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EAN : 9782350875194
240 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (11/04/2019)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Adèle et Aurélien forment un couple heureux et passionnément amoureux. Tous deux abandonnés à la naissance, ils s'épanouissent aujourd'hui au pays Basque avec leur fille, Pakita. Si Aurélien refuse de remuer le passé, pour Adèle, la quête de ses origines est une obsession grandissante. Sur les conseils de sa meilleure amie, elle se lance alors à la recherche de sa mère biologique grâce à une émission de télé-réalité qui la mène enfin à Marie. La joie inespérée des r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Adèle et Aurélien forment un couple sans problème, heureux parents d'une petite Rose et vivant près de Biarritz tout se passe pour le mieux pour eux. La seule zone d'ombre au tableau est qu'ils ont été tous les deux abandonnés à la naissance. Bien qu'ils arrivent à vivre avec ce poids dans leur vie, au bout d'un moment Adèle n'en peut plus et finit par s'inscrire à une émission radio, permettant à des personnes de retrouver un membre de leur famille. Mais bientôt, la découverte de l'identité de la mère d'Adèle va bientôt mettre le couple à rude épreuve.

Je ne souhaite pas en dire trop sur ce livre, pour ne pas briser le charme de l'intrigue de ce roman, bien qu'elle puisse être assez perceptible lorsqu'on lit le résumé, où au début du roman. Très vite, on devine ce qui va se passer, mais cela n'enlève pas pour autant l'intérêt du lecteur pour l'histoire. Caroline Grimm, l'auteure, aborde ici une histoire d'amour pas comme les autres, et arrive à nous embarquer dans cette tempête qui arrive dans la vie d'Adèle et Aurélien. Comme la mer qui peut parfois s'agiter dans la région de la Côte Basque que nous peint à merveille l'auteure, la quête d'une mère, ici, va agiter la tranquillité et bousculer la bienséance.

J'ai apprécié l'originalité de ce roman, et voir comment l'auteure allait mener son intrigue pour nous faire voir comment Adèle et Aurélien vont vivre l'épreuve qui va traverser leur couple. Je ne connaissais pas Caroline Grimm et j'ai apprécié son style d'écriture, j'ai dévoré le lien en moins d'une journée, l'écriture est fluide, sensible, sensuelle, touchante. On sent qu'elle est attaché à ces personnages autant qu'à la région de Biarritz dans laquelle, elle embarque ses lecteurs.
Lien : https://celitteratureofficie..
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Lever le voile sur le secret de ses origines peut bousculer un équilibre qui semblait pourtant stable et établi. Vue sur mère nous conte l'histoire d'un couple qui va en faire la douloureuse expérience. Sans compromission, les émotions d'Adèle et Aurélien interpellent le lecteur et questionnent les interdits autant au sein de la sphère privée que sur la place publique.

Afin de se laisser émouvoir par les mots de Caroline Grimm, le lecteur devra au préalable accepter les coïncidences un peu fortes sur lesquelles se basent le récit.

A conseiller aux lecteurs appréciant lever le voile sur une intrigue amoureuse et familiale audacieuse.
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Un roman intense, rempli d'émotions et qui ébranle toutes nos certitudes.

« Adèle et Aurélien ont formé une famille aimante et soudée. Pour compenser l'abandon de leurs mères respectives quand ils étaient bébés. Mais Adèle a besoin de connaître cette génitrice et de comprendre. Elle mène l'enquête. Et ce qu'elle découvre elle aurait préféré ne jamais savoir. »

A lire face à la mer.
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Un sentiment mitigé, voire une sensation de malaise à la fin de la lecture de ce livre... Sans doute lié au sujet qui évoque le tabou de l'inceste entre frère et soeur...
L'écriture maintient l'intérêt du lecteur. On ne sait pas quelle issue sera réservée aux protagonistes. D'ailleurs quelle pourrait être la bonne issue dans de telles conditions...
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VUE SUR MÈRE DE CAROLINE GRIMM EDITIONS HELOISE D'ORMESSON 11 AVRIL 2019
COUP DE COeUR
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je voudrais lui prendre la main et l’embrasser, la serrer contre moi, mais c’est trop tôt, elle comprendrait pas. Est-ce qu’un jour j’arriverais à lui faire oublier tout ce qu’on n’a pas partagé ? Les engueulades, les piqûres de moustiques, les pique-niques, les vacances à la mer, tous ces étés envolés ? Faut pas rêver. Je la vois la barrière, y a de la distance entre nous. J’ose pas lui dire où je vis, avec qui, ce que je fais. Je voudrais pas qu’elle me regarde de haut, c’est une intello !

