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EAN : 9782343178943
1 pages
L'harmattan, collection cabaret (04/07/2019)
3.67/5   18 notes
Résumé :
Un thriller bestial qui pourrait vous écorcher l'âme, si vous croyez à l'honnêteté de tous les protecteurs des animaux.

Alors qu'il ensevelit un cadavre dans une caverne forestière de l'Ouest parisien, Adrien, presque dix-huit ans, ornithologue passionné, a bien du mal à se remettre du cataclysmique règlement de comptes familial auquel il vient de survivre, grâce à divers animaux : araignée et serpents venimeux, rhinocéros, hyène, perroquet et divers ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie chaleureusement les Éditions L'Harmattan ainsi que l'auteur Michel Picard pour cette lecture et leur confiance !

« L'OeIL ÉTAIT DANS L'ARBRE Et regardait de drôles d'oiseaux« , rarement un titre n'aura été à ce point évocateur des moments truculents que réserve le thriller déjanté de Michel Picard. Ce dernier se lâche complètement dans ce roman qui est irrésistiblement « foutraque », car de folie il va en être question tout au long de ces près de 450 pages qui vont nous narrer les excentricités, les perversions d'un couple chapeauté par une espèce de gourou sadique atteint des pires déviances. Les personnages sont tous aussi barrés les uns que les autres et c'est effectivement jouissif de se retrouver à lire le récit des péripéties nombreuses que contient cette histoire. Un univers fantasque et délirant que ne renierait pas un certain Albert Dupontel et son humour noir ravageur des débuts. Comme dans « Bernie », le gentil petit oiseau est en mauvaise posture prêt à se faire croquer. Les dialogues sont ciselés et décapant avec un second degré qui m'a beaucoup plu. On ressent tout le travail de scénariste de Michel Picard qui commence son récit par l'immersion dans une grotte du jeune Adrien qui transporte dans une vieille moquette élimée un corps qu'il va cacher dans ces recoins perdus de la forêt. Tout cela c'est « le jour d'après » car il y a eu « un jour d'avant » et le récit d'être partagé, de balancer entre ces deux pôles temporels. L'auteur ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer car l'action est prépondérante et les dialogues font mouches. Il faut dire qu'avec Blandine, cynique et perverse à l'extrême, présentatrice d'une émission qui récolte de l'argent à des fins caritatives pour sauver des animaux dont elle n'a strictement rien à faire, ou bien encore son mari Cyril, tout aussi dingue, chirurgien esthétique de son état ayant la fâcheuse propension à rater une opération sur deux, on est servi. Leurs enfants ne sont pas en reste : il y a Vincent, l'aîné de la fratrie parti en Colombie et qui aurait été kidnappé contre rançon, en sachant qu'il n'en est pas à sa première tentative d'extorsion d'argent à ses parents, lui qui détient des vidéos compromettantes d'eux. Vincent veut la valise d'argent de ses parents.. Flore, leur soeur, a perdu son petit ami, mystérieusement suicidé tandis qu'Adrien le petit dernier, 18 ans à peine, est aussi épris des oiseaux que de sa petite amie Karine avec qui il désespère de trouver enfin le bon moment pour conclure et avoir, enfin, sa première expérience sexuelle. le rythme est soutenu, le scénario malin car il va jusqu'au bout de son délire. le fond de l'histoire est sombre, les sujets abordés sont tout sauf évident mais j'ai aimé être embarqué par Michel Picard qui par son écriture peut se rapprocher d'un Tonino Benacquista. Car ce livre cache une enquête retors sur les agissements de ce couple Cyril et Blandine, qu'ont-ils à cacher ? qui sont-ils réellement ? L'ensemble passe très bien car Michel Picard est, on le ressent dans son écriture pleine de malice, toujours sur cette corde raide, à mi chemin entre le rire et la tragédie, il s'amuse avec ses personnages, du plus infâme au plus naïf, candide, pour leur insuffler des idées délirantes. Volontiers baroque, Michel Picard signe un thriller détonnant. A découvrir aux éditions L'Harmattan.
Lien : https://thedude524.com/2020/..
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Le titre en deux temps est intriguant pour ce livre de 439 pages et un peu plus de 700 g ! « l'oeil était dans l'arbre... » évoque vraisemblablement le poème de Victor Hugo, intitulé La conscience dans « La légende des siècles ». Je ne résiste pas à l'envie d'en citer la fin :
« .... Alors il dit: « je veux habiter sous la terre
Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »
On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn. »

