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Josette Chicheportiche (Traducteur)
EAN : 9782715231313
448 pages
Le Mercure de France (07/04/2011)
4.07/5   211 notes
Résumé :
Au début, il y a eu deux couples, qu'a priori tout séparait : d'abord Kavita et Jasu, deux pauvres paysans indiens pour qui la naissance d'une fille est une catastrophe, au point que, la mort dans l'âme, la jeune mère confie son bébé à un orphelinat. Ensuite, de l'autre côté de la terre, aux Etats-Unis, il y a Somer et Krishnan, médecins tous les deux, elle américaine, lui indien, qui ne peuvent pas avoir d'enfant. Ils vont donc décider d'adopter une petite fille en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
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Kavita, très pauvre, vit dans les campagnes en Inde.
Elle conduit son deuxième bébé, une fille, Usha dans un orphelinat de Bombay afin qu'elle puisse échapper à un sort cruel.
Jasu, son mari, ne peut pas se permettre d'élever des filles et de les doter pour un mariage plus tard.
Kavita est déchirée et la douleur de la séparation d'avec la petite Usha, âgée de trois jours est très bien exprimée.
Tout au long du livre, nous suivons l'évolution de couple et de leur fils né un an après.
En Californie, un médecin indien venu d'un riche famille de Bombay est marié à une doctoresse américaine, Somer.
Celle-ci ne peut pas avoir d'enfants et se résigne à adopter.
Ils accueillent la petite Usha qu'ils rebaptisent Asha.
Pour Somer, c'est loin d'être facile et pour la petite fille également.
A l'âge de vingt ans, Asha part pour l'Inde, dans la famille de son père et veut retrouver ses parents d'origine malgré le fait qu'elle aime beaucoup ses parents adoptifs.
Tout le livre est très riche,au niveau du jugement de la jeune Asha envers ses parents adoptifs . Le courant ne passe pas toujours entre eux.
Beaucoup de richesses également dans la description de la société indienne par la jeune fille qui effectue des études de journalisme.
La fin m'a un peu déçue : cela manque d'intensité, d'aboutissement pour mieux rencontrer les désirs de la jeune fille au sujet de ses origines.
Tout au long du roman, en tant que lecteurs, nous faisons des allers-retours entre Kavita, la maman d'origine d'Asha qui vit en Inde et la famille Thakar en Californie.
Je voulais découvrir ce premier roman de Shilpi Somaya Gowda après avoir lu "Un fils en or".
Une des réussites de ce premier roman, c'est aussi la description de la société indienne dans la ville de Bombay industrielle, riche et très pauvre à la fois.
La traduction de Josette Chicheportiche est admirable et nous livre un glossaire des termes indiens employés , en fin de livre.

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" La fille secrète "est un récit à plusieurs voix qui relate l'histoire de deux familles que tout sépare et pourtant...
L'une, Indienne, Kavita et Jasu, paysans illettrés attachants, travailleurs, humbles, dignes, résignés, qui n'ont d'autre choix que de confier leur fille à l'orphelinat de Mumbai. Ils survivent comme ils peuvent, la douleur de la perte de sa fille hantera Kavita sa vie durant et culpabilisera Jasu pour longtemps....
De l'autre, à San Francisco, deux médecins, lui, indien , elle américaine, Krishnan et Somer, découvrent qu'ils ne peuvent avoir d'enfants....
Ils adoptent une fille qui sera celle de Kavita...
Non, ce n'est pas un roman de plus sur l'adoption, c'est bien plus.....
Ce récit à la construction ingénieuse, bâti à l'aide de chapitres courts, au rythme intéressant nous fait connaître deux cultures différentes , deux modes de vie opposés .
Il se déroule sur vingt- cinq ans.
C'est une réflexion sur l'amour filial et les conflits , l'amour maternel , la parentalité, les racines. On ne choisit pas sa famille ni ses parents, ni ses enfants, qu'ils soient biologiques ou adoptés.
Comme le dit Kavita: "Notre Mére l'Inde n'aime pas ses enfants de la même manière".
C'est une quête incessante de soi et de ses origines , feutrée puis assumée, revendiquée avec force à l'adolescence par Asha, la fille biologique de Kavita et Jasu , et la fille adoptive de Krishnan et Somer, une douleur intense vécue par Somer, la mére adoptive, maladroite dans son amour, touchante et impuissante à endiguer la violence et l'indifférence de sa fille.....
C'est aussi et surtout une Ode à la culture Indienne!
Le lecteur découvre avec bonheur ses senteurs épicées, son mode de vie ancestral, ses traditions, ses coutumes , ses contrastes, sa cuisine, ses interdits , ses mentalités, ses multiples facettes, la richesse de certaines familles face à l'indigence de certaines régions rurales....
Nous passons aisément de l'Inde à l'Amerique au fil des chapitres qui alternent les modes de vie grâce à une écriture simple et fluide... : le choc des Cultures....
Trés belle lecture enrichissante, émouvante, bouleversante, je ne peux en dire plus....
Ce roman est le premier de Shilpi Somaya Gowda, d'origine Indienne qui vit en Californie, emprunté à la médiathéque à cause du nom de l'auteur.
J'aime les récits qui nous parlent de l'Inde et en général les romans étrangers.
Mais ce n'est que mon avis!




