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EAN : 9782330013387
328 pages
Actes Sud (07/11/2012)
2.93/5   23 notes
Résumé :
D'étranges meurtres sont commis aux quatre coins de l'Australie. Pas de mobile apparent mais une caractéristique commune : les victimes ont toutes eu le sexe tranché. Où l'on retrouve l'enquêteur français dilettante Ashe, pour la première fois confronté à la question aborigène : celle d'un peuple qu'on a exterminé, expulsé de ses terres, dépossédé de sa culture. Et à qui l'on demande officiellement pardon maintenant qu'il n'a plus rien.
Un polar charnel et t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quatre victimes, quatre personnalités différentes, quatre classes sociales touchées.
Nous sommes en Australie, plus précisément à Perth. C'est là qu'officie le policier adjoint Ange Cattrioni, flic d'origine italienne et homosexuel. Il sera aidé d'Ashe, un soi-disant journaliste français aux yeux de tous, homosexuel lui aussi, quadra dans la force de l'âge qui vit de ses rentes. Ces deux amis auront bien du mal à résoudre cette enquête épineuse d'autant plus que les victimes n'ont rien en commun, à part le fait qu'elles se sont toutes retrouvées dépecées et le sexe tranché. Les premiers rapports tablent sur des attaques d'animaux sauvages qui se seraient acharnés sur les corps mais bien vite, Ange se rend compte que tout cela n'est que mensonge et que la police a bâclé quelque peu l'enquête. Il reprendra les rênes avec Ashe pour tenter de découvrir ce qui se cache derrière ces crimes atroces. Mais il ne leur sera pas facile d'avancer dans cette société corrompue, où les entreprises minières ont pris le pouvoir, où l'argent est roi et où la population a vite fait de tenir comme coupables les Aborigènes. Voilà donc Ashe parti enquêter sur les différents endroits où se sont passés les crimes. Et il ne sera pas au bout de ses surprises...


Ancien journaliste pour la télévision, Hervé Claude s'est tourné vers la littérature. Habitant la plupart du temps en Australie, c'est là qu'il plante le décor de la plupart de ses oeuvres. A la fois instructif, parfois cruel et noir, ce roman est surtout l'occasion pour Hervé Claude de parler de la difficile assimilation de la population Aborigène en Australie et les excuses des Blancs pour les souffrances qu'elle a dû subir. Avec des descriptions très détaillées des paysages et des différents peuples, des héros atypiques et attachants, une intrigue bien ficelée de bout en bout et une écriture travaillée et soignée, ce polar se distingue de par son originalité et son contexte historique.

Les mâchoires du serpent... venimeux!
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Depuis quelques années maintenant Hervé Claude fait entendre sa petite musique dans le landernau du polar francophone. Loin des stéréotypes du genre, il imprime sa vision du monde et des hommes à travers des personnages hors du commun, en des terres qui en feraient rêver plus d'un , mais où pourtant la violence de la nature et des hommes qui la foulent, rappellent que le paradis sur terre n'existe pas mais que l'enfer est une promesse permanente.

Abandonnant les caméras des plateaux télé, délaissant l'actualité, ce journaliste vagabond a décidé de tremper sa plume dans l'encre noire d'une Australie qui a du mal à marier les couleurs, et qui refoule une partie de son histoire et de son passé dans les terres chaudes de l'Out back, comme une vielle carcasse de tôle qu'on laisserait rouiller au soleil.

Je suis en principe relativement prudent à l'égard d'écrivains français qui campent leurs histoires dans des pays étrangers. J'ai toujours peur que la vision qui m'en soit donnée soit tronquée par une approche folklorique, stéréotypée et donc superficielle du pays en question.

Car il ne suffit pas d'y avoir voyagé pour embrasser toute la complexité d'un pays, encore faut il le vivre et le ressentir de l'intérieur. Cela n'est pas forcément une garantie, certes, juste un chance peut être pour éviter ce travers, mais Hervé Claude lui vit une grande partie de l'année en Australie, au contact de ce peuple dual si difficile à cerner et qui cherche encore son identité et son destin commun.