Revenons au livre de Michel Picard en lui-même. L'arbre est celui que l'auteur peut voir de son bureau quand il écrit ce récit qui a dû lui demander un travail pharaonique. J'ai regretté que la couverture soit aussi pauvre, le flou de la photo n'étant pas très heureux à mon sens !

Après un premier chapitre où Adrien, jeune ornithologue « sincère », est occupé à ensevelir un cadavre dans une caverne, le récit opère par flash-back dans un agencement qui évoque tout à fait le scénario d'un film. Pas étonnant ! Après 15 ans dans le cinéma, la télévision et vingt ans d'écriture de scénarios de téléfilms, de séries et de documentaires sur le monde animal, Michel Picard écrit ici son premier roman. En gros on assiste à un règlement de compte au sein de deux familles voisines particulièrement déglinguées. le suspense consiste à deviner à qui appartient le corps qu'Adrien a fait disparaître ?

Un thriller qui traite de la barbarie animale, c'est original, surtout quand ces animaux règlent leur compte eux-mêmes.
Du côté des humains, on a un schéma somme toute très classique avec des bons et des méchants, vraiment très méchants et même complètement cinglés. Je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue.

J'ai aimé les aventures d'Adrien alias « p'tit moineau » et son amoureuse Karine qu'il nomme « p'tite belette ». Cela donne des moments charmants et drôles. J'ai aimé l'intervention des animaux, Scarlett le perroquet qui n'hésite pas à mettre son grain de bec pour pimenter l'action, Rahel le serpent boomslang et l'araignée veuve noire à la recherche de chair fraîche à piquer, leur personnification apporte une touche originale à la narration.

Les personnages sont nombreux et trop peu incarnés sauf par le flot de questions qu'ils se posent du côté des vengeurs (Adrien et sa soeur Flore, Noreen et Marine, Diego... et certainement l'auteur chargé d'organiser tout ça...) ou par leur vide psychologique du côté maltraitance animale (Blandine et Cyril parents d'Adrien, Fergus le voisin savant fou ainsi que Vincent le frère cupide d'Adrien). Les situations sont souvent peu crédibles et la mise en scène plombée par une multitude de détail.

J'ai été tenté plusieurs fois de laisser tomber cette lecture plutôt pesante. Mais j'ai continué car l'habileté du scénariste était là et je souhaitais voir comment tout cela finirait. L'écriture égale et sobre nous emmène vers une fin grand-guignolesque qui finalement en allège considérablement la charge de violence.

Curieusement l'impression générale n'est pas mauvaise. Émerge de l'histoire, pour un lecteur curieux qui prolongera sa lecture par quelques recherches, une réflexion sur les expériences d'immortalité, sur la maltraitance animale et l'exploitation du vivant. L'évocation à maintes reprises des écorchés d'Honoré Fragonard (cousin du célèbre peintre rococo Jean-Honoré Fragonard) est intéressante pour peu que l'on connaisse l'existence de son musée à l'École nationale vétérinaire d'Alfort, ainsi que les controverses liées à la réalisation et l'exposition de restes humains. L'auteur a oeuvré dans le documentaire animalier, il le connaît parfaitement. Ce qu'il décrit là n'est pas si loin de la réalité quand je découvre par ailleurs, en écrivant cette chronique, les polémiques et « révélations » entourant des expositions épouvantables mettant en scène des cadavres plastinés... On est très loin dans ce cas des pièces anatomiques de Fragonard dont la visée éducative pour les futurs vétérinaires, au siècle des Lumières, dans un contexte non mercantile, est patente. Je conseille de parcourir ces quelques pages du mémoire de Christophe Degueurce, particulièrement éclairantes sur un sujet important pour notre humanité. C'est [ ici ] ! Lien, photo personnelle et musique d'illustration à retrouver sur mon blog Bibliofeel !

