Quand la comtesse de Ségur vit brûler Moscou

Fiodor Rostopchine père de la Comtesse de Ségur - que je remercie au passage de m'avoir donné un goût très prononcé pour la lecture - était général et un des plus grands propriétaires de Russie.
Il possédait une belle demeure à Moscou et l'immense domaine de Voronovo. C'était un homme doté d'un caractère fort et impétueux et un farouche patriote...

En 1812, alors que le général Rostopchine est gouverneur de Moscou, Napoléon et sa Grande armée s'approchent de l'ancienne capitale impériale dans laquelle il compte bien faire une entrée triomphale et soumettre les habitants.
Mais en arrivant, il ne trouvera que des cendres...
Moscou avait été incendiée.

Sophie, qui venait d'avoir treize ans, envoyée à quelques lieues de là avec sa mère et ses frères et soeurs , fut le témoin de ce terrible incendie. Chaque soir, pendant plusieurs jours, l'horizon s'allumait face à elle, d'une lueur semblable à une aurore boréale.

C'est cet évènement qu'elle contera bien plus tard à ses deux petites-filles Camille et Madeleine, sous la plume de Lorris Murail.

Coucher sur le papier les propres souvenirs de la Comtesse de Ségur n'est sans doute pas un exercice facile. Mais Lorris Murail a su trouver le bon ton et s'est suffisamment documenté sur le sujet pour que cela sonne singulièrement juste. On pourrait même se méprendre sur l'auteur du livre et penser que ce dernier a été écrit par la Comtesse elle-même.

Je ne me souvenais plus de cet épisode de la vie de Sophie de Rostopchine. Cet incendie fut pourtant un évènement marquant pour elle. Elle en fera rejaillir d'autres dans certains de ses romans.
Il est également fort à parier que son père apparaisse sous les traits du général Dourakine, dont le caractère volcanique n'est pas sans rappeler celui du général Rostopchine. le mot " Dourak" signifie imbécile en russe.
Était-ce une façon pour la Comtesse de montrer à quel point les agissements patriotiques de son père lui paraissaient ridicules ?

De la collection "Il était un jour", ce livre est accessible aux enfants de 10-11 ans. Pour ceux qui aiment L Histoire...et la Comtesse de Ségur !

Un très bon livre jeunesse qui nous en fait apprendre plus sur la Russie en elle-même, son histoire, sa culture, son patrimoine, Napoléon mais également sur la comtesse de Segur, un écrivain majeure de notre histoire moderne.
Il a juste la taille qu'il faut pour nous emporter au coeur de la Russie au 19 ème siècle. Succès garanti!

La Comtesse de Ségur aime inventer des récits fantastiques pour ses petites-filles. Mais au moment de se quitter à la fin des vacances, un vent de nostalgie flotte sur le château des Nouettes. La future auteure de jeunesse se laisse envahir par ses souvenirs et raconte à Camille et Madeleine son enfance, lorsqu'elle dut fuir avec sa mère et ses soeurs vers Iaroslav tandis que son père, gouverneur de Moscou, restait sur place pour appliquer la politique de la terre brûlée lors des guerres napoléoniennes de 1812…
J'aime beaucoup les romans pour la jeunesse qui abordent un pan de l'Histoire plutôt méconnu. Ici, nous sommes plongés dans l'invasion de la Russie par la Grande Armée de Napoléon 1er, vue à travers les yeux de Sophie Rostopchine qui deviendra ensuite la Comtesse de Ségur.
A titre personnel, j'ai trouvé ce roman intéressant, d'autant plus qu'il est complété par un petit dossier documentaire en fin d'ouvrage mais je suis d'accord avec la réserve émise par Mariedoc : les jeunes d'aujourd'hui connaissent-ils encore la Comtesse de Ségur ou son oeuvre ?

La comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine, invente des histoires pour Madeleine et Camille, ses petites-filles. Et puis un jour, elle entreprend de leur raconter un épisode tragique de son enfance : l'incendie de Moscou en 1812. Fiodor Rostopchine, le père de Sophie, était gouverneur de la capitale russe, et, pour éviter que la ville ne tombe aux mains des Français et de Napoléon, il a donné l'ordre d'y mettre le feu...

L'avis de Blanche, 11 ans : L'auteur a particulièrement réussi ce récit biographique de la comtesse de Ségur. Les détails de l'histoire, bien qu'un peu factuels au début, rendent plaisante la lecture. Plus on avance dans le livre et plus le récit devient intrigant.

L'avis de la rédaction : Un roman historique qui nous fait découvrir à la fois l'enfance russe de la célèbre comtesse de Ségur et un épisode de la campagne de Russie menée par Napoléon. le dossier complémentaire est passionnant !

L'histoire de la comtesse de Ségur racontée par elle-même à ses petits enfants. L'occasion pour l'auteur de retracer une partie de l'histoire russe. C'est bien écrit dans un style adapté à la jeunesse mais je doute que le sujet intéresse vraiment les jeunes d'aujourd'hui. Connaissent-ils même cet auteur?