AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782889640591
128 pages
Art Fiction (05/01/2024)
4/5   2 notes
Résumé :
Il y a Eva, il y a Piotr, il y a Tom. Une femme, un homme, un enfant. Trois personnages jetés dans 42 univers parallèles. La vie s'y manifeste, happée par la mort, l'amour tangue, la violence guette, menace, jaillit. Il y a la force du désir et celle des rêves. C'est la nuit, c'est le jour. L'avenir se joue avant le passé et le passé se vit encore au présent. Le temps se distribue dans l'univers. Fusion.
Tout se répète, rien n'est identique. Une piste vaut un... >Voir plus
Que lire après Les pistesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Trois personnages : Eve  et son verre; Piotr et sa chemise; un enfant, Tom , son vélo. Quarante- deux pistes, quarante-deux courts récits où les tonalités diffèrent, où les références se devinent parfois (Sylvia Plath, Shining, Unica Zürn et Hans Bellmer...), où les définitions de l'écriture clôturent souvent les pistes.
On pense à l'Ouvroir de LIttérature Potentielle, bien sûr et l'écriture singulière dans sa ponctuation peut dérouter au début , mais bien vite on apprécie la singularité et la virtuosité. Reste que l'émotion est parfois absente.
Commenter  J’apprécie          70
On aime ici le travail de Perrine le Querrec dont on avait beaucoup aimé Rouge Pute. Il ne s'agit pas, je crois, d'exagérer les continuités, de poursuivre seulement les motifs qui, dans Les Pistes, reviennent. On ne saurait, non plus, se contenter de dire qu'elle poursuit une poétique qui ne renoncent pas à se dire dans sa constitution sociale, par ses dominations et ses violences. On retrouve, certes, des courts récits portant sur des femmes battues, sur la domination masculine. On entend surtout, je pense, cette tentation, qui tout aussi bien définirait la poésie, de débusquer la vérité des sensations, d'en cerner l'absence, d'en dire autrement les défauts de notre appréhension : « Entrée par défaut l'écriture au ras de l'humanité s'acharne à révéler. » Perrine le Querrec bien que moi le dit, fait entendre une écriture gorgée de doute d'impossible d'irréalisation. » Tentons de comprendre cette écriture qui, il faut d'emblée le préciser admirablement fonctionne. On pourrait souligner, quelle prétention, l'emploi singulier des virgules, leur soustraction comme on colle deux réalités en apparence disjointe, comme elle doit se confier à un flux, recherche de son halètement, sa syncope, son carambolage pour révéler ce que l'on ne savait, ou pouvait, vouloir voir. Pour bien faire comprendre l'importance que, dès à présent, revêt pour moi ce livre, disons qu'il est de ces livres que j'espère lu, partagé, que d'autres que moi mieux en parlent. Un critique ne devrait avoir d'autre place ; d'autre mision que de comprendre comment ça s'écrit. Dans un premier temps, avant d'être happé par ce qui n'est pas seulement un dispositif, on pourrait considérer chaque piste comme exercice de style, une variation sur les registres et types de discours pour afin d'explorer différentes facettes, époques, milieu et ressenti que ce triumvirat sans cesse (pour mieux, n'en doutons pas, en faire entendre la dillution) recompose. Très vite, on entend surtout la continuité à travers cette discontinuité. Sans doute par une question de distance, une interrogation sur le point de vue que l'on peut avoir, disons même une méditation sur cette sorte d'extériorité impliquée que sans doute est l'écriture. Des images de vol, de focal, de surplomb et de zoom de détail et de zoom pour la prose (le mot n'est pas assez ample) de Perrine le Querrec qui admirablement manie le raccord surréaliste. Elle le dit clairement dans l'ultime piste : « Des tentatives de montage et remontage du temps, montage et remontage d'un monde qui se démonte. » Si nous parlons de raccord surréaliste, entend-on suffisament la référence à Godard qui si bien le pratiqua, lui qui monta deux plans, les reliants pour faire sens, seulement par des couleurs ? Les pistes repart à l'assaut d'un impossible réel et nous fait entendre les glissements, les mots sésames, les déclencheurs qui autrement recompose un récit qui ne cesse de s'inventer autrement.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
Actualitte
27 décembre 2023
Mieux qu’un texte à trous, ce sont des pistes semées. Il y en a 42. Des tableaux, des phrases échouées sur le sable des rêves. Toutes celles déchues ou oubliées dans nos têtes, dont on pourrait faire quelque chose. Elles se cachent dans ce livre.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Clandestine l'écriture, signes d'autres langues, mots étrangers, mots sentences, lois et ordres parsèment le paysage de pièges. Elle s'adapte, se délie, elle délivre, suit les pistes et cailloux semés par tous les enfants perdus.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Perrine Le Querrec (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Perrine Le Querrec
Accompagnée par Nemo Vachez Rencontre animée par Mélanie Leblanc Qu'elle publie de la poésie, des romans ou des pamphlets, Perrine le Querrec écrit par chocs successifs, fait parler les silences, travaille l'espace de la page, entraînant ses lecteurs dans des univers d'une grande singularité.
Elle propose ce soir une lecture musicale portant sur des extraits de deux recueils publiés en ce début d'année. Dans Warglyphes, l'écrivaine tente de décoder le langage de la guerre. Elle analyse sa grammaire, scrute ses manifestations, inventorie ses formes, parcourt son atlas. Tout autre programme avec La fille du chien : « le chien pour guide, quitter la ville. Apprendre une vie lente, foisonnante. Chaque jour en inventer la langue. »
À lire – Perrine le Querrec, Warglyphes, éditions Bruno Doucey, 2023 – La fille du chien, éditions Les lisières, 2023.
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (21) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3667 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}