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EAN : 9782266277617
928 pages
Pocket (04/01/2018)
3.98/5   100 notes
Résumé :
1081. De vastes empires se livrent une guerre sans merci pour étendre leur puissance. L’Europe et ses abords sont un vaste champ de bataille : depuis le nord avec les Normands, jusqu’au sud avec les Byzantins, aucun peuple ne veut céder du terrain. Mais il se murmure qu’à l’est un empire encore plus puissant détient une arme capable de mettre le monde à genoux : une poudre noire qui explose lorsqu’on l’enflamme.

L’empereur byzantin confie une mission ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour l'envoi de cet exemplaire du roman le feu divin de Robert Lyndon. Sans la dernière opération Masse critique, je serai passé à côté de ce pavé (un peu plus de 900 pages) et je dois avouer ne pas avoir lu La quête, le premier roman de l'auteur.

Cette lacune n'empêche pas de suivre cette nouvelle histoire. L'auteur glisse ici et là quelques révélations sur des épisodes qui se sont déroulés au cours de la première épopée mais sans en dévoiler plus que nécessaire. En revanche, ce manque, impacte l'attachement que peu développer le lecteur pour Vallon, le protagoniste, et les personnages les plus importants (Wayand et Hero notamment).

La première de couverture du roman vante une épopée grandiose sur la route de la soie. le propos est ici racoleur et trop flatteur. Il s'agit d'une long, mais alors très long périple entre Constantinople et la Chine. le gros du texte se concentre sur ce voyage et il est pour le moins ennuyeux et rébarbatif.

L'auteur a manifestement travaillé son sujet, en effectuant des recherches historiques et géographiques poussées et tente de faire revivre des cultures, des hommes et des contrées oubliées. Cet effort est évident et malgré toute la bonne volonté de l'auteur, tout cela suscite d'abord un certain intérêt puis celui-ci se fait de plus en déclinant.

Les nombreuses citations que l'on peut extraire de ce roman, sont un autre point fort. Il s'agit de vérités parfois extraites de morales populaires de différentes cultures. Ces propos sont bien vus et habilement insérés.

Le long voyage (qui représente l'essentiel du propos) est ponctué de nombreux imprévus : trahisons, batailles rangées, détours audacieux, pérégrinations sur terre et sur mer, rencontres avec des peuplades locales hostiles. Les personnages sont soumis à des rudes épreuves et pourtant, rien n'y fait : la lassitude cède vite la place à l'ennui. Plusieurs cartes auraient été les bienvenues pour apprécier au mieux ce trajet.

Les relations entre les personnages ne sont guère palpitantes non plus : Vallon le chef qui s'enferme progressivement dans un rôle de tyran, Hero l'érudit de service qui temporise les conflits avec l'autre figure dominante : Wayland. L'auteur a beaucoup travaillé ce personnage dans lequel il se reconnaît sans doute. Quelques passages le concernant restent intéressants bien que plus au moins attendus : l'éducation de Freya, la quête secondaire, la relation avec une protégée rencontrée en chemin. Seul Lucas détonne : son évolution est pour le moins inattendue. Les personnages secondaires ont légions, trop nombreux pour être évoqués ici, mais dans l'ensemble ceux-ci se limitent à des instruments destinés à faire progresser l'intrigue (Aiken en est un bel exemple). Dommage pour un roman de cette ampleur…

Le démarrage de l'intrigue est long : il faut compter environ 200 pages avant que la quête ne soit lancée. La première partie est ennuyeuse mais elle cède le pas à un intermède à Constantinople après une bataille au traitement assez confus. Ce passage-là est agréable et l'on regrette qu'il ne dure pas davantage… Il est regrettable hélas de constater qu'il ne s'agit ici que d'une introduction.

Le coeur, la raison première, du voyage (une mission en Chine) est ici expédiée en quelques 200 pages. Ce constat est franchement agaçant, d'autant que des nouveaux voyages sont prévus et l'auteur sacrifie à quelques lieux communs (l'administration a décidément bon dos !). Tout ça pour arriver là : et bien oui !