— Ça fait plus d’un long mois que j’attends ton appel, Adèle. Eh bien, je peux te dire que je suis pas déçue ! On est forcément maladroit, y a rien qui puisse préparer à ce… ce moment… Mais c’est un cadeau de la vie, merci ma… ma…

Je vais faire couler mon Rimmel, je respire un grand coup. Elle prend ma main entre les siennes, la serre, je ferme les yeux.

— … Je ne sais pas si un jour je pourrai t’appeler maman. Mais je… j’avais un tel besoin de te rencontrer, de renouer ce lien perdu et de le renouer pour toujours. Et puis c’est important pour ma fille, et… parle-moi de toi, tu ne m’as encore rien raconté. Ta mère à toi, ma grand-mère, elle était comment ?

 

Alors je lui ai raconté la grande famille bordelaise, la bordée de cousins et de cousines l’été, l’espèce de manoir des Landes, mon père notable, et moi le vilain petit canard d’une mère obsédée par les apparences qui se demandait comment elle avait pondu un œuf pareil. On aurait pu continuer tout l’après-midi à s’écouter, à se frôler, mais d’un coup elle se lève.
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Un détritus, j’ai regardé dans le dictionnaire, c’est ce qui reste de la désintégration d’un corps, c’est le déchet dont on se débarrasse. Du jour au lendemain, j’ai cessé de m’alimenter, personne n’a fait le lien. Peut-être que je voulais me désintégrer. Pas pour changer de sexe comme vous mais pour… pour survivre. Pour continuer d’exister dans son regard ou définitivement m’en effacer. J’ai fait un séjour à l’hôpital pour anorexie mentale, j’voyais un psy tous les jours, même eux, ils ont rien compris ! À partir de là, j’ai décidé de vivre ma vie, de monter sur scène, de devenir célèbre, de laisser une trace, j’avais plein d’ambition… mais comment dire je… j’arrivais pas à me remplir… j’étais vide.
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Il passe huit jours à rechercher des sensations inconnues dans les bras de cette rousse sensuelle et drôle, huit jours à vider l’enveloppe de billets de vingt euros qu’il a emportée avec lui, huit jours à se prendre pour un autre. Victoria est une pute dominatrice et généreuse et il se laisse faire. Il devient sa chose, ce n’est plus lui qui commande, ça le repose, ça le libère. Elle n’aime rien tant que de faire venir ses copines dans sa chambre, et leur donner des ordres. C’est sa seule façon de prendre du plaisir, et ça lui va bien qu’une pute prenne du plaisir. Il veut te fuir, Adèle, salir votre amour, t’oublier en se frottant au corps d’une autre, de plusieurs autres, pour la première fois depuis de nombreuses années. Peut-être qu’il essaie juste de t’exorciser. Il a littéralement l’impression de vouloir te sortir de son corps. Oui, sans doute, il a trop aimé vos caresses.
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Je dois lui paraître complètement idiote, une pauvre fille sortie de sa province, je ne comprends même plus à quoi elle fait allusion, tout s’embrouille dans ma tête. Mais je croise son regard et y perçois chaleur et bienveillance. Elle repart. Ses talons aiguilles s’enfoncent dans la moquette, je lui trouve l’allure chaloupée d’un navire dans la tempête.

 

La jeune stagiaire au jean déchiré revient me chercher. En traînant des pieds, je la suis le long du couloir tapissé de portraits de célébrités en noir et blanc. Nous entrons au niveau du studio 4. La porte se referme. Ils sont trois autour de la table rouge, ils lèvent la tête à mon arrivée. Il ne manquait plus que moi. Je m’assois devant le seul micro disponible. Je prends le casque audio posé devant moi, et le cale sur ma tête en laissant une oreille dégagée, comme eux.
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D’une main de plus en plus assurée, il fouette son postérieur jusqu’à y laisser les marques de ses doigts. Sa chair est tout humide, elle est prête, il l’attrape au niveau des hanches et s’enfonce en elle, là où il sera au plus étroit. Les trois billets de vingt euros glissés sous le réveil de la table de nuit lui rappellent leur seul lien, un lien consenti qui le libère de toi, Adèle, Adèle… Non, surtout, ne pas penser à Adèle. Penser à ce cul interdit, rejoint dans la nuit, en cachette, ce cul anonyme qui s’ouvre, se donne et il n’y a rien d’intime.
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