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EAN : 9791097270025
Leha (23/06/2017)
3.2/5   30 notes
Résumé :
Qui a dit que les monstres n'avaient pas d'âme ?
Dans un monde dominé par les humains, où la magie est à peine plus qu'un soupir, les créatures mythiques de l'ancien temps (sphinx, minotaure, manticore, hydre, faune...) essaient tant bien que mal d'exister.
Dans cet univers imaginaire et extraordinaire, quand elles ne sont pas simplement considérées comme de pures fictions, elles passent désormais aux yeux des hommes pour des monstres.
Le sont-e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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L'éveil des Chimères est un roman qui pourrait être qualifié de monstrueux mélange d'un recueil de nouvelles à la Jaworski et d'un livre-univers à la Damasio… une chimère en somme ce premier roman d'Éric Amon...
Un roman de fantasy donc, d'inspiration médiévale, dont les héros ne sont autres que des grandes figures de la mythologie grecque ; « une constellation de trajectoire », pour reprendre les termes de l'auteur, qui révèlerait la clé d'une énigme et le tracé d'un labyrinthe.

« Au commencement était l'Enigme, dit le Sphinx. ». « Au commencement était le Labyrinthe, dit le Minotaure. ».
Chaque nouvelle est l'éveil d'une chimère. Dans un récit à la première personne, elle se dévoile, se livre, se nomme et se révèle, en fin, sous les redoutables traits de crayons de Laurent Libessart dans des illustrations superbes.
Dans ce labyrinthe d'histoires qui n'ont aucun lien apparent, s'alternent des brèves d'une page, le fil d'Ariane : la quête de l'une de ces Chimères, comme des pierres semées pour récolter son chemin et résoudre l'énigme de l'intrigue ; s'entremêle enfin la pierre angulaire, trois chapitres d'une autre quête, celle d'une autre identité pour résoudre l'énigme du thème en filigrane.
Le long des méandres de chacune de ces créatures fabuleuses se dévoile leur univers au travers des indices disséminés qui compensent aisément la judicieuse absence de carte (un attrait supplémentaire au caractère énigmatique). Car tout aussi juste que soit le coup de crayon de Laurent Libessart dans les représentations des Chimères, ou encore celui de Jean-Sébastien Rossabach, qui signe une splendide couverture, ces enchanteresses Contrées sauvages et inhospitalières, saupoudrées d'onirisme, ces immémoriales forêts, ces déserts cendreux, ou encore le coeur de ces montagnes aux crêtes neigeuses sillonnées de ruisseaux cristallins, n'auraient pu se révéler avec autant de beauté.

L'éveil des chimères est un « tableau vivant » où se « joue et se déjoue la symphonie des sens », où « on peut assister à des scènes enchanteresses sans qu'il soit réellement question de magie ».
Éric Amon nous dévoile et nous plonge dans un univers sombre, horrifique et désespéré, un véritable éveil des sens avec une plume tour à tour visuelle au travers du regard de Méduse, sonore par la voix de Sphinx et les murmures du violon de la mystérieuse Cendres, goûteuse et savoureuse, aussi, par la gueule de Manticore, très charnelle et sensuelle dans les bras du silène Silence…, une plume sensuelle et sensorielle donc, empreinte de poésie savamment dosée de métaphores synesthétiques. Une plume ensorcelante d'autant plus immersive que l'auteur maîtrise avec brio le changement de ton et de champ lexical de la nature du personnage et de son environnement.

« Au commencement étaient les Monstres, dit l'Anthrope, et puis nous sommes venus.
Au commencement était la Paix, disent les Chimères, et puis les Anthropes sont venus. »
Inéluctablement se pose la question : « Qu'est-ce qui fait le monstre, au fond ? Les cornes, les plumes, les écailles, ou bien la manière d'agir ? », une question à la réponse sans équivoque posée sur un ton loin d'être sentencieux.
Un monstre quelle que soit sa nature est un monstre. Après tout, Anthropes et Chimères ne sont-ils pas le fruit (à une nuance près) de l'évolution d'hybridations successives…

