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Danièle Bondil (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782869308879
272 pages
Payot et Rivages (01/03/1995)
3.9/5   46 notes
Résumé :

Un enfant de quatre ans, de race blanche, a été retrouvé sur la réserve indienne des Barona, dans une bâtisse inhabitée, à cinq heures trente du matin. Il était attaché à un matelas par une corde à linge.

Bo Bradley, du service de protection de l'enfant, a été chargée de son dossier. Pourquoi était-il attaché, et la personne qui l'a mis là avait-elle l'intention de revenir ? Bo découvre que l'enfant est sourd, et s'attache à lui.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Une bien belle découverte en cette fin novembre avec un roman qui m'a séduit par sa couverture et sa quatrième de couverture très alléchantes . Placer au coeur du débat un jeune garçon sourd retrouvé attaché sur un matelas pourrait relever du " mélo " mais l'auteur a très bien su se démarquer de ce possible inconvénient en confiant sa " prise en charge " à Bo Bradley , une éminente spécialiste des services de l'enfance qui ne semble pas avoir " froid aux yeux " , comme on dit .
Les deux , Bo et l'enfant vont créer entre eux une complicité telle , que rien ne pourra empêcher les recherches d'avancer . Qui sont le père et la mère de l'enfant ? Pourquoi des " tueurs " le recherchent - ils? Qui sont les commanditaires ? Va - t- il leur échapper ?
Le lourd passé De Bo , bi- polaire , constituera un atout ou ....un désagrément, deux facettes que les uns ou les autres chercheront à exploiter dans une ambiance en permanence menaçante.
C'est un roman qui se lit facilement , bien traduit , avec un vocabulaire riche et suffisamment de rebondissements , de dialogues ,de nature à maintenir le suspense et l'intérêt du lecteur .
En raison de l'état de santé De Bo , on évoluera en quasi- permanence entre un monde réel et un monde plus opaque et incertain , voire inquiétant . C'est dans cette dualité que Bo gagnera incontestablement notre sympathie , fruit de son dépassement de soi et de son opiniâtreté . Pas ( ou peu ) de violence physique dans ces pages , enfin , si , une violence psychique qui nous englue en même temps que l'héroïne. Les principaux personnages évoluent tout au long du récit , souvent , du reste , pour se mettre " en harmonie " avec l'héroïne .
J'ai passé un excellent moment dans cette aventure mouvementée. Il semble que l'on peut retrouver Bo dans d'autres situations ...Pourquoi pas , avec plaisir en ce qui me concerne mais ...ma PAL me rappelle que " certains ouvrages " attendent mon bon vouloir depuis déjà " belle lurette " , alors...Mais rien n'est perdu : ce livre a été écrit il y a trente ans , alors , un peu plus .... Oui , ben dans trente ans , moi , chers amis et amies babeliotes , je ne vous promets rien mais je vais faire le max .A bientôt.
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Premier tome d'une série qui en compte cinq et qui met en scène une enquêtrice de la protection de l'enfance maniaco-dépressive.
Région de San Diego, Bo Bradley se voit confier le dossier d'un jeune enfant de 4 ans retrouvé attaché à un matelas par une corde à linge dans une réserve indienne. Hyper sensible, dotée d'une grande intelligence émotionnelle, Bo découvrira très vite que cet enfant, que certains pensent attardé, est en fait sourd. Et quand des hommes s'immiscent dans l'hôpital où il a été transféré, bien décidé à le tuer, Bo n'a plus qu'une idée en tête: sauver la vie de l'enfant.

Le personnage de Bo Bradley, dont on suit ici la première aventure, est assez atypique. Maniaco-dépressive comme on disait à l'époque (le livre a été écrit dans les années 90), bi-polaire comme on dirait aujourd'hui, et tout à fait consciente du fonctionnement de son corps et de son esprit, elle nous entraine avec elle sur le fil, entre hystérie et dépression. Ce personnage est vraiment attachant car sa maladie est moins présentée comme une tare que comme cette formidable capacité à être à l'écoute des émotions, les siennes et celles des autres.
On peut voir comme un miroir son attachement au jeune garçon sourd; tout deux souffrant d'un mal invisible pour les autres, tout deux rapidement catalogués de fou par ceux qui ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas.

On est dans un polar, certes mais aussi, de mon point de vue, dans un roman sociologique. On entre dans les froides arcanes de l'aide à l'enfance bien entendu, mais aussi dans tout cet aspect spirituel que revêtent encore les traditions des peuples premiers. Puisqu'une partie des personnages sont païutes, et que l'autrice est une militante pour la préservation des cultures des natifs américains, nous avons la chance de lever le voile sur certaines de leurs croyances et traditions.

le personnage du docteur Lamarche m'a également assez séduite. Je verrai si l'autrice a fait le choix de le maintenir au casting dans les prochains tomes.

