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EAN : 9791030700169
160 pages
Au Diable Vauvert (10/09/2015)
3.67/5   232 notes
Résumé :
Pour tromper l'ennui lors des confessions, un prêtre s'adonne à un penchant secret. Une jeune femme trouve l'amour aux caisses d'un péage. Pendant la guerre, un bouleau blanc sauve un soldat. Un vieux graphologue se met en quête de l'écriture la plus noire. Une fois l'an, une dame pipi déverrouille la cabine numéro huit?
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Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 232 notes
Difficile d'écrire sur un recueil de nouvelles... On ne peut pas vraiment résumer les histoires, ça serait trop long. On ne peut pas vraiment parler du lien qui les uni toutes entre elles, ça serait ôter du mystère. On ne peut pas vraiment dire si on a aimé ou pas l'ensemble, ça serait mettre trop d'homogénéité.
Mais je peux vous dire par contre sans aucune hésitation que ces onze nouvelles sont émouvantes, tendres, drôles et qu'elles m'ont toutes laissé une petite trace au coeur, une larme à l'oeil et un noeud à la gorge... Courez vite vite vite vous procurer ces quelques pages magnifiquement écrites par Jean-Paul Didierlaurent... C'est un cadeau qu'il nous fait !
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J'ai eu des nouvelles de Jean-Paul Didierlaurent!
Et que de bonnes nouvelles... Des nouvelles par onze, diverses, malicieuses, tragiques, ténébreuses. des nouvelles aux thèmes variés.
J'ai retrouvé, en Macadam, cette belle écriture rencontrée et appréciée dans le liseur du 6h27. Je les aime toutes autant, ces onze perles! pas de jalouses, elles brillent pareil et j'en relirais, je le sais, une de temps en temps..dans ces interstices de temps trop court ou non appropriés pour se replonger dans un roman, mais adaptés pour une "short storie".
Attention! Ce sont des nouvelles d'élite, de concours. Elles ont été soignées, et cela se lit. Je vous raconte pas, il faut que vous les lisiez: avec la gourmandise de la curiosité ou peut-être serait-ce bien l'inverse.
mais, quel plaisir!
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Les éditions 'Au Diable Vauvert' incarnent pour moi le politiquement incorrect, le dérangeant et/ou au moins l'humour grinçant, décapant. Leur logo le suggère, d'ailleurs : un diable cornu et nu à longue queue fourchue, aux attributs virils bien apparents, jambes écartées-genoux pliés ou postérieur tendu...
Il faut dire que j'ai appris à connaître leurs publications avec les textes de Vincent Ravalec, puis ceux de Céline Robinet, Aïssa Lacheb, Julien Blanc-Gras... Je suis donc toujours déçue quand je tombe chez eux sur un ouvrage gentillet.
Et ce 'Macadam', recueil de onze nouvelles, m'a semblé trop lisse, même si je reconnais volontiers que l'univers est « à la fois noir, drôle, poétique et généreux », comme l'annonce la quatrième de couverture. Trop lisse malgré la gravité de certains sujets (homicide involontaire, meurtres en série, cannibalisme, pédophilie, handicap, décès d'un père, maison de retraite, guerre)... Il y manque à mon goût des grains de sable, de poivre, de l'âme, je ne sais quoi pour que ça percute plus...
Ou alors je n'apprécie plus le format 'nouvelles' qui m'a régalée à une époque ? Je reproche à celles de ce recueil une mise en place un peu lente, qui entretient le suspense, d'accord, mais qui relâche l'attention des lecteurs impatients. Et puis, je le répète, trop de 'légèreté', quelque chose de facile et de convenu...

Je crois qu'en l'empruntant, j'ai vaguement confondu avec 'Am Stram Gram' (JM Arlidge), cela peut contribuer à expliquer ma déception...
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Adepte de nouvelles j'ai été ravie !

On croque ces 11 nouvelles comme on croque des pépites de chocolat dans un bon gâteau.

J'ai lu le livre en un rien de temps, ce qui peut aux yeux de certains être un défaut ...

Pour moi ce fut une lecture comme on picore des bonnes choses de ci delà !

C'est la nouvelle "Macadam " qui donne le titre de ce recueil et pour moi cette nouvelle n'est pas ma préférée... Fin un peu trop ... facile ...

Il serait aisé de vous dire de quoi parle chaque nouvelle mais ce serait trop en dévoiler ...

Je peux vous dire que j'ai particulièrement aimé la poésie de " Shrapnel " et l'angoisse sourde de "Rose sparadrap".

Il y a de l'humour aussi, le plus souvent noir ...

Il y a des personnages emprunt d'humanité ... ou pas...

Il y a l'enfance, il y a la veillesse, il y a l'amour, il y a la haine.

L'écriture m'a plu et j'ai réellement déguster ce recueil, enfin non déguster ne va pas je l'ai englouti. Quand on aime on mange trop vite parfois.

Je me suis amusée à me remémorer les 11 nouvelles et à leur attribuer un titre :

In nomine tetris : Ennuis et confidences

Macadam : En roues libres

Mosquito : Notes macabres

Shrapnel : L'homme et l'arbre

Menu à la carte : Dégustation en compagnie

Le vieux : Lettres à la loupe

Brume : Cent ans au Glycine

Rose sparadrap : je trouve pas ... La chute de cette nouvelle est excellente !

