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EAN : 9782260053217
288 pages
Julliard (02/05/2019)
  Existe en édition audio
3.64/5   438 notes
Résumé :
Sarah aurait tant aimé que son mari se réveille et qu'il la surprenne penchée sur lui, pareille à une étoile veillant sur son berger. Mais Driss ne se réveillerait pas. Restitué à lui-même, il s'était verrouillé dans un sommeil où les hantises et les soupçons se neutralisaient, et Sarah lui en voulait de se mettre ainsi à l'abri des tourments qui la persécutaient. Aucun ange ne t'arrive à la cheville, lorsque tu dors, mon amour, pensa-t-elle. Pourquoi faut-il qu'à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (78) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 438 notes
J'ai découvert il y a finalement peu de temps , l'oeuvre de Yasmina Khadra et j'avoue avoir trouvé grand plaisir à le lire . Une rencontre à la foire du livre à Brive avec un homme d'une grande gentillesse a fini de me séduire et je suis devenu un lecteur fidèle. J'ai beaucoup appris dans ses livres , pour la plupart écrits avec sensibilité et subtilité.
Dans " l'outrage fait à Sarah Ikker " , l'écriture est toujours aussi fluide , la lecture aisée, aérienne et il faut reconnaître que , pour moi , on retrouve les qualités littéraires qui font , en partie , le succès de Yasmina Khadra .Vous l'avez compris , la " forme " est toujours soignée et fait adhérer au projet énormément de gens .
Concernant le contenu , nous voici placés devant une terrible situation , en rentrant chez lui plus tôt que prévu, Driss découvre son épouse nue , menottée et violée. le choc est , c'est le moins qu'on puisse dire , terrible , et , curieusement plus fort chez Driss que chez son épouse . L'enquête de police piétine , Driss part à la recherche du coupable .....
En parallèle , on aura une enquête et la remise en cause , violente , terrible , d'un couple parfaitement uni jusqu'au drame . Un beau parallèle entre polar et roman noir ....
Comme d'habitude , Yasmina Khadra n'omettra pas d'introduire dans son récit nombre d'images d'une société marocaine un peu " particulière " avec des habitudes qui peuvent choquer , notamment celles de la police , mais ...pas seulement .
J'ai lu que ce roman n'était pas le meilleur de cet auteur et ...je partage cet avis .Il n'empêche, j'ai beaucoup apprécié la dualité dont j'ai parlé et , si on n'est pas vraiment surpris par le dénouement, on n'en passe pas moins un fort bon moment , à s'interroger sur le devenir de ce couple qui se délite peu à peu sous nos yeux au lieu de se fédérer pour faire face au drame et " se reconstruire ".
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Je connais peu Yasmina Khadra. Quelques uns de ses ouvrages dorment sagement dans ma PAL, en attendant le bon moment.

Dans son dernier roman, on a affaire à une enquête policière. En effet, Sarah Ikker, l'épouse de Driss, lieutenant de police, a été violée par un inconnu à son domicile.

Dans ma tête de lecteur, je dois vous avouer que deux esprits malins se sont affrontés durant toute ma lecture. Vous savez, le petit ange et le petit diable qui se battent en duel dans un coin de notre esprit…

Le lecteur difficile et coriace qui sommeille en moi a été plutôt déçu par l'enquête car il avait compris en quelques pages le noeud de l'histoire et certains « rebondissements » lui ont paru un peu redondants, comme pour remplir l'intrigue. de plus, il ne s'est attaché à aucun des personnages. Il a même été très agacé par l'attitude du mari qui semble plus affecté que son épouse par le drame…

Pourtant le petit ange de lecteur que je peux être a apprécié cette explication donnée à Sarah par son amie : « Un couple, ce n'est jamais un mari et une épouse. Un couple, c'est une mère et un enfant gâté. »

Il faut dire aussi que mon lecteur bienveillant a lu ce livre d'une traite, profitant de vacances au Maroc, sur les lieux de l'action pour s'imprégner de l'immersion dans un roman qui égratigne la police du pays. Il a d'ailleurs beaucoup aimé tout ce qui touche à l'aspect marocain du roman, avide de dépaysement et de découvertes.

