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Dominique Defert (Traducteur)
EAN : 9782709635301
368 pages
J.-C. Lattès (24/08/2011)
2.83/5   12 notes
Résumé :
Tout semble réussir à Tim Fanrsworth : sa vie personnelle et familiale entre sa femme Jane et sa fille Becka, sa vie professionnele au sein d’un cabinet d’avocats à Mannhattan, malgré les épreuves et les tentations. Mais un jour, Tim se lève et s‘en va, pour marcher sans s’arrêter. Il est prêt à tout pour combattre ce mal mysérieux.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai terminé la lecture de ce livre, j'ai même relu certains passages, et j'avoue ne pas avoir compris où l'auteur voulait en venir.
Le récit se concentre sur trois personnages : Tim, Jane, sa femme et Becka, leur fille unique. Tim est associé dans un prestigieux cabinet d'avocat, Jane est agent immobilier, et leur fille, gothique, se lance dans la chanson. Les crises de marche forcée de Tim ponctuent leur existence.J'ai eu une sensation de vide en lisant ce livre. Tim est si concentré sur ses crises que plus rien n'existe pour lui à ce moment-là. le schéma narratif se répète sans arrêt : la crise, l'épuisement, le sauvetage par Jane, jusqu'au moment de la rupture avec son métier, sa maison, après la seconde partie du roman. Cette composition circulaire se répète alors à plus grande échelle : les périodes de crise alternent avec les périodes de rémission, non racontées (ou si peu). Même les retours en arrière servent à narrer les crises précédentes, et la fin du roman ne sera jamais que la réalisation des histoires que Tim inventait pour masquer sa maladie. La chronologie n'est pas non plus facile à suivre, tant il est difficile de chiffrer la durée des périodes de crise. Seule la longue rémission médiane (quatre ans) est vraiment identifiable.
L'histoire nous est le plus souvent racontée de son point de vue et il devient de plus en plus difficile de distinguer ce qui est réel de ce qu'il imagine – les hallucinations, jamais nommées en tant que telles, s'intensifient dans les trois dernières parties.
Le pied mécanique m'apparut alors comme le roman du triomphe de l'inconscient sur le corps, de l'indifférence sur l'amour et le devoir, la défaite de la science. Les médecins sont incapables de nommer la maladie ou de trouver un traitement autre que la camisole chimique ou la camisole physique. Tim ne fait attention à rien ni personne, l'amour de Jane est impuissant à le ramener à la maison et à la raison, la naissance de son petit-fils l'indiffère. Les dialogues sont rares, ce sont plutôt deux monologues juxtaposés, où plus personne n'écoute l'autre. Lors des fugues, la fonction de la parole est encore plus réduites : paroles injonctives, pour tous ceux qui délogent Tim ou cherchent à lui venir en aide, automatisme pour les vendeurs. le seul avantage de Tim par rapport aux vagabonds qu'il croise est qu'il a toujours un refuge et un amour. La vie de Jane, son épouse, se limite à faire son travail et à chercher son mari. le bref refuge qu'elle trouvera dans l'alcool paraît presque classique au sein de ce récit, tout comme les périodes où sa fille veillera sur elle et sur son père, devenant presque la mère de ses parents. Jane et Tim ne se définissent que l'un par rapport à l'autre, l'existence de l'un sans l'autre n'a plus de sens.
Le pied mécaniqueest un étrange roman, difficile à classer, fable, récit d'anticipation. J'ai hâte de lire d'autres avis à son sujet.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Voilà un livre bien étrange autour d'un personnage tout aussi étrange.
Tim est type un peu bizarre. Il est avocat, marié, bien marié, père de famille… rien d'anormal jusque là, me direz vous ; seulement en dehors de ses moment de vie normaux, Tim vit des choses qui deviennent incompréhensibles : il part, marche pour se retrouver dans les endroits les plus improbables. Il a une femme d'un dévouement incroyable, et qui quoi qu'il arrive court le pays pour le récupérer, dans des états qui parfois sont catastrophiques.
Tout ceci fait l'objet d'une première partie qui n'est pas dénuée d'intérêt, en tout cas qui me laisse penser qu'à un moment ou à un autre, je vais enfin savoir, le fin mot de l'histoire. J'imaginais, que l'auteur avait une idée bien précise, un scénario bien pensé et bien construit en tête, et que patiemment, il tisserait au cours des deux autres parties une explication à tout cela….. Et bien non, rien !!! Plus j'avançais dans ma lecture moins j'en savais.
Etrange, très étrange ce roman qui finit en queue de poisson.

L'écriture est accessible, cela explique sans aucun doute que je sois arrivée au bout de cette lecture. Parce que sans cela…….

