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Rosewater tome 1 sur 3
EAN : 9782290174197
320 pages
J'ai lu (24/04/2019)
3.64/5   135 notes
Résumé :
Nigeria, 2066. La ville de Rosewater a poussé comme un champignon autour d un biodôme extraterrestre mystérieusement apparu quelques années plus tôt et qui, depuis, suscite de nombreuses interrogations parmi la communauté internationale. Les habitants de Rosewater, eux, se fichent bien du comment et du pourquoi, tant que le dôme continue de dispenser ses guérisons miraculeuses lors de son ouverture annuelle. Karoo vit dans cette cour des miracles. Officiellement, il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà un livre qui m'a fait un effet extraordinaire ! Grâce à lui, j'ai réussi à m'endormir en moins d'un quart d'heure toutes les nuits pendant presque deux semaines ! Je lui décerne donc le titre du meilleur somnifère que j'aie connu à ce jour. Un effet qui à lui seul justifie les deux étoiles et demie.
Je l'ai trouvé tellement embrouillé que je crains de n'avoir pas compris grand-chose. La forme pour commencer : on navigue entre le présent (c'est-à-dire en 2066) et les années antérieures, en partant de 2032. Mais pas de façon linéaire, non, c'est totalement aléatoire et j'ai très vite perdu le fil. le fond ensuite: on est sur de la SFF, mais pas que, il est aussi question de traditions africaines (yorubas plus précisément, l'histoire se passe au Nigéria), il y une espèce d'enquête pour retrouver la Fille-bicyclette et d'autres personnes mystérieusement disparues, et sur le tout se greffe une romance. Bref ça fait beaucoup, trop pour moi peut-être. Pourtant, la base de l'histoire m'attirait beaucoup, il s'agit d'une entité extra-terrestre arrivée sur terre des décennies auparavant, en plein coeur de Londres, et qui aurait "migré" jusqu'à Lagos pour s'y implanter sous forme d'un gigantesque dôme. Une fois par an, ce dôme s'entrouvre et, tel un Jésus venu d'ailleurs, dispense des guérisons miraculeuses. Bon il y a des ratés parfois, comme des morts qui sont réanimés parce qu'ils se trouvaient dans le coin, ou des malheureux remontés à l'envers, mais l'un dans l'autre depuis 10 ans ça attire les foules. Et une ville s'est créée autour du dôme, Rosewater, la mal-nommée, parce que d'après le héros, ça ne sent pas la rose !. Bien sûr, l'armée voudrait bien savoir comment fonctionne le schmilblick, et comment tirer parti de cette "chose". C'est là qu'intervient le héros de l'histoire, Karoo, un ex-mauvais garçon qui possède une particularité intéressante : c'est un "réceptif", c'est-à-dire qu'il peut lire dans l'esprit des gens. Officiellement il travaille pour une banque, il est chargé de déceler les fraudeurs potentiels, mais il fait aussi partie d'une mystérieuse agence, le S45, qui enquête sur Armoise, l'entité extra-terrestre. Autour de lui gravite une foultitude d'autres personnages dont je n'ai pas toujours compris le rôle dans l'histoire (il faut dire que je m'endormais régulièrement au milieu d'un chapitre !). le pauvre Karoo n'est pas très sympa, mais quand même, j'ai fini par avoir pitié de lui, on n'arrête pas d'essayer de le tuer pour diverses raisons. Mais bon, il s'en sort plus ou moins bien chaque fois. C'est à travers sa propre histoire qu'on découvre (enfin on essaie) la genèse de Rosewater. A la fin du roman, quand on se dit "ouf, je suis arrivé au bout", on découvre qu'il s'agit d'une trilogie...J'ai d'ailleurs le deuxième tome à la maison, peut-être pour mes prochaines crises d'insomnie ?
Pourquoi ai-je emprunté ces livres, me demanderez-vous ? (et vous aurez raison). La réponse tient en trois mots : superbe couverture, résumé. Malheureusement, je me suis très vite perdue, et plus jamais retrouvée dans ce labyrinthe, et le vocabulaire parfois abscons ne m'a pas aidé. C'est dommage, certains thèmes sont vraiment intéressants, comme la colonisation, les traditions africaines ou la communication entre humains et extra-terrestres, mais ils sont trop dilués dans un fatras inutilement compliqué.
@Lunalithe, tu vas être déçue par ma critique, j'imagine (je sais que tu l'attendais), mais ce livre n'était manifestement pas écrit pour moi, ou du moins pas maintenant. Je ne pense pas lire la suite...
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, nous allons parler d'un roman de SF signé Tade Thompson et titré Rosewater.