Merci aux éditions L Harmattan et à Michel Picard pour l'envoi de ce livre surprenant qui, s'il ne m'a pas totalement convaincu sur la forme, m'aura permis de découvrir un auteur à l'imagination débridée et permis d'accéder à des thèmes rarement abordés dans la littérature.

Notes avis Bibliofeel novembre 2020, Michel Picard, L'oeil était dans l'arbre et regardait de drôles d'oiseaux




Lien : https://clesbibliofeel.blog
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Bon, est-ce qu'écrire cette critique va être aussi ardu que la lecture de ce roman ? J'espère que non. Mais j'ai comme un doute.
En plus, j'ai du retard dans la publication de celle-ci. Merde, ça se fait tellement pas. Mais bon, tant pis, allons-y et profitons-en pour remercier L'Harmattan et Babelio pour cette Masse Critique.

Plusieurs choses m'ont dérangé dans ce livre, certaines ne sont que des détails, mais d'autres sont bien plus problématiques.
Au départ, je voulais commencer par cette couverture floue qui ne donne pas du tout envie de s'attarder pour un feuilletage en règle, étape quasi-indispensable avant l'achat. Mais après réflexion, je me dis que ce n'est peut-être pas le plus important. Cela dit, une belle couverture donnera toujours plus envie qu'une photo floue. Surtout qu'à 30 balles le bouquin on est en droit de s'attendre à un livre qui a un peu de gueule.

Hélas, la couverture non aboutie se marie au final assez bien avec le texte dont elle est la vitrine et dont l'épaisseur fait un peu peur (perso, je m'engage assez rarement pour presque 450 pages si je n'ai pas de bons indices qui m'indiquent que l'aventure va me plaire).

C'est amusant, mais je remarque seulement maintenant que la couverture donnait un indice supplémentaire sur ce qu'on risquait de découvrir dans le livre.
L'oeil était dans l'arbre... Et regardait de drôles d'oiseaux.
Quitte a révéler d'un coup trois des défauts du livre j'aurais été plus loin et l'aurais appelé L'oeil était dans l'arbre... Et regardait... de « drôles d'oiseaux ».
Je ne m'attarderais pas la dessus des heures non plus car le problème relève, à mon sens, de ce que je m'apprête à exposer juste après, mais l'une des premières choses à m'avoir vraiment gavé fut l'emploi abusif des points de suspensions et des guillemets pour un oui ou pour un non. Autant les ... dans les dialogues pour signifier que le personnage a des difficultés à parler ne me dérange pas, autant quand ce sont les phrases du narrateur qui se mettent à terminer de la sorte, probablement dans le but d'ajouter un peu de mystère et de suspense, là je dis non. Ça donne juste l'impression d'un texte écrit par un amateur qui n'a pas d'autre façon de faire passer son message tellement surprenant et cryptique.
Les guillemets souffrent un peu du même problème et sont utilisé de façon assez anarchique. Ainsi le frère de sang du héros devient « son frère » et un figurant qui s'occupe de gérer la prise de son sur un plateau de télé a droit à un « ingé-son » alors qu'il s'agit vraiment de son boulot.

Ces deux problèmes ont pour moi la même origine : un travail de réécriture absolument bâclé. Ce genre d'erreurs ne doit pas pouvoir se retrouver dans le produit fini. L'auteur a-t-il eu le temps et l'occasion de relire et réécrire son histoire ? A-t-il été bien encadré pour le faire ? Si la réponse est oui, il y a un problème. Si elle est non, il y en a un plus gros encore. Car cette partie du boulot aurait dû mettre à jour un autre problème : le livre est trop gros. Ou l'histoire est trop longue, comme on veut. Certaines choses nous sont répétées trois voir quatre fois, certains événements nous sont racontés du point de vue de différents personnages, mais sans rien nous apporter de plus, certains détails que l'on peut aisément deviner au vu de ce que les personnages racontent, nous sont confirmés au bout de plusieurs chapitres, parfois laborieux, juste au cas où on n'aurait pas encore compris. Tout ça cumulé m'a donné l'impression qu'on me prenait pour un abruti fini incapable de déduire des choses pourtant très simples. Ça m'a aussi souvent fait soupirer et poser le livre dans un coin pendant plusieurs jours. (D'où mon retard. Pour le coup c'est ma faute, j'aurais du mieux gérer mon temps. Mais venir à bout d'un livre énorme qui ne nous emballe pas, c'est chaud.)

