Le philosophe Claude Romano offre une passionnante archéologie de l’idéal d’authenticité et le libère d’une approche trop volontariste.
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Si la franchise est motivée par la considération que nous devons la vérité aux autres, l’authenticité est guidée plutôt par la conviction que nous nous la devons à nous-mêmes. La sincérité consiste à dire ce qu’on pense, parfois même à faire ce qu’on dit ; l’authenticité à être ce qu’on est. C’est pourquoi elle est indissociable de l’idée d’accomplissement de soi, d’épanouissement de ses propres virtualités : elle exige que nous nous trouvions nous-mêmes en nous soustrayant aux pressions du conformisme.
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