Au Nigeria les extraterrestres sont arrivés et occupent un dôme gigantesque autour duquel une ville a poussé. Cette ville porte un nom : Rosewater. Kaaro y travaille comme barrière de sécurité pour une banque et comme agent du S45, une organisation chargée de… euuh… d'exploiter ses pouvoirs psychiques à des fins peu limpides.

-Waaah. Si quelqu'un a pigé quelque chose, qu'il se manifeste, hein.

-Oui, c'est un peu compliqué, je l'admets…

-Compliqué, c'est rien de le dire ! Je n'ai RIEN compris à ce roman. On ne t'explique rien, tu es assommée d'informations auxquelles tu saisis que dalle ! Et puis, Kaaro, le personnage principal, ne t'aide pas, non non ! Il est tout froid à l'intérieur. Aucune émotion forte ne prend vraiment le pas sur une autre chez lui, du coup, impossible de le cerner, lui aussi. le texte est sec, plat, ça ne donne pas du tout envie de lire ça.

-Tu n'as pas complètement tort… cependant, tu n'es pas non plus laissée dans le noir complet.

L'intrigue de Rosewater se déroule dans un monde à peu près similaire au nôtre, situé dans un futur proche, avec ces deux différences majeures : les aliens ont atterri et on ne sait pas trop ce qu'ils font ni dans quel but ; certains humains sont devenus des « réceptifs », des personnes aux aptitudes inhabituelles. Des sortes de voyants, qui accèdent à un monde superposé au nôtre appelé « xénosphère ».

Rosewater constitue une lecture active. Vous ne pouvez pas vous asseoir et attendre gentiment que l'intrigue suive son cours : pour cerner les éléments, il vous faut les méditer, les noter, attendre la venue des éclaircissements… et patienter. Patienter longtemps.

-Trop longtemps à mon goût ! Et il y a des flash-backs incessants entre le passé et le présent ! Là non plus, on ne t'aide pas ! Bonjour perditude !

-Bon. Pour la défense du roman, une grande partie dudit roman a été lue pendant un coup de mou assez long, et nous n'avions pas tout notre cerveau disponible pour bien appréhender ce texte.

Quoi qu'il en soit, j'en ai compris assez pour être convaincue et dépaysée par Rosewater. J'ai adoré l'exploration de la xénosphère, avec ses images incongrues et percutantes, j'ai vaguement pensé à un de mes films préférés, Paprika. Certaines scènes se trouvent d'autant plus cauchemardesques que vous ne les comprenez pas. Et, chose assez rare pour être soulignée, Tade Thompson offre une bonne place à l'odorat dans son roman. Quant à la froideur que tu mentionnais plus haut, elle rend paradoxalement certaines situations encore plus lourdes d'horreur.