Ce serait lui prêter beaucoup de prétentieux de croire, qu'à lui seul l'Anthrope, peut se rendre responsable de l'éradication de cette espèce fabuleuse… nous sommes dans un roman après tout… qui laisse entrevoir la perspective d'un autre, Éric Amon semble faire les rêves turbulents nécessaires ; le talent pour également, preuve en est ce premier roman abouti.
Une invitation à rêver de retrouver toutes ces personnifications fortes et attachantes, Sphinx : Maître des Enigmes, l'oniromancien, l'herméneute, ou encore Manticore : l'Esprit de la Forêt..., et ces personnages formidables : la mystérieuse Cendres et sa Confrérie des Effraies (aux allures de Peter pan et les enfants perdus version Loisel), Méduse, bien entendu, la seule de la Horde (la 3ème et non la 34ème) à avoir vu et à pouvoir témoigner…, Gnosse levant une armée de Minotaures, Hydre sortie de sa caverneuse torpeur, et pourquoi pas la Guilde des Conteurs… dans un oneshot de fantasy dans la pure tradition tolkienienne.

Merci à Leha Editions pour leur bon idée de participation à Masse Critique et pour leur travail d'excellente qualité (format idéal, papier de qualité, mise en page soignée, couverture sublime, vraiment le top du top). Merci pour cette incroyable découverte… qui va en amener d'autres dans leurs mondes imaginaires.
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La magie imprègne toute chose et pourtant elle disparaît. Les êtres fantastiques qui peuplaient le monde sont devenus tellement rares qu'ils sont relégués au rang de légende.

Je remercie Babelio et les éditions Léha pour cet envoi lors de la masse critique. J'avoue avoir été surprise en m'apercevant que ce livre n'était pas vraiment un roman mais plutôt un ensemble de nouvelles se déroulant dans le même univers. Rien ne le laisse supposer en lisant la 4e de couverture.
Chaque nouvelle s'intéresse à un être mythologique : sphinx, manticore, minotaure, hydre, sirène, faune... Il est le dernier représentant de son espèce et il est confronté à la disparition de la magie, à la haine ou à la cupidité des hommes. Il y a malgré tout un certain lien entre chaque histoire puisque cela se passe dans un même univers plus ou moins dans une même unité de temps. L'ensemble nous donne donc une vague idée de ce riche univers.
Je n'aime pas trop cette forme d'historiettes que je trouve très frustrante. On commence tout juste à s'attacher au personnage que déjà on le laisse pour ne plus avoir de ses nouvelles. Beaucoup d'histoires sont laissées en suspend ce qui est d'autant plus frustrant. Il me manque aussi souvent le suspense qui tient en haleine.
A côté de ça, j'ai trouvé le style d'écriture très plaisant. le vocabulaire et riche, les phrases bien construites, les descriptions détaillées, le décor particulièrement soignées. A tel point que des fois il y a quelques longueurs, comme si l'auteur se laissait embarquer dans le paysage.
En refermant ce livre, j'ai du mal à exprimer mon ressenti. Certains cotés m'ont plu, d'autres non. J'ai un peu l'impression que l'univers et la plume auraient pu donner quelque chose de mieux avec une vraie histoire. La fin est particulièrement frustrante, lançant des brides de solutions sans nous donner d'explications. Un peu comme si je venais de lire un long épilogue et que la vraie histoire ne faisait que débuter.
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Croyez-le ou non, je suis objective quand je dis que L'Éveil des chimères est une merveille. Je m'en vais vous démontrer ça.

D'abord, le style. Changeant d'un texte à l'autre, il est toujours travaillé, toujours adapté à l'histoire racontée et à la chimère présentée. L'auteur maîtrise la langue française bien mieux que la moyenne de nos contemporains (moi y compris bien sûr) et c'est tellement agréable de lire un bouquin si bien écrit ! Éric Amon admire, à raison, Jean-Philippe Jaworski (qu'il m'a fait découvrir d'ailleurs). La plume est différente, mais le souci des mots, les phrases ciselées, l'attention prêtée tant au fond qu'à la forme sont là et la comparaison se tient !

