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EAN : 9782283029930
192 pages
Buchet-Chastel (05/10/2017)
3.32/5   19 notes
Résumé :
Il y a dans celui ou celle que nous désirons des zones dont nous ne savons rien, des contrées entières qui nous sont interdites et qui, dans le meilleur des cas, le seront toujours. Plus ces contrées sont grandes, lointaines, menaçantes, plus grand est le désir. Le désir n’est pas l’amour. C’est lui qui nous met en marche vers une image, une obscurité que nous voulons éclairer, un autre que nous voulons annexer. Parfois l’autre nous échappe. Le désir brûle et il ne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
3,32

sur 19 notes
Un recueil de six nouvelles de Charles Gancel, dont j'avais précédemment beaucoup apprécié un autre recueil, « Les oeufs ».

« La retenue », la parfaite mise en scène d'une épouse sans état d'âme....pas mal,

« Le foulard », un mec qui ne quitte jamais son foulard, et pourtant.....sympa,

« Partie de chasse », des nordiques(?) qui traquent une belle P.U.,l'artefact (?} quelque part en Chine, à des fins scientifiques (?)........trop compliqué, pas à mon goût,

« Le rat », un tueur à gage défiant un rat, dans la Russie en voie de démocratisation ,.........hum, hum,

« L'inaccessible », aah, Cécile, Cécile,
(Cecilia, you're breaking my heart
You're shaking my confidence daily.....
Time has never been my best suit
Now I've got everything except you
You moved out of my heart, still got the bruise
I'd give it all back to be next to you), Simon and Garfunkel version Gancel.....cruel ,

« Un jour à Manhattan », il est français et écrit à Soho, « le centre du monde », mais, ‘'N'est pas Lautréamont qui veut''.......trés cruel.

Faut dire que Gancel ne manque pas d'imagination, vu la diversité des profils de ses personnages, des lieus et des fonds d'histoire. Sa prose est belle, fluide, avec un zeste d'humour craquant, où les personnages se font piéger par leur propre zone d'ombre ou celle des personnages qui leur sont proches, en bien ou en mal.....inaccessible ? non puisque elle les rattrape.
Ce recueil n'est pas mal; mais si vous vouliez découvrir la plume de Gancel, si non déjà fait, je suggérerais de commencer par « Les Oeufs ».
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Avec « L'inaccessibleCharles Gancel nous propose six histoires douces amères sur l'amour ou plutôt le désamour, le mensonge et la trahison.

L'écriture est élégante, toujours précise, souvent empreinte d'humour noir.
Pas de temps mort dans ces histoires, l'auteur va à l'essentiel aussi bien dans les actions que dans les sentiments.

J'ai particulièrement aimé « La retenue » ou Edith tue son mari après avoir préparé un aligot. Un crime plus que parfait.

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur dont j'ignorais jusqu'au nom, mais je dois reconnaître que j'ai un problème avec les « nouvelles », même si je les apprécie au moment de la lecture, je les oublie très vite.
Peut-être par manque de profondeur, J'ai besoin que les histoires que je lis soient enveloppées de descriptions et de détails.

Merci à Babelio et aux Editions Buchet Chastel qui m'ont offert ce livre dans le cadre d'une Masse critique privilège.

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Édith se débarrasse de son mari en même temps que de sa maison. « Elle avait tué Roger comme on coupe la télé, un doigt posé sur la télécommande. » (p. 14) Sous la canicule, un jeune compositeur préfère la piscine et la compagnie de ses voisines à son piano et aux mélodies qu'il doit composer. « Il déteste la chaleur. On ne peut rien contre elle. Il aime l'hiver. On s'en protège. » (p. 44) Dans un monde à l'agonie, une jeune femme étrangement préservée est une proie idéale. Dans la nouvelle Russie, Slava est un assassin hors pair qui ne sait que tuer. « La mort est communiste, par nature égalitaire. Qui pourrait distinguer le gros du famélique dans la fraternité des squelettes blanchis ? » (p. 117) Vingt ans plus tard, que reste-t-il d'un premier amour ? « Il l'aimait avant de la connaître. Il en était sûr. Elle était en lui, déjà installée comme un vide à combler. » (p. 131) Face au syndrome de la page blanche, dans une ville violente et survoltée, un écrivain attend la révélation.

