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EAN : 9782742704972
329 pages
Actes Sud (01/01/1995)
3.53/5   16 notes
Résumé :
1839: Léonie d'Aunet n'a que 19 ans et vogue sur l'océan arctique. Seule femme à bord de la corvette La Recherche, elle participe avec son futur mari, le peintre François-Auguste Biard, à une expédition scientifique au Spitzberg, la plus grande île de l'archipel du Svalbard. Sueurs froides et sensations fortes sont au rendez-vous. Intrépide et romantique, Léonie d'Aunet (1820 -1879) n'engendre pas la mélancolie. Son Voyage d'une femme au Spitzberg relate d'une plume... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je vous mets de suite dans le vif du sujet.
« Voici notre itinéraire.
En allant:
La Hollande, Hambourg,le Danemark, la Suède occidentale, la Norvège, Christiania, Drontheim, le cap Nord et enfin le Spitzberg, s'il plaît à Dieu.
Au retour:
La Laponie, Torneä, la Finlande, la Suède orientale, Stockholm, La Prusse, la Saxe et le Rhin. »
 
Ainsi s exprime Léonie d'Aunet dans les lettres adressées à son frère datées de 1839.
De brèves présentations pour détendre l'atmosphère: Léonie d'Aunet, brillante jeune femme, 19 ans (a fréquenté l'Institut Fauvel), accompagnée de  son futur époux, Auguste Biard, peintre, de vingt ans son aîné.
Bon, donc pas de voyages de noces, ni d'agréments, mais une participation à une expédition à caractère scientifique connu sous le nom d' expédition Paul Gaimard (doivent être effectués des observations géologiques, zoologiques, botaniques, physiologiques, astronomiques...) , une commande de Louis Philippe sur la corvette « La recherche » dans l'espoir de trouver une nouvelle route maritime afin de passer par le Nord pour atteindre le Pacifique.
Un programme qui nous permet de découvrir les facettes de l' Europe du Nord, la Scandinavie, au 19ème siècle, surtout de la côte Norvégienne au Spitzberg, et de la Laponie à Stockholm.
Un périple périlleux et dangereux jouant avec les moyens de locomotions les plus appropriés de l'époque et adaptés aux régions traversées (navire, calèche, canot, cheval, traîneau...)
Nous profitons du regard de Léonie, première femme à accompagner une expédition scientifique, pour partager ses impressions et ses ressentis.
De nombreuses connaissances livresques et la fréquentation de personnes érudites (baron Alexandre de Humboldt) lui permettent de dresser des tableaux botaniques, géologiques...
Nous avons même droit à un cours particulier sur la poésie finnoise,les runas!
Un petit livre constitué de neuf lettres dont l'authenticité a été plus ou moins remis en question mais  qui ne gâche en rien le plaisir du lecteur.
En effet, j'ai adoré participer à l'émerveillement de Léonie devant le spectacle des aurores boréales, frissonner de peur et d'effroi un jour de dégel au Spitzberg, dormir d'épuisement à même le sol dans les marais de Laponie.
Un dépaysement total, Léonie d'Aunet nous abreuve de maints détails architecturaux, vestimentaires, et autres informations précieuses. laissant à la postérité un témoignage hors du commun sur les coutumes et traditions de la population Same (relayant les travaux de recherche de son contemporain, l'historien Xavier Marmier ) comme des Suédois vivant dans des régions plus clémentes.
Elle se livre aussi au « tourisme industriel », visitant les mines de cuivre malgré l'angoisse qui la précède chaque fois qu'elle descend dans leurs galeries.
Une écriture précise, délicate mettant en valeur sa sensibilité et la traduction de son enthousiasme.
Pour la petite histoire, Léonie d'Aunet quelque temps après son retour, convole en juste noce avec Auguste Biard dont elle attend un premier enfant et quelques années plus tard rencontre un autre homme, Victor Hugo dont elle sera l'amante et la muse... mais là commence une autre histoire.
 