Ensuite, la structure narrative. L'Éveil des chimères n'est pas un roman mais ce n'est pas non plus un simple recueil de nouvelles. Celles-ci sont enchâssées dans un ensemble cohérent, solide et bien construit, qui se révèle au fur et à mesure de la lecture, jusqu'à la toute fin. Elle est tortueuse comme ces chimères dont la nature est si difficile à cerner mais cohérente comme l'univers où elles évoluent. Les points de vue narratifs sont tout aussi bien pensés. Certaines nouvelles sont rédigées à la première personne, d'autres d'un point de vue élargi à la troisième personne. L'une d'elles, qui compte parmi mes préférées, est écrite à la deuxième personne. Je n'avais jamais lu ça et surtout, je n'aurais jamais cru que cela fonctionnerait, et pourtant c'est parfait ! On trouve également une petite pièce de théâtre en huis clos.

Les créatures chimériques sont souvent mises en scène dans les romans de genre fantastique ou fantasy. Ici, Éric Amon ne se contente pas d'un dragon ou de sirènes et tritons. le panel, qui puise dans la mythologie grecque et ailleurs, évolue dans un monde plutôt médiéval que l'on apprend à connaître au fil des textes. Chaque fois que l'on commence à en lire un, on s'interroge sur la créature que l'on va rencontrer, et chaque fois elle est présentée de manière différente, souvent inattendue.

Quelques mots pour finir sur mes textes préférés. Impossible de les classer mais j'adore particulièrement Gnosse en ses méandres que j'avais déjà lu et dont je parlais plus tôt, pour sa structure parfaitement adaptée à son récit et qui rend hommage à l'excellent Déchronologue de Stéphane Beauverger, ainsi que sa narration exceptionnelle ; Au-delà presque l'horizon qui arrive sur la fin, vient éclairer de nombreux points, poser de belles interrogations et par certains aspects m'a rappelé La Horde du contrevent ; La Confrérie qui est prenante jusqu'au bout, le roman dans les nouvelles.

Je conclus en ajoutant que j'ai offert ce livre à un ami féru de fantasy qui a également adoré sa lecture. Il n'y a pas que moi qui le dis, L'Éveil des chimères est un exemple virtuose de la fantasy française !
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Un livre pour lequel j'avais craqué à l'Opallstars de l'année dernière ; fan que je suis de mythologie grecque, il a très vite atterri dans ma PAL. Malheureusement, il n'a pas été à la hauteur de mes attentes 🥺

Dans ce livre, davantage recueil de nouvelles que roman, l'auteur a créé son propre univers fantasy et y a disséminé des créatures fabuleuses, de la magie, des faits inexpliqués au travers d'histoires sans lien apparent. Manticore, sirène, faune, minotaure et j'en passe... On nous relate leur vie, leurs espoirs, leurs peines. Avec un sublime décor, on suit ces créatures qui tentent malgré tout, de survivre parmi les humains 😲

Par quoi commencer ? Que c'était long 😳 Je m'attendais à un roman avec des créatures épiques, de l'action et je me retrouve avec des nouvelles où j'ai été parachutée de l'une à l'autre sans transition. J'ai trouvé le départ très lent, je me suis dit qu'après tout, il faut bien planter le décor. Sauf que le reste est pareillement lent. L'auteur passe tant de temps à développer son univers et les pensées de ses personnages que le lecteur se perd dans toute cette masse d'informations, selon moi inutile. Ça rend le tout extrêmement compact, ça manque de légèreté mais certainement pas de détails.
La plume, quoique jolie, alourdit considérablement le récit de ces créatures. C'est comme si l'auteur avait tourné autour du pot durant tout le livre sans même que le but soit donné à la dernière page. D'un simple fait, il en faisait des pages et des pages où, concrètement, il ne se passe absolument rien 🙄

À mon plus grand regret, je me suis ennuyée 😴 J'ai failli abandonner. Chose rare : pour me garder concentrée, j'ai dû lire à haute voix afin de ne pas perdre le fil. J'ai eu la désagréable impression que ça partait dans tous les sens, on pouvait passer de l'histoire du minotaure à celle du faune sans lien. Sans... « passerelle ». Il m'a été souvent difficile de m'y retrouver et de ce fait, comme il n'y a pas à proprement parler de héros mais de plusieurs, je n'ai réussi à m'attacher à aucun des personnages. le seul lien entre eux, c'est l'univers créé, les pays, les villes qu'on rencontre au fur et à mesure et qui reviennent dans certaines histoires 😏