Sanctuaire : Madame Pipi sous les arènes

Temps Mort : Décalage éternel

Je remercie encore Babelio pour la confiance accordée,
à l'auteur pour ce recueil de nouvelles que j'ai lu avec grand plaisir
et les Éditions Au diable Vauvert !

Quant à vous, je vous invite à déguster ces petites nouvelles
telles des amuses bouches !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Macadam c'est onze nouvelles, onze histoires terriblement simples que seul un alchimiste du récit est capable de propulser dans une dimension étonnante. Pas de tournure fantastique ni de chute vertigineuse, l'auteur s'intéresse simplement à des personnages discrets ou solitaires. A partir de vies le plus souvent ordinaires, il condense, stylise, intensifie ce qui s'y passe pour accéder à des vérités humaines, tendres ou effroyables, de personnages que l'on découvre meurtris ou dangereux.

C'est ça le talent de Jean-Paul Didierlaurent. Une construction habile et assurée qui dévoile la petite musique qui rythme la vie d'individus aux fragilités évanescentes. Tout est dans la précision du rythme. Pour cela, l'auteur se montre attentif aux aspérités qui viennent trahir ses personnages. Il ne compose pas des portraits mais des fragments de vie que l'écriture inspirée parvient à rendre plus émouvants ou plus théâtraux.
L'exercice est réussi, je regrette simplement que s'attaquant à la matière humaine, J-P. Didierlaurent n'ait pas laissé davantage les lois de la psychologie travailler pour lui. Mais dans ce cas-là est-ce qu'on aurait encore affaire à des nouvelles ?
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Un siphon d'évier, voilà tout ce qu'il était lorsqu'il se retrouvait confiné avec Dieu dans ce réduit minuscule [confessionnal]. Un siphon qui devait récupérer dans son culot toutes les salissures de la terre. Les gens s'agenouillaient devant lui et déposaient sous son nez leurs âmes sales comme ils auraient glissé des souliers crottés de boue sous le filet d'eau du robinet. Un coup d'absolution et le tour était joué. Les pécheurs pouvaient s'en retourner du pas léger des purs. Lui regagnait la cure d'une démarche poussive et se glissait dans son lit, tout nauséeux de cette fange qu'il avait dû ingurgiter bon gré mal gré.
(p. 11-12)
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Des échanges ne devaient pas excéder le temps de référence fixé en début d’année par son responsable lors de son entretien de progrès et qui était de quatorze secondes exactement en ce qui la concernait. Selon le dernier suivi mensuel, elle était encore à plus de trois secondes de son objectif. Mathilde emmerdait son objectif. Elle ne manquait jamais de glisser une petite phrase supplémentaire au milieu du plan de dialogue lorsqu'elle en avait l'occasion (...) Mais la nouvelle Mathilde se foutait des consignes. La nouvelle Mathilde avait soif de contacts, qu’ils soient visuels ou tactiles, fussent-ils brefs. Et puis trois secondes, ce n’était pas la lune. Si ça ne leur plaisait pas que le signal lumineux de la file numéro douze reste au rouge un peu plus longtemps que les autres, ils n’avaient qu’à le lui dire en face. Mais on ne lui disait plus rien en face, à Mathilde, pas même le responsable de zone, ce même responsable qui, avant l’accident, n’aurait jamais manqué une occasion de lui balancer une vanne graveleuse et pleine de sous-entendus en la regardant droit dans les seins et qui à présent l’évitait comme une pestiférée.
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Le soleil me manque. Sa chaleur comme sa lumière. Une clarté qui semble à jamais s'en être allée, remplacée par cette saleté de brouillard qui vient d'on ne sait où et qui n'en finit pas de s'écouler sur le monde. Ce matin encore, la brume noie tout. Une énorme masse de coton sale qui a avalé le parc, les arbres et l'immense portail en fer forgé de l'entrée. Ici, en novembre, c'est normal paraît-il. C'est sournois, la brume. C'est comme la vieillesse. Ça profite souvent de la nuit pour forcir. Ça vous envahit sans bruit, s'insinue jusque dans les moindres recoins, vous engourdit les pensées et vous éteint les souvenirs sans même que vous vous soyez rendu compte de sa présence. Au matin, elle est là, omniprésente, et ne vous lâchera plus.
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C'est que ça peut être con une foule. Ça peut avoir le lynchage facile. Surtout une foule qui vient de perdre ses plus belles illusions à cause d'un incapable.
(p. 39)
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Et puis il y avait cette chaise vide , cette chaise dont l'assise ne gémit plus sous le poids de l'homme, et qui fait comme une béance intolérable par laquelle s'enfuit la vie d'avant. Envolées ces mains calleuses qui lui courraient dans le cou, le tordant de rire sous des frissons de plaisir. Disparus les genoux sur lesquels il aimait jucher son corps menu.
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Videos de Jean-Paul Didierlaurent (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Paul Didierlaurent
Book trailer de Malamute de Jean-Paul Didierlaurent aux éditions Au diable vauvert. Entre drame rural et huis-clos montagnard sous la neige : Après le liseur du 6H27, JPDL revient avec un conte moderne merveilleux. « À son admirable talent de conteur, JP Didierlaurent ajoute ici un sens éblouissant du tragique. » Bernard Lehut – RTL « À la croisée du roman réaliste, du roman familial et du conte. Brassant d'un même mouvement passé et présent, rudesses de la nature et abîmes de l'intime, prosaïque et merveilleux. Une nouvelle réussite d'écriture. Jean-Claude Lebrun – L'Humanité
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