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EAN : 9782253194507
360 pages
Le Livre de Poche (29/04/2015)
3.72/5   36 notes
Résumé :
1968. Marianne, une jeune Française est dépêchée en Afrique du Sud pour enseigner à l'université du Cap, ville dont le cadre idyllique renferme à la fois la liberté des swinging sixties et l'horreur de la ségrégation. En cours d'adaptation cinéma.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un été blanc et noir de Frédéric Couderc est un roman emprunté à la bibliothèque par hasard.
Nous sommes en 1968.
Marianne, une jeune Française, est dépêchée en Afrique du Sud pour enseigner à l'université du Cap, ville dont le cadre idyllique renferme à la fois la liberté des années 60 et l'horreur de la ségrégation.
Je ne connais pas grand chose à l'Afrique du Sud, et j'ai trouvé cet ouvrage vraiment passionnant malgré des débuts un peu mièvres. En effet, je n'ai pas accroché au départ car j'ai trouvé Marianne trop lisse, ce roman manquait un peu de profondeur.
Heureusement, les personnages prennent rapidement de l'épaisseur, l'histoire est bien ficelée et l'ensemble donne un bon roman.
J'ai apprécié de découvrir la ville du Cap dans les années 1960.
Les passages en italique relatent des faits d'histoire qui se sont réellement déroulés, et du coup j'ai appris des choses, ce qui est toujours appréciable.
Je mets quatre étoiles et demie car j'ai passé un bon moment avec Un été blanc et noir, que je recommande :)
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C'est le premier livre que je lis de Frédéric Couderc. J'avais repéré depuis un moment « Un été blanc et noir » car conseillé par Caryl Ferey… donc pour moi, un excellent à priori !
Cadeau « orienté » de mon anniversaire (merci mon fils !), enfin je le découvre ! Je ne quitte pas l'Afrique du Sud et ça me plait et m'intéresse. Tout est basé sur des faits véridiques au niveau de la vie, de la société et de la politique en Afrique du Sud, sauf bien sûr tout le côté romanesque de l'histoire.
Je m'attendais à un thriller, il n'en est rien, bien que le roman se lise sans pouvoir le lâcher. Les faits se déroulent dans la fin des années soixante. Mandela est emprisonné sur Robben Island et l'apartheid est en vigueur. Une jeune Française, professeur de français, vient pour quelques mois enseigner à l'Université au Cap. Fan d'Alan Paton auteur de « Pleure, ô pays bien-aimé », elle arrive en Afrique du Sud avec ses yeux de Française, des idées bien arrêtées, et de grandes illusions. Elle découvre d'un côté un pays à la beauté époustouflante, des Blancs qui vivent dans l'opulence, dans leur bulle, et ponctuellement elle se heurte à la réalité, dure, cruelle, inconcevable de l'apartheid.
J'ai été un peu déconcertée au début de ma lecture, car c'était un peu trop « romanesque », « bluette » à mon goût et je ne m'y attendais pas. Puis peu à peu, les personnages ont pris de l'épaisseur et le parallèle fait entre l'histoire et la vie de Nelson Mandela emprisonné ainsi que la réalité de la société sud-africaine ont apporté beaucoup d'intérêt pour moi et m'ont happé jusqu'à la fin. Petit bémol pour la toute fin qui m'a paru un peu rocambolesque et inutile mais c'est un avis très perso !
La bio de l'auteur, Frédéric Couderc, « Grand voyageur, Frédéric Couderc vit un quart de l'année au Cap. Reporter en Afrique du Sud sous la présidence de Mandela, il se consacre désormais à la fiction », explique la très bonne connaissance de l'Afrique du Sud que l'on ressent dans ce roman… Et ça, j'aime ! On sent aussi que l'auteur aime ce pays et nous transmet cet amour. J'ai aimé aussi la personnalité de Nelson Mandela qu'il nous montre, c'est plus profond que les habituels discours sur ce grand homme et me parle au coeur. Enfin, c'est encore un avis très perso.
En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce roman de Frédéric Couderc et je vous le conseille vivement. Merci Caryl pour le conseil !!
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Peut on imaginer que faire allégeance au Commonwealth soit un acte de bravoure intellectuelle au pays de l'apartheid face au gouvernement raciste d'Afrique du Sud !
En 1967 cela l'était !
Deux histoires, deux facettes de la vie dans ce récit.
Une partie retraçant une année passée au Cap, découverte par une petite française, de la culture afrikaner.
A la fois,
La vie des descendants des Boers, aristocratie économique
La vie des exilés anglais, aristocratie intellectuelle,
La vie des noirs, on parlera plutôt de survie face à l'ignominie ségrégationniste, raciste, ce n'est pas la peine, je le pense de continuer la liste,
Pour nous faire comprendre les mécanismes intellectuels de survie dans ce monde.
Nous suivons cette jeune intellectuelle dans son installation dans cette société et sa découverte de l'amour fou !
Plus que l'histoire romancée de l'actualité de cette époque là, plus qu'une belle histoire d'amour, ce qui est intéressant ce sont les cheminements intellectuels qui sont suivis par les personnages qui doivent nous éclairer sur les perspectives que l'on peut avoir sur la situation politique de ce pays. Regards sur ces moeurs sociales, ces codes de bonne conduite ....Si loin de nos valeurs d'égalité liberté et fraternité.
Le happy end final, était il indispensable ?
L'amour gagne toujours le combat !
Bof, y croire ou ne pas y croire ?
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Ce beau roman, bien écrit, plonge le lecteur au coeur de l'apartheid et de la culture afrikaner de l'Afrique du Sud à travers le destin d'une jeune parisienne nommée comme professeure de français à l'université du Cap.