C'est dans ce pays grandiose que nous retrouvons Ange le flic et Ashe , son ami français, deux personnages que le lecteur aura déjà rencontré dans un précédent roman de l'auteur.

En l'espace de quelques semaines, des cadavres sont retrouvés aux différents coins du pays. Quatre figures iconiques du mythe de l'Australie moderne: un routier, un bûcheron, un financier et un mineur. Rien ne devrait en principe relier ces meurtres entre eux, si ce n'est que les victimes ont été atrocement mutilées et ont eu leur sexe sectionné.

La presse a tôt fait de faire le rapprochement entre ces crimes et des pratiques ancestrales aborigènes qui consistait jusqu'à il y a peu, à pratiquer une subincision, une mutilation du sexe des jeunes garçons au moment de leur puberté, à l'image des incisions faites aux jeunes filles en Afrique.

Vengeance aborigène contre la domination blanche, qui s'attaquerait aux symboles de cette Australie insolente de réussite et conquérante ? Il n'en fallait pas plus pour faire rejaillir toute la suspicion et la haine portées par bon nombre contre les aborigènes. Beaucoup n'ont pas accepté qu'un gouvernement australien ait pu un jour leur demander pardon*.

Ange lui, ne croit pas trop à une vengeance, comme il ne croit pas à l'idée de sa hiérarchie que ces meurtres puissent être le résultat d'une attaque animale. C'est donc à son ami et ancien amant qu'il va demander d'enquêter discrètement. le français va donc se rendre sur les lieux et mener sa propre investigation pour le compte du policier.

Sa route va croiser celle d'un jeune aborigène, Alistair, qu'il rencontre dans un bar gay. Intriguant, dégageant une aura mystérieuse et envoutante, son image ne cessera de hanter l'esprit de d'Ashe. D'autant qu'il va rapidement se rendre compte que le jeune aborigène gravite autour de son enquête.

Et si c'était lui, le bras vengeur?

Mais l'histoire est plus complexe qu'il n'y parait , à l'image de celle de ce pays continent.

Au delà de l'intrigue policière, on retrouve derrière la plume d'Hervé Claude le journaliste qu'il n'a finalement jamais cessé d'être. Celui ci nous dresse avec une grande acuité le portrait d'une Australie riche, insouciante face à la crise, dont l'ultralibéralisme et le conservatisme est encouragée par les multinationales minières qui ont la mainmise sur le pays.

Une Australie bouillonnante d'activités et multiculturelle ( Melbourne est l'une des plus grandes villes grecques du monde) mais qui paradoxalement n'arrive pas à intégrer dans son histoire les aborigènes, qui, après les avoir massacré**, restent pour elle comme une mauvaise conscience, une tâche dans sa mémoire. Un peuple autochtone qui depuis reste enfermé et anesthésié dans la camisole de la violence, la drogue et l'alcool .

L'Australie est assez grande pour permettre à deux cultures, deux visions du monde de coexister, mais bien trop vaste pour permettre à deux populations que tout sépare de se regarder dans les yeux et de construire un destin commun. Et c'est bien là, pour le moment, le drame de ce pays qui passionne autant Hervé Claude.

Ce roman est vraiment réussi et vous fera découvrir des aspects d'un pays que nous connaissons finalement très mal, mais qu'Hervé Claude nous aide à mieux comprendre.

Rien que pour cela, il ne faut pas refuser l'invitation au voyage qui vous est faite.

___________________________________________________________

* En 2008 le gouvernement australien a officiellement demandé pardon aux aborigènes pour les injustices et les mauvais traitements .

** le roman aborde un des drames peu connu des européens concernant les aborigènes, celui d'un génocide perpétré sur l'ïle de Tasmanie où une battue avait permis d'abattre tous les aborigènes de l'îles comme on abat des kangourous.


