Dans la lignée de ces grands fauves de l‘amour,
Voici le matin bleu. Ma rose et blonde amie
Lasse d'amour, sous mes baisers, s'est endormie…
Il en est qui éclaire leurs nuits et nos jours.
Au café, il écoutait, à la fin du jour,
Ernest Cabaner* qui improvisait Sidonie
- vous savez, celle qui a plus d'une amie -
Et c'était déjà
Charles Cros pour toujours,
C' est moi seul que je veux charmer en écrivant
Les rêves bienheureux que me dicte le vent…
Des vers pour son bonheur et notre plaisir,
Il en a écrit de ces vers perpétuels -
Une fois lus, à jamais dans notre souvenir -
Rejoignant la cohorte des poèmes éternels.
Nous, lecteurs ébahis, au bord de l'inconnu qui nous appelle…nous retrouvons Charles; il nous prend par la main, il nous dit; J'ai pénétré bien des mystères; et c'est vrai il a étudié - en scientifique - l'amour,
Musset, Chopin ils les a consulté…et ce travail lui a permis de connaître le bonheur le vrai - pas celui qui est un suivi de six zéros…
Ce bonheur: Ne soyons jamais soumis !
Dans un café criard nous l'évoquerons en dînant - de quoi d'autre ?- d'un hareng saur et nous boirons du vin - trop - en écoutant distraitement la radio;
Brigitte Bardot chante que Sidonie a plus d'un amant…
J'ai fait appel à ces poèmes: Matin, Triolets fantaisistes, Villégiature, Tsigane, Heures sereines, A grand-Papa
* Ernest Cabaner Pianiste-barman de l' hôtel des étrangers (Rue Racine) a mis en musique des poèmes de Charles et il coloriait les notes de ses partitions - c'est avec ces couleurs qu'il enseigna la musique et le piano à Arthur - qui fut son barman-adjoint durant quelques mois.
© Mermed
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