Ce court essai de
Jean Marigny présente les cycles des mondes perdus de Clark Ashton Smith : l'Atlantide, l'Hyperborée, la Lémurie ou le
Zothique, sont des univers chers à celui qu'on a surnommé le Keats de la Californie. Traduite à la fin des années 60, l'oeuvre de Smith constitue un riche héritage de la littérature américaine de l'imaginaire. Proche de
Lovecraft ou
Robert E. Howard, le poète envisageait souvent les mondes perdus comme "des mondes de rêve (...), mais ces mondes sont en même temps porteurs de mort et les hommes de notre époque qui s'en approchent sont voués à un sort terrible." p.18. Ses contes largement inspirés de la prose lovecraftienne, révèlent d'après Marigny, une "nostalgie de l'âge d'or ayant existé, il y a des millénaires, où régnait une société opulente, technologiquement avancée et harmonieuse qui a peu à peu sombré dans la décadence." p.32, caractéristique des visions pessimistes d'un "fantastique visionnaire et desespéré"...
" Pour les individus comme pour les civilisations, le temps ne peut ressurgir. Tout est vieillissement, décadence et décrépitude et la mort est la seule réalité tangible. le progrès n'a pas de sens plus que la richesse ou les ambitions individuelles puisque tout est voué à la disparition." p.34. Telle est la description que l'on pourrait selon Marigny, retenir de l'oeuvre de
Clark Ashton Smith. Auteur moins connu que
Lovecraft, le jeune Clarke Ashton Smith s'exprime "dans un style poétique qui n'est sans rappeler
Baudelaire et qui unit dans un même élan l'horreur et le sublime." p.30. Les mondes perdus de
Clark Ashton Smith, d'Atlantis à
Zothique, est un tout petit livre qui saura initier les lecteurs curieux aux univers étranges et fantastiques du jeune poète.
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