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Cécile Arnaud (Traducteur)
EAN : 9782070420148
352 pages
Gallimard (07/05/2010)
3.48/5   82 notes
Résumé :
" Il y a presque toujours dans la vie un moment clé, un point divisant le temps entre un avant et un après, un accident ou une histoire d'amour, un voyage ou peut-être un décès ".

Ainsi commence le récit que fait Gabriel, dix-sept ans, de l'été qui changea le cours de sa vie. Renvoyé du pensionnat, il s'installe à Manhattan chez son frère Spencer, qui a renoncé à la carrière diplomatique pour la bohème littéraire. Enivré par sa liberté toute neuve, Ga... >Voir plus
Que lire après Sous le charme de Lillian DawesVoir plus
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Katherine Mosby nous plonge dans le New York des années 50 dans une intrigue très bien ficelée.
Gabriel et Spencer unis par des liens fraternels découvrent l'emprise d'une femme au charme insoutenable : Lilian Dawes.
Mais qui est-elle au juste ?
Une aventurière, une jeune femme perdue dans un monde où elle n'a pas de place.
L'écriture de Katherine Mosby est fluide, tendre, elle nous entraîne dans le secret vertigineux de cette jeune femme qui se double d'un autre secret, celui de la famille des deux frères.
On se laisse vite entraîné dans cette histoire qui s'intègre très bien au décor d'un New-York qu'on imagine bercé par la voix d'Élie Fitzgerald.
J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture, aussi plaisant que le joli sourire de l'héroïne sur la couverture du livre.
Je vous le recommande.
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Gabriel Gibbs, à perdu son père depuis peu, et s'est fait renvoyer du pensionnat. Son frère aîné, Spencer, le recueille chez lui à Manhattan. Spencer est un apprenti écrivain, bohème. Lors d'une fête organisée par un ami de son frère, il fait la connaissance d'une jeune femme qui l'impressionne : Lillian Dawes. Les deux frères tombent amoureux d'elle. C'est une jeune femme indépendante et mystérieuse qui fait tourner la tête des hommes. L'histoire se passe dans les années 50, dans le monde bourgeois. le roman est très bien écrit. Un bémol tout de même, j'ai trouvé beaucoup de longueurs dans ce récit ce qui me donne l'impression d'une lecture laborieuse, mais ce n'est que mon avis.
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Le passage de l'enfance à l'âge adulte est toujours une période difficile où il faut quitter le monde insouciant de l'enfance et se confronter à la réalité de la vie. Pour Gabriel Gibbs ce passage va coïncider avec le décès de son père, le renvoi de son lycée et la vie en commun avec son frère aîné de 10 ans, Spencer. Pour certains de telles épreuves auraient pu paraître insurmontables, mais pour Gabriel c'est un vent de liberté et de découverte qui va souffler. Il a le sentiment de vivre un rêve éveillé.

A vivre aux côtés de Spencer qu'il admire et vénère, qu'il envie pour son indépendance et ses relations, il va découvrir une vie de bohème dans le Manhattan des années 1950, dans une sorte de légèreté et de frivolité, n'ayant comme but que la journée qui s'annonce, observant la faune qui l'entoure et voyant émerger parmi celle-ci un visage féminin, une allure, une apparition qui va devenir une obsession. Lillian Dawes !

Dans cet environnement où les deux frères évoluent grâce à l'héritage de leur père, il n'est pas de mise de se préoccuper du lendemain, pour Spencer il n'est question que de son premier ouvrage à écrire et pour Gabriel il s'agit d'errer dans la ville, de rendre visite à droite et à gauche car son plus grand plaisir est finalement d'observer et de comprendre le monde où il vit désormais : ses règles, ses codes, les attitudes à avoir.

Et Lillian Dawes allez-vous me dire ? Oh je ne l'oublie pas, mais cette femme est pendant une partie du roman qu'une image floue que le jeune homme croise d'abord par hasard puis il se lance dans une sorte de traque afin de savoir qui est cette femme qui l'obsède, qui l'intrigue par son mystère et sa beauté. Tout le monde connait Lillian Dawes mais personne ne sait réellement qui elle est, ce qu'elle fait, tout le monde tombe sous son charme mais elle semble l'ignorer. Elle est là où on ne l'attend pas, dans les bras d'un danseur, puis en salopette d'ouvrier sur un chantier.

Qui est-elle vraiment ? A-t-elle un but ? Pourquoi porte-t-elle plusieurs identités ? Aventurière, espionne ? Toutes les pistes sont envisagées par le jeune homme qui est fasciné par l'aura de la jeune femme. N'est-elle qu'un songe, un fantasme ou finalement qu'une opportuniste ?