Je reste donc plutôt mitigé à la lecture de ce roman, qui même s'il se dévore, m'a parfois un peu déçu dans le traitement des personnages et de l'intrigue.

Je lirai d'autres ouvrages plus anciens de l'auteur suite à quelques recommandations afin de me faire un avis sur un auteur qui a ému de nombreux lecteurs.

En attendant, je vous laisse, je pars me balader dans Essaouira…
Lien : https://labibliothequedejuju..
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L'outrage fait à Sarah Ikker me ramène à Tanger où j'avais déjà déambulé en compagnie d'Alice et Lucy dans Tangerine.
Il semble que la chaleur qui règne dans cette ville échauffe quelque peu le caractère de certains de ses habitants car il est encore question, ici, de mensonges et de manipulations.

Driss, inspecteur de police, et Sarah forment un couple heureux... Jusqu'au jour où Driss découvre sa femme nue et ligotée sur son lit, victime d'un viol mais bien vivante.
Il n'aura alors de cesse de retrouver l'auteur de cet outrage et de le lui faire payer.
Tout au long de l'enquête, le comportement des personnages est ambigu, parfois profondément gênant.
Driss semble en effet souffrir bien plus que sa femme et on ne peut s'empêcher de penser que voir son honneur baffoué est bien pire pour lui que la blessure infligée à celle qu'il aime.
Mais les apparences sont quelques fois trompeuses.

Il y a quelques longueurs dans ce récit qui m'ont parfois ennuyée mais, de manière générale, le suspens est bien mené et la lecture agréable,.
La trame reste classique pour un roman policier et je me dis que ce n'est pas le genre littéraire qui réussit le mieux à Yasmina Khadra.
Lui qui excelle habituellement dans le lyrisme et la poésie tout en traitant de sujets forts me donne ici l'impression de n'avoir pas eu envie d'en faire trop et de n'avoir visé que la vente.
Le fait qu'il y ait un deuxième tome à paraître aurait tendance à me conforter dans ce sentiment.
Qui sait ? Peut-être parviendra-t-il à nous surprendre vraiment avec un rebondissement inattendu ?...

Trois étoiles parce que ce n'est pas un mauvais roman mais que, simplement, pour moi, ce n'est pas du bon Khadra. Il n'a pas réussi à titiller mon impatience à lire la suite.
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Vivre avec un être que l'on croit connaître sur le bout des doigts, voir en lui le socle inaliénable de son existence et fonder en lui les doux espoirs d'une communion des coeurs et des esprits, jusqu'au moment de s'apercevoir que cette vie tant rêvée était si fragile et brinquebalante, qu'elle serait détruite au moindre couac. C'est dans un style proche du polar que Yasmina Khadra, après La Havane et Paris, nous raconte l'histoire d'un jeune couple marocain, Driss et Sarah Ikker, née Chorafa, dans son dernier roman intitulé L'outrage fait à Sarah Ikker . Jeune officier à l'école de police du père, Abderrahmane Chorafa, Driss ne s'imaginait pas avoir comme épouse un si bon parti ; lui le fils du Rif, moqué depuis son enfance, qui reste néanmoins animé par une ardente envie de s'en sortir. Sarah, la fille à papa, a tout pour plaire, riche, belle, avec beaucoup de caractère, rien ne prédestinait les tourtereaux à se rencontrer, et encore moins se marier si ce n'était une soirée providentielle, durant laquelle la jeune femme, comme une lionne ciblant sa proie, séduit le beau Driss qui ne se fait pas prier pour demander sa main auprès de son directeur de père. Deux mondes, et deux conceptions de l'amour, qui vont mener le jeune couple à sa déchéance. Une descente aux enfers qui commencera le soir du viol de la jeune femme, alors que Driss est invité à Casablanca. Consumé par l'honneur bafoué dont il a été fait l'objet, le lieutenant entame un dangereux virage dans le délire paranoïaque, et devient, au fil des pages plus affecté par le viol que son épouse. Cette dernière est obligée malgré son état mental et physique de cautionner les agissements de son mari, qui, mettant en avant “l'outrage fait à sa femme”, s'éloigne peu à peu d'elle alors qu'elle a plus que jamais besoin de lui. Quelque part, dans le subconscient de l'officier, le déshonneur fait à sa femme est en partie de sa faute. Elle qui laissa la porte du garage déverrouillée en son absence. Elle qui n'a pas su se défendre quand l'agresseur l'a bâillonnée, menotté et déshabillée, sans qu'il y ait, d'ailleurs, de traces d'agression… Au mari qui semble répugné à l'idée de partager le même lit que sa femme s'ajoutent les remarques désobligeantes de l'entourage de Sarah. Narimène, la femme du commandant Baaz, lui fait remarquer, toute honte bue, que “toutes les femmes sont violées d'une manière ou d'une autre, avec ou sans leur consentement” (p146). Ikker, qui mène “clandestinement” l'enquête sur l'affaire de son épouse, se mure dans un silence destructeur au fil de la découverte d'indices. Les petits détails, minimisés volontairement par l'écrivain au début de l'enquête, se révèlent être d'une importance primordiale pour le dénouement de ce polar qui nous plonge dans les pensées et le monde chaotique du lieutenant. Ce dernier engage alors un duel contre ses démons, qui le poussent à remettre en question son couple et son amour pour Sarah. D'ailleurs, dans une confidence à son ami Malik, il avouera s'être marié moins par amour que par intérêt, vu l'influence du père et sa fortune, et l'assurance d'une carrière professionnelle stable et sans encombres. Mais dans les romans de Khadra, rien n'est réellement comme on le croit, après quelques longueurs narratives, tant les suspects du viol se succèdent dans un cortège de quiproquo mêlé à la paranoïa encombrante de l'époux-enquêteur, l'on se rend compte que le roman prend une tournure tout à fait inattendue, même le titre devient trompeur. le côté manichéen se dilue, les bons ne le sont plus, les protecteurs d'autrefois deviennent les bourreaux, les victimes non plus, se métamorphosent et dévoilent leur vrai visage… En somme, L'outrage fait à Sarah Ikker reste un polar bien ficelé, dans lequel se côtoie une galerie de personnages finement construits, dont la bonté est bien souvent illusoire.