Pour retrouver les émotions, les sensations de Léonie d'Aunet, je ne peux que vous inviter à lire ce voyage d'une femme au Spitzberg et relever avec elle le défi : être la première femme a explorer le Spitzberg et j'oubliais, travesti en homme pour les besoins de l'expédition Gaimard ...
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Mais quel voyage !
Nous sommes en 1839 … nous partirons du Havre, traverserons la Belgique, les pays bas, le Danemark, remonterons le long de la côte norvégienne pour traverser jusqu'au Spitzberg et la baie de la Madeleine (1).
Première partie qui me fait revivre mes excursions bien au chaud dans ma voiture jusqu'en Norvège, puis en bateau confortable jusqu'à Hammerfest.
Souvenir d'une ballade très matinale dans la nuit d'Hammerfest jusqu'au cimetière enfoui sous la neige en simple compagnie d'un chasse neige qui essayait de déblayer une route … le silence dans la ville pas encore éveillée
Ma visite à Longyearbyen et la croisière au delà de la baie de la Madeleine ….
Mes pas sur ces rivages désolés qui du bateau semblent enfouis sous la brume et qui en l'approche se dévoilent sous un soleil rayonnant sans un souffle de vent permettant un bain de mer dans une eau à 3 °.
Un retour par la Laponie, dans ces temps où il n'était pas injurieux d'appeler un habitant de la Laponie comme un lapin au lieu du terme utilisé aujourd'hui sami …
Alta, Kautokeino, Karesuando et la descente de la Muonio (2), cette Laponie qui n'est que succession d'eau, de lac, de marécage d'îles, de lac sur les îles qui elles mêmes comportent un lac avec une île … de l'eau partout et toujours.
Je ne peux pas comparer le voyage de Léonie d'Aunet avec le mien, deux cents ans nous sépare mais j'avoue avoir revécu mes impressions touristiques en compagnie de cette correspondance qui arrive à nous faire vivre des émotions si particulières.

Les paysages du Svalbard nous subjugue, des pierres, des glaciers, des côtes déchiquetées, des restes de traces animales, des petits bouts d'os, de plumes, de poils divers et variés, des restes de traces d'habitations humaines, un reste de cabane, d'outil, de pièges on trouve de tout … au travers du récit de Leonie d'Aunet on retrouve tout ça.
Les paysages de Laponie, de l'eau, encore de l'eau, est ce une rivière, un lac, un marécage on ne sait plus … il y a de l'eau partout … au travers du récit de Leonie d'Aunet on retrouve tout ça.
La fin de la visite en Laponie se termine par quelques pages comparant les suédois et les finlandais vers le mont Aavasaksa (3), site d'observation de l'expédition Maupertuis (4) et l'occasion de se rappeler Maamme, cette mélodie qui fut adopter comme hymne national dans trois pays ! (5)
Le livre se termine par un passage en Carélie, province pour partie finlandaise (6), pour partie russe (7), dont l'histoire est tragique.
Une chose à faire, lire la Kalevala (8), se rappeler de Kuhmo (9) et cette superbe exposition photographique du peuple Vepse … l'occasion de replonger dans mon mouton à lire pour retrouver « le chant de l'ours » une épopée vepse … lacs et forêts de Carélie.