Lien : http://passion-polar.over-bl..
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Mais comment fais-tu pour choisir les livres de ta rubrique hebdomadaire, une anecdote lors d'une conversation, un événement, un voyage ? Et pourquoi pas les trois à la fois.
Il suffit parfois de l'approche d'un déplacement à l'étranger pour le mariage d'un neveu bourlingueur, ou d'un événement commémoratif pour que les doigts d'une fée dégotent dans votre bibliothèque « le livre » qui collera aux directives du rédacteur-en-chef.
La musique qui montait du fond de la salle était la reprise par Joan Baez de « And the Band Played Waltzing Matilda », un air culte qui célèbre le retour des soldats australiens rescapés de l'horreur de la guerre 14-18. Un chant émouvant qu'on entend rarement dans les bars, et Ashe ne s'attendait pas à ce que le jeune Black, un ton plus bas, en s'approchant de lui, les yeux dans les yeux, parte dans une longue tirade :
« Tu vois, ils célèbrent leurs blessés et leurs morts dans cette chanson. Tu la connais, et je sens même que tu es un peu ému. Ils adorent ça ici. C'est cet épisode du retour des soldats en 1918 qui a soudé pour la première fois la nation australienne. Mais qu'est-ce qui nous a soudé, nous, les aborigènes ? ».
Ashe, enquêteur français en dilettante, fixe le jeune Hilaire, jeune aborigène, militant radical victime, dans son adolescence, d'atroces mutilations rituelles. Pour la première fois de sa longue errance à l'autre bout du monde, le Français doit affronter la question aborigène.
D'étrangers meurtres sont commis aux quatre coins de l'Australie. Pas de mobile apparent mais une caractéristique commune va mener Ashe et son indéfectible copain Ange Cattrioni, chef Adjoint de la police de Perth, au-devant d'une vague de violence d'un nouveau genre dans une Australie en trompe-l'oeil, un pays dans lequel couve un vrai choc de civilisations.
Un bûcheron, un camionneur, un mineur et un financier, tous découpés en morceaux. Quatre icônes australiennes mises en pièce. Comme dans tout événement spectaculaire, ou surprenant aujourd'hui, la machine médiatique, partie sur une fausse piste, s'est emballée et avait échappé à tout contrôle. Rumeurs, bouche à oreilles, toutes sortes d'hypothèses diffusées sur la toile où se racontent toutes sortes de bobards et d'histoires plus ou moins inventées. le folklore cruel des indigènes, le rappel des atrocités commises contre eux, les soupçons de vengeance se mélangent au racisme et à la haine ordinaire.
Après une nuit remplie d'éclairs d'un premier orage de printemps et de rêves hantés du son monotone du didgeridoo, la longue trompe aux sons caverneux, comme une musique de mort, Ange Cattrioni lui fait part de la découverte d'un nouveau corps, celui d'un Aborigène, une sorte de leader dans sa communauté et même au-delà. Il appartenait à l'administration des affaires aborigènes, il représentait son peuple. Or le matin même, le West Australian consacrait une pleine page à ce qu'il appelait une « Synthèse sur les crimes rituels ».
Depuis quelques années, l'ancien journaliste de télé devenu romancier de polar nous envoie régulièrement une sombre carte postale d'Australie. On se souvient de lui avec cette anecdocte : à la fin du journal télévisé d'Antenne 2 du 24 janvier 1990, la coupure de l'antenne tardant à venir et après avoir rangé ses papiers, Hervé Claude se laisse glisser sous le bureau, mimant ainsi par sa sortie du champ, la fin du journal qui n'arrive pas.
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Ashe, d'origine française mais vivant en Australie, est un ancien enquêteur pour des compagnies d'assurance, on sait peu de choses sur son passé, seulement qu'il a au cours de sa première enquête amassé pas mal d'argent, ce qui lui permet de voir venir.

Il travaille parfois officieusement pour Ange Cattrioni, chef adjoint de la police de Perth, ami et plus.

Cette nouvelle enquête démarre avec la découverte de plusieurs cadavres aux quatre coins de l'Australie, qui ont une caractéristique commune : le sexe coupé.

Elle va mener Ashe dans le monde que nous connaissons peu connu de la nature Australienne, des compagnies minières et forestières, des Aborigènes, de l'argent facile.