Le feu divin devrait plaire aux adeptes de cette période, aux personnes désirant entreprendre un long voyage en Orient ou ayant apprécié La Quête en retrouvant ici les personnages et l'auteur. Sinon, il faudra faire preuve de patience pour arriver au bout de ce pavé.
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Quel plaisir de retrouver les héros attachants de la quête !
9 années ont passé depuis que nous avions laissé Vallon, Hero, Caitlin, Wayland et Syth à Constantinople. Vallon est resté à Constantinople où il vit avec Caitlin et ses deux petites filles. Il s'est engagé comme mercenaire dans l'armée byzantine au service de l'Empereur Alexis 1er Comnène. Lors d'une bataille contre les Normands, Vallon réussit à sauver la vie de l'Empereur, qui le promeut ensuite général et lui confie la mission difficile de se rendre en Chine pour y établir des relations diplomatiques avec l'Empereur Song. Mais cette mission officielle en cache une autre : il s'agit d'obtenir des chinois le secret de la Drogue de Feu, autrement dit la poudre. Vallon aimerait bien refuser cette mission qui va l'éloigner de sa famille pendant 3 ans mais il lui est impossible de désobéir à l'Empereur. La mort dans l'âme, il se résigne à organiser l'expédition quand il est rejoint par Hero, puis Wayland. Cette fois, l'équipage de Vallon compte plus de deux-cents hommes. Tous n'en reviendront pas. Mais en plus des multiples dangers inhérents à l'expédition, Vallon va devoir affronter son passé : un jeune franc, Lucas, s'est rapproché de lui sans lui dévoiler sa véritable identité. Vallon réussira-t-il à atteindre la Chine et à voler le secret de la Drogue de Feu ? Hero et Wayland survivront-ils aux dangers du voyage ?

Malgré ses 900 pages, j'ai littéralement dévoré le livre en 4 ou 5 jours, sans pouvoir m'arrêter, tant l'intrigue est prenante, le style fluide et le suspense présent à chaque scène.
Batailles, trahisons, chasses, pirateries, paysages magnifiques, ce somptueux roman d'aventures est aussi palpitant que le premier et nous emmène de la Turquie à la Chine en passant par le Tibet. La fin du roman ouvre grand la porte à une troisième aventure de nos héros : j'espère que Robert Lyndon s'y est déjà attelé ! Les deux premières feraient aussi une très belle adaptation au cinéma ou en série, avec des paysages dignes de la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Seul bémol, j'ai moins aimé la quête acharnée de Wayland dans le Tibet pour atteindre le monastère où Hero aurait aimé aller et j'ai encore moins aimé sa détermination - plus forte que celle de Hero ! - à faire traduire en Chine le parchemin araméen qu'il a ramené du Tibet : cette quête religieuse ne lui correspond pas. Wayland est un personnage en harmonie avec la nature, les éléments, les animaux : contrairement à Hero, les écrits ne l'intéressent pas. Cette intrigue secondaire est totalement inutile et dévoie le magnifique personnage de Wayland. Néanmoins, ce roman reste un grand coup de coeur !

Pour finir, petite précision pour ceux qui seraient tentés de lire ce tome-ci sans avoir lu La Quête avant : il serait dommage de commencer le feu divin avant d'avoir lu le premier, car trop de références sont faites au premier tome et les personnages prennent toute leur ampleur et leur force dans le premier.

Challenge multi-défis 2020
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Vous avez déjà fait la route de la soie ? Moi, oui…en livre.
Si tout comme moi, l'évocation de ce thème vous enthousiasme, n'hésitez pas à vous lancer dans ce roman d'aventure historique qu'est « le feu divin ».
Comment ? 900 pages ?
Oui, c'est vrai mais ça se dévore.
Comment ? C'est la suite de « La quête », 1120 pages ?
Heu oui, mais au XIème siècle, pour aller de la France en Turquie et de la Turquie en Chine, Il fallait un peu de temps, vous en conviendrez. Allez ! Petite mise-en bouche, vous verrez bien.

Nous sommes en 1081, neuf ans après « La quête », Vallon a maintenant presque 40 ans et vit à Constantinople avec Caitlin, ses deux filles Zoe et Helena et son fils adoptif Aiken. Malgré la défaite de la bataille de Dyrrachium qui opposait l'empire byzantin aux normands, Vallon sauve la vie de l'empereur Basileus Alexis ce qui lui vaut une promotion au rang de général et une mission diplomatique. Elle le mènera en Chine pour renforcer les liens sino-turcs mais surtout pour obtenir secrètement la formule de la poudre nommée « la Drogue de Feu ». A tout bien y réfléchir, il semblerait qu'on veuille aussi l'éloigner d'autant plus que la précédente expédition n'a pas été des plus concluantes, puisqu'aucun n'en est revenu. Vallon constitue son équipage, Hero et Wayland seront de la partie.
Voilà, à vous de voir. Entrée, plat et dessert ou pas ? Je vous préviens, certaines terres sont hostiles, mais vous serez dépaysés. Vous partirez de Constantinople, traverserez la mer Noire et le Caucase, la mer Choresmienne et le Turkestan, le Tibet pour arriver en Chine. Vous parcourrez des déserts, des montagnes et des mers, rencontrerez diverses populations, des nomades, des mercenaires, des barbares et des pirates. Vous fréquenterez des postes commerciaux, des caravansérails, des forts et un monastère. Il se pourrait bien que vous en appreniez plus sur le christianisme. Et puis, pour étancher votre soif, vous userez de thé chai !

