Six nouvelles qui nous font rentrer dans la sphère obsessionnelle de
Taeko Kono, le ton est mis sur les femmes, leurs fantasmes, de déni de la maternité, la critique de la vie de couple. Exutoire à la vie programmée des femmes, les relations et les fantasmes des femmes sont plus orienté vers des relations sadomasochiste plutôt que sur la banalité de vie de couple.
La chasse à l'enfant (la première des nouvelles) : Akiko est une femme étrange, elle possède une violente répulsion envers les petites filles. Par contre, Akiko a une attirance maladive pour les petits garçons, elle achète des vêtements et les offre au garçon de son entourage au plus grand mystère de ses proches. Akiko entretient également des relations sadomasochiste avec son amant Sasaki qui gêne son voisinage. Akiko avec une perversité nous décrit les garçonnets d'une façon naturelle, mais des plus suggestives : elle touche l'enfant, le déshabille, caresse les bras dodus. Puis Akiko nous révèle dans ses rêves une scène de torture où elle donne des indications à un père pour punir son fils. Tortures allant jusqu'à ce que les entrailles du jeune garçon se déversent sous les coups portés.
Toutes ces nouvelles mettent en rapport des enfants et des femmes, mais aussi de leurs relations de couple, les désirs. Les hommes sont présents pour infliger les punitions : le père, le lieutenant. Une atmosphère oppressante, mais rien n'est dit, les désirs sont indicibles. j'ai été imprégné du caractère d'Akiko dans cette première nouvelle et celui-ci à déteins sur la lecture de crabes la seconde nouvelle.
Elle présente de déni de la maternité et de la femme mère. Ces femmes (proche de l'auteure
Fumiko Enchi) sont les antithèses de la femme soumise au Japon. La rébellion contre la vie de famille, le mariage, la maternité. le goût pour les pratiques sadomasochiste se retrouvent également dans ces deux auteurs. Si enfantement, il faut que ce soit un garçon : est-ce le complexe d'Oedipe? Des pulsions troubles vivent au coeur de toutes les femmes de
Taeko Kono