(1)
Magdalenefjorden (la baie de la Madeleine)
Long d'environ 10 km et large de 2 ou 3, le fjord est accessible la plus grande partie de l'année et ne gèle pas régulièrement en hiver, cette zone côtière étant sous l'influence du gulfstream. Dans la partie moyenne la petite baie de Trinityhamna, derrière la presqu'île de Gravnseset, abrite un mouillage déjà utilisée au 17e siècle par les baleiniers. Les profondeurs du fjords permettent à de gros bateaux de croisières de visiter le site et d'y jeter l'ancre, afin que les passagers puissent admirer ce magnifique paysage alpin de montagnes et de glaciers. Ainsi le site de Gravneset est-il, en dehors des agglomérations, le plus fréquenté de l'archipel du Svalbard, où se présentent en moyenne 15 000 touristes par an, avec un ou deux débarquements. Pour éviter les dégâts occasionnés par les piétinements, plusieurs zones ont été depuis 1996 entourées d'une clôture, une mesure jusque là unique au Svalbard, dans le cadre de la préservation de la végétation et de la sauvegarde des monuments culturels. le trafic touristique est placé en outre sous la surveillance du Gouverneur grâce à une hutte construite près de Gravneset, où stationnent 2 policiers pendant la saison estivale. Aujourd'hui, la Baie est aussi un point de départ pour les expéditions d'alpinisme ou de randonnées sur les glaciers. L'arrière-pays alpin fut, au 20e siècle, le théâtre d'expéditions d'alpinistes, surtout le massif granitique du Losvikfjella (1095 m) à l'est du Waggonwaybreen et du Hornemanntoppen (1097 m), qui reste aujourd'hui encore difficilement accessible en raison de son isolement. 
En juillet 1977, un alpiniste autrichien fut attaqué et tué par un ours polaire sur le lieu du campement du groupe qui, non armé, ne put qu'assister au drame. le risque d'une rencontre avec un ours ne doit pas être sous-estimé dans cette Baie de la Madeleine, qui doit son nom à la patronne des baleiniers, et se trouve dans le Parc National du Nord-Ouest du Spitzberg.

(2)
La Muonio est une rivière de Laponie, affluent du fleuve Torne et marquant la frontière antre la Finlande et la Suède.

(3)
Aavasaksa est située dans le nord-ouest de la Finlande. La colline jouxte à l'est la rivière Torne, qui marque la frontière entre la Finlande et la Suède. Aavasaksa est distante d'environ huit kilomètres au nord du village d'Ylitornio, d'environ 70 kilomètres au nord de la baie de Botnie, d'environ 90 kilomètres à l'ouest de la capitale provinciale Rovaniemi et d'environ 700 kilomètres au nord de la capitale nationale Helsinki. Deux des principaux axes de transport de la Laponie finlandaise passent à proximité immédiate de la colline.
Du fait de son horizon dégagé vers le nord et de sa proximité avec le cercle arctique situé à dix-sept kilomètres plus au nord, la colline d'Aavasaksa est considérée comme le point le plus méridional de Finlande permettant l'observation du soleil de minuit.

(4)
Aavasaksa marque l'une des principales étapes de l'expédition Maupertuis en 1736-1737. L'envoyé du roi de France Louis XV débarque à Tornio le 18 juin 1736. L'objectif de sa mission est de mesurer la longueur d'un degré de l'ARC méridien à hauteur du cercle polaire afin de déterminer avec plus de précision la forme de la Terre : aplatie aux pôles comme une mandarine, ce qui constitue la thèse de Newton, ou alors allongée comme un citron. Maupertuis part en repérage avant l'arrivée des autres membres de son expédition, suivant le gouverneur de la province jusqu'à Aavasaksa, dont il croit qu'elle est l'une des plus hautes montagnes du pays. Il y passe la nuit du solstice d'été et constate au cours de cette brève mission d'exploration que les montagnes de la région se prêtent à merveille à la réalisation de mesures de triangulation.
Le 8 juillet, Maupertuis et Camus rasent les arbres du sommet de la colline et y construisent un signal pour disposer d'un meilleur point de vue. L'expédition passe dix jours au sommet puis y revient régulièrement au cours des mois suivants, y compris au coeur de l'hiver.

(5)
Maamme est l'hymne national de la Finlande. le titre signifie « Notre pays » dans les deux langues. C'est aussi l'hymne national estonien.
Hymne national finlandais première strophe
« Oh, notre pays, Finlande, pays natal !
Résonne, ô parole d'or !
Nulle vallée, nulle colline,
nulle eau, nulle rive, n'est plus aimée
que cette demeure dans le Nord,
cher pays de nos pères. »
Poème suédois original première strophe
« Patrie ! ô patrie ! notre pays natal !
Retentis bien haut, nom chéri !
Il n'est pas une cime dressée au bord du ciel,
pas une vallée profonde, pas une rive baignée par la mer
qui soit plus aimée que notre terre du Nord,
le pays de nos pères. »
Hymne national estonien première strophe
« Ma patrie, mon bonheur et ma joie,
Comme tu es belle !
Je ne trouverai jamais ici,
Dans ce grand et vaste monde,
Quelque chose qui me soit aussi cher
Que toi, ma patrie ! »

