Livre lu grâce à la Masse critique Babelio.
Ce qui fait la force de ce roman, c'est qu'il est tiré d'une histoire vraie: celle d'Erika, une fillette juive autrichienne envoyée en France par sa famille pour échapper aux Nazis. C'est Erika la narratrice. Elle nous raconte son quotidien dans le pensionnat français qui la reçoit, la nécessité de cacher sa véritable identité, le froid, la faim quand les restrictions deviennent plus sévères. Nous la voyons grandir, séparée de sa famille dont elle a du mal à recevoir des nouvelles. L'inquiétude, l'incertitude, la peur.
Cette partie est très intéressante, j'ignorais que des enfants autrichiens avaient été mis en sécurité en France (encore que « sécurité » est un bien grand mot après 1940). le propos est un peu décousu: au début parce qu'Erika est très jeune et que ses souvenirs sont flous; ensuite parce qu'elle suit le fil de ses idées, parle des évènements marquants dans le désordre. C'était un peu frustrant parfois de ne pas avoir plus d'informations sur certains éléments.
La dernière partie est clairement celle qui a fait pencher la balance vers le négatif. Elle se déroule dix ans après, en Amérique du Sud, et décrit la rencontre entre l'héroïne et un prêtre. Leur conversation n'avait aucun sens pour moi: on n'a aucune contextualisation et je n'ai rien compris à ce dont ils parlaient. Il aurait été judicieux de développer le propos et de donner quelques explications, surtout que le roman est très bref et qu'on avait le temps pour le faire.
Les dernières pages du livre sont consacrées à des photos d'époque.
Une lecture qui partait bien malgré ses défuts, mais qui m'a complètement perdue à cause de la dernière partie.
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