Encore une fois, il me semble que ce genres de problèmes auraient dû être vus et corrigés lors de la relecture/réécriture.

Hélas, au-delà de ça, j'ai aussi noté deux-trois petites choses inhérentes à l'histoire elle-même qui ont fait que cette lecture n'était pas aussi plaisante qu'elle aurait pu l'être.
Déjà, j'ai mis plus de 100 pages avant de m'attacher à un personnage. Tous semblaient suspects et aucun n'était franchement attachant. Bien sûr, je me demandais qui était le cadavre qu'Adrien faisait disparaître au début de l'histoire, mais je ne m'inquiétais pour aucun d'entre eux. La disparition de l'un ou l'une d'entre eux, que ce soit parmi les gentils ou les méchants me laissait assez indifférent.
Il y a aussi eu quelques réactions illogiques au vu de la personnalité des personnages (Vincent surtout).
Et puis ce foutu Jack Russel qui ne sert à rien et qui est une sorte de mauvais comic relief, on s'en serait passé. J'attendais le moment où il servirait à quelque chose tout en étant persuadé qu'il n'arriverait jamais... Et j'avais raison.

Les détails à la con, mais qui spoilent un peu (pas beaucoup)


Maintenant que tout est dit, est-ce qu'il y a malgré tout quelque chose à sauver de tout ça ? Étonnement, oui.
L'histoire est complexe, il y a beaucoup de personnages et leurs destins sont tous imbriqués d'une façon ou d'une autre. Il y a énormément de ramifications, on a l'impression que ça part dans tous les sens, mais au final tout est lié. Si certaines choses sont un peu grosses (comme la fin) l'idée en elle-même et l'histoire qui est racontée ne sont pas mauvaises du tout

Si le manuscrit avait été suffisamment retravaillé et s'était retrouvé amputé d'une bonne moitié de ses 430 pages, il y a fort à parier qu'il aurait gagné en rythme, en cohérence et qu'il aurait plus facilement maintenus ses lecteurs et lectrices en haleine.

Je terminerais sur une chose que j'ai trouvée très dommage et qui l'aurait été tout autant même avec un bouquin deux fois plus concis, mais qui spoile la fin. Si vous n'avez pas lu le roman il est inutile de cliquer, ça ne vous apportera rien, si vous l'avez lu, en revanche, et que vous êtes arrivés jusque là, ça ne vous fera qu'une poignée de lignes en plus à lire, alors, au point où vous en êtes, autant allez jusqu'au bout.

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Pour commencer, je tiens à remercier chaleureusement la maison d'édition L'Hamattan et l'auteur de ce roman, Michel Picard, de m'avoir proposé en service-presse ce premier roman de l'auteur, et de m'avoir fait confiance pour en parler et en faire une chronique sur mon blog ! :) C'est la première fois qu'on me propose un service-presse pour un livre, donc je suis très heureuse de cette opportunité, surtout, avec un roman comme celui-ci, qui m'a beaucoup plu et qui était de qualité ! ;)

Tout d'abord, je suis impressionné par la réussite de l'histoire de ce roman, de bout en bout, sachant que c'est le premier livre de l'auteur ! :) Ça reste impressionnant pour un premier départ dans la littérature, surtout pour un Thriller ! :) C'est d'ailleurs, un très bon Thriller, diablement efficace dans son rythme, dans ce que l'histoire délivre, avec une légère touche d'humour noir qui fait mouche (comme j'aime tant ! ^^), et un message sous-jacent sur certains travers dans la lutte pour la protection animale. Un mélange surprenant aux premiers abords, mais qui marche fortement ici ! ;)