(6)
La Carélie est une ancienne province de l'est de la Finlande. Karjala est le nom finnois et Karelen le nom suédois. La province marquait la frontière orientale du Royaume de Suède Lors de sa période de plus grande extension (xvie et xviie siècles).
C'est dans les frontières du grand-duché de Finlande (rattaché à la Russie )avec donc l'essentiel de la Carélie rattachée à son territoire, que la Finlande proclame son indépendance en 1917. Grâce aux propriétés de ses eaux, de nombreux établissements thermaux se développeront à cette époque en Carélie. La frontière entre Finlande et l'union soviétique n'est alors qu'à trente kilomètres à l'ouest de Leningrad, ce qui va être pour Staline le prétexte idéal pour lancer en la guerre d'Hiver et prendre le contrôle de la totalité de l'isthme de Carélie et le pourtour du lac Ladoga (causant l'évacuation de 400 000 réfugiés, soit 10 % de la population finlandaise). Lors de la guerre de Continuation, les Finlandais reprennent les territoires perdus et poussés par l'irrédentisme conquièrent également les marches orientales de la Carélie qui pourtant n'avaient jamais été occupées auparavant par la Suède ni la Finlande.
En 1944, après la défaite finlandaise, l'essentiel de la Carélie du Sud et toute la Carélie orientale sont rattachées à l'Union soviétique, et les habitants sont forcés de s'installer à l'ouest de la nouvelle frontière. C'est le plus grand mouvement de population jamais connu par la Finlande.
La région est ensuite peuplée par des Soviétiques, et est partagée entre la république de Carérie et l'oblast de Leningrad. La partie finlandaise est divisée entre Carélie du nord et Carélie du sud.
Aujourd'hui encore, la question des territoires perdus est très présente dans la vie politique finlandaise, et reste une des pierres d'achoppement des relations avec la Russie.

(7)
La république de Carélie ou Carélie est une république, sujet fédéral de Russie, située dans le Nord-Ouest de la Russie. Sa capitale est la ville de Petrozavodsk. La population de la Carélie est en 2022 de 602 458 habitants.
Face au retournement de la situation militaire, la Finlande signe un armistice le 19 septembre 1944 : l'URSS récupère les territoires que la Finlande lui avait cédés par le traité du 12 mars 1940 ; de plus, la Finlande doit immédiatement payer 300 millions de dollars à l'URSS en nature (bois et produits dérivés, constructions navales, fabrications métallurgiques et mécaniques). Cependant dans le cadre de la répartition des territoires au sein de l'URSS, la République soviétique carélo-finnoise perd l'isthme de Carélie qui est rattaché à l'oblast de Leningrad.
Le 16 juillet 1956, la République socialiste soviétique carélo-finnoise, qui était alors la 16e république fédérée de l'URSS, perd son statut et est intégrée à la république socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR) en tant que république socialiste soviétique autonome (RSSA).
Le 13 novembre 1991, la république de Carélie remplace la RSSA carélo-finnoise peu de temps avant la disparition de l'Union soviétique.
Malgré le fort attachement des Caréliens à leur culture fennique (la Carélie est le berceau du Kalevala), le carélien ne bénéficie pas du statut de langue officielle. La Carélie est la seule république de Russie où la langue du peuple indigène n'a pas de statut officiel.

(8)
Le Kalevala est une épopée composée au XIXe siècle par Elias Lönnrot, folkloriste et médecin, sur la base de poésies populaires de la mythologie finnoise transmises oralement. Il est considéré comme l'épopée nationale finlandaise et compte parmi les plus importantes oeuvres en langue finnoise. Ce poème représente la pierre angulaire de l'identité nationale finlandaise. Cette épopée a influencé bon nombre d'artistes finlandais et, à travers ses traductions en 51 langues, est mondialement connue.
Du fait de leur origine commune, une partie de la mythologie finnoise est commune avec celle de l'Estonie.