Je ne suis pas certaine cependant d'avoir cerné tous les enjeux d'un roman riche et dense, je le regrette, mais cela ne m'empêchera pas de lire la suite. D'une certaine façon, les réponses que l'on reçoit dans le premier tome appellent d'autres questions… »
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En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman, que ce soit à travers son intrigue pleine de surprises, mais aussi sa toile de fond fascinante. le récit repose sur une construction qui joue avec le lecteur, oscillant sur plusieurs lignes temporelles, pour distiller de nombreux indices qui prennent de l'importance au fil des pages, tournant autour des révélations avant de surprendre. Cela pourra peut-être déranger ceux qui aiment savoir vers quoi ils se dirigent, mais pour ma part j'ai trouvé cette façon de faire intéressant. L'univers développé tout du long est l'un des gros points forts du roman, que ce soit dans sa vision du futur, du Nigéria et du monde autour, mais aussi dans ce mélange de mysticisme, de technologie et de tradition. Je trouve aussi que Tade Thompson, à travers ce roman, offre une SF plutôt atypique, mélangeant efficacement et avec originalité de nombreux sous-genres. L'ambiance sombre, violente et pleine de tension colle parfaitement au récit. Concernant les personnages, j'ai eu un peu peur au début de ne pas accrocher au héros, Kaaro, qui se révélait plutôt antipathique et distant, mais finalement la construction le rend très vite intéressant. Certes il reste assez froid, mais on le comprend. Les personnages secondaires sont plus que solides et apportent des éléments très intéressants. Ainsi de nombreux mystères restent présents. Je regretterai peut-être une petite accumulation de révélations sur la fin, mais je chipote un peu. La plume de l'auteur est simple, efficace et incisive et j'attends la suite avec impatience.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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En France, on connaît surtout Tade Thompson pour sa série consacrée à Molly Southbourne (« Les meurtres » et « La survie »), mais parallèlement à la parution de ces novellas chez le Bélial est également parue une trilogie intitulée « Rosewater », éditée par J'ai lu. Salué par la critique et récompensé par le « Nommo Award » (« la plus grande distinction de la SF africaine », nous informe la quatrième de couverture), le premier tome met en scène un Nigéria futuriste dans lequel une entité extraterrestre s'est installée et agrandie au point de former un dôme hermétique autour de laquelle une véritable cité a fini par se développer : Rosewater. Un dôme qui ne laisse personne pénétrer à l'intérieur, mais qui s'ouvre néanmoins à certaines occasions, ce qui aboutit systématiquement à la guérison spontanée de toutes les personnes qui se trouvent dans un certain rayon alentour, que ceux-ci souffrent d'une simple migraine ou d'un cancer en phase terminal. le monde entier est évidemment fasciné par le phénomène mais aucun contact n'a pour le moment vraiment été engagé avec la mystérieuse entité qui n'en est d'ailleurs pas à sa première apparition. C'est dans ce contexte que l'on fait la connaissance de Karoo, un homme recruté par un service secret nigérien consacré spécifiquement aux questions surnaturelles. Car sous ses abords tout à fait ordinaire, notre héros cache en fait des capacités exceptionnelles que seuls une poignée d'individus ont à ce jour développées, et que beaucoup estiment liés au dôme. N'allez toutefois pas vous imaginer des super-héros ou héroïnes capables de voler ou doté(e)s d'une force extraordinaire. Non, les « pouvoirs » de notre personnage et de ses homologues sont plutôt d'ordre psychique, puisqu'ils consistent à lire dans les esprits (non pas directement les pensées mais plutôt des impressions ou des émotions captées dans la « xénosphère », une sorte de monde psychique auquel seuls les « Réceptifs » ont accès).

Le roman est à la fois fascinant et déroutant. L'intérêt du lecteur est dans un premier temps titillé par le fait que l'action se passe en Afrique, ce qui est loin d'être fréquent, que ce soit en SF ou en fantasy (même si d'autres auteurs, ou plus précisément des autrices, tentent depuis longtemps, et avec succès, de mettre en avant un imaginaire moins européo-centré comme Nnedi Okorafor ou encore Nora K. Jemisin). le cadre nigérien permet évidemment de mettre en avant des aspects culturels propres à cette région du monde que beaucoup de lecteur (donc moi) ne connaissent certainement que très peu. L'auteur revient ainsi sur toute une série de problématiques qui touchent le Nigéria d'aujourd'hui ou qui ont marqué son histoire : pratique de la justice sauvage (qui aboutit généralement au lynchage des voleurs et donne lieu dans le roman a des scènes assez dures à encaisser), superstition à l'encontre des albinos, tensions ethniques, impact du découpage colonial décidé par les Européens, condamnation et violente répression de l'homosexualité… le caractère futuriste du décor est quant à lui renforcé par la mention de nouvelles technologies qui empiètent de plus en plus sur la vie des habitants mais qui leur paraissent parfaitement ordinaires (implants de géolocalisation, appartement connecté…). Tade Thompson se fend également de rares mentions concernant ce qui se passe dans le reste du monde, mais celles-ci ne manquent pas d'attiser la curiosité du lecteur. On apprend par exemple que les États-Unis ont soudainement décidé de s'isoler du reste du monde, coupant toute relation diplomatique et tout échange commercial, si bien que la communauté internationale n'a aucune idée de ce qui se passe sur le territoire américain. de même, il est fait mention de l'apparition de plusieurs phénomènes extraterrestres ayant précédé celui de Rosewater, dont un à Hyde Park qui est rapidement évoqué et à propos duquel de nombreuses questions restent en suspens.