Au niveau du rythme, ce qui m'a agréablement surprise, c'est que les événements de l'histoire se passent sur deux jours uniquement ! C'est rare dans un Thriller, que les événements se passent aussi rapidement, car souvent, on a besoin de temps de trame (plusieurs jours à plusieurs années dans un Thriller !) pour installer et maintenir le suspense. Dans ce livre, tout se passe en moins de 48h (les 3/4 du roman se passant durant la première journée), et pourtant, le suspense est à son comble, et on a du mal a reposer le roman, tellement on veut savoir la suite de cette journée d'enfer pour les protagonistes ! ;) Quand on dit qu'une seule journée/un seul événement peut changer toute une vie, on peut dire que pour Adrien et son entourage, cette citation n'en est que plus vrai ! ^^

Autrement, ce que j'ai beaucoup apprécié dans ma lecture, c'est qu'on sent dans l'écriture de l'auteur, qu'il est également un réalisateur, et je dis ça dans le bon sens du terme ! ;) Je sais que certaines personnes n'aiment pas trop ce genre de procédé, de pouvoir s'imaginer scène par scène les situations comme dans un film, mais moi, j'adore ça ! :) Moi qui suis cinéphile, j'aime énormément les livres qui peuvent me faire imaginer un film a part entière, à travers les lignes de son auteur, et c'est ce qu'a réussi à faire Michel Picard, dont la plume, a touché son expérience de réalisateur ! :) Ce type de procédé d'écriture, m'a fait un peu penser à celle de Joël Dicker, et c'est un très gros compliment venant de ma part ! ;) Après, je mettrais peut-être un petit bémol, sur trop de descriptifs sur les lieux et objets entourant nos personnages, car vu qu'on reste souvent dans les mêmes endroits en peu de temps, il n'y avait pas besoin de décrire aussi souvent leur environnement, qu'on connaissait bien après une centaine de pages… Mais, ce n'est qu'un petit détail, qui ne m'a pas du tout gêné dans ma lecture ! ^^

Tant que je suis dans les « bémols », je vais dire les derniers que j'ai relevé, et qui sont également au niveau de l'écriture. Pareil, se sont juste de tout petits détails, vraiment insignifiants sur le nombre de pages que contient le roman, donc ça ne pose aucun problème dans le plaisir de cette lecture, qui je le redis, est une très bonne lecture ! :) Les fameux bémols, c'est que j'ai croisé 3 ou 4 phrases un peu maladroite (ce qui est tout à fait normal dans un premier roman, je le rappelle ! ^^), mais sur un livre de pas loin de 440 pages, c'est vraiment minime ! ^^ Puis, un petit souci au niveau de la ponctuation dans les 100 premières pages, où j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de points de suspension, là où, parfois, ça aurait été mieux de mettre un point d'exclamation ou tout simplement un point final. Mais après les 100 premières pages, je n'ai plus vu ce souci (à part peut-être des points d'interrogation dans les dialogues de la dernière partie, qui selon moi, auraient dû être des points d'exclamation), donc rien de bien méchant et qui n'entache en rien la qualité du récit ! ;)

Pour revenir sur la qualité du récit, Michel Picard a une très bonne maîtrise dans le fait de décrire et présenté ses personnages, hauts en couleurs ! ^^ Aucun d'entre eux n'est tout blanc, certains sont juste horribles de base, mais ceux que nous devrions considérer comme les héros, ont cette nuance de gris, qui les rend intéressant et on s'inquiète de leurs sorts, puisque on ne sait pas si le destin (représenté selon moi par les animaux qu'on croise dans le roman) voudra leur faire payer leurs passifs ou décisions douteuses… Pour les « méchants » qui sont tout aussi horribles les uns que les autres, une touche d'humour bien noir et caustique est là, pour compenser les horreurs qu'on découvre au fur et à mesure sur eux, et ça fait du bien pour alléger les découvertes de leurs ignominies et ça leur donnent la monnaie de leur pièce, bien méritée ! ^^ Et rien que pour la fin, avec ce côté méta et « la boucle est bouclée », je dis chapeau à l'auteur d'avoir su aussi bien conclure son histoire ! :)

