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EAN : 9791028108250
288 pages
Bragelonne (14/03/2018)
4.09/5   72 notes
Résumé :
Le petit bourg de Castellaccio, dans la région du Cilento, au sud de l’Italie, abrite un très vieux saule. À la fin de l’été 1985, on a retrouvé le corps de la jeune Claudia pendu à ses branches, sa tête décapitée gisant entre les racines. Trente et un an plus tard, pendue au même arbre, torturée de la même façon, la dépouille grouillante de vers d’une autre jeune fille contemple Damiano Valente, le Chacal, un célèbre écrivain de true crime. L’Homme du saule est rev... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Un polar de l'Italie profonde avec un tueur en série et des tortures abjectes, mais aussi de belles amitiés adolescentes.

Un écrivain handicapé gagne sa vie en transformant les crimes en polar lucratifs. Mais lorsqu'un cadavre est retrouvé pendu à un arbre, il refuse d'écrire sur le sujet, car il rappelle la mort d'une amie ayant subi les mêmes mutilations trente ans plus tôt.

Les chapitres alternent entre aujourd'hui et l'été 1985, où un jeune garçon se retrouve chez un grand-père qu'il ne connait après que le cancer a emporté sa mère. Au village, il découvre les plaisirs de la jeunesse jusqu'à ce que celle dont il est amoureux soit assassinée.

Un polar qui va bien au-delà de la cruauté du meurtrier. Si on y rencontre la justice qu'on fait soi-même et un peu des luttes implacables entre les clans italiens, on y trouve l'adolescence et l'amitié profonde qui peut s'y nouer. On y explore avec sensibilité les relations avec les parents : une mère qui souffre et qui meurt, un père aux prises avec la dépression ou un paternel autoritaire dont un fils est condamné à prendre la suite.

Une bonne histoire, mais surtout des personnages humains complexes.
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Le mal en soi est une sorte de paradoxe. Alors qu'habituellement un thriller tient principalement grâce à son intrigue, celui d' Antonio Lanzetta vit surtout à travers ses personnages.

La thématique tournant autour de ce genre de tueur en série n'est pas neuve, elle est même usée jusqu'à la corde. L'importance donnée aux personnages est donc d'autant plus prépondérante.

L'ambiance est sombre, très sombre. On pourrait croire qu'elle n'est que ténèbres. Pourtant, une pointe de lumière guide les pas des protagonistes : l'amitié, celle née durant l'adolescence.

Le roman joue avec l'alternance des époques, système narratif bien connu des amateurs du genre, entre l'été 1985 et nos jours. Deux histoires en parallèle, le présent comme une résurgence de cet été et de ses terribles événements passés.

A défaut d'originalité, Antonio Lanzetta fait preuve d'une belle maîtrise pour ce premier roman. Il a su créer une atmosphère et un terrain de jeu denses où dansent des personnages meurtris. Il mise sur l'alternance des points de vue pour nous plonger profondément dans cette Italie rurale où tout le monde se connaît et se cherche.

Le mal en soi, c'est la noire couleur des sentiments. Ceux qu'on éprouve pour ses amis, ceux qu'on ressent au fond de son être. L'amitié pour combattre le mal, est-ce suffisant ?

Les choix narratifs de l'auteur sont assez étonnants (ça tombe bien, j'aime être surpris), puisque les scènes anciennes et actuelles ne tournent pas autour du même personnage principal. le contemporain de l'histoire est vraiment étonnant. L'anti-héros par excellence. Auteur de True crime, dans un état physique épouvantable suite à un ancien accident. Il souffre à chaque pas, est défiguré de l'extérieur comme de l'intérieur. On est vite emprunt d'une certaine fascination pour lui, entre empathie et pitié.

L'accroche commerciale parle du Stephen King italien. Je n'ai pas vu grand lien entre les deux, si ce n'est cette manière de mettre en scène l'adolescence. Sur ce terrain-là, ils se retrouvent.

Le mal en soi est un roman assez court mais à l'atmosphère suffisamment épaisse pour engluer le lecteur dans les ténèbres. A défaut de proposer une intrigue originale, Antonio Lanzetta démontre qui possède un joli talent de conteur qui mérite qu'on le laisse nous guider dans la noirceur de l'âme humaine.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Je tiens à remercier vivement Lecteurs.com qui m'a sélectionnée pour la lecture du livre « le mal en soi » d'Antonio Lanzetta, dans le cadre de l'opération « Explorateur du Polar », ainsi que les Editions Bragelonne et Netgalley qui me l'ont également offert. Ce thriller est vrai page-runner comme je les aime.