Le roman mêle adroitement l'histoire complexe de ce pays, le contexte ségrégationniste de cette société inégalitaire que l'auteur décrit avec talent et nuances et la romance que va vivre l'héroïne. On se laisse embarquer dans cette histoire au scénario improbable et on est tenu en haleine jusqu'au bout malgré la happy end qui ma foi, est bienvenue.
J'ai beaucoup aimé.
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Marianne part, quitte tout pour saisir cette opportunité de partir enseigner en Afrique du Sud, à l'université du Cap. En plein apartheid, la situation est affligeante, les dures règles de ségrégation s'imposent à elle comme aux autres. Elle y croise le chemin de plusieurs personnages, entre autres Denise... puis Victor, rencontre qui va chambouler sa vie, lorsqu'elle décide de rejoindre le commando préparant l'évasion de Nelson Mandela.

Une histoire d'exil, de lutte, d'obstination, mais aussi d'amour, d'amitié, bien plus que policière. Une belle leçon de morale et de courage. Se battre pour ses valeurs en tentant d'aller à l'encontre de principes abjectes et intolérables... de belles descriptions de paysages, invitant au voyage, sauf lorsque Marianne regarde au loin l'Ile de Robben Island.

Une belle découverte doublée d'une enrichissante et addictive histoire... A lire !
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critiques presse (1)
Culturebox
10 juin 2013
Passion, suspense sur fond de Grande Histoire, ce livre en même temps que la France célèbre l’Afrique du Sud cette année, invite à se pencher sur l’histoire complexe de ce pays.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Quel que soit l’effort fourni, à l’école, à l’université, au travail, un Noir ou un Coloured savent qu’ils n’arriveront jamais à joindre les deux bouts. Même le plus brillant des étudiants doit exclure une vie convenable dès ses premiers pas dans le monde adulte. Sa condition inférieure s’impose jour après jour…
Je l’écoutais pensivement car il me semblait que sa femme, sa maison, et son poste au Carpe Times témoignaient d’une existence réussie.
- Mais vous, Rony, tout bien considéré, vous êtes presque comme un Blanc.
Presque. Je me mordis les lèvres car sur cet adverbe reposait tout le poids de l’apartheid. Rony sourit avec une satisfaction évidente.
- Finissez votre assiette et allons faire un tour dit-il sur un ton qui ne souffrait aucune contradiction.
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Les gardiens se postaient au sommet de la carrière, sous les palmiers et sur l’herbe tendre. Dans l’énorme cratère d’une blancheur aveuglante, Mandela cassait la pierre avec une pioche pour atteindre la chaux enterrée sous des couches de rocher. Traité comme les lépreux qui avaient autrefois habité l’île, il grimaçait sous la lumière et la poussière, les mains couvertes d’ampoules et de plaies, travaillant jusqu’à seize heures par jour.
Lorsqu’il regagnait son quartier de sécurité maximale, le visage lavé par des traînées de sueur, il avait l’air de fantôme.
Bien sûr, les gardiens étaient blancs. Ils s’exprimaient uniquement en langue afrikaans et exigeaient que les prisonniers s’adressent à eux en les appelant baas, maître.
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En fait d’Africains, vous découvrirez que nous sommes les seuls dans le pays à accepter quelques étudiants noirs et coloroureds, des élèves admis à condition qu’ils ne fréquentent pas le campus. Le gouvernement n’aime pas beaucoup ça, mais il n’y peut rien. Le chancelier de l’UCT, ce cher T.B. Davie, est un partisan de l’intégration raciale, un champion de l’autonomie et de la liberté. Nous enseignons en anglais et refusons l’afrikaans. A l’occasion, le Parti national essaie bien de reprocher à notre président son exigence de diversité, mais cela n’a jamais posé de gros problèmes. Ils nous ont collé une réputation de « rouges » et surnomment l’université « Moscou sur la colline ». C’est ridicule ! On peut s’affirmer progressiste et prétendre en même temps que les communistes sont nos ennemis, n’est-ce-pas ?
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Un Bushman y préparait un feu pour le repas. Il lui arrivait de découper une antilope. Sa femme et ses deux enfants le rejoignaient. Ils bavardaient en claquant leur langue, mangeaient, et s’endormaient sur des peaux de chacals. Et de son côté mon père…
Après une longue rasade de vin, Victor reprit :
- Ce salaud prétendait observer le chaînon manquant entre l’animal et l’homme. Tu parles ! Après chaque visite, il racontait comment le couple s’accouplait, comment il mettait à l’épreuve leur intelligence avec des jeux débiles, développait chez les petits le goût du sang, je te passe les détails sordides. Selon lui, la preuve était là, sous nos yeux, de l’inégalité des races…
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Avec l’arrivée des examens et la correction des copies, les cases de mon emploi du temps se noircissaient et peut-être que ma présence sur le campus devint exagérée. A l’évidence, la communauté universitaire agissait sur moi de façon réconfortante : je chassais ainsi la solitude qui m’étreignait de retour à la maison. A la nuit tombée, l’angoisse me comprimait le cœur comme le papier qu’on froisse. J’écoutais de la musique, parlais un peu toute seule, tentais de joindre Gabriel au téléphone, avant d’écrire de longues lettres aux miens.
Heureusement, il arrivait que Denise surgisse à l’improviste. Nos retrouvailles étaient chaque fois l’occasion de démonstrations d’amitié.
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Vidéo de Frédéric Couderc
Retrouvez le live du Camion qui Livre pour cette quatrième étape 2019 à Collioure avec Frédéric Couderc et Mickaël Thévenot.
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