Pour toutes ces raisons, le récit se révèle captivant, mais s'avère malgré tout un peu difficile à suivre. Cela s'explique, d'abord, par le mode de narration adopté puisque l'auteur s'amuse à brouiller les pistes en alternant à chaque chapitre entre des époques différentes de la vie du personnage. On suit donc l'évolution de plusieurs intrigues en parallèle, et il est parfois un peu difficile de reprendre le fil du récit et de se rappeler à quel moment de la vie du héros tel ou tel épisode se situe. Parmi les autres éléments qui m'ont donnée un peu de fil à retordre, figurent les explications scientifiques consacrées à la microbiologie assez poussées qui m'ont parfois totalement laissée sur le carreau, notamment dans la seconde partie du roman qui est un peu plus complexe à suivre. L'ensemble reste malgré tout intéressant tant on a souvent l'impression d'avoir affaire à un véritable thriller, avec son lot de rebondissements ou de révélations sur les véritables motivations des personnages. Ces derniers sont d'ailleurs réussis, à commencer par le protagoniste auquel on s'identifie et qui agace autant qu'il émeut. Ainsi, si son passé difficile et les épreuves surmontées ne peuvent que nous inciter à le prendre en affection, certaines de ses réactions n'en provoquent pas moins l'exaspération ou l'incompréhension du lecteur (son sexisme est notamment source d'agacement, même si Tade Thompson n'en fait pas un complet misogyne et que plusieurs personnages lui en font d'ailleurs le reproche). Les personnages secondaires sont pour leur part intriguant à défaut d'attachants, dans la mesure où ils sont bien moins développés que le héros. le seul véritable bémol que j'aurais à formuler concerne la fâcheuse manie de l'auteur de systématiquement décrire les personnages féminins en détaillant par le menu leur physique (toujours très très avantageux, évidemment). Comme souvent, on a l'impression que l'auteur craignait que ces dernières ne soient pas assez intéressantes ou assez dignes de l'intérêt du héros avec un physique ordinaire (alors que leur personnalité est pourtant suffisamment attirante), d'autant que presque toutes sont dépeintes comme d'une beauté vraiment vraiment exceptionnelle, ce qui est franchement agaçant et un peu ridicule.

La lecture de ce premier tome de « Rosewater » est une expérience assez déroutante mais néanmoins enthousiasmante. le récit est mené tambour battant, les questions et les rebondissements s'enchaînent à toute vitesse et on est vite captivé par le décor dans lequel se déroule l'histoire ainsi que par les mystères que recèle ce fameux dôme extraterrestre. Si le roman est loin d'être exempt de défauts, il m'a néanmoins suffisamment intriguée pour m'inciter à découvrir les deux autres volumes de la série.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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J'ai achevé ce premier tome avant de savoir qu'il s'agissait d'une trilogie, même si effectivement, je trouvais qu'il manquait quelque chose. Je dois dire que j'ai apprécié ma lecture, tout en ayant traîné un peu des pieds durant les soixante premières pages avant le grand plongeon garanti. Je n'ai pas vu le temps défiler, ce qui est bon signe, notamment à cause des allers-retours dans le passé qui dynamisent l'ensemble, tout en ayant un récit mettant en avant un pays africain et la culture yoruba que je connais mal à travers le regard d'un parfait antihéros.


Ainsi, Rosewater est un bidonville sale et puant qui s'est construit autour d'un biodôme alien, notamment pour ses bienfaits, et cadeaux plus empoisonnés qu'il n'y parait. Offrir des capacités incroyables, faire pousser de nouvelles plantes, guérir les malades jusqu'à en faire souvent des mutants, voire relever les morts pourtant vides de toute personnalité. On retrouve d'ailleurs sur ce dernier point le côté zombi des croyances vaudou… Mais que serait tant de bienfaits parfois tordus sans une contrepartie moins avouable ?


Le thème de la colonisation, ou de l'invasion est amené par pallier de manière insidieuse avec justement une insistance finale sur l'inaction concrète des politiques. Un parallèle est facile avec la ville de Lagos où des comptoirs commerciaux furent installés par les portugais une vingtaine d'années avant que les conquistadors envahissent l'Amérique, reprises ensuite par les britanniques. Britanniques ayant été aussi « colonisés ». Amérique apparaissant en filigrane et fermée dans ce premier tome suite également à un début d'invasion. La boucle est bouclée. le tout en dépit d'une géopolitique mondiale pas si éloignée de ce qu'on pourrait craindre aujourd'hui.