(9)
La Fondation Juminkeko (ou Juminkeko) dirige le Centre culturel d'information sur le Kalevala et sur la culture carélienne situé à Kuhmo en Finlande.
La Fondation promeut la préservation du patrimoine culturel du traditionnel lié au Kalevala et les échanges culturels entre Finlande et la République de Carélie.
La Fondation organise des expositions et autres événements à Kuhmo et ailleurs en Finlande et dans la République de Carélie.
Autres activités de Juminkeko sont la publication, le collecte, l'archivage du matériel traditionnel et l'opération de revitalisation des villages poétiques de Viena, fameux pour la tradition de poésie populaire chantée4. En plus, Juminkeko sert de centre culturel national pour les enfants dans le domaine de la culture traditionnelle.
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J'ai trouvé la lecture un peu longue, mais pas inintéressante. Je suis toutefois partagée entre le niveau d'érudition de l'auteur, qui a 19 ans quand elle commence son voyage avec son époux, et les préjugés qu'elle a. Comme ces préjugés sont de son temps, de son époque, je ne sais pas très bien si je dois l'admirer ou parfois avoir envie de la gifler. Conclusion, j'ai été autant outrée qu'émerveillée par ce récit, et je n'ai pas développé l'envie particulière d'aller visiter la Laponie et les pays nordiques, mais je m'en doutais un peu. J'hésite à recommander cette lecture aux fans de récits d'exploration.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
A une lieue du jardin botanique est situé le petit village d'Ottenzen, où repose Klopstock.
Le cimetière d'Ottenzen n'a de cimetière que le nom. On serait d'abord tenté de le prendre pour un grand bouquet; il est touffu, paisible, désert, silencieux; une herbe épaisse y croît de toutes parts et y cachent les croix; les fleurs s'y épanouissent, les oiseaux y font leurs nids, le paysan voyageur y jette un regard et ne s'éloigne pas sans saluer cet asile de paix.
Le tombeau de Klopstock est très simple: une figure de vierge d'une grâce sévère le surmonte, un grand tilleul le couvre de son ombre. C'est bien là que devait dormir - rêver peut-être - ce poète de la mélancolie mystique.
Je suis restée une demi-heure à écouter en moi ce que me disait cette tombe, à goûter ce calme triste et doux qui me pénétrait; puis j'ai cueilli un myosotis, la fleur du souvenir, et j'ai quitté Ottenzen, tout en songeant que j'aimerais un tombeau comme celui-là, enveloppé d'ombre, de parfums et de silence!
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Les paysages les plus agréables étaient ceux où nous trouvions le sol couvert de cette précieuse mousse de renne qui nourrit les troupeaux du Lapon nomade. La mousse de renne est un lichen, comme l'indique son nom (Lichen rangiferinus); cette plante a beaucoup d'analogie en forme et en couleur avec la salade d'escarole bien mûre; elle est exactement de ce jaune tendre du coeur de la salade.
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Le pêcheur, c'est l'amant du danger, cette poésie des hommes primitifs.
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La poésie finlandaise emploie encore aujourd'hui le vers runique de préférence au vers rimé ; ce vers des anciens bardes se compose de huit syllabes sans hémistiche et sans rime et à la forme allitérative. En d'autres termes, il recherche la répétition de la même consonne commençant un mot deux fois dans chaque vers; répéter la consonne sur les deux premiers mots du vers ou la placer plus de deux fois dans le vers, est considéré comme une richesse.
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Au milieu du conflit de goûts, de saveurs et d'arômes qui ahurissaient complètement mon palais, je distinguai, dans une mêlée bizarre, du sucre, du jus de gibier, du piment, du vin, des œufs et toutes les épices connues; l'addition d'un peu de poudre à canon ne me paraîtrait pas invraisemblable.
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