J'en viens, à propos, à un point positif : c'est justement cet univers riche et détaillé qui nous est offert. Il n'y a pas à dire, je m'y suis crue. Certains lieus ont l'air absolument magnifiques, décrits avec une précision incroyable. Si dans d'autres livres fantasy, je m'étais sentie perdue ou déplorais le manque de développement, ce n'est pas du tout le cas ici. J'ai été dépaysée... mais pas trop non plus car l'élément qui revient très souvent c'est la guerre et c'est une chose qui, malheureusement, apparaît quotidiennement dans nos vies. Après tout, un monde de Bisounours, ça n'existe pas 😅
J'y ai trouvé nombre de phrases qui ont su me toucher et j'en suis souvent venue à me demander si c'étaient bien des créatures fabuleuses qui les pensaient. Elles paraissaient souvent plus humaines que certains hommes... 🤔

En conclusion, une lecture fastidieuse mais qui force l'esprit au voyage. Si vous appréciez les univers riche et bien développés, les plumes alambiquées et poétiques, je vous invite à découvrir l'éveil des Chimères 🔥
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Première publication de l'auteur Eric Amon, L'Eveil des Chimères est un « roman » surprenant qui mérite qu'on s'y attarde mais en prenant le temps, avec la concentration adéquate.

A part la référence aux créatures mythiques, je n'avais aucune idée de ce que j'allais trouver dans ce livre. Je ne connaissais pas le fil rouge et ne savais donc absolument pas à quoi m'attendre.
Première surprise, et de taille : la limite entre le recueil de nouvelles et le roman est mince. Un peu à la manière de l'excellent Janua Vera de Jean-Philippe Jaworski, L'Eveil des Chimères propose un assemblage d'historiettes (de nouvelles) qui prennent toutes place dans le même univers et dans lesquelles on retrouve certains éléments communs qui les relient les unes avec les autres (la référence à une ville, à un personnage déjà rencontré…). L'accumulation de portraits enrichit l'univers et offre une belle diversité de héros. J'ai vraiment eu l'impression de me promener dans un monde parfaitement construit, avec sa géographie, son histoire… et sa mythologie. Et ça, c'est un sacré bon point.

A cette première surprise scénaristique s'ajoute une originalité purement formelle qui là encore, m'a paru intéressante… mais peut-être un peu difficile à appréhender. Chaque « nouvelle » mettant en scène un personnage (une chimère) différent, la voix de celui-ci n'est donc pas toujours la même. le vocabulaire, les tournures de phrases… mais aussi la forme du récit qui change carrément de genre selon le narrateur. Je m'explique.
Certaines histoires prennent la forme de petites nouvelles en prose, avec des paragraphes de descriptions, des passages de dialogues. Bref, du classique. Et parfois, pour d'autres « nouvelles », une forme presque théâtrale se révèle dans les dialogues (le nom des intervenants est en début de ligne, suivi des « : » et de la réplique). le monologue intérieur est aussi utilisé par d'autres chimères, nous proposant même des récits fragmentés dont les chapitres ne semblent pas être dans l'ordre. A nous d'assembler ?

L'assemblage d'un puzzle, c'est, il me semble, le principe de ce texte. Alors c'est fascinant, souvent passionnant… mais un peu ardu à appréhender, et que c'est dense ! J'ai d'ailleurs eu un peu de mal avec certains passages descriptifs qui m'ont semblé un peu forcés dans le style, presque ampoulés. Ce qui gêne la lecture.
J'aime beaucoup les belles plumes travaillées, avec un beau vocabulaire et de jolies tournures de phrases… mais il ne faut pas en oublier la fluidité pour le lecteur. Un équilibre difficile à trouver qu'Eric Amon a touché du doigt de nombreuses fois dans son Eveil des Chimères, pour finalement retomber dans ses travers. Ce ne sont que des maladresses, ce n'est qu'une question d'ajustement… pour un premier roman, il y a déjà un beau potentiel !

