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EAN : 9782221191842
160 pages
Robert Laffont (03/12/2015)
3.82/5   36 notes
Résumé :
Traducteur : Xavier Bachelot .
......................................................................
Le 12 août 1819,l'Essex appareille avec vingt hommes à bord,en vue d'une chasse à la baleine dans le Pacifique.Après plusieurs mois de pêche,le navire,en plein océan,est attaqué par un cachalot géant.Le bâtiment sombre en quelques minutes et l'équipage se répartit sur trois canots.Leur odyssée va durer quatre-vingt-treize jours.Il y aura huit survivant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un excellent récit de mer très réaliste et pudique . Une histoire vraie ….
Cette édition est la traduction intégrale du texte original . La langue employée est très agréable .

C'est le texte qui a sans l'ombre d'un doute inspiré Moby Dick et je le divise en deux parties pour faire simple :

En premier lieux vient la description du navire , celle de l'équipage et de la route ….
Ensuite , la malchance de cette course à la baleine , puis la rencontre avec le cachalot qui fera montre d'un comportement absolument atypique et enfin le naufrage en mer calme , avec ensuite , la longue route en chaloupes des restes de l'équipage , pour rejoindre la terre .

Le texte est pudique car s'il est clair , éloquent et vibrant et s'il mobilise le drame et le tragique . Il le fait avec une très grande économie de mots et avec une grande éloquence sans être pour autant le moins du monde élusif .
C'est assez étonnant et agréable comme procédé d'écriture et comme style . de plus le personnage principale est touchant du fait de son destin , de sa personnalité et de son honnêteté .

La crédibilité suinte de chaque page et le lecteur ne trouve aucun motif sérieux de douter de tel ou tel aspect du récit , qui est incontestablement tragique , dramatique et spectaculaire .
C'est un récit envoutant et immersif au possible , un texte sur les courses en mer au 19e siècle qui dépayse et qui transcende le quotidien .

Très bon , assez court et ponctuellement révoltant pour tout dire .
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C'est en réalité la publicité qui a été faite autour de cet ouvrage qui m'a incité à vouloir le découvrir. Étant décrit comme l'ouvrage phare qui inspira "Mocby Dick", de Hermann Meville, que je n'ai toujours pas lu, et ce, à ma plus grande honte, j'ai voulu en savoir davantage.
Ici, pas de fiction : il s'agit du témoignage de Owen Chase, second sur le baleinier l'Esssex qui fit naufrage en 1820. Il s'agit plus un journal de bord qu'un documentaire car Owen Chase décrit leur lente décrépitude d'un équipage entier qui dut abandonner son navire après que celui-ci fut percuté par un cachalot. Était-ce volontaire ? le cachalot serait-il à même de vouloir détruire un navire qui pourchassait les siens ? Tout porte à le croire. le capitaine du navire est persuadée, tout comme notre auteur que cela était intentionnel et que l'animal a voulu effectuer sa vengeance sur un équipage à la recherche de baleines à seule fin de les tuer. Comment les en blâmer ? C'(était leur métier et leur raison d'avoir embarquer en cette fin d'année 11819 à bord non pas pour le simple plaisir de tuer mais pour accomplir ce pour quoi ils étaient tous réunis à bord. En effet, lorsqu'on s'embarque à bord d'un baleinier, l'on se doute bien que ce n'est pas pour un voyage de plaisance mais bel et bien pour tuer des baleines, cela parait logique. Cependant, il n'y a rien de logique dans ce récit bouleversant. En effet, après s'être répartis sur trois canots différents, l'équipage va errer en mer afin de trouver le salut du Tout-Puissant qui pourrait s'avérer soit par le fait de croiser la route d'un autre bateau pouvant les recueillir à son bord soit de pouvoir atteindre la terre ferme ou alors, plus cruel scénario, de périr dans des conditions qui dépassent l'entendement. C'est cette terrible aventure que l'auteur nous narre ici, un périple qui s'est étalé sur près de deux mois et dan lequel les hommes ont été tributaires du seul bon gré du vent.

