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EAN : 9782021361995
112 pages
Seuil (02/03/2017)
3.67/5   20 notes
Résumé :
En 1996, la cour d'assises du Jura condamne deux réfugiés kurdes, Ahmet A. et Unwer K., à trente ans de prison pour l'un, à la réclusion à perpétuité pour l'autre, pour faits de viol aggravé, assassinat en concomitance, tortures et actes de barbarie sur la personne d'Annie B., une jeune aide-soignante. Seize ans plus tard, le narrateur, jeune avocat souffreteux, se voit chargé par une vieille amie de porter assistance à " ce pauvre Ahmet " qui purge toujours sa pein... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Se lit d'une traite. Voilà, c'est clair et je préfère le dire dès le début. Ne prévoyez pas une autre activité avant d'avoir reposé cet ouvrage. Impossible. Ce récit d'un avocat vous happe littéralement car jusqu'aux trois quarts du livre, vous ne savez pas où vous allez. Vous sentez bien que l'étau se resserre sur le personnage principal mais c'est sans entrevoir le pourquoi du comment et encore moins l'issue. Et la raison est bien simple : le narrateur non plus ne sait pas où il va. Manipulé ? D'une certaine façon oui ou bien, fondamentalement, étranger au monde de la justice ou au monde tout court. Mais bon, commençons par le commencement…
Le narrateur (le texte est écrit à la première personne) est un jeune avocat qui, après quelques missions intéressantes, sombre petit à petit dans un quotidien assez terne : en effet, après des études de droit, des voyages en Asie Mineure et des fonctions de rapporteur à la Commission des recours des réfugiés où, pendant un an, il établit des rapports afin de proposer que soit accordé ou non l'asile politique à des étrangers, des kurdes souvent, il se voit finalement confier des tâches subalternes dans différents services de l'État. Pas de plaidoiries, pas d'effets de manche.
Ainsi, notre gratte-papier kafkaïen, pauvre sous-fifre de la justice, vit à l'étroit dans son bureau et dans son existence.
Jusqu'au jour où, il reçoit un étrange courrier de Mme H., magistrat honoraire à la Cour des comptes rencontrée lors de son année passée à la Commission des recours des réfugiés. Elle souhaite le rencontrer. Notre avocaillon se rend au Cercle de l'Union interallié où il est invité à déjeuner avec la dame en question et son mari. Très impressionné par les lieux (il faut préciser que le narrateur souffre de phobies multiples), il se voit exposer un fait plutôt étrange : en effet, Mme H. entretient une « correspondance de prison » avec un certain Ahmet A, détenu turc d'origine kurde emprisonné dans la maison centrale de Clairvaux et elle attend du narrateur qu'il essaie de faire sortir le plus rapidement possible ledit Ahmet A., au vu de son excellente conduite.
Le jeune avocat, rentré chez lui, fait des recherches sur Internet pour connaître un peu mieux l'affaire Annie B. Il découvre qu'Ahmet A. et son cousin Unwer K. ont été condamnés le 17 mai 1996 par la cour d'assises du Jura à « trente années de réclusion criminelle pour l'un, à la réclusion à perpétuité pour l'autre, en répression des faits de viol aggravé, assassinat en concomitance, tortures et actes de barbarie » sur la personne d'une jeune aide-soignante de 25 ans. Souhaitant rencontrer Ahmet A., l'avocat demande que lui soit envoyé son dossier administratif. Il découvre l'histoire d'Ahmet et ce qui s'est passé dans la nuit du 8 au 9 juillet 1994. Je n'en dirais pas plus pour ne rien dévoiler de l'intrigue.
En fait, à travers une série de chapitres très courts, secs dirais-je, allant droit à l'essentiel et des détails extrêmement réalistes, l'auteur place son lecteur dans une situation assez étrange : en effet, on n'a pas du tout l'impression d'être dans un roman mais plutôt dans un journal. L'effet de réel est saisissant et tient certainement au fait qu'Antoine Brea étant avocat, il maîtrise parfaitement le jargon du droit, des mécanismes judiciaires et c'est vraiment bluffant de vérité. Vraiment !
A cela s'ajoute la personnalité même de l'avocat : qui est-il au fond ? Un être anxieux et mal à l'aise dans la société au point de ne pouvoir partager un repas avec d'autres convives, un homme un peu naïf que certains manipulent aisément ou bien un homme gentil et généreux prêt à tout pour aider son prochain ? Et puis, on se demande pourquoi on lui a confié cette « mission », à lui précisément ? Simple hasard ou pas ?