Katherine Mosby mêle habilement la superficialité de cette société et ses codes et l'univers que Lillian à créer autour d'elle, une sorte de manipulatrice qui a compris comment fonctionne la société et qui l'utilise pour trouver des réponses à ses questions.

L'auteure évoque avec une écriture très féminine, très précise la vie à Manhattan, les lieux et les conventions, le ton est léger en apparence mais elle scrute et analyse et ce qui m'a particulièrement intéressée c'est la relation fraternelle de Spencer et Gabriel, très forte malgré une apparente distance.

On pourrait penser que l'arrivée de Lillian Dawes va être un obstacle et va bouleverser cette harmonie, devenir un objet de convoitise pour chacun ? Katherine Mosby s'attache à ne rien révéler avant les derniers chapitres, voire dernières pages. le passage de l'adolescence à l'âge adulte se fera en douceur, avec des désillusions, des pertes mais sans drame. Même la disparition d'une tante aimée se fera avec une sorte de clin d'oeil, une dernière pirouette envers les biens pensants, la famille et la société.

J'ai passé un agréable moment de lecture, entre les frères Gibbs, avec Spencer l'apprenti écrivain, silencieux, sombre mais bienveillant avec son jeune frère, lui laissant une certaine liberté « surveillée ». On retrouve toutes les figures habituelles d'une famille bourgeoise avec les « coincés » et les « affranchis » en particulier avec le personnage des tantes Lavinia et Grace.

Je me suis installée au milieu de cette histoire, dans cette vie de bohème, comme spectatrice, où rien ne semble important, où seul compte le moment présent et la création, j'ai regardé et écouté Gabriel découvrir le monde des adultes, découvrir que même dans sa famille, sous le vernis apparaissaient des zones d'ombre.

J'ai aimé l'écriture efficace de Katherine Mosby, elle possède un charme fou et colle parfaitement au récit. Elle donne à presque tout ses personnages une face brillante (je pense à tante Lavinia, Clayton et Hadley) puis peu à peu les vrais visages apparaissent sous le vernis et se révèlent mais sans jamais devenir détestables.

Un seul petit regret, la véritable identité de Lillian m'a un peu déçue car je l'ai trouvé un peu « tirée par les cheveux » mais cela ne m'a pas gâchée mon plaisir. Ce fut un moment entre parenthèses, doux et chatoyant, un peu à la manière de Gatsby le Magnifique, où sous les paillettes plane le mystère.

Elle me raconta une longue histoire, étrange, poignante et familière, dans le sens où tout récit qui nous touche fait résonner une mélodie déjà connue mais cachée dans notre coeur, attendant d'être jouée par telle phrase particulière ou telle image et qui, une fois exprimée, prend sa place dans le lieu indéfinissable de l'âme. (p279)
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J'ai adoré,surtout le personnage de Lillian Dawes,un personnage décrit à merveille,un personnage qui te rend heureux!
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Femme charmante, femme aimante, femme amante, femme aimée. Lorsque deux chemins se croisent, on est d'abord surpris de découvrir l'être dont on n'espérait plus ou ne soupçonnait pas l'existence. Puis on s'y perd, on s'y accroche. Une perte heureuse, une drogue magnifique. le visage nous hante, nous suit. On se souvient du moindre détail, la couleur de ses cheveux, ses yeux, ses lèvres, son sourire; et la manière qu'elle a de nous regarder, d'agir, ses tics, ses gestes, ses paroles. On plonge dans cette eau merveilleuse, chaque phrase devient proverbe, chaque mot étincelle. Comment expliquer cette alchimie étrange et fantastique, ce mélange étonnant et plaisant de sens, d'envies de désirs ? C'est drôle mais les discours sur l'amour paraissent toujours mielleux, clichés, imbibés de rêves et de beauté. Mais ce qui est drôle aussi, c'est que l'amour, le vécu, pas celui avec un grand A, mais le simple, le proche, ne s'en éloigne pas trop. de toute façon, on n'y comprend rien. On ne peux l'expliquer, le système complexe de neurones du cerveau n'en revient pas lui-même. La seule chose dont on est sûre, c'est qu'elle est là, réelle. Lillian. Je n'ai jamais été autant séduite par une femme d'un roman. C'est dire si la prose de Katherine Mosby vous embarque, vous entraîne dans cette quête, ce voyage sans retour. Gabriel et Spencer auront la chance de la connaître et d'en tomber amoureux. Pour le meilleur (et pour le pire.)