C'est également ce que j'ai aimé dans ce livre : le message qu'a voulut faire passer l'auteur. Michel Picard, ayant tourné plusieurs émissions sur le monde animalier et sur la protection animale, a voulut montrer une vérité satirique, sur certaines choses peu scrupuleuse qu'il a pu voir, durant cette période de sa carrière… Ça se sent à travers ses lignes et on sent que ça lui tient a coeur, de faire découvrir cette vérité dérangeante, mais néanmoins nécessaire, pour dénoncer un système malade et avide d'argent et de célébrité, où s'est les animaux qui en pâtissent le plus, dans le cheminement de la gloire de certains êtres humains… du moins, c'est ce que j'ai compris et ressentit en lisant ce livre, mais je ne pense pas me tromper, que s'est ce qu'a voulut faire passer l'auteur à travers son récit ! :)

Bilan : « L'oeil était dans l'arbre… et regardait de drôles d'oiseaux » est un très bon premier roman pour son auteur, qui peut être fier d'avoir réussi un bel ouvrage dés le premier essai, malgré quelques maladresses, qui sont toutefois bien normal, pour un premier livre de ce gabarit ! ^^ de toute façon, ces maladresses n'entache en rien la qualité de l'histoire et de l'écriture de son auteur, qui sont remarquable et donne une vraie authenticité, a ce roman pourtant fictif ! ;) Un Thriller efficace, qui sait ménager son suspense, tout en faisant monter le rythme crescendo, et avec un vrai message à faire passer, et une dose d'humour caustique plus que bienvenue ! :) Pour moi, ce roman est une vraie réussite et je le conseille a tous ceux qui aime les Thrillers bien glauques, mais efficaces, et qui tienne leurs promesses ! ;) J'espère que Michel Picard continuera à écrire, car il a un talent certain pour l'écriture, en plus de celui de réalisateur ! :)
Lien : https://monuniversenserieset..
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Baroque, gothique, hallucinant, cynique, déjanté, morbide, cet oeil est vraiment tout cela à la fois.

Accrochant au récit dès les premières lignes, car l'auteur sait s'y prendre pour faire lever et durer le suspense, j'y ai prêté un oeil (et oui) très attentif pour ne pas m'y perdre.
L'action alterne sur deux jours mais fourmille de mille détails, de liens extravagants, de flash-back, on assiste à une vraie enquête au sein de deux familles voisines.

C'est rythmé, j'ai eu l'impression que l'auteur me faisait danser cette gigue infernale menée par un gnome étripé.

De manière très furtive, j'ai parfois éprouvé un ras le bol devant tant d'horreurs, de perversions, de cruauté, de macabre.

L'humour est présent, aidant le lecteur à encaisser et à continuer sa lecture parmi ce catalogue d'horreurs.

Le personnage d'Adrien est également très attachant, il ouvre le bal en enterrant un cadavre et quitte la scène non pas en laissant derrière lui une pantoufle de vair mais restituant un doudou-hibou et un étui de clé USB fait d'un lambeau de peau tannée avec un tatouage de naja tricéphale.

Là je sens que j'émoustille votre curiosité, vous désirez en savoir plus, procurez vous cet ouvrage.

Pour ma part, je le referme en me disant cet auteur a vraiment une très grande imagination et, dans le même temps, je suis abasourdie de découvrir l'existence des écorchés de Fragonard… je n'ai jamais aimé les animaux empaillés et avec ces écorchés, on atteint le summum du macabre.