Chacune à leur manière, ces nouvelles sont des histoires d'amour. Dérangeantes, passionnées ou étouffantes, elles apportent ce petit supplément d'âme à toutes les existences où elles s'inscrivent. Avec ce recueil, je découvre la plume de Charles Gancel et je suis sous le charme de ce style élégant, profond et poétique. J'ai surtout été touchée par « Le foulard » qui parle si bien de chaleur, de gare et d'amour. Je vous laisse avec quelques phrases d'une beauté affolante.

« Les gares devraient n'être faites que pour partir. » (p. 50)

« Il a perdu Laura et gagné douze mesures de douceur. Dans l'économie générale de l'âme, il se sait combler. » (p. 55)

« Que sait-on du dernier chapitre d'un livre qu'on oublie dans un train, sinon qu'il a rejoint une autre vie, d'autres mains et peut-être d'autres lacunes, quelque part dans la logique trouée du temps. » (p. 167)
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Six nouvelles écrites dans un style tendu et un choix de mots toujours juste. Peu de point commun entre ces nouvelles si ce n'est quelque chose qui reste "inaccessible". On passe d'une histoire à la Simenon à un court récit de science-fiction ou à un épisode tragique de la vie de bohème dans le New-York d'aujourd'hui. Les chutes sont toujours finement élaborées. Une mention spéciale pour la deuxième nouvelle du recueil, le foulard, une histoire qui m'a particulièrement touché. Belle découverte !
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Derrière les images bien lisses que nous présentent les passants dans la rue se cachent toujours quelques parts d'ombre, des secrets précieusement cachés, ou des pensées qu'on ne dévoilerait à personne. L'auteur s'amuse à en découvrir quelques unes dans ce recueil de nouvelles ; certaines sont sombres et inavouables, d'autres constituent le coeur de l'âme d'une personne.

J'apprécie toujours autant les nouvelles, et celles-ci ne font pas exception à la règle. J'ai eu une nette préférence pour les histoires « simples » : souvenirs de jeunesse (« Le foulard »), tranches de vie saisie sur l'instant (« La retenue », « Un jour à Manhattan »), aux récits plus futuristes. Réussir à faire ressentir beaucoup de choses sur des moments a priori banals m'impressionne toujours. Les cadres sont d'ailleurs étonnamment variés : petite maison de campagne, artiste en mal d'inspiration, réseaux criminels, science-fiction post-apocalyptique, … Chacun pourra trouver quelque chose à son goût.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il voit, en effet. On ne publie plus, on donne à lire. On n’expose plus, on donne à voir. On ne joue plus, on donne à entendre. Il imagine des textes courts qui déconstruisent à tout va, écrits la nuit par des types qui se coiffent comme Artaud ou Steve Jobs, qui s’inscrivent en surplomb d’une époque en naufrage et lâchent des voilà fatigués en milieu et en fin de phrase, qui bassinent le lecteur avec des personnages improbables, de la science à deux balles ou des précisions inutiles depuis qu’ils ont découvert Wikipédia, qui ne peuvent pas décrire une mouche sur un camembert sans faire un cours sur les diptères.
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« Que sait-on du dernier chapitre d’un livre qu’on oublie dans un train, sinon qu’il a rejoint une autre vie, d’autres mains et peut-être d’autres lacunes, quelque part dans la logique trouée du temps. » (p. 167)
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Il s'imaginait qu'avec le temps la passion avait rendu les armes, qu'elle avait épargné sa proie et s'en était allé chasser ailleurs, mais la passion ne lâche jamais, elle est obstinée comme le tabac qui triomphe un jour de l'arrogance des sevrés.
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« Il a perdu Laura et gagné douze mesures de douceur. Dans l’économie générale de l’âme, il se sait combler. » (p. 55)
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Mais que fait-on quand on ne sait plus que tuer, quand l'espoir du lendemain est toujours celui d'être mort ?
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