Alors que je m'étais inscrite un peu par hasard et sans trop y croire à l'opération « Explorateurs du polar », j'avais également postulé via Netgalley. Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir deux mois plus tard, le livre dans ma boîte aux lettres. Vu que je n'avais pas encore eu le temps de le lire en ebook, ça n'a été que pur bonheur de le recevoir en broché.

La quatrième de couverture m'avait directement attirée de par le côté un peu glauque de l'histoire. En plus, malgré de très bons auteurs italiens, la littérature policière italienne n'est que peu représentée dans ma bibliothèque. L'accroche commerciale parlant de l'auteur comme du Stephen King italien a eu aussi le don de m'attirer (même si je n'ai pas vraiment compris le lien).

Tout commence de nos jours par la découverte d'un corps décapité et atrocement mutilé d'une jeune fille pendue à un saule à Castellecio dont la tête repose sur ses racines. Toute cette mise en scène rappelle le meurtre similaire qui avait fait trembler ce petit bourg de l'Italie méridionale et plus particulièrement Damiano Valente, ami proche de la victime et écorché de la vie. Devenu écrivain spécialisé dans le true crime, il s'alliera au commissaire de Vivo afin d'enfin mettre hors d'état de nuire, l'Homme du saule comme la presse l'a surnommé.

Aux premiers abords, l'histoire semble avoir déjà été, à maintes reprises, utilisée dans de nombreux thrillers : un individu ne s'étant jamais remis de la mort d'un proche revient des années plus tard à la chasse du terrible tueur qui a remis le couvert. Pourtant, je n'ai pas ressenti de sentiments de déjà-vu et ne me suis absolument pas ennuyée dans ce livre (assez court ; moins de 300 pages) d'Antonio Lanzetta.

Ce dernier alterne le récit de nos jours avec ce qui s'est passé durant l'été 1985 (oh, mon année de naissance ;-) et avec une originalité qui mérite d'être mise en évidence, le personnage principal dans un pan de l'histoire ne l'est pas forcément dans l'autre. Chaque individu est utile au déroulé de l'intrigue et y trouve une place particulière. le personnage principal, Damiano Valente, est loin des archétypes beau-gosses de certains thrillers et il vous faudra attendre un certain nombre de pages pour comprendre le pourquoi du comment.

L'auteur met l'accent sur les personnages et leurs psychologies tout comme sur les environnements dans lesquels ils évoluent. L'atmosphère est lourde et sombre, ce qui plonge le lecteur à vouloir tourner au plus vite les pages pour en découvrir le coupable. Les indices se mettent en place crescendo et l'auteur distille du suspens à chaque page. Petite déconvenue : ma première idée du tueur fut la bonne. Malgré tout et franchement, j'ai été agréablement surprise par le déroulé de ce thriller qui a répondu à mes attentes.

Premier livre traduit en français pour cet auteur, les débuts sont plus que prometteurs selon moi et je lui souhaite bonne route et qu'il nous fasse encore frissonner de sa plume noire et addictive.
Lien : http://musemaniasbooks.blogs..
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C‘est un peu tard qu'en France nous découvrons Antonio Lanzetta, qui a déjà quelques publications à son actif en Italie, et son roman le Mal en Soi, publié en décembre 2016 dans son pays natal. J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique organisée par Babelio au mois de mars, que je remercie ainsi que la maison d'édition Bragelonne. Lorsque je perds un peu le goût de la lecture, j'essaie généralement de me plonger dans un roman policier et la plupart du temps ça réussit à me redonner un peu de motivation. Celui-ci n'a pas fait exception, d'autant qu'en matière de polar, j'avais envie de quitter un peu le nord scandinave pour explorer d'autres horizons. Et me voilà en Italie du sud, à Castellaccio qui se situe sur la côte Tyrrhénienne, en province de Salerne, dans la région du cilento.