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Il y a quelques jours j'ai dévoré L'outrage fait à Sarah Ikker de Yasmina Khadra.
Couple comblé, Sarah et Driss Ikker mènent la belle vie à Tanger jusqu'au jour où l'outrage s'invite à leur table.
Dès lors, Driss n'a plus qu'une seule obsession : identifier l'intrus qui a profané son bonheur conjugal.
Yasmina Khadra est un auteur que j'apprécie, j'ai d'ailleurs adoré certains de ses romans.
A mon grand regret, j'ai un peu moins accroché avec L'outrage fait à Sarah Ikker.
L'histoire est simple, nous sommes à Tanger et Sarah Ikker a été violée. Son mari a été assommé, il n'a pas vu le coupable. Il s'en veut, il est en colère, il verrouille ses sentiments. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre son comportement. Certes, nous sommes dans une société où les hommes sont assez machos, qu'il ne supporte pas le viol de son épouse : c'est normal. Mais là, on dirait que c'est lui qui a été violé tellement il sur réagit ! J'ai trouvé ça trop. Je n'ai pas réussi à apprécier le personnage de Driss. Même si je le comprend parfois, il m'a souvent agacé.
Quand à Sarah, je ne peux pas dire que je me sois réellement attaché à elle.
J'avais des doutes concernant certaines choses et même si je n'avais pas deviné le nom du coupable, j'avais deviné les grandes lignes.
L'outrage fait à Sarah Ikker n'est pas le meilleur roman de l'auteur, même si je l'ai lu assez rapidement. Par contre, la fin est bien trouvée et quelque part, tout à fait logique vu le contexte.
Avis mitigé donc, ce qui lui vaut la note de trois étoiles.
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critiques presse (1)
LeFigaro
07 juin 2019
À travers un polar dont le héros est un policier qui enquête sur le viol de sa propre femme, le romancier décrit la condition féminine en Afrique du Nord.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
- Driss est un homme, et les hommes ne mesurent pas les choses à ldur juste portée. C'est toi qui a été violée, mais c'est lui qui croit en souffrir le plus. Ta chair profanée ne pèse pas lourd devant son pseudo-honneur. Je suis au courant de ses errements. Rachid a beau le ménager, ton mari persisteà se complaire dans son statut de victime expiatoire...
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Le sexe est la base de tout. Tu dois absolument amener ton mari à te faire l’amour. Ce n’est que de cette façon que tu as des chances de l’éveiller à lui-même. S’il te tourne le dos sous la couette, tu lui passes par-dessus le corps et tu te mets de nouveau en face de lui, les yeux dans les yeux. Un couple ne repose pas que sur l’entente, ma chérie. Les rapports sexuels en sont le bassin d’irrigation. Si tu fermes les vannes, ton oasis se meurt et s’estompe comme un mirage.
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Le musicien disait:
Pour toi, j'ai laisseé tomber
L'amour de ma vie
Et je t'ai préférée
A mes chers enfants
Pour toi, j'ai renoncé
Aux romances des nuits
Et j'ai renié les joies
Simples de la vie

