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EAN : 9782365753999
408 pages
Marivole Editions (04/05/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Ce roman nous replonge dans l'Europe des « sixties ». Parti voir ailleurs afin de découvrir des mentalités plus libres, voire des moeurs plus légères, il ne peut rentrer au quartier latin faire SA révolution. Il est condamné à vivre par procuration des événements que lui et toute la jeunesse de l'époque attendaient depuis longtemps d'une manière plus ou moins latente. De retour en Auvergne, il assiste, en outsider en quelque sorte, à la queue de la comète « révoluti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une histoire d'amour impossible entre un français et une anglaise en mai 68. L'atmosphère d'attente d'un événement qui va déboucher sur une société plus libre est bien construit. Puis survient ce que la jeunesse espérait, avec son lot d'espoirs et de désillusions. Pour en savoir plus aller sur le lien donné en appendice
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Des barricades avaient été dressées, ce qui avait entraîné plus de violences encore pendant la nuit, ainsi que des arrestations et des sanctions contre treize étudiants ayant participé à ces affrontements. En d’autres temps, les bourgeois des beaux quartiers, témoins de ce « désordre », eussent applaudi la police. Mais pour une fois, ce n’étaient pas des ouvriers qui battaient le pavé. Il s’agissait de jeunes gens de bonne famille envers lesquels les riverains du Boul’ Mich’ ressentaient une solidarité de classe. Ils n’approuvaient certes pas les slogans entendus ou lus sur les banderoles, ni surtout le fait que des pavés fussent déterrés et jetés sur les CRS. Ces derniers avaient fait preuve d’une brutalité sur laquelle les habitants du 5e arrondissement auraient pudiquement fermé les yeux si elle avait été dirigée contre des prolétaires venus de la banlieue. Mais ils ne comprenaient pas cette répression lorsqu’elle frappait leurs chères têtes blondes, les futures élites de la nation. Ils avaient assisté, hébétés, au matraquage de leur progéniture et avaient pris parti pour les manifestants. En ces gamins, ils croyaient reconnaître, provisoirement, les clones du Marius des Misérables, qui ne faisaient que protester contre l’autoritarisme du pouvoir. Ils ne savaient pas encore, ces bourgeois humanistes, que parmi les « héros romantiques » qui montaient à l’assaut des gardes républicains à côté de leurs propres enfants, se trouvaient des Gavroche d’un nouveau type qui s’étaient faufilés dans l’ascenseur social, cette machine à créer de nouvelles élites.
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Mais heureusement, grâce peut-être aux AngloSaxons, moins sensibles aux sirènes qui attiraient les Ulysse latins de cette odyssée pour marxistes tendance Spontex ou Groucho dans leurs bras charmeurs, ce furent les thèses de Marcuse qui finalement s’imposèrent dans les cœurs sinon dans les esprits. Malgré l’activisme des groupuscules ultra-gauchistes, Thanatos perdit la partie contre Eros dans les amphis et surtout dans la rue. Comme sur les campus américains et dans la chanson des Beatles qui avait permis à JC de jouer les enfonceurs de portes pour la dernière fois avant son retour au pays, on fit l’amour, plus que la guerre, qu’elle fût civile ou contre le Vietnam. En témoignent quelques unes des maximes qui avaient frappé l’imagination de Jean-Charles : - aimez-vous les uns sur les autres ; - baisez-vous les uns sur les autres, sinon ils vous baiseront ; - déboutonnez votre cerveau aussi souvent que votre braguette ; - jouissons sans entraves ; - prenez vos désirs pour la réalité. Alors qu’il était venu chercher en Angleterre une liberté sexuelle qu’il ne trouvait pas chez lui, par le truchement de ces aphorismes coquins, le pays natal lui montrait qu’il venait de faire un « grand bond en avant", pas du tout maoïste celui-là....
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À ces réjouissances champêtres ou bals de société urbains, JC préférait cependant les boums organisées à la cité universitaire par l’association des étudiants de lettres, par les carabins de médecine, etc. Il avait été sevré de vie nocturne à la française et il voulait rattraper le temps perdu. En revanche, il se rendit compte assez rapidement que sa relation avec Sarah avait modifié ses exigences en matière d’aventures sentimentales. Il ne se satisfaisait plus d’accumuler les conquêtes comme semblaient s’en régaler provisoirement filles et garçons. Cet attrait de la quête quantitative le poussait toujours à hanter les bars de nuits et tous les endroits où l’on s’étourdissait d’alcool, de musique et du plaisir de séduire. Une bonne décennie après celle des pays du Nord, cette jeunesse découvrait elle aussi la toute nouvelle liberté offerte par la divine pilule contraceptive. Les filles se la procuraient désormais facilement et sans vergogne auprès du planning familial. Cependant, sans cracher sur ces plaisirs faciles, JC espérait rencontrer là une compagne intelligente, avec laquelle il pourrait faire un bout de chemin.
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