Un des gros points forts de ce polar est qu'il ne donne pas la voix qu'à un seul narrateur mais à plusieurs protagonistes et à des époques différentes: en effet, sa composition particulière alterne entre chapitres intitulés « Aujourd'hui », qui ont la tâche de se concentrer sur le crime actuel, et les autres chapitres qui ramènent le lecteur quelques dizaines d'années dans le passé, en 1985 exactement, un peu avant que le crime originel ait été commis. Très habilement, ces deux fils narratifs finissent par se rejoindre dans un final assez réussi, où le récit des années 85 finit par apporter une réponse aux questions du récit actuel que l'auteur laissait volontairement en suspend. Ce procédé, dans ce cas-ci, est très habilement utilisé, ces flash-backs nous ramène aux origines de ces meurtres et nous présente cette bourgade, ses habitudes, où vivent Flavio, jeune adolescent qui vient de perdre sa mère, nouvellement installé à Castellaccio, et sa bande d'amis. L'auteur s'attarde quelque temps sur leur vie qu'ils passent sous le soleil estival brûlant et étouffant au sein d'une société italienne profondément hiérarchisée: dans un des tout premiers chapitres, Don Mimí, son grand-père qui l'a accueilli, déambule sur sa moto à Castellaccio comme un baron dans son domaine, respecté et salué par chacun. Jusqu'à ce qu'il tombe sur plus forts que lui, les nouveaux arrivants, les Stabiesi, mafiosi de leur état, qui sèment la terreur en rackettant les commerçants et les artisans du coin tout en réorganisant et développant cette société. A coté d'eux, batifole ce groupe de jeunes adolescents aux caractères bien trempés mais tout aussi différents les uns des autres, qui vivent leurs premiers émois entre mer et montage qui ornent les paysages de Castellaccio jusqu'aux premières disputes, aux premières échauffourées, au premier meurtre, celui qui va modifier irréversiblement le cours de leur vie.

Trente ans plus tard, c'est un journaliste cabossé, abîmé, aussi bien psychiquement que physiquement, qui va nous prêter son regard pour assister au cheminement de l'enquête le long de la périlleuse route qui mène à la vérité. L'auteur prend soin de ne rien nous révéler ni sur ce journaliste ni sur le lien entre l'affaire et ce qui s'est passé trente ans, on comprend seulement que Damiano Valente appartenait à ce groupe de jeune gens.


le rythme est assez lent pendant la première centaine de pages, certainement dans l'optique de laisser le temps suffisant au lecteur pour qu'il s'imprègne de l,atmosphère et mentalité si particulière de cette ville italienne piégée entre les dérives d'un système mafieux qui n'a de cesse de parasiter la société et la désertification des jeunes qui partiront faire leur vie ailleurs. Mais on ne s'ennuie jamais, bien au contraire. J'ai aimé lire cette rencontre entre un petit-fis et son aïeul, qui se tournent autour avant de finir par s'apprivoiser l'un l'autre. J'ai aimé assister à ces relations entre adolescents qui essaient de faire cohabiter leur caractère et leurs émois, leurs sentiments, qu'ils ont parfois du mal à maîtriser. Quant à l'enquête par elle-même, Antonio Lanzetta réussit à nous mener à l'aveugle jusqu'au dénouement sans que l'on puisse émettre le moindre début d'hypothèse valable quant à l'issue de l'investigation et aux motivations de l'assassin. J'avoue que la combinaison de tous les éléments que j'ai cités auparavant font de ce roman un polar très cohérent et captivant, même passionnant. Certaines ficelles sont peut-êtres un peu grosses, comme le fait que le cadavre ait été décapité, pendu à un saule, images que j'ai trouvé un peu trop caricaturales, trop exploitées, tout comme le personnage du journaliste-enquêteur solitaire Damiano Valente, portrait qui m'a rappelé tant d'autres personnages issus de cette même lignée d'hommes abîmés par la vie, le temps et les épreuves et qui réussissent à peine à rester à flot dans la noirceur du monde auquel ils sont confrontés. Quand au style de l'auteur, il est à mon sens un peu brute et classique.