Si « le feu divin » reprend la construction littéraire de « La quête », puisqu'il est aussi question d'un périple, il n'en reste pas moins que la lecture est différente, passionnante et érudite.
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Un peu en avant-première; je crois que le livre sort en France le 15 septembre. Donc, d'abord un peu de publicité : si vous avez apprécié La Quête, achetez sans crainte, car cette suite est toute aussi flamboyante !!
On y retrouve les personnages principaux après neuf longues années - Vallon est devenu chef de l'armée impériale à Constantinople et sa philosophie de vie est devenue nettement plus sombre (peut-être à cause de quelques années et quelques kilos en plus); c'est mon seul regret concernant le roman.
Wayland, resté fidèle à lui- même, est fauconnier du sultan. Hero n'est plus ce jeune lapin de la Quête; devenu un excellent médecin, il est un des savants
importants de l'université à Syracuse. On retrouve, bien sur, ce bon vieux Wulfstan, mais aussi Aiken , le fils adoptif de Vallon (dont l'âme n'est pas aussi guerrière que Valllon le souhaiterait) et Lucas, le mystérieux jeune homme à dessein bien précis...
Cette fois, la mission est simple, mais ô combien périlleuse ! L'empereur Byzantin entend parler de l'étrange et puissant mélange explosif, dont le secret est bien gardé en Chine, de l'autre côté du monde - et il le veut !
Alors, Vallon et ses amis prennent la future Route de Soie de Marco Polo pour risquer à nouveau leurs vies....vont-ils réussir ?
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Je découvre un auteur, encore une fois à l'envers : ce Feu divin fait suite à La quête. Bon, cela ne m'a pas gênée outre mesure car les deux aventures, ou épopées plutôt, sont indépendantes. Juste que nos héros sont moins jeunes, sans doute moins fougueux. Bah, je vous le dirai quand j'aurai lu La quête, car une chose est sûre, je n'en resterai pas là avec cet auteur. Robert Lyndon s'avère un fabuleux conteur, qui vous installe au coin du feu et qui vous raconte un voyage exceptionnel, en compagnie de personnages non moins exceptionnels.

Vallon, mercenaire français au service de l'empereur byzantin va être promu Général par ce dernier, juste avant de lui confier la tâche de mener une expédition en... Chine ! Autant dire pour l'époque aux confins du monde connu. Il n'acceptera pour cette mission dangereuse et aléatoire que des volontaires et c'est une compagnie de plus de trois cents hommes, mercenaires de tous horizons, qu'il aura sous sa responsabilité.

Vallon sera accompagné de deux de ses amis qui avaient pris part aux aventures précédentes : Hero de Syracuse, médecin aujourd'hui et Wayland l'anglais, un fauconnier. Trois hommes au destin incroyable, ces personnages principaux ont été creusés, décortiqués bien évidemment. Mais l'auteur nous fera approcher bien d'autres personnages forts, marquants, passionnants, qui ponctueront ce récit.

Et au milieu de cette marée d'hommes, il y aura quand même une présence féminine. Une jeune fille du peuple du voyage qui avait été enlevée et réduite en esclavage. Libérée par l'armée de Vallon en plein désert, elle n'aura d'autre choix que suivre cette compagnie de mercenaires. Bien évidemment sa présence ne sera pas pour calmer le taux de testostérone ambiant...

Constantinople, la mer noire, le Caucase, la mer Caspienne, l'Himalaya, le grand désert noir et enfin le fleuve jaune pour rejoindre la capitale de l'Empire Céleste. Leur but n'est pas juste une mission ambassadrice : une fois arrivés en Chine, ils doivent s'emparer de la nouvelle découverte chinoise, le poudre à canon. En Occident on en est encore au feu grégeois, d'utilisation ô combien délicate.

