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EAN : 9782283030646
208 pages
Buchet-Chastel (09/03/2017)
3.71/5   28 notes
Résumé :
Dans cet essai – un de ses plus accomplis – Stefan Zweig aborde la figure du géant russe aux yeux perçants, « ces yeux qui sont les plus vigilants, les plus sincères et les plus incorruptibles de notre art moderne », qui sut écrire et décrire la vie comme personne avant lui. Se penchant en particulier sur la « crise » morale qui mena cet artiste incomparable à renier son œuvre et l'art, Zweig, à la fois critique et admiratif, raconte comment le grand écrivain est de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Si vous chercher une biographie sur tolstoï, ce n'est pas le bon livre, ici Stefan Zweig présente un auteur classique, suivi d'un choix de textes de l'auteur. C'était à l'origine publié dans la collection "Pages immortelles".
Stefan Zweig après une présentation de tolstoï a choisi des extraits de textes :
"Ma confession" texte autobiographique pour la première partie ce qui nous permet de comprendre la crise morale que tolstoï connut à la cinquantaine.
"le salut est en vous" édité aussi sous le titre "Le Royaume des cieux est en vous" deuxième partie Critique de son temps, une approche de tolstoï dénonçant toutes les violences, et en premier lieu l'autoritarisme brutal de l'État, auquel il ne voyait que deux attitudes possibles, la non-violence et le refus d'obéir.
"Guerre et Paix" pour la troisième partie Pour la philosophie de l'Histoire
"De quoi vivent les hommes" quatrième partie au travers de ce conte, tolstoï nous parle d'amour de son prochain, c'est l'histoire d'un ange déchu, abandonné nu sur la terre en plein hiver, il est recueilli par un pauvre cordonnier, et réussit à deviner les «trois paroles divines» qui lui vaudront le pardon du Seigneur.
Pour la cinquième et dernière partie Zweig a choisit trois contes "Trois paraboles" sont une réponse de tolstoï à ses détracteurs, par laquelle il prouve que ses théories et son enseignement évangélique ont été mal compris., "Assarhadon, roi d'Assyrie" un conte enseignant aux hommes que la vie ne serait être abolie, transformée et que les hommes ne font du mal qu'à eux même quand ils veulent faire du mal aux autres, et pour finir, Nicolas Palkine Il s'agit de l'histoire d'un vieux soldat qui revient sur les faits marquants de sa vie où il a été autant bourreau que victime. tolstoï démontre à quel point l'effet de horde et le fait de ne pas penser par soi-même conduit l'Homme vers la cruauté sans une bribe de remords.
Un livre à découvrir pour entrer dans l'oeuvre de tolstoï et comme le dit si bien Stefan Zweig dans les dernières lignes de sa présentation «c'est toujours une grande joie de pouvoir qu'un artiste supérieur et en même temps un exemple moral, un homme qui, au lieu de régner en vertu de sa propre gloire, se fait le serviteur de l'humanité, et qui, dans son effort pour découvrir la véritable éthique, repousse toutes les autorités de la Terre et ne se soumet qu'à une seule : sa propre et incorruptible conscience ».

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Cet opuscule contient une note d'une vingtaine de pages rédigées par Zweig à une date qui n'est pas précisée. Vu le soin qu'il apportait à ses biographies (fouché, Marie Antoinette, etc.), il pourrait s'agir d'une ébauche ou de matériau destiné à un projet. On trouve bien dans la liste des oeuvres de Zweig un texte de 1928 intitulé « Trois poètes de leur vie : Stendhal, Casanova, Tolstoï », mais la présente note n'a rien de biographique ni de poétique. Il s'agit d'une brève analyse du Tolstoïsme, ce concept religieux que l'auteur a élaboré après une période dépressive : en bref, la lecture littérale des Évangiles ne lui permet pas d'accepter que l'homme, la société, l'État et l'église soient mauvais. Un constat paralysant dont il ne voit pas d'issue, qui va l'éloigner de son temps, de sa famille et de sa communauté. « Or (dixit Zweig), une expérience millénaire a donné à l'Église un flair particulier pour dépister le danger que présente toute interprétation personnelle de l'Évangile. Elle sait que tout individu qui, un jour, se met à organiser sa vie suivant la lettre de la Bible doit nécessairement entrer en conflit avec les règles de l'Église officielle et les ordonnances de l'État. le premier livre doctrinal de Tolstoï, Confession, est aussitôt interdit par la censure, le deuxième, Ma foi, par le Saint-Synode et les autorités religieuses qui respectent le grand écrivain ont beau redouter d'en venir aux mesures extrêmes, elles finissent par le mettre au ban de l'Église et par l'excommunier ». Une dérive partagée par « les Vaudois, les Albigeois, les Anabaptistes, les prédicateurs de la révolution paysanne », et qui mériterait un long développement.