En somme, c'est un roman policier que j'ai pris plaisir à lire et que je recommande sans hésitation, d'autant que c'est seulement le second polar d'Antonio Lanzetta (Sous la pluie, son premier polar, vient également d'être publié en France, 2015 en Italie), auteur qui a écrit avant cela quelques romans issus du genre fantasy-science fiction. Un dernier détail, le bandeau du roman (que j'ai bien évidemment égaré!) évoquait Stephen King, tissant un lien entre cette histoire et celles du maître de l'horreur, mais je crois que c'est une fausse bonne idée car j'estime qu'on est très loin du registre de King malgré la qualité indéniable du roman d'Antonio Lanzetta. N'en tenez donc pas compte. C'est avec grand plaisir que je lirais volontiers son polar précédent Sous la pluie, d'autant qu'il reçoit une excellente critique sur Babelio et peut-être son tout dernier roman, pour l'instant uniquement publié en italien I figli del male.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Le journaliste et écrivain Damiano Valente n'est plus que l'ombre de lui-même côté physique : des crises régulières lui rappelle sa mauvaise forme , sa patte folle qui lui donne cette démarche si particulière , chaotique ; cette position debout qui le fait toujours plus souffrir et dont , seule sa cane , lui permet de rester ainsi , découvrant l'horrible , l'indicible , cette macabre vision de ce corps d'une jeune fille a moitié dévoré par les insectes , pendue à ce saule . Mais côté cellules grises , celles-ci fonctionnent toujours à plein régime . Celui que l'on surnomme « le chacal » car il ne lâche jamais une piste criminelle avant de débusquer , bosseur infatigable , la vérité . Son esprit lui souffle avec douleur que cette mort ressemble étrangement à celle de sa meilleure amie d'enfance , Claudia Carbone , disparue puis retrouvée pendue à ce même saule , avec des poupées se balançant aux branches , à proximité . C'était il y a trente et un ans , en cet été 1985 et Damiano s'en souvient comme c'était hier .
A Castellacio , dans ce petit village de montagne , Damiano faisait partie d'une bande inséparable de copains avec en son sein , Flavio , Stefano et ..Claudia . Damiano était le sportif de la bande , un cycliste hors-pair , un futur champion pour lequel tous les espoirs étaient permis . Stefano , le fils d'un entrepreneur local de travaux public , toujours prêt pour les cent coups .. Flavio , lui, est arrivé récemment de Turin après le décès de sa mère et est hébergé par son grand père . un personnage haut en couleur , respecté de tous dans le village et connu comme «  Don Mimi » celui qui résout les problèmes et qui protège le village des malveillants .Comme ces Russo , une famille d'origine napolitaine , bien décidée à imposer ses lois et à faire payer ses « taxes » aux commerces et aux habitants du cru .
Claudia , la seule fille de la bande , est aussi la voisine de Flavio à qui il va apprendre le plaisir de lire ; bientôt elle sera sa petite amoureuse ..avant qu'elle disparaisse soudainement , définitivement .

Pourquoi le meurtrier a-t-il attendu trente et un ans afin de commettre un nouveau forfait ? « L'homme au saule » va-t-il enfin être démasqué avant que d'autres victimes croisent sa route . Comptons sur le Chacal et sur sa pugnacité , aidé du commissaire de Vivo, pour en venir à bout et venger ainsi la mort de Claudia.

Un roman dans lequel on plonge instantanément , suivant en parallèle ces deux récits à trente et un ans de distance . le rythme est fluide , les personnages attachants . Comme cette figure anti héroïque de Damiano Valente , au corps fatigué mais à la lucidité toujours vaillante . L'amitié de cette bande d'adolescents est également une véritable lumière en contrepoint des descriptions glaciales de ces meurtres barbares et inhumains .En toile de fonds cette Italie rurale où les conflits se résolvent encore à coup de pistolet , l'esprit de la mafia étant toujours présent .
Une belle surprise .
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
« La haine est aveugle, la colère étourdie. »
Il posa ses mains au bord du lavabo et serra la céramique jusqu’à ce que ses articulations blanchissent.
« Et celui qui se verse la vengeance risque de boire un breuvage amer. »
Alexandre Dumas avait raison.

(Bragelonne, p. 232-3)
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- Est ce que ta mère te manque ? lui demanda Claudia à voix basse.
La question était directe mais ça ne le gênait pas.
Il aurait voulu ajouter quelque chose, raconter à son amie ce qu'il ressentait, mais il avait la bouche sèche et la langue collée au palais. Son cœur se serra et ses pensées se désintégrèrent dans un souffle. Il avait appris à reconnaître les crises de mélancolie. Les souvenirs le submergeaient avec une telle violence…. Chaque fois, il avait l'impression qu'une partie de lui se brisait. Comme s'il était constitué de verre et que, à chaque coup dur, un morceau se fracassait.
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Les yeux vitreux de la jeune fille le regardaient fixement à travers le voile de moucherons qui lui couvrait le visage. Deux iris bleus pleins de répulsion et de terreur.