Et l'intrigue dans tout cela? Et bien, ma foi, elle tient la route bien qu'elle soit assez convenue. Ce qui me conforte dans l'idée que cette intrigue policière n'est qu'un prétexte pour passer un autre message. A voir dans la suite des dossiers De Bo si mon intuition se confirme.
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A ma connaissance, les enquêtes mettant en scène Bo Bradley ne comportent que cinq tomes. Aussi, même si celui-ci était dans ma PAL depuis deux ans, c'est un choix de ma part de ne pas l'en avoir sorti plus tôt : faire durer le plaisir (il me reste encore deux tomes à lire). le hasard fait que la bibliothèque municipale comporte les tomes 3 et 4, je me suis donc procurée plus tard les 1, 2 et 5.

Ce tome est celui qui nous permet de faire connaissance avec Bo. Elle est ce que l'on nommait à l'époque maniaco-dépressive et que l'on nomme maintenant atteinte de troubles bipolaires. Bo connaît parfaitement sa maladie, elle se voit, et juge les symptômes qu'elle ressent, elle sait quand elle a besoin d'un traitement, elle sait dans quelle phase de sa maladie elle se trouve et les conséquences que cela peut avoir dans son comportement, dans ses perceptions. Elle sait également que sa soeur Laurie en est morte – elle s'est suicidée à l'âge de vingt ans, et cela a changé du tout au tout la vie De Bo, qui sombra dans la dépression et fut internée pendant trois mois. Elle résolut aussi de ne pas avoir d'enfant, ce que ne comprit pas son mari, qui divorça : avec deux frères prêtres, il était nécessaire pour lui d'avoir une descendance – pour lui. Bo ne voulait pas transmettre ses tourments à un enfant, elle sait ce que c'est d'être au fond de la dépression, au point que l'on ne veut jamais, ni revivre cela, ni l'affliger à un autre être humain.
Bo accomplit parfaitement son métier, elle travaille à la protection de l'enfance. Les feux des projecteurs ont malheureusement été braqués sur eux après qu'une fillette, dont la garde a été rendue à la mère, a été tuée par le compagnon de celle-ci. le docteur Andrew La Marche, chantre de la protection de l'enfance, n'a pas de mots assez durs pour stigmatiser les services sociaux. Et que croit-il ? Qu'Angela, l'agente qui a témoigné en faveur de la mère, ne se demande pas ce qu'elle n'a pas vu ? Quant à Bo, elle sait très bien que chacun peut mentir, de façon suffisamment convaincante pour être cru.
Bo et La Marche n'étaient pas vraiment fait pour s'entendre. Et pourtant : un petit garçon les réunit, un petit garçon blanc qui a été trouvé attaché à un radiateur dans une réserve indienne. La vieille femme qui l'a trouvé a les pieds sur terre, et la tête dans le monde des esprits. Elle sait… que l'histoire ne fait que commencer, que le danger est toujours là. Et si ce petit garçon ne communique pas, ce n'est pas parce qu'il est attardé, c'est parce qu'il est sourd.
Ce serait presque simple, les rouages de la protection de l'enfance sont bien huilés, n'était… l'instinct de la Marche, l'instinct de l'infirmier chargé de veiller sur l'enfant, qui sauve la vie de ce dernier. Oui, un autre infirmier est tué – en se portant au secours de Weepoo, nom qui d'après Bo est le sien – mais il faut toujours se rappeler, en lisant un polar – ou en écoutant les informations télévisées à visée sensationnelle – que le responsable d'un meurtre, c'est celui qui l'a commis, non la victime qui a eu la vie sauve grâce à un sacrifice. Et ce roman nous montre qu'il est des personnes qui sont prêtes à tout pour sauver la vie d'un enfant. Je préfère nettement retenir ses personnes que celles qui n'ont définitivement aucune empathie et se moquent du mal qu'elles sèment autour d'elles. C'est vers cette direction que tend le roman tout entier, penser à ceux qui oeuvrent pour le bien, qui sont prêts à s'oublier pour les autres.
Bo, Andrew La Marche, ont plus de points communs qu'ils ne le pensent, eux qui vivent avec le poids de la mort d'un proche dont ils se sentent responsables, comme si leur vie respective n'était qu'un long chemin douloureux qu'ils s'imposaient pour expier leurs fautes, ou ce qu'ils considèrent comme telles. Avec La Marche et Weepo, nous plongeons dans une société américaine en quête de respectabilité et de « noblesse », et si nous voyons avec Andrew comment il en est revenu, faisant un examen de conscience strict et douloureux, nous comprenons que d'autres ne sont pas prêts à abandonner les apparences, la quête de pouvoir et de puissance pour s'intéresser à l'humain. Ce serait vraiment trop leur demander.
L'enfant du silence est une oeuvre magnifique, qui va bien au-delà du genre policier.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Dès les premières pages, j'ai été complètement sous le charme de l'enquêtrice Bo Bradley qui est indubitablement la grande force de ce récit. Bo travaille pour les services de protection de l'enfance de San Diego, elle est impliquée comme personne dans les affaires qu'elle suit. Elle est empathique, hyper-sensible à son environnement, dit tout ce qu'elle pense et pratique l'auto-dérision à un niveau expert. Ce qui la rend si spéciale, c'est sa maladie : elle est maniaco-dépressive, ou bipolaire dirait-on aujourd'hui. Lors de ses crises, Bo a une vision distordue de la réalité et les discussions vont bon train entre elle et les morts qui peuplent ses souvenirs. de stratégies de contournement en cure de lithium, elle parvient tant bien que mal à maîtriser ses troubles.