Très vite, le jeune avocat se voit complètement dépassé par les événements : au-delà du fait divers sordide, l'enquête dévoilera des zones d'ombre et des manipulations politiques assez complexes.
Un texte très fort, très serré qui, je vous préviens, ne va pas vous laisser le temps de respirer.
Percutant !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Originellement publié chez l'éditeur canadien le Quartanier, ce récit d'un jeune Français, Antoine Brea, est un des premiers romans de la nouvelle collection « Cadre noir » des éditions du Seuil.

En quatre parties, l'auteur nous relate une enquête menée par un jeune avocat, sous l'impulsion d'une magistrate honoraire à la retraite, Mme H. Entretenant une correspondance avec un détenu d'origine kurde, condamné pour meurtre, elle demande au narrateur de lui rendre visite en prison et de lui venir en aide. L'avocat s'informe d'abord sur le meurtre commis, découvrant les rouages qui l'ont mis en route, puis sur le procès et la peine infligée pour chercher à comprendre à quel point la culpabilité d'Ahmet est engagée et qui, éventuellement, tire les ficelles de tout cela.
Ce qui commence comme un rapport judiciaire de fait divers sanglant se transforme peu à peu en enquête.

Antoine Brea ne nous épargne rien des lenteurs judiciaires, des fastidieux recours que l'avocat dépose, de ses hésitations et de ses doutes. Quel pouvoir a-t-il vraiment dans cette histoire touchant de près à la politique ? Que peut-il faire, que peut faire la justice pour cet immigré, criminel de droit commun ? D'autant que nous n'avons pas affaire à un ténor du barreau, mais à un avocat hésitant, sans envergure et affligé d'une maladie invalidante, la phobie sociale. Laborieusement, il avance dans la vie et dans son affaire sans vraiment y croire, égaré entre mélancolie et solitude. Nous le suivons dans ses errements juridico-personnels où rien ne semble jamais s'arranger comme il le souhaiterait.

Chaque mot est pesé soigneusement dans ce roman à la construction subtile qui nous fait très vite dépasser le fait divers pour aborder l'immigration, le conflit turco-kurde et les influences politiques internationales.
A la fois thriller juridique et récit d'anticipation (l'histoire se termine fin 2017), ce récit sec et étouffant mêlent habillement réalité et fiction et plonge le lecteur dans un perpétuel sentiment de malaise. Il relate l'indicible, fait monter la peur mais la morale n'arrive pas, victorieuse, pour signer un happy end. Ce récit bouscule les règles du genre et nous propulse face à la réalité crue.

Les fans du genre apprécieront sans aucun doute.
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Nouvelle collection du Seuil consacrée au roman noir dans laquelle se fond l'ancienne collection Seuil Policiers, Cadre Noir commence sur les chapeaux de roues avec deux auteurs américains reconnus, Clayton Lindemuth et William Gay et, c'est là la nouveauté, un jeune auteur français, Antoine Brea.
Court roman, Récit d'un avocat, comme son titre l'indique, est la recension à la première personne d'une affaire suivie par un jeune avocat. Celui-ci, après des études de droit, a un peu travaillé dans la fonction publique avant de passer l'examen du barreau et de finalement occuper un poste technique subalterne et répétitif jusqu'à l'ennui dans un cabinet d'avocats. C'est là qu'une correspondante de prison croisée dans sa précédente carrière le retrouve et lui demande de se saisir du dossier d'un jeune kurde emprisonné à la suite d'un fait divers sordide.
Il y a bien entendu l'affaire. le crime abject, la double peine qui s'ensuit pour Ahmet, le dossier fastidieux et les rouages lents, aveugles et frustrants de la machine judiciaire. Mais il a surtout la manière dont le narrateur glisse lentement. Antoine Brea décrit un homme qui ne semble avoir aucune épaisseur. Employé discret, insignifiant, qui se laisse plus emporter par le courant qu'il ne le suit, affligé de phobie sociale, il s'anime peu à peu, prend une forme plus humaine au fur et à mesure qu'il s'implique dans le dossier d'Ahmet et semble accepter les sentiments qui l'animent.
Sentiments contradictoires parfois, ambigus souvent et qui, à la lumière des explications du narrateurs sur le mal dont il souffre, cette incapacité à s'insérer dans le monde tel qu'il est, s'ancrent dans une réalité si crue qu'elle finit par ne plus offrir aucune possibilité de s'y raccrocher. Ainsi erre-t-on aux côtés du narrateurs dans des limbes qui finissent par relever du rêve ou du cauchemar éveillé et toute la force de l'écriture d'Antoine Brea repose sur cette capacité à maintenir le lecteur dans cet entre-deux inconfortable tout au long d'une centaine de pages âpres et froides.