Je vous en conjure monsieur Picard ne quittez pas le domaine du cinéma ou de l'écriture.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il sortit de sa poche un petit tube bleu transparent contenant une poudre sombre. Il en avala une dose homéopathique, puis fonça vers Blandine, de retour de la terrasse le smartphone à la main, d'humeur explosive.
— Ils vont me le payer ces connards ! Ils n'ont pas voulu me dire s'ils avaient déjà envoyé quelqu'un ici. Si ça se trouve cette camionnette est là pour…
— J'en ai rien à foutre ! Rends-moi mon mobile, hurla Cyril en le lui arrachant des mains. Cette pouffiasse de Montlouse a entrepris de me dévaster la clinique avec un sanglier. Je vais lui refaire son ravalement à la truelle, crois-moi ! Je ne sais pas d'où sortent tous ces cochons, mais si l'idée vient des fouteurs de merde de ta production, on ne va pas être copains ! Je vais leur en faire bouffer du lard, moi, et avec la couenne !
Mortifié, Adrien s'excusa d'un regard auprès de Gwendal qui lui répondit d'un sourire indulgent. Il n'avait jamais pu supporter le comportement vulgaire de ses parents, surtout, en présence d'un étranger à la famille. Il était envahi par un tel sentiment de honte qu'il avait du mal à empêcher des idées haineuses de tourbillonner dans son crâne.
La première fois que cela lui était arrivé, il avait douze ans. Au collège, il avait envoyé à l'hôpital un condisciple qui avait agressé et insulté sa copine Karine. Malgré la différence de force en sa défaveur, Adrien l'avait assommé à coups de chaise puis s'était acharné sur lui. Il aurait pu le tuer. Heureusement, pour lui et sa victime, il en avait été empêché par d'autres élèves. Quand il s'était calmé et avait retrouvé sa clairvoyance, il avait eu le sentiment de s'être totalement dédoublé pendant ces instants de fureur. Un alien avait, semble-t-il, jailli du plus profond de lui-même et avait agi à sa place avec une hyper brutalité de manière totalement déconnectée de son cerveau. Un jumeau maléfique et violent qu'il avait, peu après, personnalisé dans son esprit sous la forme d'une gargouille gothique, suite à ce qu'il avait appris lors d'une visite de Notre-Dame de Paris, avec ses grands-parents. Selon la légende, ces monstres de pierre grimaçants, en dehors de l'évacuation des eaux de pluie, auraient été conçus pour repousser les assauts du diable. Pour y parvenir, il leur était, paraît-il, possible de se détacher de leur cathédrale pour agir à égalité de violence avec Lucifer.
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Depuis sa crevasse, Rahel, le boomslang, inquiété par la remontée soudaine de ces deux humains, fut soulagé de les voir s’éloigner de nouveau. Il étira sa langue fourchue en quête de molécules odorantes et, celles-ci, une fois plaquées contre son palais, et analysées via son organe de Jacobson, constata qu’il y avait peut-être quelques rongeurs troglodytes à portée d’estomac, de quoi changer son menu, fait au mieux d’une souris congelée par mois. Comme, de plus, son analyse olfactive lui indiquait que l’un des deux humains qui venaient de le frôler devait être le fils de celle qui le séquestrait depuis tant d’année, il s’était dit, dans son cerveau de reptile reclus en terrarium, que si l’occasion s’en présentait, il pourrait enfin se venger.
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Anéanti par cet aveu corrosif, Vincent prit conscience qu'il n'avait plus en face de lui son "P'tit moineau" dévoué et admiratif.
Son couillon de frangin venait de s'envoler du nid douillet de son adolescence pour devenir un rapace adulte, éminemment nuisible. Adrien ne le considérait plus comme son ainé exemplaire, mais comme une proie à exterminer, au pire un vermisseau, au mieux un lapin!
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Rahel, le boomslang, toujours embusqué à l’extrémité d’une vielle canalisation, suite au bruit des chaîne agitées contre les barreaux, venait de sortir de sa léthargie… Il s’étonna de voir cet étrange humain avec une tête de lion, s’occuper des deux autres humains endormis au-dessus de lui et, voyant une jambe de l’un d’eux se souvint que juste avant de perdre conscience, il avait vu une veuve noire s’enfuir en l’escaladant depuis le pied. Tout en réactivant sa glande à venin pour qu’elle soit utilisable, au cas où, il guetta particulièrement ce membre humain, craignant le retour de cette araignée vénéneuse et observa les agissements de l’homme masqué….
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-Y a-t-il eu des difficultés particulières lors des interventions qu’elle a subies dans votre clinique ?
-Elle ne les a pas subies, elle les a sollicitées. Au moins six ou sept fois en quinze ans et non pas deux, comme elle prétend. Qu’elle n’ait pas retrouvé ses vingt ans, c’est possible, mais la chirurgie esthétique ce n’est pas Photoshop ! Moi, je rectifie ponctuellement. Ensuite, la matière vivante évolue selon le milieu dans lequel elle baigne. Dans l’alcool, mon ravalement peut souffrir.
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