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1984, Etats Unis.
Union stérile pour ce couple de médecins, au grand désespoir de la femme.
A près de 15 000 kilomètres de là, en Inde, les filles sont toujours indésirables dans les familles pauvres - on ne peut pas se permettre d'élever plusieurs enfants, ni d'économiser pour la dot. Les parents sont encouragés à pratiquer une IVG si l'échographie révèle que le bébé n'est pas un garçon. C'est payant. On peut aussi supprimer la fillette à la naissance. C'est gratuit. Il suffit d'avoir une pelle pour l'enterrer discrètement... Kavita a déjà perdu sa première fille de cette façon. Déterminée à sauver la seconde, elle la place dans un orphelinat, espérant une vie meilleure pour elle, si celle-ci a la chance d'être adoptée par un couple aisé (occidental, par exemple).

Ce roman donne un aperçu de l'Inde des trente dernières années, en particulier des pratiques de 'régulation' de la natalité chez les plus démunis. L'histoire de Kavita rappelle les destins de femmes chinoises décrits par Xinran (notamment dans 'Messages de mères inconnues') ou Julie Ewa ('Les petites filles'). On y découvre différents visages de Bombay/Mumbai - des bidonvilles aux demeures de riches propriétaires.

A travers les destins croisés de Kavita, de sa 'fille secrète' et de la mère adoptive américaine, l'auteur soulève également les multiples problèmes et questions que peuvent poser l'adoption, pour la mère biologique 'endeuillée', l'enfant abandonné/recueilli et pour la famille d'accueil.

Aussi agréable à lire qu'instructif, cet ouvrage est moins superficiel que 'La tresse', plus romancé et moins dense que les témoignages recueillis en Chine par Xinran.
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Dans un village en Inde, Kavita, après avoir mis au monde sa deuxième fille et sachant que celle-ci va être éliminée, la confie âgée de trois jours, à un orphelinat de Bombay, elle lui donne son prénom Aube - Usha en Hindi. A San Francisco, le couple mixte Somer américaine, médecin et Krishnan indien, neurochirurgien ont perdu espoir d'être parents...Ils se rendent en Inde et adopte lorsqu'elle a un an la petite Asha.
De 1984 à 2005, le roman va suivre les deux familles, l'indienne qui quitte son village pour rejoindre Bombay avec l'espoir d'y trouver une vie meilleure et l'américaine, un couple où Somer doit faire face aux craintes de pas savoir se faire aimer de cette petite indienne qui développe une relation privilégiée avec son père.