La xenosphère rappelle le monde des rêves, une réalité alternative et/ou virtuelle, l'accessibilité au subconscient des autres (individuel et collectif), mais également le moyen de pirater les esprits avec une forme de télépathie instinctive, poussive et poussée dans un cadre où tout humain est connecté inconsciemment. Plus sciemment d'ailleurs au sein d'un chapitre où chacun.e semble être des livres ouverts, capable de vivre et travailler collectivement sans aucune malveillance (chose que l'on retrouve chez les homoncules qu'on croisera rapidement à un moment), ce qui m'a amené à songer aussi à certaines notions en spiritualité (toujours pas au sens religieux du terme) à propos de l'ego ; mais également d'une possible forme d'esclavage, voire à des ruches et fourmilières.


Quant à la nouvelle végétation dont finalement on sait peu, j'ai forcément songé au réchauffement climatique en me demandant si la piste sera exploitée dans les futurs tomes.


Dans tous les cas, si les humains ne sont pas amenés à réellement disparaître, le tout sonne comme une métamorphose à l'image du fameux papillon aux ailes bleues. du moins, possiblement ce que j'en attends des prochains tomes, tout en espérant en savoir plus sur le reste du monde, mais également des conflits entre les aliens…


Si rien n'est nouveau, le tout s'avère parfaitement original et addictif. Quoiqu'il en soit, le tome 2 en vf étant prévu début septembre, je l'attends donc déjà de pied ferme !
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Comme je suis curieux de nature, je cherche Esho sur Nimbus, m'efforçant de trouver des informations sur l'horloge peinte. Je découvre qu'Esho est une forme anglicisée du vieux mot « Eso » et que la tradition de l'horloge peinte dure depuis longtemps. À la fin du XVIIIe siècle, le village est menacé par des maraudeurs, des négriers venus du Portugal et de Zanzibar - bien que les chroniques varient. Le père Marinementus, un prêtre blanc qui exerce son sacerdoce à Eso, imagine la construction d'un clocher fictif afin de tromper les marchands d'esclaves et de leur faire croire que le village se trouve déjà sous l'autorité d'un empire européen. Puisque la bourgade n'est jamais attaquée, les habitants pensent que cette astuce a fonctionné et perpétuent la tradition. Toutes ces années à peindre de fausses heures pour leurrer les éclaireurs munis de longues-vues ; à maquiller le temps afin de rester en vie.
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« Il y a une explication. J’exige qu’on m’écoute d’abord.
– Quelle explication, pauvre amateur ? réplique Femi. Vous aviez une tâche à accomplir. Vous n’aviez pas à employer la force ou la violence parce que nous savons tous que vous êtes un poltron. »
Nous sommes dans un bureau provisoire, sur le site qui deviendra Rosewater. C’est littéralement un bureau provisoire : une tente plantée dans un champ généreusement parsemé de bouses de vache et de crottin de cheval. Les soldats et les agents du S45 qui pointent leurs armes sur moi sont couverts de poussière. Dans le campement, la plupart des autres personnes sont blessées. Il règne dans l’air un bourdonnement électrique en provenance du dôme et des ganglions. Pourtant, Femi reste immaculée, comme si la poussière et la saleté refusaient de la toucher. Elle est ravissante et répand un parfum délicieux.
« Je n’ai jamais été entraîné à parler ou à négocier avec des extraterrestres, Femi.
– Pour vous, ce sera « madame Alaagomeji ». Et vous aviez dit que vous en étiez capable.
– J’avais dit que j’essaierais. Ce n’est pas pareil. Vous ne m’avez pas envoyé ici avec une escouade de soldats ou une assistance quelconque, même si ça n’aurait fait aucune différence.
– La plupart des cadres du S45 sont morts ou ont disparu. Ou sont dans le coma.
– En quoi est-ce de ma faute ? Ils se sont montrés hostiles et l’extraterrestre a répondu en conséquence. Je ne suis arrivé qu’après, vous avez oublié ? » Je résiste à la tentation de rappeler à Femi qu’elle est responsable de cette mission, un poste qu’elle convoitait depuis très longtemps. Elle porte un costume rouge assez moulant et des chaussures à talons hauts. Qui s’habille comme ça pour venir dans un camp de réfugiés ? Ou se met un parfum… aussi délicat ? « Écoutez, j’ai merdé, d’accord ? Je ne suis pas fier de l’admettre, mais je ne suis pas un de vos agents. Je n’ai pas été entraîné pour ça. Si je suis là, c’est parce que vous avez manigancé un coup monté pour pouvoir m’arrêter.