Voilà un roman d'un abord pour le moins rude, mais saisissant et marquant. Une belle profession de foi qui augure on l'espère, dans ce Cadre Noir, de futurs romans français originaux et frappants.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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J'ai beaucoup aimé ce livre, court et dense.
Nous sommes littéralement dans la tête d'un jeune avocat pas très bon, pas vraiment bardé de conviction, un avocat routinier qui se retrouve par hasard sur une affaire qui le dépasse. Non, ne vous attendez pas à le voir se battre pour obtenir la réhabilitation d'un homme condamné à tort – les coupables le sont. le crime a été sordide et si ce « pauvre Ahmet » est un détenu modèle, il n'est pas vraiment bourrelé de remords.
Ne vous attendez pas non plus à ce qu'il milite pour la sauvegarde d'un homme qui risque gros s'il retourne dans son pays. Non, rien d'héroïque chez notre narrateur, même s'il est attachant par son incapacité à habiter sa fonction d'avocat autrement qu'en étant un gratte-papier. Il est d'ailleurs véritablement fait pour ce que l'ancienne haute magistrate attend de lui, faire des démarches, déposer les recours, se heurter à l'administration afin qu'Ahmet ne soit pas expulqer.
Il n'est pas idiot cependant, il est seulement influençable et se retrouve à faire des choses qui auront des conséquences graves. Il est toujours des conséquences graves, me direz-vous. Exact. Seulement, tout comme le narrateur, je ne connais pas grand chose à la politique en Turquie, à ce qui se passe dans les endroits les plus isolés du pays. Il en apprendra (un peu) à ses dépends.
Quant à la morale, au happy end… Il faut bien garder à l'esprit que l'on est dans un roman noir. Pourle rose, vous repasserez.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Eté 1994. Jura. Deux kurdes violent, torturent et assassinent Annie B.. En 1996, ils sont condamnés à la réclusion à perpétuité pour l'un et trente années de réclusion criminelle pour l'autre. En 2012, le narrateur, « tout juste inscrit au barreau », est contactée par une ancienne connaissance pour qu'il se saisisse du dossier de l'un d'eux. Il s'agit d'Ahmet. S'engage ainsi une plongée dans le système judiciaire et ce qui va devenir une quête pour le narrateur.

Je découvre la nouvelle collection « Cadre Noir » des éditions Seuil avec ce Récit d'un avocat d'une centaine de pages. Cadre Noir et robe noire. Ce format permet à l'auteur de développer le long cheminement administratif, ses éclaircissements et l'évolution psychologique du narrateur. Celui-ci n'est jamais avare d'explications et nous apprenons ainsi à le connaître, à situer le contexte et, enfin, après une enquête minutieuse, à découvrir l'effarante révélation. Ce qui fut un fait divers devient, avec la bénédiction de l'auteur/narrateur, un curieux objet littéraire. Curieux car ces démarches et procédures judiciaires auraient pu rapidement lasser le lecteur mais c'est sans compter sur le réel intérêt de cette sordide affaire, sur les états d'âme du narrateur et son intrigant et soudain investissement. Car celui qui n'est jamais vraiment nommé a connu un début de carrière difficile. Relégué à des tâches de second ordre alors qu'il accède au barreau à l'âge de trente-trois ans c'est un être affecté, presque abattu qui trouve enfin sa raison d'exister. Il avait auparavant baroudé puis occupé - cela a son importance pour la suite - un poste à la Commission des recours des réfugiés. L'avocat va utiliser tous les recours pour éviter l'expulsion qui livrerait son client à ses bourreaux. (...)
