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EAN : 9791021020894
336 pages
Tallandier (21/02/2019)
4.04/5   13 notes
Résumé :
Sous l’Occupation, le marché de l’art a été florissant. Une semaine après l’entrée des troupes allemandes dans Paris commence la saisie des œuvres appartenant aux familles juives.

Sous la plume d’Emmanuelle Polack se déploie une galerie de protagonistes – marchands, commissaires-priseurs, antiquaires, experts, courtiers, acheteurs, conservateurs. On entre dans le lieu de leurs activités – appartements, galeries, salles de ventes aux enchères, palaces,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un grand merci à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions Tallandier pour leur documentaire sur le marché de l'art très intéressant sur l'histoire du marché de l'art sous l'occupation.
Cette thématique m'a toujours intéressée, j'avais déjà vu quelques fictions sur le sujet comme La femme au tableau de Simon Curtis, Monuments Men de George Clooney, toujours inspirées de faits réels et un film documentaire Francofonia, le Louvre sous l'occupation qui retrace l'histoire, entre autre, de Jacques Jaujard, alors directeur du Louvre, qui a tenté de sauvegarder et de sauver les trésors du musée. Appréciant l'art et l'histoire et ne connaissant que quelques grandes lignes de l'histoire de l'art sous l'occupation (le pillage des collectionneurs juifs, les oeuvres cachées par les nazis pendant la guerre, la passion pour l'art de certains hauts fonctionnaires du Reich), j'étais heureuse de recevoir ce livre qui venait compléter mes maigres connaissances sur le sujet, et ce, d'un point de vue tout autre : le marché de l'art sous l'occupation.
Emmanuelle Polack nous livre un documentaire unique et détaillé sur une période sombre de l'histoire française ou comment le gouvernement français, en plus de dénoncer et livrer la population juive, vole et spolie les galeristes juifs. Les marchands et tous les autres acteurs économiques du monde de l'art vont alors s'engouffrer dans la brèche et faire fluctuer leurs affaires.
L'auteur est docteure en histoire de l'art, on sent tout de suite qu'elle a des connaissances très importantes en la matière et arrive à nous faire passer les informations de manière fluide et explique l'histoire de ces années de manière intéressante et facile. J'ai réellement pris plaisir à la lecture de cet ouvrage même s'il reste dense. La découpe en chapitres joue un rôle essentiel à la compréhension. Emmanuelle Polack évoque l'art à Paris sous l'occupation nazie, puis s'intéresse aux ventes aux enchères pour terminer par la récupération des oeuvres et l'amnésie qui frappe honteusement les différents acteurs.
Le livre est assez court, quelques 200 pages qui décrivent et narrent cette partie de l'histoire avec concision. Toute une autre partie est consacrée au travail de recherches mené par l'auteur, presque 100 pages de notes, d'annexes et de tableaux très riches et détaillés qui viennent étayer justement le propos du documentaire. Des photographies d'époque illustrent le contenu du document ce qui rend la lecture encore plus agréable.
En résumé, le marché de l'art sous l'occupation de 1940 à 1944 est un livre à la portée de tous qui éclaire une page de notre histoire (pas des plus glorieuses). Un document permettant de nous souvenir d'un passé sombre pas si lointain et de nous faire connaître les rouages de le vente des oeuvres d'art. En quelques mots : intéressant, richement documenté et accessible.
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Il ne fait pas de doute que ce livre allait me faire très envie. À la base j'avais vu que le Mémorial de la Shoah allait abriter l'exposition le marché de l'art sous l'Occupation. Quel n'a donc pas été mon étonnement lorsque j'ai vu ce titre en tête d'un ouvrage signé Emmanuelle Polack dans la masse critique.
Au passage, je remercie Babelio et les éditions Tallandier pour cet ouvrage !

J'avais un peu peur que ce soit vite barbant, trop de noms, de dates, etc. Mais finalement l'auteure arrive à nous donner des informations factuelles tout en légèreté. La lecture n'est pas trop lourde, au contraire, grâce aux nombreuses sous parties à l'intérieur des chapitres, on a le sentiment que l'auteure va à l'essentiel tout en nous donnant le plus d'éléments pertinents possibles.
L'auteure suit l'histoire, son livre se poursuit d'années en années, en commençant par "Le marché de l'art parisien sous la botte nazie" pour terminer par "Récupérations, restitutions et amnésie" et brosse ainsi un portrait général de ce qu'était véritablement le marché de l'art à cette période.