Il y avait une dense ribambelle de mioches autour du troubadour, mais ce fut vers Driss qu'il s'était tourné:
- De quoi je parle, petit?
- De la patrie, avait répondu Driss sans hésiter.
- Non ,mon garçon, lui avait dit le musicien, je parle de l'ambition.
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Parce qu’il en avait marre des rapports bâclés de son ancien secrétaire, le commissaire, qui était en quête d’une belle plume, s’aperçut que Slimane jonglait admirablement avec les tournures de phrase et les mots qu’on ne trouvait que dans les dictionnaires aux épaisses couvertures moisies. Il le prit sous son aile et lui confia la gestion des dossiers confidentiels. Slimane ne tarda pas à se rendre compte que les scrupules ne concernaient que les nigauds. Il se passionna pour l’argent facile et s’appliqua à magouiller tous azimuts avec la bénédiction de son patron. On lui avait proposé plusieurs stages qui lui auraient permis de gravir les échelons, Slimane les avait tous refusés. Il n’avait besoin ni de galons ni de promotion. Il était très bien au fond de son petit cabinet de secrétaire, parfaitement à l’aise dans son rôle d’araignée de l’ombre, un doigt dans chaque rapine et une part dans chaque gâteau.
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Ce que je trouve intéressant dans la vie, mon pauvre Farid, c'est l'empressement des gens à prendre pour argent comptant tout ce qu'on leur balance à la figure. A cette allure, dans une génération ou deux, les êtres humains naîtront sans cervelle et sans conscience. Ils auront, à la place, une puce électronique pour qu'ils relaient, les yeux fermés, n'importe quelle rumeur.
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Vidéo de Yasmina Khadra
Yasmina Khadra est l'écrivain algérien le plus lu au monde.
Il a passé 36 ans dans l'armée, et a notamment lutté contre les groupes islamistes pendant les années 1990. Parallèlement, son premier livre est paru dès le début des années 1980, sous son vrai nom. Mais pour échapper à la censure militaire, il a finalement décidé d'écrire dans la clandestinité, sous pseudonyme, dès 1997. C'est ainsi que Yasmina Khadra est né, en empruntant deux des prénoms de son épouse. Il est l'auteur de nombreux romans, qui ont conquis des millions de lecteurs dans le monde entier. Portés par son talent de conteur, plaçant le sujet humain au premier plan, ils racontent aussi notre monde, ses dérives et ses espoirs. Parmi ceux-ci, "Ce que le jour doit à la nuit", "L'Attentat" ou encore "Les Hirondelles de Kaboul". Plusieurs de ses livres ont aussi été adaptés au théâtre, au cinéma, en bande dessinée.
Au cours de cette rencontre, Yasmina Khadra nous parle de son nouveau roman qui vient de paraître en poche aux éditions Pocket, "Les Vertueux", un livre au souffle narratif puissant, qui nous fait aussi découvrir tout un pan de l'histoire algérienne oublié et pourtant fondateur.
Pour retrouver son livre, c'est ici : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22541521-les-vertueux-yasmina-khadra-pocket
Et pour nous suivre, c'est là : INSTA : https://www.instagram.com/librairie.dialogues FACEBOOK : https://www.facebook.com/librairie.dialogues/?locale=fr_FR TWITTER : https://twitter.com/Dialogues
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