Ce livre, au-delà d'une enquête policière qui tient la route, présente à mon sens un certain intérêt :

- Hervé Claude bosse ses sujets : que ce soit à propos du salaire et des conditions de travail des ouvriers des compagnies minières, des serpents qu'Ashe est susceptible de croiser sur sa route, de l'argent des mines qui inonde Perth, l'auteur décrit le monde réel, par ailleurs de manière très didactique, (trouvez-moi un autre polar qui parle de sérendipité !),

- Un des sujet essentiels du livre, les rapports entre les descendants des natifs Aborigènes et les descendants des convicts (délinquants déportés d'Angleterre), est traité du manière sinon exhaustive mais très convaincante, très détaillée (de l'origine à la situation actuelle), à la hauteur du tabou de la question.

- Ashe n'est peut-être pas le premier enquêteur homosexuel, mais,comme un clin d'oeil amical à ses confrères dont les héros sont toujours hétérosexuels, Hervé Claude nous fait découvrir la vie amoureuse des garçons qui aiment les garçons, naturellement, sans fard, avec pudeur. Là aussi, il s'est appliqué à nous faire découvrir une vraie vie d'homme.

Aussi, à travers un roman policier, Hervé Claude nous ramène vers des interrogations essentielles : notre société est faite aussi de gens différents, il est urgent de nous en occuper.

Les mâchoires du serpent est paru aux Editions Actes Sud (collection Actes Noirs le 3 novembre 2012, 21 €), il est disponible au format numérique (15,99 €)
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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Les mâchoires du Serpent de Hervé Claude, Actes Sud 2012

Petit pause au pays des Kangourous pour lire le dernier roman policier de Herve Claude, Les mâchoires du serpent qui se passe du coté de Perth en Australie.
Ashe est français, installé à Perth depuis quelques années où il vit de ces rentes. On comprend vite qu'il a eu une relation rapide avec Ange il y a quelques années, et qu'ils sont restés en contact. Ange Cattrioni est un policier qui confie à Ashe des missions non-officielles sur des affaires qu'il mène. Il semblerait que ce soit des personnages récurrents d'Hervé Claude, mais pour moi c'est ma première fois que je lis un de ces romans (et très certainement la dernière…).
Je commence à me méfier des romans écrit pas des français sur l'Australie. C'est un jugement extrêmes hâtif car je n'ai lu que 2 romans français se déroulant en Australie, mais je trouve qu'il leur manque une certaine authenticité.
Mais revenons à notre roman. L'éditeur en fait un très bon résumé : « d'étranges meurtres sont commis aux quatre coins de l'Australie. Pas de mobile apparent mais une caractéristique commune : les victimes ont toutes eu le sexe tranché. Ashe, l'enquêteur français dilettante, et son indéfectible copain Ange Cattrioni, chef adjoint de la police locale, doivent faire face à cette vague de violence d'un nouveau genre. Prisonnier du fossé qui sépare des sociétés minières plus avides que jamais et un peuple aborigène encore largement exploité, Ashe mène une enquête sur le fil. Pour la première fois de sa longue errance à l'autre bout du monde, le Français doit affronter la question aborigène. Celle d'un peuple qu'on a décimé, expulsé de ses terres, dépossédé de sa culture. Et à qui l'on demande officiellement pardon maintenant qu'il n'a plus rien ».
Je ne suis pas emballée du tout par ce roman noir. Je ferai donc un compte rendu rapide.
Je trouve que l'histoire a du mal à s'installer. Bien que l'on soit plongé dès le début dans des détails sordides, tout est superficiellement traité. Je n'arrive pas à m'attacher aux lieux ni aux personnages. le ton de l'auteur est un peu trop didactique, avec trop d'explications sur des lieux et les coutumes locales qui font sortir le lecteur de l'histoire.
Chaque avancé de l'enquête me semble arriver comme un cheveu sur la soupe, et les conclusions très hâtives, notamment en ce qui concerne les soupçons sur le meurtrier qui serait aborigène. de plus, les détails donnés sur les aborigènes sont sans grand intérêt tant ils sont bourrés de clichés.
L'atmosphère lourde, la chaleur (surtout du côté de Perth), les grands espaces, ce qui en général caractérise les romans australiens ne sont pas palpables. de plus, je ne trouve pas les personnages sympathiques, Ashe est soi-disant débrouillard mais à part mentir il ne sait rien faire de spécial. Ange, le policier en charge de l'affaire est quasi-absent. Enfin, le style est assez pauvre, sans inventivité. Voilà un petit dialogue qui illustre ma pensée :
Après avoir laissé l'information pénétrer dans les neurones de son enquêteur fantômes, le PO avait ajouté :
- Ça ne veut rien dire du tout. Je suis juste certain qu'ils se sont vue plus d'une fois en tête à tête. de source sûre, ils sont partis du Court tous les deux, plusieurs fois, il y a quelques mois. Après on ne sait pas…
- Non, je ne crois pas. Et la bonne nouvelles c'est que je vais te demander de l'interroger. Je ne veux pas qu'il soit sous le feu des projecteurs. Pour rien au monde. Mais c'est activités politiques radicales sont connus et il faut absolument fouiller de ce côté-là. D'accord ?
- Tu sais où il est en ce moment ?
- Tu dois le savoir mieux que moi…
Une pointe d'ironie, encore.
- Pas du tout, tu crois qu'il m'a laissé ses coordonnés… !
- C'est bien le hic. Personne ne l'a vu depuis deux jours.
- Ne me dis pas qu'il a disparu…
- Ça en a tout l'air. A toi de jouer.