Dans cet ouvrage, le lecteur découvre le courage d'hommes qui se sont accrochés à la vie au-delà de l'imaginable, étant parfois réduits à l'état de bêtes lorsque la nourriture à bord faisait cruellement défaut et qu'ils ont été contraints de manger les cadavres des hommes qui avaient péri à bord. Un ouvrage dans lequel le lecteur découvre aussi que l'homme n'est pas grand chose face à l'océan et aux forces de la nature contre lesquelles il ne peut pas lutter ! Un récit très dur mais qui vaut réellement la peine que l'on s'y attarde et qui plus est, cette lecture a renforcé ma conviction de lire enfin l'un des romans les plus célèbres de la littérature américaine, à avoir ce fameux "Moby Dick" qui a fait couler beaucoup d'encre et continuera, j'en suis persuadée, à faire encore longtemps parler de lui ! Ce "Récit de l'extraordinaire et affligeant Naufrage du Baleinier Essex" devrait, selon moi, devoir suivre la même destinée avant que l'on n'oublie pas ces hommes qui ont frôlé la mort plus d'une fois et dont une grande partie d'ailleurs, n'en a jamais réchappé ! A découvrir !
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> le récit qui enfanta Moby Dick

Cela parait évident, mais… Ce livre n'est pas Moby Dick d'Herman Melville.
Vous ne trouverez pas de longues pages d'affrontement entre l'homme et le cachalot.
Au contraire, la confrontation est aussi brève que subite. Elle tient en quelques lignes.

L'essentiel du récit est ailleurs.
Le navire sombre rapidement. Il ne reste que trois chaloupes ou baleinières.
L'équipage embarque rapidement.
Ils sont horriblement loin des terres habitées. Ils ont peu d'eau et peu de nourriture.
Owen Chase raconte méthodiquement, parfois de façon très analytique, la très longue et douloureuse errance de quelques hommes en plein Océan Pacifique.

## 93 jours

À la merci des vents (contraires, favorables ou pire absents), des vagues, de l'état des embarcations, de l'état et de la quantité de nourriture et d'eau.
Le moral fluctue beaucoup. Ils sont tous à la merci des perspectives qui peuvent passer en quelques minutes de l'espoir au désespoir le plus grand.

Vous êtes littéralement avec le narrateur dans la chaloupe en proie à la soif, à la faim, au soleil, à la faiblesse extrême.
Vous rêvez de délivrance de fastueux repas.
Mais vous pensez aussi à la fin : que vous reste-t-il s'il n'y a plus rien à manger ?
Comment se sauver quand on plus la force d'écoper, de diriger le canot ?

Des hommes à la merci de l'océan, à la merci de leur propre faiblesse et des tentations.
Comment rester humain ?

## Attention c'est un journal de bord.

Tout n'y est pas. Les faits et gestes oui, mais ni les conversations, ni certains ressentis, ni les journées vides de tout, ni l'attente insupportable. Sauf quand ils se reflètent dans des actes.

## Attention c'est un récit de son époque.

Ce sont des baleiniers.
Protéger le milieu, les animaux, les écosystèmes ne fait pas partie du paysage mental du narrateur et de ses compagnons.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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L'Essex était un baleinier qui a fait naufrage en novembre 1820 au milieu de l'océan pacifique après avoir été attaqué par un cachalot de 25 mètres.
Ce récit, nous le devons à Owen Chase, premier maître de l'Essex à 22 ans et l'un des huit survivants de cette aventure.
Il nous raconte la dérive des 20 naufragés à bord de trois petites baleinières, pendant presque six mois, les espoirs, le rationnement et surtout la principale souffrance : la soif.
Pour survivre, aucun mystère, ils ont eu recours au cannibalisme.
Ce qui me paraît incroyable dans ce récit c'est quand Chase nous raconte la discipline quasi exemplaire des naufragés concernant le rationnement, j'ai quand même un peu de mal à le croire.
Herman Melville s'est inspiré de ce récit pour écrire son célèbre "Moby Dick", que je n'ai pas lu.
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Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :