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2017/04/cadre-noir-et-robe-noire-recit-d-un-avocat-antoine-brea.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je n’étais pas le défenseur d’Ahmet A. aux assises. En 1996, je suivais les cours de deuxième année à la faculté de droit. Les éléments de l’affaire portés à ma connaissance étaient dans le dossier qui plus tard m’a été remis. Au moment de mon intervention, en incluant la détention provisoire, Ahmet A. entrait dans sa seizième année de prison. La peine avait été purgée pour l’essentiel à la maison centrale de Clairvaux. J’étais jeune avocat, tout juste inscrit au barreau. « Jeune » n’est pas le mot : j’avais déjà trente-trois ou trente-quatre ans et connu d’autres métiers, d’autres occupations. Je passe sur le temps, fort long dans mon cas, des études. Après ma thèse en droit international, j’avais voyagé de nombreux mois, appris des rudiments de langues, les choses étaient moins compliquées alors, avoir sur son passeport, ses relevés de banque ou de téléphone les traces d’un séjour prolongé en Asie Mineure, en Syrie, en Jordanie ne vous rendait pas comptable au retour de vos déplacements auprès des « services » français. En revenant, j’avais cherché et trouvé du travail. À compter de 2005, j’avais occupé des fonctions de rapporteur à la Commission des recours des réfugiés, juridiction d’appel spécialisée en charge du contentieux de l’asile. J’étais agent contractuel en poste pour un an. J’instruisais les recours et j’établissais des rapports où je proposais que l’asile soit accordé ou non à des étrangers (des Turcs très souvent, militants d’extrême gauche ou partisans de la cause kurde) dont la demande de protection à la France avait été rejetée en premier ressort par l’administration. Je présentais ces rapports à l’audience devant des formations de trois juges, vieillards désoccupés et endormis qui sur la base de mes conclusions rendaient des conclusions habituellement conformes. À l’échéance, mon contrat n’aurait pas été renouvelé. La Commission s’était adjoint pour une durée restreinte le surcroît de personnel nécessaire à l’examen de dizaines de milliers de dossiers en attente ; et il faut croire que le recrutement massif, mais à temps, de rapporteurs ainsi que d’interprètes, de secrétaires, de greffiers, d’agents de tous ordres avait suffi pour présenter des chiffres satisfaisants au gouvernement qui les exigeait. Je ferme cette parenthèse fastidieuse, mais la suite de mon récit imposait que soit dit quelque chose de la Commission des recours des réfugiés.
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Le voyage en train Intercités vers la maison centrale de Clairvaux a été pénible. En ce début de mai il faisait déjà chaud et le soleil donnait en plein contre la vitre jouxtant mon fauteuil. Je transpirais au fond de mon costume. Je m’étais levé tôt, je sommeillais, mais à la gare de Romilly un confrère est monté qui a pris place en face de moi. Nous nous étions reconnus à nos dossiers sortis, et j’ai été contraint de soutenir la conversation quant aux avantages comparés d’être inscrit à Paris ou au barreau de Troyes. À peine étais-je débarrassé du gêneur qu’une compagnie d’élèves gendarmes a envahi la voiture et occupé très bruyamment l’espace. J’ai renoncé à me reposer. De toute façon, il faut le reconnaître, j’étais dans un état de grande nervosité. J’allais entrer pour la première fois en prison et me tenir en présence d’un assassin. L’idée m’impressionnait et dans le même temps me plaisait. « Une maison centrale reçoit les condamnés les plus difficiles. Leur régime de détention est essentiellement basé sur la sécurité », avertissait le site Internet du ministère de la Justice où j’avais été prendre l’adresse de Clairvaux. Y repensant, j’ai été traversé d’un frisson. J’ai ressenti une contraction brusque des muscles de mon visage. L’impression que partout autour on me scrutait. Je me suis enfoncé des boules Quies au creux des oreilles et repenché sur mon dossier.
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Je souffre d’une invalidante pathologie mentale. Des attaques de panique irrépressible dont la prise de repas ou de boissons en commun forme le terrain privilégié. On parle, dans ce que j’ai lu, de phobie sociale. Cela m’est venu après mon retour du Proche-Orient, lorsque j’ai commencé de travailler. Je demande pardon au lecteur de cette nouvelle inflation du récit et de livrer des détails aussi effrayants de mon intimité, mais il aura déjà conçu de toute façon que tout à l’heure j’ai pu mentir et que dans ces pages, autant que d’un certain dossier judiciaire, il serait question, pour citer Corneille, de l’ « étrange monstre » que je suis. Je n’ignore rien du caractère déraisonnable et même absurde des terreurs spécifiques que provoque ma maladie. Et je n’ignore pas davantage de quel marécage intérieur pareille perturbation remonte chargée de toutes les guerres que la sexualité a faites à un enfant. J’en perçois aussi les contours éventuellement sociologiques, sinon politiques : la dimension « sociale » du trouble émergé au coeur de l’adolescent blessé par sa condition, de l’homme sorti de celle-ci mais retenu à elle encore et écrasé par les usages, les codes, les rites et le langage propres à son nouveau rang. Mais l’intuition née du travail d’introspection ni la connaissance livresque de ces choses n’empêchent rien. Si les conditions sont présentes, le mal tourbillonne dans mes pensées, dont il opacifie la lucidité, aussi sûrement qu’autour du sucre un vol de guêpes qu’il serait drôle de raisonner.
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