Bref, vous l'aurez compris je ne recommande pas ce livre à ceux qui voudraient découvrir l'Australie. Malheureusement, comme je ne suis pas une grosse lectrice de roman policier je ne peux pas suggérer d'autres titres… Mais vous pouvez toujours essayer Vérité de Peter Temple.

Lien : http://lekoalalit.wordpress...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
On a beau se laisser vivre depuis quelques années à la bordure extrême du continent, promener sa longue silhouette nonchalante, coiffée d’un bob rouge, sur la plage et dans les lieux gay de l’Australie-Occidentale, avec une légèreté suspecte, on connaît quand même ses classiques.
Soit une région où les colons britanniques étaient bien décidés à reproduire aux antipodes le modèle anglais dont ils avaient été violemment chassés en tant que convicts. Ils n’avaient pas supporté d’en être empêchés par les Aborigènes. Ces êtres étranges et noirs de peau qui vivaient là depuis des millénaires. Qui leur piquaient leur bétail, qui refusaient de quitter les terres, leurs terres, sur lesquelles ils chassaient depuis longtemps.
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Les politiques faisaient profil bas. De gauche comme de droite, ils n’osaient s’opposer à la marée montante de l’opinion publique. Dans opinion publique il y a opinion qui est juste un élément subjectif. Mais il y a publique qui signifie qu’au bout de leur mandat il faut repasser devant les électeurs. Et personne n’a jamais fait carrière en Australie sur la défense des Aborigènes.
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Ceux qui avaient propagé le virus atb savaient ce qu’ils faisaient. Ils avaient visé au cœur pour que tout le corps – tout l’État d’Australie-Occidentale – ressente aussitôt les symptômes de l’épidémie. Angoisse, doute, fièvres diverses, les médias modernes permettent d’acheminer tous ces germes plus vite que le sang dans les veines d’un malade.
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Tu penses bien que les Aborigènes n’ont rien à leur dire. Ils écoutent avec sérieux, ils font semblant de s’intéresser mais ils répondent ce qu’ils veulent. Pour eux, les flics ce sont des gars qui viennent les arrêter quand ils ont fait trop de grabuge ou quand ils ont estropié leurs femmes.
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C’était peut-être sans intérêt, après tout. Il serait bien temps de le lui raconter, ce n’était vraiment pas le moment d’y penser. Pourtant cet épisode lui agaçait les neurones. Comme un minuscule caillou dans une chaussure lorsqu’on ne peut absolument pas se déchausser pour l’ôter.
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