– Ce n’est pas un coup monté si vous commettez réellement un crime, tête d’igname.
– Peu importe. Disons que vous m’avez piégé. Donnez-moi ma récompense et je m’en vais. »
Femi s’esclaffe. De bon cœur.
« Votre cerveau est rongé par les termites, Kaaro. Vous devriez voir un médecin, ou appeler un service de désinfection.
– Très bien. Ne me payez pas. Je vous emmerde, madame Alaagomeji. » Je m’apprête à sortir, mais les soldats me bloquent le passage. Je croise le regard de l’un d’eux ; il est inexpressif. Aucune sympathie, aucune haine, simplement de l’obéissance aveugle. C’est un robot de chair, pas un humain. Cela m’effraie et je baisse les yeux pour me concentrer sur une veine saillante de son cou.
« Votre période d’indépendance est terminée, Kaaro », déclare Femi.
Je me tourne vers elle. « Qu’est-ce que vous me voulez ?
– Vous allez être incorporé dans la section quarante-cinq et travailler avec nous pour arranger au mieux ce merdier.
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« Ici, au S45, ce que nous appelons la xénosphère, le lien psychique que vous pouvez tous exploiter, est constitué de filaments fongiques et de neurotransmetteurs extraterrestres. Cette xénoforme a été baptisée Ascomycetes xenosphericus. Elle est partout, dans tout l'environnement terrestre. Ces filaments fragiles sont trop petits pour être décelés à l'oeil nu, mais ils entretiennent de nombreux liens avec les champignons que l'on trouve naturellement sur la peau humaine. Ils sont attirés par les terminaisons nerveuses et accèdent rapidement au système nerveux central. Tous ceux qui sont liés à ce réseau de xénoformes, à cette xénosphère, lui envoient constamment et passivement des informations sans même le savoir. Il existe une banque de données globale dans l'atmosphère elle-même. Un esprit universel auquel seuls des gens comme vous peuvent accéder. »
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En 2012, un extraterrestre atterrit à Londres. Il est de la taille de Hyde Park et se développe immédiatement dans le sol comme une masse informe. Le gouvernement de Sa Majesté sécurise alors toute la zone de l'autoroute M25 et il faut près d'une décennie pour stabiliser l'économie. On pense à l'époque qu'il s'agit du premier contact et les médias internationaux le considèrent ainsi jusqu'à ce que les États-Unis révèlent qu'ils pourraient détenir les preuves de trois autres atterrissages antérieurs. Cela se passe avant l'extinction de l'Amérique. Il n'y a pas de vaisseau spatial à Londres, seulement un rocher contenant une énorme créature intelligente. Il se trouve que cet extraterrestre diffuse dans toute la biosphère des macro-organismes et des micro-organismes, mais les humains ne s'en aperçoivent qu'après des dizaines d'années.
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Chaque jour, près de cinq cents clients exécutent des transactions financières dans ces locaux, et les équipes de nuit effectuent des opérations dans le monde entier. Les affaires ne s'arrêtent jamais. Des réceptifs indépendants lancent des sondes, des criminels tentent de récupérer des données personnelles. Je parle de dates de naissance, de codes PIN, de noms de jeune fille, d'anciennes transactions ; toutes ces informations qui dorment tranquillement dans le cerveau antérieur de chaque client, dans la mémoire à court terme ; qui attendent d'être cueillies par des pirates réceptifs cupides et inexpérimentés. Des contractants comme moi, comme Bola Martinez et les métallocrânes sont entraînés à repérer ces bandits. Et c'est ce que nous faisons. Nous lisons des classiques pour saturer la xénosphère avec des expressions et des pensées non pertinentes, créant ainsi un pare-feu de connaissance qui fait son chemin dans le subconscient du client.
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