Il y a une quinzaine d'années, lorsqu'on me demandait quel était mon réalisateur préféré, j'avais tendance à donner un seul nom, sans réflechir, celui de
Patrice Leconte. Bon, je vous avoue que les cinéphiles me regardaient alors avec un air un peu attéré (ils s'attendaient certainement à ce que je leur sorte ou Scorsese ou Speilberg ou Truffaut).
Il faut dire que
Patrice Leconte était le cinéaste de deux films que j'avais adoré plus que tout et que j'avais revu en boucle maintes et maintes fois entre 1988 et 1998 : Tandem, cette magnifique épopée tragicomique avec un
Jean Rochefort et un Gérard Jugnot au sommet de leur art, et surtout Monsieur Hire, cette adaptation d'un roman de
Simenon avec un
Michel Blanc totalement à contre-emploi, livide et bouleversant.
Depuis, même si Leconte a réalisé quelques grands films ( Ridicule, Tango, les grands ducs, La fille sur le pont), il n'a jamais réussi à réaliser des films qui m'ont fait le même effet que ces deux là.
Mais cela ne m'a pas empêché de dévorer son dictionnaire personnel, paru chez Kero, dans lequel il tente de se décrire en 26 mots, à la demande du journaliste Francois Vey, : de façon pas du tout chronologique, forcément, c'est toute une partie de sa carrière qui y est balayée avec humour et pudeur, des Bronzés, son premier succès, à la bande dessinée, sa première activité professionnelle ( il a travaillé pour Pilote), la publicité ou tous les grands acteurs qu'il a cotoyé.
Même si on connait pas mal la filmographie du réalisateur des bronzés, on y apprend pas mal de choses et
Patrice Leconte, se tire parfaitement de cet exercice tant on prend du plaisir à dérouler sa vie et ses confidences ( pas ) trop intimes, pour reprendre le titre d'un de ses - bons- films
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