Capitaine Grybouille,

« … garder espoir ne nous ferait pas mourir plus vite… les privations et les sacrifices terribles que nous endurions nous préserveraient de la mort. »

En lisant ce témoignage d'un des rescapés d'une des tragédies qui a émaillé les aventures humaines, il m'est venu en tête l'expérience qu'ont dû supporter les prisonniers maltraités par leurs vainqueurs pendant les conflits récents ou lointains.
Ici, c'est la nature implacable qui joue le rôle de juge de paix.. . Et leur prison, une chaloupe et comme gardien les éléments.

« le verdict du temps qui passe. »

Owen Chase, second du baleinier ESSEX, est jeune, 21 ans. Il va vivre dans son âme et dans son corps des événements terribles. Face à ces épreuves qui peut dire, bien confortablement installé dans son chez soi, comment il aurait réagit ?
Nous ne pouvons pas juger, nous ne pouvons que partager les aventures de ces hommes ballotés par cet océan qui devient leur chemin de malheur.

Un aveu dans les lignes que j'ai dévorées, dès que je lisais « Ration » j'entendais « Raison ». Oui, cette raison qui nous quitte lorsque le corps martyrisé nous fait perdre toute raison sauf celle animale de survivre.. .

Le flux et le reflux de l'Océan, une lente digestion noyée dans les éléments, une lutte de chaque instant pour repousser un jour de plus l'inévitable, ce vécu m'a pris aux tripes.

Melville y a puisé son « Moby Dick » mais j'ai aussi pensé à « Orca » ce film de Michael Anderson en 1977, l'homme confronté à la rébellion d'un animal chassé qui devient l'arme vengeresse de la nature.

Enfin une évidence, ce livre est brillamment écrit et porte en lui de nombreux questionnements qui ne font qu'enrichir cette aventure avant tout humaine.

A lire avant de voir « Au coeur de l'Océan » de Ron Howard, ce livre est une source d'inspiration sans fin (faim).. . https://www.youtube.com/watch?v=DO5Q3PhTdDs

Merci à Owen Chase d'avoir couché sur papier, sans complaisance mais avec beaucoup de délicatesse, son aventure incroyable.

Permission de descendre à terre pour le p'tit Duc,
@ Bientôt les moussaillons et bonne lecture.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
... j'ai instinctivement ordonné au garçon à la barre de mettre "à bâbord toutes", dans le but de prendre le large et de l'éviter.
J'avais à peine prononcé ces mots que le cachalot est revenu vers nous à pleine vitesse, et, qu'il a frappé le navire avec sa tête, juste devant les porte-haubans de misaine; le coup fût si fort qu'il nous jeta presque à terre. Le bateau s'est alors élevé avec tant de soudaineté et de violence que s'il avait heurté un rocher, et il a tremblé comme une feuille pendant plusieurs secondes.
Nous nous nous sommes regardés les uns les autres, totalement stupéfaits, et presque incapables de prononcer un mot. Plusieurs minutes se sont écoulées avant que nous puissions donner toute sa mesure à ce terrible accidents.
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"Les grands récits et les grands hommes jamais ne se répandent, mais à l'image de l'océan, ils s'étendent et toujours se répètent et roulent et font des vagues."

(extrait de la postface de Xavier Bachelot)
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"Il est admis que le malheur plus que toute autre chose nous rapproche d'autrui et qu'il est source de compassion."
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On ne saurait se faire une idée de l'étendue de douleur et de supplice que l'esprit humain est à même d'endurer quand il se trouve aux prises avec les angoisses liées à sa survie, ni des tiraillements et des faiblesses que le corps est capable de supporter tant que nous n'y avons pas été confrontés.
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On rapporte de nombreuses anecdotes sur les marins de Nantucket. Des histoires de sauvetages in extremis, des récits de survie surprenants que ces hommes, qui ont échappé au pire, se transmettent avec la même fidélité que s’il s’agissait de contes légendaires – et sans doute le même respect et le même sens de la narration.
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