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EAN : 9782749307664
128 pages
Vents d'Ouest (03/09/2014)
3.27/5   66 notes
Résumé :
Dans la campagne angevine, près de Cholet, Pierre Martino découvre qu’il est cocu. Armé d’un fusil, il se rend au motel où sa femme et son amant ont l’habitude de se retrouver, bien décidé à les répudier sauvagement. Mais, dans sa précipitation, il se trompe de chambre et tue le mauvais couple! Après vingt années passées derrière les barreaux, Martino a purgé sa peine mais il a toujours la rage au ventre. Il a eu le temps de la ruminer, sa vengeance... Son ex-femme,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Vingt ans que Martino se fait chier comme un rat mort dans cette prison à fabriquer des couronnes mortuaires. Vingt ans pour avoir tué un couple dans une chambre d'hôtel. le hic est qu'il voulait assassiner sa femme et son amant. Mais il s'est maladroitement trompé de chambre et a tiré sur un couple innocent. Et par là-même blessé un gendarme. Sa conduite exemplaire derrière les barreaux a motivé le directeur de la prison à le libérer. Mais, une fois dehors, Martino ne pense qu'à une chose : se venger de sa femme et de son amant, et pourquoi pas décimer toute la famille ? Il loue une voiture, s'installe dans un hôtel miteux et s'en va les observer. C'est alors qu'il se trouve tout dépité et abasourdi quand il se rend compte de l'endroit où sa femme est tombée. Dans un taudis, elle habite avec les Verron, des gens vulgaires, sales, portés sur le p'tit jaune et ne vivant que de larcins et d'entourloupes. Qu'importe, la famille y passera...

Les Verron, une famille que l'on n'aimerait pas croiser tous les jours. Dans une maison presque à l'abandon vit trois décennies et malheureusement pas une pour rattraper l'autre ! L'on boit à l'unisson, l'on est imbriqué dans des combines foireuses et l'on jure à tout va. Et pourtant, c'est bien là que Lucette a décidé de vivre et même d'y faire des marmots. Martino, plus que jamais décidé à se venger, compte bien leur faire payer son affront et ses 20 ans de cabane. Pascal Rabaté excelle dans des petites histoires de famille, à la fois touchantes et pathétiques. L'on en viendrait presque à se prendre d'affection pour chacun d'entre eux mais aussi à souhaiter que le plan de Martino fonctionne. L'auteur nous livre une comédie dramatique sympathique sur fond de misère sociale. Les dialogues sont jouissifs et les situations rocambolesques. le scénario enlevé se termine par une jolie pirouette. le dessin, tout en noir et blanc, parfois imprécis et confus, est un chouïa trop simple.

Le linge sale... se lave en famille !
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Bienvenue chez les Verron, ils sont nombreux, méchants, vulgaires, ils vivent de bric et de broc, escroquant les uns, terrorisant les autres, volant un peu tout le monde...une famille idéale en somme !
Ils se reproduisent à la chaine, ils baffrent et boivent jusqu'à plus soif, bref, c'est loin d'être un plaisir de découvrir cette grande famille qui vit en marge d'un village.

Un homme les observe pourtant, il les étudie à la loupe, épiant leurs moindres faits et gestes, car son épouse l'a trompé voilà vingt ans avec un des hommes de cette clique pas très nette. Et lui, pauvre andouille, vient de passer vingt longues années en prison pour avoir tué un couple par erreur alors qu'il croyait trucider sa belle et son amant.
Ce qui explique qu'il ait la rage et qu'il ait envie de leur faire payer à tous jusqu'au dernier.

L'ambiance est sombre, glauque, sordide, à l'image des Verron.
Une vengeance qui met vingt ans à mûrir a t-elle des chances de se finir en apothéose ?
La tension monte tout au long du récit jusqu'à un final assez original et abouti. Les dialogues font mouches et on a très envie d'une douche après avoir baigné pendant 120 pages dans cette fange.
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… se lave en famille, comme tout le monde sait. Pierre croyait s'en charger il y a vingt ans de ça, en fusillant dans leur lit d'hotel sa femme et son amant, mais il s'était trompé de chambre et avait abattu un autre couple. Il vient de purger sa peine, en prisonnier exemplaire, mais il n' a pas renoncé à ses projets de vengeance. Il découvre sa femme toujours avec ce même amant et désormais une famille… pas très reluisante, une petite mafia locale dans un village entre Cholet et Angers, tenant une casse pas très soucieuse de la légalité.
Le dessin est simple, classique, sans superflus, l'impression est réalisée en bichromie, mais avec un noir et un gris, ce qui renforce l'ambiance sordide du récit. Des petits truands sans envergure, une famille de beaufs, et un loser vengeur, ce petit monde évolue dans un récit burlesque et chaotique où chacun fait de son mieux dans sa médiocrité. Si j'ai aimé le rythme et les rebondissements, je suis un peu moins convaincu par l'ambiance qui reste dans le sordide gratuit, façon l'Amour est dans le pré où la ruralité prête à la moquerie, pas de personnage à qui s'attacher, pas de petite lumière dans ce récit noir où l'humour et le burlesque restent enlisés. Ce n'est pas une lecture désagréable, mais il manque cette étincelle qui viendrait illuminer le récit.
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Après vingt ans derrière les barreaux, Pierre Martino retrouve la liberté. Trompé par sa femme, il avait voulu l'assassiner avec son amant dans l'hôtel où ils avaient l'habitude de se retrouver. Mais il s'était trompé de chambre et avait tué un autre couple avant de blesser un des policiers venus l'interpeller. Libéré pour bonne conduite, le prisonnier modèle n'a rien oublié et il est bien décidé à terminer la mission qu'il n'avait pu achever deux décennies plus tôt. Et comme entre temps son ex s'est mariée avec l'amant, il imagine que la tâche n'en sera que plus facile. La vengeance est un plat qui se mange froid mais que l'on peut parfois avoir bien du mal à digérer…