Je partage l'étonnement de JeanLouisBOIS devant les insuffisances de l'éditeur : deux auteurs et des locuteurs de deux langues, mais un seul traducteur ; la surprenante mention « Malgré les démarches entreprises par l'éditeur, les ayants droit de l'auteur et du traducteur n'ont pu être joints » ; la mention en quatrième de couverture que « ce volume se compose d'une présentation de Léon Tolstoï par Stefán Zweig suivi d'une anthologie personnelle » : personnelle à Zweig ou à l'éditeur ? Enfin la présentation maladroite de chapitres redondants, où la première partie commence après le texte de Zweig.

À éviter.

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Cet ouvrage nous donne un aperçu des réflexions de tolstoï.
Réflexions sur l Etat,les misères du peuple,l égalité entre les hommes,a croyance en Dieu ?
tolstoï choisit de s expliquer comme dans les Évangiles,par des paraboles.
Ces paraboles pourraient être considérées comme des contes.
J ai beaucoup apprécié.
Je sais que je vais devoir le relire pour mieux appréhender le sens de sa réflexion.
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Un livre qui se présente comme une biographie de Tolstoï ou plutôt comme un approfondissement d'un moment essentiel de l'évolution artistique du grand auteur russe et qui est de surcroit signé Stefan Zweig, attire l'attention et l'intérêt. Mais très vite la déception vous gagne et ceci pour plusieurs raisons:
Premièrement, l'intervention de l'auteur autrichien ne concerne qu'une trentaine de pages sur les deux cents du livre.
Deuxièmement, les autres textes sont des extraits des écrits de Tolstoï sans aucune présentation particulière et qui semblent le plus souvent juxtaposés les uns aux autres sans que l'on parvienne véritablement à trouver une logique ou un lien fort avec l'introduction de Zweig .
Troisièmement, ces extraits ne donnent absolument aucune envie de se plonger dans l’œuvre de Tolstoï, même pas dans La Guerre et La Paix!!
Quatrièmement, si on connaît le traducteur de Zweig (J. Angelloz), on ne sait rien de celui de Tolstoï ... qui n'écrivait pas en français, je suppose!!!
Au final, un livre qui repose sur une bonne idée générale au départ: faire apprécier des auteurs classiques par des écrivains qui les ont aimés. Mais la réalisation ici n'est pas du tout à la hauteur du projet, c'est le moins que l'on puisse affirmer!
Cet échec me donne une forte envie de me plonger dans la lecture du livre de Stefan Zweig: Trois poètes de leur vie (Casanova, Stendhal, Tolstoï) pour me "réconcilier" avec l'idée que je me fais de ces grands auteurs que sont Tolstoï et Zweig.
Lien : https://culturebox.francetvi..
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Étrange bouquin associant Zweig à tolstoï pouvant laisser croire à une biographie du second par le premier. Il n'en est rien.
Il faut lire ces textes séparément, celui de Zweig pour lui-même, les extraits de tolstoï pour ce qu'il sont.
C'est une « composition » assez dérangeante, une sorte d'exercice du traducteur voulant illustrer les propos de Zweig par des extraits de l'oeuvre de tolstoï. Il n'en demeure pas moins que ces extraits sont ceux de grands penseurs.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
En effet, Tolstoï aperçoit les choses sous l'aspect de l'universel, c'est-à-dire d'une façon absolument anthropomorphique, et, bien qu'en ce qui concerne l'éthique, il soit le moins Grec de tous les hommes, comme artiste ses impressions sont absolument celles de Pan, celles d'un pantéiste complet.
Pour lui il n'y a pas de différence entre les convulsions d'un chien qui est à l'agonie et la mort d'un général chargé de décorations ou la chute d'un arbre ébranlé par le vent et à la veille de périr. La beauté et la laideur, l'animalité et l'humanité, la pureté et l'impureté, ce qui est magie et ce qui est végétation, tout cela, il l'aperçoit du même regard à la fois pictural et plein d'âme. Pour exprimer de deux façons une seule et même idée, ce serait jouer avec les mots que de vouloir déterminer s'il naturalise l'homme ou s'il humanise la nature. C'est porquoi aucune sphère du monde terrestre ne lui reste fermée ; sa sensibilité glisse du corps rosé d'un nourrisson à la peau flasque d'un cheval de remise usé par le travail, ou de la robe de cotonnade d'une paysanne à l'uniforme de parade du plus auguste capitaine, familiarisée qu'elle est avec chaque corps, avec chaque âme, s'y trouvant immédiatement en pays de connaissance et y recueillant des impressions avec une sûreté inimaginable qui pénétre tous les mystères et jusqu'au plus profond du sang et de la chair de l'être humain.
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Portrait de Tolstoï