La fille secrète, est un roman choral qui soulève énormément de problématiques et des questions sur la filiation et le fait d'être parent et mère : qu'est-ce qu'être mère, la crainte de ne plus être aimée et ne pas accepter que l'enfant adoptée s'échappe et recherche ses parents adoptifs, l'érosion du couple dans lequel l'un sacrifie sa carrière et exprime son ressentiment, pour l'enfant adoptée, se sentir différente et découvrir une famille d'adoption en Inde sans en connaître les codes, se confronter à une culture que l'on a fantasmée et qui paraît si dure, l'amour maternel intemporel même après l'abandon, l'oubli impossible.
Tout est juste dans ce roman, les personnages sont bien décrits, leurs réactions, leurs pensées et motivations, les dialogues et les craintes, la vie ou plutôt la survie des petites gens qui pensent trouver fortune dans la grande ville de Mumbaï.
Avec la fille secrète, Shilpi Somaya Gowda décrypte très finement la société indienne, les liens familiaux les rites de passage, les fêtes, les codes sociétaux.
Un magnifique roman et un coup de coeur...
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Histoire de deux couples, l'un en Amérique Somer et Krishnan et l'autre en Inde, Kavita et Jasu. Leur lien : Asha.

Krishan est indien, de Bombay, il est venu faire ses études de médecine en Amérique où il a rencontré Somer. Après leurs études, suite à des fausses-couches, Somer apprend qu'elle ne peut pas avoir d'enfant en raison d'une Insuffisance ovarienne prématurée. Alors qu'elle vivait dans un bonheur insouciant jusque là, débordant d'ambition dans son travail de recherche médicale, en découvrant cette fatalité, cette Ménopause précoce, elle ressent le désir d'enfanter, elle a l'impression que quelque chose lui manque. Elle souhaite un enfant et donc ensemble ils décident d'adopter un enfant du pays de Krishnan.

Kavita, elle lors de ses deux premiers accouchements, elle donne vie à des filles, la première lui est enlevée directement et pour ce qui est de la deuxième, secrètement, avec l'aide de sa soeur elle, va déposer cette petite fille de trois jours, qu'elle va appeler Usha, à un orphelinat à Bombay.

Cette petite va être adoptée par Somer et Krishnan.

Nous allons au fil des pages lire les émotions et interrogations de chacun. Les doutes et les peurs, les colères de Somer comme maman adoptive, qui ne sent pas au départ cette fibre maternelle. Les angoisses de Kavita qui vit seule avec ce secret et qui chaque jour prie pour ce bébé abandonné.

L'enfant grandit, Usha devenue Asha lors de son adoption, qui n'est encore jamais retournée enfant en Inde, souhaite à la veille de ses vingt ans, partir toute seule pour un stage de journaliste au Times à Mumbay. Sa mère n'accepte pas ce départ, ses peurs remontent à grande vitesse à la surface, peur de perdre sa fille, peur qu'elle devienne un peu trop indienne ? Peur qu'elle recherche ses parents biologiques. Sa colère prend tout son sens.

" L'Inde fait partie d'elle, Somer. Tout comme elle fait partie de moi. " lui dit un jour Krinshan.

Voix donnée aux adoptés, aux parents adoptifs, aux parents biologiques. L'auteure a su parfaitement avec beaucoup de justesse raconter ses êtres en souffrance pour les uns, en joie pour les autres, et aussi en quête.

Pas facile d'être parents adoptifs, trouver l'équilibre qui fait que l'enfant s'intègre parfaitement à sa nouvelle vie tout en lui laissant la possibilité de découvrir ses racines culturelles et autres ...

Pas facile d'être enfant adopté, est-ce nécessaire, vitale de retrouver ses origines biologiques ? Vastes questions, n'est ce pas ?

Au coeur de cette histoire romancée, parviendront-ils à s'écouter les uns les autres, pour pouvoir chacun vivre ce qui leur est essentiel au fond d'eux même ? Feront-ils face aux colères, aux jalousies ? L'amour sera-t-il plus fort que tout ?

Il faut beaucoup d'amour, d'empathie pour vivre ensemble entre parents et enfants adoptifs. A mon sens, source d'un bon équilibre.

Est-ce vitale de connaître d'où l'on vient pour avancer et se construire dans la vie ? Plus j'avance en âge, je me dis que ne pas connaître d'où l'on vient, le passé de ses origines, c'est peut être, source d'une grande liberté, oui de liberté j'oserais dire. Mais je m'éloigne peut être ...