En d'autres mots, sans avoir passé un mauvais moment de lecture, je ne peux pas affirmer que ce fut une lecture utile, qui m'amène à me questionner sur tel ou tel sujet.
Je reconnais à l'auteur avoir bien abordé la relation entre Tim et sa fille ; d'avoir eu quelques empathie pour Jane, l'épouse de Tim…Mais c'est à peu près tout le positif que je retire de ce roman qui sans être désagréable à lire, ne m'aura pas séduite.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Avocat quadra, Tim est sujet à des crises récurrentes lors desquelles il ne maîtrise plus ses déplacements. Ces accès l'épuisent tout autant qu'ils fragilisent son couple et perturbent la vie familiale, déjà difficile avec une adolescente.
Immediatement conquise par la plume et le propos, j'ai finalement vite déchanté.
On suit d'abord les difficultés conjugales face à la maladie, puis les préoccupations du malade : problème physiologique ou psychologique ? La question est importante pour Tim, dans un cas on est victime, dans l'autre cas on manque de volonté.
La façon dont sont abordés ces deux thèmes - couple, maladie - m'a beaucoup plu.
Le roman prend ensuite vaguement des airs de thrillers avec l'affaire qui occupe l'avocat, puis on tombe dans le gouffre cauchemardesque de la maladie grave, l'alcoolisme, l'abandon de soi et de l'autre...
Je n'ai alors plus retrouvé la subtilité, l'acuité du début, je me suis ennuyée.
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Roman au titre étrange, au résumé étrange mais tout à fait savoureux. En relatant les déboires d'un homme adulte face à une maladie incompréhensible, inavouable et contre laquelle il n'y a aucun remède (car cette maladie est totalement inconnue) l'auteur s'interroge sur énormément de petites choses : le regard des autres, les difficultés de la vie familiale, les défaillances ou l'altruisme du conjoint face à tout ceci, les doutes sur la vie de tous les jours, la peur de dévoiler la vérité dans le monde du travail… Faut-il continuer à vivre ou non ? Quelles réactions avoir face à la douleur, réaction de l'entourage : moqueries…

Joshua Ferris met en avant les difficultés à revenir à une vie normale suite à une longue maladie..

L'écriture de Joshua Ferris est très agréable, les paragraphes sont légers…

Cependant, j'ai été un peu perdue dans la deuxième partie : chaque chapitre change de temporalité : passé, présent, futur ? On ne sait pas trop à quel moment de la vie deTim on est étant donné qu'il a eu trois grosses crises dans sa vie…

En conclusion : ce livre est une petite surprise : bien écrit sur un sujet imaginaire qui nous renvoie à des problèmes très actuels.


Lien : http://coffresalivres.canalb..
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Roman au titre étrange, au résumé étrange mais tout à fait savoureux. En relatant les déboires d'un homme adulte face à une maladie incompréhensible, inavouable et contre laquelle il n'y a aucun remède (car cette maladie est totalement inconnue) l'auteur s'interroge sur énormément de petites choses : le regard des autres, les difficultés de la vie familiale, les défaillances ou l'altruisme du conjoint face à tout ceci, les doutes sur la vie de tous les jours, la peur de dévoiler la vérité dans le monde du travail… Faut-il continuer à vivre ou non ? Quelles réactions avoir face à la douleur, réaction de l'entourage : moqueries…

Joshua Ferris met en avant les difficultés à revenir à une vie normale suite à une longue maladie..

L'écriture de Joshua Ferris est très agréable, les paragraphes sont légers…

Cependant, j'ai été un peu perdue dans la deuxième partie : chaque chapitre change de temporalité : passé, présent, futur ? On ne sait pas trop à quel moment de la vie deTim on est étant donné qu'il a eu trois grosses crises dans sa vie…

En conclusion : ce livre est une petite surprise : bien écrit sur un sujet imaginaire qui nous renvoie à des problèmes très actuels.


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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Marcher, marcher, marcher droit devant sans s'arrêter, jusqu'à l'épuisement...

C'est ce dont souffre Tim, avocat renommé et passionné par son travail. Personne ne connait son mal, et pourtant il en a vu des médecins. Et malgré le total dévouement de sa femme, aucun traitement ne fonctionne. Alors, afin de limiter les dégats, celle-ci l'équipe d'une combinaison contre le froid, d'un sac à dos avec un kit de survie et dès que Tim l'appelle, Jane court le chercher avant qu'il ne soit trop tard.

"Il n'était pas possédé, mais le témoin impuissant d'un piratage mystérieux de sa chair, une âme terrifiée, prise au piège dans un train fou (...) p37.

Tim aimerait être comme tout le monde, ne pas souffrir d'une maladie non reconnue, dont il a honte. Il se réfugie dans son travail qui est le seul élément de sa vie qu'il maîtrise, mais jusque quand...

Il est rongé par le doute et la peur de tout perdre et peu à peu, au fur et à mesure que la maladie l'affaiblit, il se rend compte de l'intérêt de prendre son temps et de prendre conscience de son environnement.

Joshua Ferris nous décrit avec ce roman la dégringolade d'un couple de la haute société américaine. Il campe ses personnages petit à petit, à l'image de la maladie qui grignote peu à peu la vie de Tim. Malgré le côté sombre de son roman, il s'en dégage un véritable hymne à la vie. renoncer à se battre contre la maladie c'est accepter, paradoxalement, de vivre.
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Pour ma part j'ai bien apprécié ce livre,étrange certes de par son sujet mais
qui entraine des aspects métaphysiques sur la condition humaine,ce n'est pas le fait d'une maladie inclassable mais plutôt que l'homme est souvent l'artisan
de son propre malheur,alors qu'on a tout pour être heureux il y a toujours un grain de sable qui nous force à nous détourner de la tranquillité et du bonheur
L'écriture est agréable et j'ai lu ce livre avec bcp de plaisir, la fin étant conforme à ce qu'on peut attendre.N'est ce pas le fait que nous soyons mortels qui donne du prix à la vie?
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Video de Joshua Ferris (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joshua Ferris
Joshua Ferris - Le pied mécanique .Joshua Ferris vous présente son ouvrage "Le pied mécanique" aux éditions Lattès.http://www.mollat.com/livres/joshua-ferris-pied-mecanique-roman-9782709635301.htmlNotes de musique : Poulenc / 18 - Deux Poemes de Louis Aragon, Fp 122 - 1. "C"
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