Son chemin donne l'impression d'être tout tracé. La mort de son père, le Pensionnat, l'arrivée chez son frère Spencer, la rencontre avec Tante Lavinia, Clayton Prather, Heather et enfin Lillian. On dirait qu'une main divine s'est posé délicatement sur son front, le guidant à travers joies et peines, jusqu'à cette femme. A la fois candide et innocent, cette rencontre va le forger. Il paraît plus mature, plus adulte. Il pense à Lillian sans arrêt, et ne veut partager son secret, de peur d'écorcher la belle image rayonnante. Mais Spencer va lui aussi emprunter ce chemin. Au cours d'un week-end intense, délicieux de surprise, de rencontres, de relations, il va, lui aussi, tomber sous le charme de la femme qui, entre ces deux êtres doux, intelligents et marginaux, décidera de se lancer. Gabriel voit qu'elle lui échappe. Mais il faut savoir être raisonnable, il n'a que 17 ans. Son frère est plus apte à la rendre heureuse, et à combler ses attentes. Mais tout ne sera pas si facile …

« Sous le charme de Lillian Dawes ». Oui, complètement. Envoûtante et enchanteuse, revenant sans cesse, déifiée, au travers du regard admiratif de Gabriel et amoureux de Spencer. Au-delà de l'histoire, c'est un discours poignant sur la naissance de l'Amour, les découvertes de la Vie. Une écriture intelligente et mélodieuse, qui esquisse, au fil des pages, à la fois ces personnages simples, si simples, si attachants, protagonistes d'une fable aux tons sépias, granuleux, comme un trésor que conserverait un Antiquaire; et cette jeune femme, vers qui tout semble converger. Un point de fuite d'un dessin réaliste et pittoresque, qu'on aimerait accrocher aux murs, à la vue de tous. Un roman que j'aimerais faire lire à tout le monde, juste pour que, eux aussi, soient « Sous le charme de Lillian Dawes »
Lien : http://bookkingdom.wordpress..
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Il avait songé à Mme Belmont, qui avait brièvement occupé l'appartement d'en face et s'asseyait, en sous-vêtements, devant la coiffeuse de sa chambre. Spencer la regardait se maquiller et se brosser les cheveux sans imaginer qu'il puisse y avoir quoi que ce soit d'inconvenant dans son attitude ou dans celle de la voisine, jusqu'au jour où notre père s'était enquis d'un M. Belmont ; Spencer avait spontanément déclaré que Mme Belmont était veuve. Père avait reposé son journal et demandé à Spencer ce qui lui faisait croire ça, et il avait répondu, très fier de ses capacités de déduction : "Parce qu'elle porte des sous-vêtements noirs." Une réponse qui lui avait valu sa première et unique gifle.
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J'attrapai une poignée de chocolats, espérant en trouver un au caramel ou à la noix de coco. Nous avions depuis longtemps perdu la fiche qui accompagnait la boîte, si bien que la seule façon de savoir quel chocolat on mangeait, à moins d'y goûter, était de piquer une épingle par en dessous et de regarder la couleur de la petite perle qui en sortait. De cette façon, on pouvait, ni vu ni connu, reposer ceux qu'on aimait pas - ceux à la pâte d'amande par exemple.
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Il y a presque toujours dans la vie un moment clé, un point divisant le temps entre un avant et un après - un accident ou une histoire d'amour, un voyage ou peut-être un décès. Dans le cas de Spencer, les quatre, tels les points cardinaux sur une boussole, se combinèrent sous la forme de Lillian Dawes. Et comme il est impossible d'être le témoin d'un drame sans en conserver l'empreinte, cette femme marqua, pour moi aussi, le grand tournant.
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Dans son tailleur austère en maille de soie à chevrons brun et noir, avec son nez aquilin et son front haut, Lavinia Gibbs ressemblait plus à un rapace qu'à une femme au passé tumultueux. Son maintien avait quelque chose de sévère et la fine ligne de sa bouche suggérait la rectitude. Seules ses spectaculaires chapeaux empanachés et les bracelets qui cliquetaient à ses poignets avec l'insistance aléatoire d'un carillon à vent contrastaient avec son apparence strict et collet monté.
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Le printemps arriva du jour au lendemain, avec une exubérance contagieuse. Des employés pâlichons envahissaient les rues à l'heure du déjeuner, arborant des cravates aux couleurs éclatantes. Les secrétaires s'aspergeaient de parfum aux noms tels que "Surprise de Paris" ou "Folie de Minuit", des fragances qui restaient en suspension dans les ascenseurs et les halls vides et laissaient des traînées de gardénia, de jasmin et de mousse de chêne dans les corridors, composant des tapisseries florales aussi complexes que des tapis d'Orient.
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