Traverser la mer Caspienne sans bateau va s'avérer problématique jusqu'à l'apparition sur le rivage d'un navire viking égaré par là. L'intelligence et la rouerie de Vallon fera le reste, même s'il le paiera cher bien plus tard...

C'est impossible de creuser plus cette lecture sous peine d'en mettre des pages et des pages. Impossible de privilégier un moment plus qu'un autre, tout était passionnant. Des paysages sublimes se déroulaient sous mes yeux tantôt émerveillés, tantôt effrayés... avoir le vertige en lisant, ça c'est fait ! Bref j'ai adoré cette lecture qui m'a dépaysée durant toute une semaine.

Je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur les écrits de ce monsieur Robert Lyndon. Mais tant qu'à faire, ne faites pas comme moi, commencez par le début. Car malgré tout, je pense que j'ai raté certaines choses, notamment sur certains pans des relations entre les trois personnages principaux, à peine évoqués comme de vieux souvenirs, dont j'étais tenue à l'écart et qui m'ont parfois frustrée. J'en fais malgré tout un coup de coeur et me régale à l'avance de ma prochaine lecture de cet auteur.

Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Hauk désigna Hero d'un signe de tête.
"Ce savant-là m'a un peu parlé de votre voyage. J'avoue qu'avant de vous rencontrer, je n'avais jamais entendu parler de la Chine. Quelles sont vos chances de l'atteindre ?
- Minces, voire inexistantes, répondit Vallon avant de se pencher vers le Viking. Je vais vous dire une chose que je n'ai pas même confiée à mes officiers. L'année dernière, l'ancien empereur byzantin a envoyé une autre mission en Chine. Elle a disparu dans les sables avant d'avoir même parcouru la moitié du trajet.
- J'apprécierais encore davantage votre franchise, répondit Hauk en soutenant son regard, si vous m'expliquiez comment vous avez l'intention d'éviter le même sort.
- Mon expédition jouit de plus d'hommes, d'un meilleur équipement et - oserais-je le dire - d'un meilleur commandement. Grâce à ces avantages, je suis sûr que nous pouvons faire face à n'importe quel danger qui se présentera. Cependant j'ai là trop de soucis immédiats pour me préoccuper de périls susceptibles de nous attendre d'ici plusieurs mois. Comme vous dites, vous les Vikings : "Un homme qui ne connaît pas son destin à l’avance est libre de tout souci.""
Hauk bascula la tête en arrière, en proie à un rire jovial.
"Vous vous êtes imprégné de bonne sagesse nordique dans les terres du nord, commenta-t-il en se trémoussant sur son escabelle. Malgré tout, bien fol est le commandant qui se lance dans l'inconnu et n'est jamais sûr de ce qui l'attend d'un jour à l'autre."
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- Ne comprenez-vous pas ? Cette technique n’est pas réservée au chinois. L’alphabet grec ne comprend que vingt-quatre lettres. En en gravant suffisamment, on pourrait faire une page en une matinée, un livre en une semaine. Cela va bouleverser la fabrication des livres.
- Les scribes professionnels n’adopteront jamais cette méthode.
- Il n’y aura plus besoin de scribes avec mon matériel d’impression.
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Un homme qui craint la mort redoute la vie, et un homme qui redoute la vie pourrait aussi bien être mort.
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La veille au soir, il l’avait laissée faire bonne gorge et son jabot saillait encore. Perchée sur son poing, elle contemplait le paysage, une brise lui ébouriffait les plumes. Elle déploya toute l’envergure de ses ailes et les maintint ainsi en s’appuyant progressivement sur l’air jusqu’à ce que Wayland pût la brandir à bout de bras. Légère comme le duvet du chardon, elle le quitta dans un beau vol coulé. Wayland la suivit des yeux, puis elle disparut.
« Tu es triste qu’elle soit partie ? demanda Zuleyka.
- Je ne la perds pas. Je la rends. »
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- Écoute. Il n’y a aucune raison de craindre d’être tué au combat. Si tu reçois un coup fatal, le choc et la douleur t’empêcheront de penser à la mort. Et une fois mort, tu ne penseras plus à rien.
- Dialectique erronée. D’après Platon…
- Écoute mon garçon, je n’ai peut-être pas ton érudition, mais je sais une chose. Un homme qui craint la mort redoute la vie, et un homme qui redoute la vie pourrait aussi bien être mort. »
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