J'ai reçu ce roman dans le cadre du Masse Critique, organisé par Babelio, sans cette opération, il y a très peu de chances que mon choix se soit porté sur cet ouvrage.
Dans un premier temps, l'objet livresque en lui-même n'a rien de particulier, majoritairement blanc avec une seule illustration en couverture, une diva, il n'y a rien qui attire vraiment l’œil.
Je ne connaissais ni l'auteur, ni la maison d'édition, j'ai donc eu l'occasion de faire leur connaissance cette semaine. Centon éditions, éditent des ouvrages ayant pour sujet les sciences humaines, l'art ou encore la culture japonaise, ce qui explique que le vocabulaire utilisé dans le roman est un peu plus soutenu que ce que l'on rencontre usuellement.
Le style d'André Cognard est un peu ampoulé et parfois assez lourd, ce qui ne rend pas la lecture facile, mais il est en parfaite adéquation avec le sujet traité, on ne peut pas parler d'opéra avec un langage profane. L'histoire en elle-même est parfois un peu obscure, Edwina, chanteuse lyrique, refuse de chanter pour le public habituel des opéras,elle souhaite chanter uniquement pour Dieu et pour les défavorisés, elle disparait subitement, laissant Mme Solti, sa plus grande amie dans la détresse. Elle la cherchera partout et se rapprochera de Yukiko, la disciple d' Edwina, ainsi que d'Irina nouvelle soliste qui émerge sur la scène lyrique.
Les recherches ne donnent rien dans un premier temps, mais la révolution des mentalités est en marche, l'opéra doit servir à rapprocher les peuples, à prôner la paix.
Même si on voit où l'auteur veut en venir, le cheminement n'est parfois pas toujours clair. La réminiscence dans l'Allemagne nazie m'a un peu perdue, même si c'est le passage que j'ai préféré. Tout dans le roman s'explique et ai justifié, ce qui n'apparaissait pas comme une évidence au début.
La fin est bâclée à mes yeux, trop rapide, pas développée autant qu'elle l'aurait méritée.
Bref, on peut dire dans un sens que le roman est cohérent et correspond à son cahier des charges de par le thème abordé et par la volonté éditoriale, cependant je ne pense pas qu'il touchera un public très large comme le voudrait la morale de l'histoire.
Je regrette les petites boulettes éditoriales, surtout lorsqu'on mentionne le nom de la personne ayant effectuée la "relecture" pour exemple le "Elle l'a protégeait toujours,..."p27.
Mon bilan de lecture est assez mitigé, je n'ai pas détesté ce roman mais je ne suis pas non plus entièrement convaincue. Si le sujet vous intéresse n'hésitez pas à vous lancer mais n'attendez pas le roman du siècle.
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