Lorsqu'un enfant est retrouvé seul, attaché dans une maison abandonnée, tout prêt de la réserve des Indiens Paiutes, à l'Est de la ville, c'est à Bo que l'on confie son dossier. Cet « enfant du silence » et Bo tisse une relation tendre et privilégiée, qui va les entraîner l'un et l'autre dans une affaire complexe et pleine de dangers qui se déroule à un rythme effréné.

J'ai lu ce roman pratiquement d'un souffle, parce que j'ai adoré suivre cette affaire à travers la vision parfois délirante De Bo : sa souffrance la rend intuitive et sensible, et prête à tout pour protéger les plus vulnérables. Par ailleurs, j'ai forcément été séduite par la présence des Indiens Paiutes qui apportent un supplément d'âme à ce premier tome de la série des enquêtes de Bo Bradley. Je sais déjà que je continuerai avec plaisir à lire cette série d'Abigail Padgett, qui n'a vraiment pas pris une ride ! Merci aux @editions-rivages pour cette réédition !
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Une nouvelle série à suivre !!!
Enfin nouvelle, ce premier tome date de 1993, publié en France pour la première fois en 1995. Et Rivages a eu l'excellente idée de le rééditer cette année.

Dès les premières pages, je me suis attachée à Bo Bradley, employée des services de protection de l'enfance, mais également maniaco-dépressive qui se bat contre ses démons et les souvenirs qui reviennent la hanter.

L'histoire débute lorsqu'une vieille femme indienne découvre, attaché à un matelas dans une maison abandonnée, un enfant de 3 ou 4 ans, qui semble mentalement déficient. Bo, qui se voit confier le dossier, comprend rapidement que l'enfant est sourd et s'attache à lui.
Alors, quand il est victime d'une tentative d'assassinat à l'hôpital, elle n'hésite pas à tout mettre en péril pour lui sauver la vie.

Les interrogations De Bo, qui se sait en proie à une distorsion de la réalité sont très bien décrites, et j'ai dévoré ce roman en quelques heures à peine.
D'ailleurs, le fait qu'il ait été écrit il y a presque 30 ans ne se sent absolument pas, il y a juste moins de téléphone portable et d'Internet, et l'histoire reste dynamique à souhait !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Bo se gardait bien de confier que pas une seule fois, son délire n'avait été plus qu'une vérité amplifiée que les gens normaux peuvent nier, atténuer, filtrer pour la ramener à un niveau tolérable.
"Les cyclothymiques perdent la faculté de ne pas savoir", lui avait expliqué le docteur Bittner.
Le monde pourrait être très différent, avait-elle songé une fois, en regardant par la fenêtre de son bureau par un maussade après-midi de février, si tout le monde perdait un peu cette faculté. (122)
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Ça semblait normal et juste, cette idée de se joindre à un rite consacré à la vieille femme sage dont la vie avait touché la sienne et celle de Weppo de manière si profonde. La vieille femme sage qui avait, littéralement, donné sa vie pour la leur.
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Décidément, cette journée prometteuse n'était pas décevante. A ce rythme-là, prédit Bo, avant midi, elle pouvait s'attendre à être détournée sur La Paz par des extra-terrestres en costume d'Elvis.
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A soixante-dix-neuf ans, elle n'avait que faire des messages des esprits, surtout avant d'avoir pris son café.
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Le regard de la jeune femme était sincère :
- ... il n'y aura rien, dans tout notre reportage sur cette affaire, concernant ton problème maniaco-dépressif, rien qui puisse te blesser.
- Je le savais, fut Bo en réponse. Je savais que tu es quelqu'un à qui on peut faire confiance, même si je souhaiterais que tous ces secrets ne soient pas nécessaires. Personne n'est obligé de mentir parce qu'il a du diabète, un glaucome, voire la lèpre. (p. 253).
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