J'ai été très sensible à ce roman magnifique d'une force incroyable car beaucoup de similitude avec celle de notre couple avec l'Inde au coeur de notre joie d'être ensemble. Des questionnements subtiles et très intéressants à propos de la maternité, le fait à tout prix de devenir mère et bien évidemment sur l'adoption. C'est un très vaste et complexe sujet comme le confirme si bien Asha qui mérite bien plus que ces quelques lignes que j'essaye d'écrire pour vous.

Certes, tous les adoptés ne vivent pas nécessairement ce besoin d'un retour aux sources. Pour preuve. Beaucoup savent vivre le présent qui leur a été donné, je n'ai pas dit offert, car ils n'ont rien demandé. Ceux là sont certainement les plus paisibles au fond d'eux, aucune colère, aucune culpabilité. Par contre ceux qui retournent dans ce pays qui les a vu naître, ne trouvant aucun document, aucune trace de leurs origines reviennent blessés ... gardant en eux des questionnements et un mal-être.

Le parcours de Asha, dans ce sens est extraordinairement riche, certes je ne veux pas vous le dévoiler, je vous invite juste à lire ce roman fort, puissant car très humain dans son histoire. Foisonnant d'amorces de réflexions et d'échanges ....

Dans ces années 70-80, les orphelinats ne créaient pas de dossier à l'accueil des enfants. Depuis quelques années l'Inde à fermer l'adoption aux pays étrangers.

Un grand merci à l'auteure Shilpi Somaya Gowda et aux éditions Mercure de France.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
[ Inde, 1984 ]
Quel pouvoir il y a dans le fait de donner un nom à un autre être humain, songe-t-elle en regardant son enfant. Quand elle s'est mariée, la famille de Jasu a décidé, après avoir consulté l'astrologue du village, de l'appeler Kavita à la place de Lalita, le prénom que ses parents lui avaient choisi. Son deuxième prénom et son nom de famille lui venaient de son père, et la tradition voulait qu'elle en change pour porter celui de son mari. Mais Kavita en a voulu à Jasu de lui avoir pris aussi son premier prénom.
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Toute sa vie, [elle] a rêvé de ce qui lui manquait en ne connaissant pas ses parents biologiques [d'Inde] – l'amour inconditionnel, une profonde entente, un lien naturel. « Est-ce vraiment ce qui m'a manqué ? Ou bien n'était-ce qu'une vie sans perspective d'avenir ? »
Les paroles d'Arun Deshpande lui reviennent brusquement en tête. « Ceux qui ont de la chance sont adoptés. » Elle repense à son enfance en Californie, à sa chambre deux fois plus grande que les maisons [du bidonville] de Dharavi, à son uniforme de la Harper School et ses études dans une université de la Ivy League. Toutes ces années passées à s'interroger sur ses parents. Qui sait s'ils ne lui ont pas rendu service ?
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Le matin de l'examen [échographie], Kavita a peur, elle a l'estomac noué. Elle pose la main sur son ventre arrondi dans un geste protecteur au moment où ils approchent de la clinique. Sur la porte, on peut lire DÉPENSEZ 200 ROUPIES MAINTENANT* ET ÉCONOMISEZ 20 000 ROUPIES PLUS TARD.
L'allusion à la dot que les parents d'une fille doivent payer à son mariage est on ne peut plus claire.

[ * en ayant recours à une IVG si le bébé est une fille ]
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Elle n'en revient toujours pas de voir à quel point c'est plus facile pour lui [son mari]. Il faut dire que [leur fille] cherche sans cesse un terrain d'entente avec son père. Somer se rappelle avec tendresse les parties de cartes ou de Scrabble qu'elle faisait avec son propre père. Aujourd'hui, pour la première fois, elle se demande ce que sa mère devait éprouver en la voyant lui donner si manifestement la préférence.
(p. 217)
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Bien que leur logement soit spacieux et agréable, il lui paraît stérile, tout comme leurs vies. Krishnan ne le remarque pas trop quand Asha [leur fille] l'emplit de ses bavardages et de ses éclats de rire, mais, malgré tout, il ne lui semble jamais aussi plein et riche que la maison de son enfance [en Inde] quand tous les gens se réunissaient. C'est pourtant là la vie qu'il imaginait, celle qu'il espérait, mais curieusement, aujourd'hui, le rêve américain manque d'épaisseur.
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Vidéo de Shilpi Somaya Gowda
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