Un récit tenant à la fois du polar rural, de la chronique sociale et de la comédie de moeurs. La nouvelle famille de l'ex-femme est beauf jusqu'au trognon, vivant de rapines dans une maison délabrée en pleine cambrousse. Père, mère, enfants et grands-parents dorment sous le même toit, vident les bouteilles à l'unisson et jurent comme des charretiers. Un quart monde décrit avec humanité et sans misérabilisme. C'est sordide mais jamais cynique, Rabaté n'étant pas du genre à se mettre au-dessus de ses personnages. Et c'est aussi très drôle, tant grâce aux dialogues plein de gouaille qu'aux péripéties pathétiques vécues par cette bande de pieds nickelés ingérable. le cocu assassin est quant à lui un antihéros aigri et déterminé, tendant méticuleusement et patiemment la toile qui doit lui permettre de prendre sa revanche. Tellement déterminé qu'il en deviendrait presque sympathique et que l'on souhaiterait de tout coeur le voir mener à bien son entreprise.

Si ce linge sale est bien du Rabaté pur jus, je n'en ferais pas mon préféré. Dans la même veine, Crève saucisse et La marie en plastique m'avaient plu davantage. Ici, la fin, grinçante à souhait, est bien trouvée mais le reste est par moment poussif. Il faut dire aussi que j'ai eu beaucoup de mal avec le trait particulièrement naïf de Sébastien Gnaedig qui ne sert pas au mieux le scénario, c'est le moins que l'on puisse dire. Une lecture agréable, du bon Rabaté mais pas de l'excellent Rabaté.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Après Crève saucisse, Pascal Rabaté revient avec un nouveau titre, le linge sale, avec Sébastien Gnaedig au dessin. Cette fois-ci, l'ensemble est sombre, même si des zones d'humour émergent ici et là. J'aime bien la patte de Rabaté, qui distille toujours beaucoup de truculences dans ses dialogues. Alliés aux dessins, le mélange est totalement réussi, avec même une pointe de suspense qui m'a tenu en haleine.

La BD s'ouvre sur un atelier en prison où des hommes assemblent des couronnes mortuaires. L'un d'eux, Pierre Martino, sera bientôt libéré après une peine de vingt ans. Par un flash back, nous apprenons la cause de son incarcération : pensant tuer sa femme et son amant, il tire malencontreusement sur un autre couple. Libéré, il n'a de cesse de se venger, cette fois-ci sans se tromper…

Sur cette trame classique digne des meilleurs boulevards, Rabaté et Gnaedig jouent une partition plutôt fine, surprenante à certains moments. Ils choisissent de placer le lecteur aux côtés de Martino qui découvre avec stupeur la nouvelle famille que sa femme s'est construite : les Verron, des marginaux qui vivent de diverses magouilles et autres expédients près de Cholet, dans le Maine-et-Loire. La scène où on découvre chacun des personnages de la famille est inoubliable.

En les espionnant avec ses jumelles, Martino échafaude progressivement un plan visant à tous les éliminer mais Gérard, le nouveau chef de famille, est d'un naturel plutôt méfiant…

La famille Verron, la « mafia locale », comme la surnomme un commerçant, m'a fait penser à la famille Groseille du film la vie est un long fleuve tranquille. C'est rare de débusquer de tels caractères dans des albums de BD avec pas mal de détails croustillants. Mais ce qui étonne, ce sont les dialogues vraiment très réalistes et fuselés de Rabaté : du grand art. J'évoquais Audiard pour Crève Saucisse, idem ici, on se régale des réparties des personnages. On en oublierait presque les dessins de Gnaedig, eux aussi très réussis, servant le scénario sans relâche. Pour la petite histoire, Gnaedig est éditeur chez Futuropolis et dessinateur à l'occasion.