Un éclair de douleur traversa la jambe de Damiano Valente, fusant comme une onde putride depuis le fémur jusqu’à l’estomac, et il vacilla. Il s’accrocha à sa canne et ses articulations blanchirent. Le flash d’un Reflex illumina la pâle écorce du saule. Ses branches noueuses émergeaient des vestiges d’une construction au toit défoncé. Les pierres noircies étaient dévorées par la mousse et les plantes grimpantes.

Damiano observa les ruines, puis le vieil arbre maudit, et frissonna. Sa voix avait tremblé au téléphone lorsque le commissaire De Vivo l’avait appelé pour le mettre au courant. Il avait même dû lui demander de répéter l’endroit exact ou ils l’avaient retrouvée, tant il peinait à y croire. Appuyé contre le frigo, il avait tenté de maîtriser sa respiration dans l’espoir que ça passerait. S’il raccrochait, s’il sortait de la cuisine et se traînait jusque dans son bureau, s’il faisait semblant de rien, alors la vie reprendrait sûrement son cours normal.
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La voix déformée de De Vivo lui avait rappelé que le passé ne capitulait jamais. Tu pouvais aller de l'avant, t'efforcer d'avoir la meilleure vie possible, jeter les souvenirs à la cave et éteindre la lumière en te disant que le noir ferait le reste... le passé trouvait toujours le moyen de te faire payer tes dettes.
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Le désespoir lui donna la force de courir. Elle avait perdu une chaussure dans sa chute et se sentait amochée. Le goût métallique du sang se répandait dans sa bouche, mais elle refusait d’abandonner.
Peu à peu, la végétation se clairsema. Les arbres s’espacèrent. Puis elle aperçut la rampe en bois du sentier touristique. Elle s’y agrippa et s’en servit pour se donner de l’élan. Elle avait réussi. Encouragée par cette certitude, elle allongea la foulée.
Sous ses pas, l’asphalte tiède remplaça bientôt la pierre et la terre.
La route qui contournait la montagne était déserte. Il n’y avait que le chant des grillons, la lueur des lampadaires et elle. Au loin scintillaient les lumières de la côte et de ses stations balnéaires. Le vent portait dans son sillage l’écho des vagues, de l’écume sur le sable.
Ingrid continua à courir. Et rien n’aurait pu l’arrêter.
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Vidéo de Antonio Lanzetta
Un vieux manoir à l’atmosphère oppressante. Deux jeunes garçons sortis d’un orphelinat. Un secret enfoui, prêt à ressurgir du passé. Un tueur qui se nourrit de vos peurs.
https://mera-editions.com/no-livres/l...
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Bruno, treize ans, vit dans un orphelinat près de Salerne, et est soumis au harcèlement constant de ses camarades. Seule son amitié avec Nino, le petit nouveau qui prend sa défense, parvient à rendre son séjour dans l’institution supportable. L’été apporte un vent de liberté et Bruno et Nino sont choisis pour travailler chez les Aloia, une riche famille des environs. C’est là que Bruno rencontre Caterina, une étrange petite fille qui vit au dernier étage de la maison et qui lui fait découvrir les recoins de l’imposante bâtisse. Mais le jeu prend vite une tournure sinistre : Bruno commence à être tourmenté par d’inexplicables cauchemars, qui le laissent exténué à son réveil. La mise au jour, dans la propriété d’Aloia, de plusieurs cadavres en état de décomposition avancée jette un voile inquiétant sur la villa et ses habitants. À qui appartiennent ces corps ? Et pourquoi tout le monde semble savoir quelque chose que personne ne veut révéler ?
Cette histoire est celle d’une amitié, de souvenirs brisés et d’un tueur brutal qui se nourrit de la peur de ses victimes. C’est l’histoire de Bruno, et de l’été où il est devenu l’Homme sans Sommeil.
« Un livre hautement recommandé pour tous les amateurs de thrillers et de romans noirs. » — Milan noir #litterature #litteraturefrançaise #editions #polar #roman #bookstagram #livrestagram #booklover #ideelecture #jeuconcours #instalivre #sponsorisé #Lille
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