Une face ressemblant à une forêt : avec plus de fourrés que de clairières, obstruant tout accès à la vision intérieure. Large et flottant au vent, la barbe de fleuve et de patriarche se presse jusqu'au haut des joues, recouvre de ses flots, pour, pour des dizaines d'années, la lèvre sensuelle et masque l'écorce ligneuse de la peau aux gerçures brunes. Devant le front se hérissent, épais comme le doigt et emmêlés comme des racines d'arbre, de puissants sourcils. Au-dessus de la tête écume grise vague marine, la masse agitée des mèches de cheveux aux entrelacements touffus : partout se dresse l'abondance hirsute et tropicale des poils répandant à la manière de Pan cette exubérance de monde primitif. Exactement comme pour le Moïse de Michel-Ange, cette image du plus viril des hommes, le regard n'aperçoit d'abord dans la figure de Tolstoï que la vague à la blanche écume de cette gigantesque barbe de Père éternel.
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Ma vie s’arrêta. Je pouvais respirer, manger, boire, dormir, car je ne pouvais point ne pas respirer, ne pas manger, ne pas dormir. Mais ce n’était pas la vie, car je ne sentais point le désir dont la satisfaction me parut raisonnable. M’arrivait-il de désirer quelque chose, je savais d’avance que de mon désir, réalisé ou non, rien ne résulterait.
Tolstoï (les confessions), cité par Zweig ou par le traducteur
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On fabrique sans cesse des armes qui seront, dans un temps très court, remplacées par d autres,parce que la science, qui devrait toujours avoir pour but le bien de l humanité, concourt malheureusement à l oeuvre de destruction, inventé constamment de nouveaux moyens de tuer de grandes quantités d hommes dans temps le plus court.
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Toute notre vie, toute la sainteté de notre âme, qui appartient à Dieu, nous le donnons à César, c’est-à-dire (d'après la signification de ce mot pour les Juifs) à un homme étranger que nous haïssons.
Mais c'est terrible, hommes, rappelez-le vous.
(Tolstoï, p.204-205).
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Vidéo de Stefan Zweig
Stefan Zweig, auteur à succès, se voulait citoyen d'un monde qu'unifiait une communauté de culture et de civilisation. Il n'a pas survécu à l'effondrement de ce «monde d'hier» qu'incarnait la Vienne impériale de sa jeunesse.
Stefan Zweig et tous les grands auteurs sont sur www.lire.fr
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