrouver précipité au coeur d'une aventure hors du commun. Méréanne, l'amie amoureuse, discrète, qui n'ose pas se déclarer, espérant que Tindal ouvre enfin les yeux. Ghalia, le jeune fille qui aimerait avoir le droit de se battre comme un homme dans une société très compartimentée et rigide. Gertold, le fort en gueule, qui ne se croit fort qu'en humiliant les autres. Et les autres garçons et filles des différentes écoles. Et leurs professeur(e)s. Une belle brochette, facilement identifiable, même pour les plus jeunes.

Et des aventures à la pelle : le royaume est en danger. Tindal, aidé de ses amis (anciens et nouveaux), va, comme dans tout bon roman d'apprentissage, tenter de le sauver. Mais cela ne se fera pas sans douleur ni sans sacrifices. Car une menace qu'on espérait enfermée pour de bon dans l'Incréé, zone d'où, en principe, l'on ne revient pas, plane à nouveau sur le royaume de Jhalipûr. le Sombre tente de revenir et de prendre le pouvoir. Pour cela, se débarrasser des couleurs, source du pouvoir des fées. Car dans ce royaume, un tableau (même très laid) bien coloré permet d'utiliser un sort. Par contre, s'il ne reste que du gris et du noir, plus de magie. C'est pourquoi le Sombre va lancer des hordes de grisards attaquer la capitale.

Belle entrée en matière donc, qui donne envie de lire le tome suivant (Le Royaume qui n'avait plus de roi, paru depuis le mois de septembre dernier).
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Dans le royaume de Faërie, tous les enfants de 13 ans partent en formation à la capitale du Royaume : les garçons pour devenir guerriers, les filles pour devenir fées. Mais cette année-là quand le ramassage a lieu, le frêle Tindal, fils adoptif de forestier, a été enregistré comme fille et doit donc être formé comme fée novice. Très vite un pouvoir lui permet de comprendre que le Sombre, un guerrier mauvais que les fées ont réussi à repousser dans l'Incréé, menace de griser toute la population du royaume.
Mélange d'influences -on pense à Harry Potter pour le sorcier maléfique ou à Star Wars pour le héros fils du méchant-, cet honnête roman fantasy est parfois un peu confus. Il plaira aux élèves de 6/5e.
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Je n'ai pas été emballée par ce roman fantasy. L'intrigue "roule" sans encombres, se lit facilement, je ne peux nier le contraire. Néanmoins, ça manque cruellement d'originalité à mon goût. L'histoire ne sort pas des sentiers battus et se révèle assez manichéenne. Les personnages ne m'ont pas convaincus non plus, je ne me suis pas attachée à eux, ni à l'univers qui les voit évoluer. Une déception pour moi.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ensemble, il recréaient les guerres du passé avec des bouts de bois en guise d'épée. Leurs cris raisonnaient jusqu'au crépuscule durant les longues soirées d'été. Mais les morts se relevaient toujours à l'appel du souper, car les combats de l'enfance ont cet avantage sur ceux des adultes: ils ne causent jamais de véritables victimes.
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Les couleurs de ses multiples couches de lainage pâlirent dans l'instant, tandis qu'un puissant courant d'air soufflait d'un coup les flammes. (p.95)
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- Un soldat sans cervelle est un mort en sursis. Rien ne sert de savoir se battre si on ne sait pas faire preuve d'intelligence. Ou si l'on est incapable de retenir sa rage.
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- Les moqueries en disent plus long sur leurs auteurs que sur ceux qu'elles cherchent à atteindre, continua l'enseignante. Ici, personne ne peut prétendre à la perfection.
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- Le roi m'a donné des ordres. Je me dois de les exécuter.
- C'est l'excuse employée par tous les lâches. Quand un ordre est odieux, la dignité commande de lui désobéir.
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Vidéo de Johan Heliot
Interview de Johan Heliot par Estelle Hamelin pour Actusf aux Imaginales 2019.
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