A noter qu'un petit jeu se met en place au début de chaque nouvelle : il s'agit pour le lecteur de découvrir, grâce à quelques indices, quelle est la nature de la chimère qui nous raconte son histoire. La résolution du mystère se fait plus ou moins vite (parfois c'est vraiment bien joué, notamment la très courte nouvelle avec les cyclopes) mais si vous n'avez pas l'envie de deviner ou la patience, vous pouvez toujours jeter un oeil à la fin de chaque histoire, une jolie illustration vous y attend.

Faune, minotaure, sphinx, méduse, cyclope, manticore… autant de créatures qu'Eric Amon nous proposent ici de redécouvrir. de l'intérieur. Puisque chacune d'elles prend la parole pour nous livrer un portrait, souvent dramatique, parfois émouvant ; avec une voix et donc une narration qui est propre à chacune. L'univers mis en place est très riche, très documenté et de ce fait assez passionnant. Malheureusement, la plume parfois un peu forcée m'a fait décrocher et m'a empêchée d'être aussi réceptive et donc émue par des histoires qui auraient pourtant mérité toute mon attention. Mais Eric Amon est un jeune auteur à suivre, sans aucun doute !
Lien : http://bazardelalitterature...
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critiques presse (1)
Actualitte
25 juillet 2017
Qu’on se le dise : L’Éveil des Chimères, c’est avant tout une expérience de lecture. Car il ne s’agit pas là d’un simple roman de fantasy, ou d’un simple roman tout court.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Ce sont de curieuses petites choses, les mots, quand on y pense. Toute la vie durant, nous tâtonnons dans la grande nuit, sans nous rendre compte de ce que nous leur devons. Ils font partie du décor. Ces petites perles de verre apparemment insignifiantes dédoublent le monde, et qu'on en soit conscient ou non, bien souvent le détournent. Plantés dans le mauvais terreau, les voilà qui se font les germes du malheur. Mais peut-être aussi, quand on parvient à en user correctement, avec force prudence et circonspection, permettent-ils d'affiner notre vision des choses et ainsi d'irriguer le monde et les êtres en retour. Sans eux, la confusion, la cécité, l'errance sans queue ni tête au cœur de ténèbres sans nom. Avec eux, quelques fragments de clarté. Parfois.
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Parce que c'est aussi ça le paradoxe de la nature fabuleuse : pendant que les êtres de l'ancien temps s'étaient retrouvés dans l'imagerie populaire réduits à l'état de monstres dégénérés et malfaisants, les humains exceptionnels, dans un mouvement inverse de balancier, s'étaient vus, eux, élevés au rang de mythes et dotés de qualités surhumaines. Combien de roi prétendaient descendre de tel animal mythique et combien de héros légendaires ?
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Le chant permettait à la fois la focalisation et le déploiement de soi-même. Ressentir les fils immatériels dont est tissée la nature et qui nous relient à elle. Au cours de ma retraite, j’avais fini par croire que le bruissement mystique du monde s’était totalement tu, alors qu’en fait, c’est moi qui étais progressivement devenu sourd à sa musique ténue. Se réaccorder, modestement, à la pelote ondoyante de l’univers.
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Hélas, trois fois hélas, le temps des Miracles était révolu. Les titres n’avaient plus de sens. La terre même ne résonnait plus de la même manière. La vibration bruissante de la nature s’etait tue, l’on ne pouvait plus en jouer comme d’une subtile musique. Le monde se refroidissait et l’on courait à la ruine. La morsure de l’entropie, voilà ce qui me rattrapait, voilà ce qui allait me faucher. Insondable tristesse à l’abord de la fin des temps.
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Le surnaturel existe, proclame-t-elle, les contes et les légendes sont vrais, au moins en partie. Quelque part sans doute loin des regards des humains, des êtres fabuleux vivent leur vie, attendant peut-être qu'on les redécouvre.
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Vidéo de Éric Amon
Présentation par Eric Amon de son dernier ouvrage "L'Eveil des Chimères" Leha Editions
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