On en apprend énormément sur les oeuvres d'art spoliées, sur la destitution des galeries juives en France et sur le préjudice commis (et pas encore forcément réparé...). J'ai adoré entrer dans ce livre parce que j'ai eu le sentiment d'une certaine proximité. Tout le monde se connaît dans le milieu, et on voit rapidement que certains sont prêts à n'importe quelle bassesse pour arriver à obtenir ce qu'ils souhaitent.
J'ai appris énormément de choses notamment sur l'Hôtel Drouot, extrêmement connu pour ses nombreuses ventes aux enchères. On apprend par exemple qu'il est devenu interdit aux Juifs dès 1941...

Le marché de l'art sous l'Occupation est un véritable document d'histoire qui passionnera tous ceux étant un minimum intéressés par la période ou par le marché de l'art. La plume d'Emmanuelle Polack est accessible à tous et ne nécessite pas d'être un expert dans le milieu pour éprouver de l'intérêt.
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Merci à Babelio de m'avoir permis de lire ce livre grâce à sa Masse Critique Non Fiction, et merci également à Tallandier pour l'envoi.

Ancienne étudiante en histoire contemporaine, la Seconde Guerre mondiale est ma période historique préférée. Ce livre a donc tout de suite attiré mon attention. Et je n'ai franchement pas été déçu. Emmanuelle Polak revient sur une période sombre de l'Histoire de France, la collaboration, et sur le marché autour de l'art qui s'est mis en place à cette époque (principalement dû aux spoliations des Juifs ou tout opposant au régime de Vichy/IIIe Reich). Agrémenté de photos d'époque (prises dans des salles de ventes, tel Drouot), de lettres, de chiffres, l'auteure ne laisse rien au hasard et analyse vraiment la manière dont se sont passé les choses, chronologiquement, entre 1940 et 1944, avec le début des spoliations, jusqu'aux tentatives gouvernementales pour la restitution des oeuvres.

On se trouve dans un ouvrage écrit principalement pour des spécialistes de l'Histoire (il y a de nombreuses pistes pour des étudiants ou chercheurs : sur les 303 pages de l'ouvrage, on ouvre la partie des notes/index/annexes/biographies/bibliographies à la page 201 !), mais avec une plume que même des profanes pourront comprendre. Et c'est très bien, car des fois certains ouvrages d'histoire peuvent être un peu trop complexes. Ici, Emmanuelle Polack va au fond des choses, explicite bien les notions (définition de l'art dégénéré, de ce qu'est l'Hôtel Drouot, courte biographie de protagoniste important …).

En somme, un ouvrage très intéressant, et bien complet, accessible à tous et facilement compréhensible !

Lien : https://lecariboulitteraire...
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critiques presse (1)
Liberation
27 juin 2019
L’historienne d’art Emmanuelle Polack raconte la frénésie des spoliations des biens des Juifs en regard de la lenteur de leur restitution.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La spoliation des biens et objets culturels juifs s'inscrit dans un continuum qui va de la stigmatisation d'une partie de la population, de son recensement, de son éradication de l'économie nationale, de son pillage, de sa déportation jusqu'à son extermination.
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La mémoire du marché de l'art à Paris sous l'Occupation, et plus largement celle du pillage et des spoliations par les nazis des oeuvres d'art en France, a longtemps été marquée par l'amnésie.
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Page 35
«  Pour ce qui est de Hitler lui-même, rappelons que par deux fois (en 1907 et en 1908) il s’était vu refuser l’entrée de l’Academie des beaux-arts de Vienne. Ces échecs influencèrent durablement sa conception de l’art. Ses goûts se forgèrent sur le terrain d’un classicisme romantique : plus une peinture ressemblait à une photographie, plus il l’appréciait. S’il reconnaissait le génie des maîtres du passé, il condamnait fermement l’art moderne, parce qu’il ne le comprenait pas. Devenu Führer, Hitler n’avait plus le temps de peindre, mais il disposait des moyens d’imposer sa vision artistique. Il pouvait dicter ses goûts à son peuple et collectionner les œuvres les plus célèbres promises aux cimaises du musée de Linz. »
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Vidéo de Emmanuelle Polack
Le marché de l'art sous l'Occupation.
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