Ce linge sale se lit d'une traite, sans faiblir et le dénouement est aussi abrupt que certains dialogues. A un moment, j'ai même trouvé que la BD, en évoquant les magouilles des Verron, louvoyait avec la chronique sociale. A certains moments, on n'est pas loin du sombre fait divers…

A découvrir sans attendre, même si derrière l'humour sous jacent, on grince des dents !

Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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critiques presse (6)
BDSelection
04 mars 2015
Riche en rebondissements et en scènes cocasses, cette comédie sociale se lit le sourire aux lèvres, ce jusqu'à la chute surprenante et haute en couleur !
Lire la critique sur le site : BDSelection
BullesEtOnomatopees
06 novembre 2014
Le linge sale vaut plus le détour pour ses personnages et leur médiocrité que pour son intrigue. Les dialogues sont ébouriffants et on ponctue vite sa lecture de petits « c’est pas possible…» et « quelle misère… » intérieurs. Peut-être pas le meilleur album de Rabaté mais sans aucun doute un chouette moment de rire jaune.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Auracan
03 octobre 2014
C’est une fable cynique, mais qui garde une part d’humanité. L’histoire était prévue pour un film, mais celui-ci ne s’est jamais fait. Heureusement pour nous, lecteurs, car cette touchante histoire de vengeance mérite le détour.
Lire la critique sur le site : Auracan
LeSoir
19 septembre 2014
Pascal Rabaté et Sébastien Gnaedig signent un drame noir de jalousie à la cambrousse.
Lire la critique sur le site : LeSoir
BoDoi
08 septembre 2014
Le Linge sale oscille constamment entre le drame et le rire, se nappe de glauque et de poisseux. Un exercice d’équilibriste qui commence par intriguer, puis lasse un brin [...].
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
29 août 2014
Aux pinceaux, Sébastien Gnaedig se retrouve dans la difficile position de prendre la suite de Simon Hureau et David Prudhomme. La comparaison est inévitable et cruelle pour celui-là. Le découpage et la mise en scène sont au point, à défaut d'innover, mais son trait reste la plupart du temps emprunté et bien trop transparent [...].
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ça a attendu 20 ans, ça se mange sans faim et, froid... et tout le monde va trinquer. Qu'est-ce que c'est ?

A bientôt, je ne t'embrasse pas mais le cœur y est.
Le mari de ta femme, enfin le premier.

P.S : je t'attendrai dehors. Pour ta famille, ne t'inquiètes pas, je m'en charge. Dans deux jours, tu n'auras plus de bouches à nourrir.
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- il y a de l'alcool, mais c'est pas dit qu'il y ait du raisin. C'est pas du velours pour l'estomac, faudra pas se pisser sur les godasses après.
- j'ai pris le moins cher.
- tu voles le pinard et tu prends le moins cher... eh bé...
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- Tu peux pas vivre sans nous.

- C’est un repaire de racaille, cette foire, ils laissent rentrer n’importe qui ! Alors Il y a foutu une sourdine à la bétaillère ?

- Tu vas être heureux, elle est aussi bruyante qu’un souffle de vent, que le bruit d’un oiseau.

- C’est ça. Et elle joue du Mozart pendant qu’on y est…
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ça a attendu 20 ans, ça se mange sans faim, et froid...
Et tout le monde va trinquer.

Qu'est-ce que c'est ?
A bientôt, je ne t'embrasse pas, mais le coeur y est.

Le mari de ta femme, enfin le premier.

P.S. : Je t'attendrai dehors. Pour ta famille, ne t'inquiète pas, je m'en charge. Dans deux jours, tu n'auras plus de bouches à nourrir.
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Tu vas t’user les yeux… Faute d’autre chose…

- Ah ça te tient ! le vicieux peut pas s’empêcher de mater.

- Et le serpent de siffler.
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Vidéo de Pascal Rabaté
Dans le 159e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Le souffle des choses, premier tome de la série La marche brume que l'on doit à Stéphane Fert et qui est édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l'album Shiki, 4 saisons au Japon que l'on doit à Rosalie Stroesser et aux éditions Virages graphiques - La sortie de l'album La loi des probabilités, titre que l'on doit au scénario de Pascal Rabaté, au dessin de François Ravard et c'est édité chez Futuropolis - La sortie de l'album Tous ensemble !, album que l'on doit au scénario de Kris, au dessin conjoint d'Arnaud Michalak et Juliette Laude ainsi qu'aux éditions Delcourt - La sortie de l'album Au nom du fils, sous-titré Dans l'enfer de la prison de San Pedro que l'on doit au scénario conjoint de Jean-Blaise et sa fille Pauline Djian, au dessin de Sébastien Corbet et c'est édité chez Rue de Sèvres - La sortie de l'album Le seul endroit que l'on doit au scénario de Séverine Vidal, au dessin Marion Cluzel et c'est édité chez Glénat - La sortie d l'album collector pour les 77 ans du journal Tintin, album collector que signent de nombreuses plumes et des dessinateurs de renom et qu'éditent Le Lombard
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