La Première loi, tome 1 : Premier sang

Premier tome d'une trilogie gaillarde, on suit ici les aventures à la fois terriblement guerrières et néanmoins familièrement burlesques de Logen Neuf Doigts, le barbare « Sanguinaire » et à la gueule défoncée par tous les coups de pieu, de pioche et de poing qu'il a reçus au cours de sa vie de barbare. Parallèlement, il y a l'Inquisiteur Glotka, un tortionnaire boiteux qui sait très bien où ça fait mal puisqu'il a lui-même subit pendant moult années la torture sans pitié des ennemis du Royaume. Et puis, nous entrons en compagnie de Jezal Dan Luthar, un jeune et bel officier qui rêve de remporter le tournoi d'escrime de Sa Majesté, pour faire plaisir à son père, pour l'honneur à sa famille.
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Et là, je ne puis que citer une phrase d'un film tant de fois regardé : « L'honneur a fait des milliers de morts mais n'a jamais sauvé personne. »
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Trois hommes, trois destins en apparence sans aucun lien puisque gravitant dans différents mondes vont se voir réunis dans un monde en mutation…
Eh oui ! Comme dans tout bon roman de fantasy qui se respecte, un décor planté = un décor en changement ! La guerre gronde à l'Ouest ( à moins que ce soit à l'Est ), le Roi du Royaume Barbare a rassemblé son armée et compte bien marcher sur le reste de la carte ! Il n'est pas fou : il sait très bien que son ennemi, gros et gras souverain tout juste capable de tenir assis sur son siège est un incapable ne peut tenir l'assaut de ses troupes, acharnées, entraînées et impitoyables !
Mais quel est véritablement son but ? Il parait qu'un Prophète, mage des Temps anciens est bien décidé à asseoir lui aussi son pouvoir… C'est alors qu'apparait Bayaz, un mage chauve et plein de ressources, un mage qui a bien l'intention de contrer son ennemi de toujours !
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De la politique, de l'humour grinçant, des batailles épiques, de la magie, une foule de personnages hauts en couleurs : il y a tout dans ce roman !
Si l'un, Logen, avoue sans mal son statut d'anti-héros puisqu'il campe le barbare qui ne sait que tuer sans réfléchir, l'autre, Glotka, s'interroge sans cesse sur sa fonction de tortionnaire de l'état et se demande « dans quel but il fait tout ça ? ». le troisième, Jezal, parfaite figure du Prince Charmant se révèle quant à lui suffisamment nunuche pour qu'on ait l'envie de le reléguer au second plan. Mais voilà que les personnages s'étoffent, agissent selon leurs convictions les plus profondes ou par le fait du hasard, et tout est chamboulé !
Et puis d'autres font leur apparition, prennent une importance conséquente si bien qu'on ne sait plus ou donner de la tête, à qui faire confiance, qui croire et surtout, qui suivre ?!...
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Non, on ne s'emmêle pas les pinceaux, on se délecte au contraire de ces machinations et des enjeux politiques d'une telle quête. Ah voui, je ne t'avais po dit, Ô Babeliote curieux ? Il y a une quête, une charmante, une toute petite quête qui va amener nos héros d'un bout à l'autre de la carte pour y trouver une graine… ( ?) Va savoir pourquoi !

Premier tome d'une trilogie de Dark fantasy, mâtinée d'humour noir, grinçant, mélange qui détonne et fait mouche ( personnellement j'adore ).
Longue présentation des personnages ( sans aucune longueur ressentie dans la lecture ) et de la situation géopolitique.
Un ennemi que l'on "sent" arriver et qui se déclare au Nord, un autre qui avance sournoisement ses pions au Sud
Des héros plus anti-héros que flamboyants, aux caractères pas si stéréotypés que l'on pourrait croire dans un premier temps et pleins de nuances, de défaut, de blessures ( physiques et/ou morales ):
De Logen, dit neuf-doigts, ou le Sanglant, barbare du Nord, véritable force de la nature, capable de communiquer avec les esprits et beaucoup plus subtil qu'il n'y paraît; Jezal, nobliau arrogant, épéiste confirmé, extrêmement imbu de lui-même, mais moins crétin que les apparences laissent supposer; Glotka, ancien soldat et épéiste de renom, fait prisonnier et torturé pendant deux ans, brisé physiquement, devenu Inquisiteur et maître dans l'art de soutirer des aveux par la torture ( peut-être le personnage le plus complexe et fouillé); Bayaz, premier mage, d'un savoir immense et d'une assurance phénoménale, tricheur et roublard au possible, aux desseins mystérieux; Maljiin, ancienne esclave, archère et guerrière féroce, prête à tout pour se venger de ses anciens tortionnaires; et quelques personnages secondaires bien présentés et d'importance comme le Commandant West, sa soeur Ardee, ou les anciens compagnons de Logen, bande on ne peut plus hétéroclite de guerriers aux talents multiples et létaux.
Une atmosphère sombre, glauque, que pourtant nous traversons avec légèreté et des pointes d'humour savamment distillées.
Aucun temps mort, un rythme soutenu: on ne s'ennuie pas un seul instant !
Un style très cinématographique, une violence tout aussi graphique, un langage parfois cru.
Des héros hauts en couleurs et imparfaits, un background absolument énorme.
Beaucoup d'actions, d'intrigues, de complots, de guerre, de manipulations, de mystères ( et un peu de magie ).
Tout et tous semblent dispersés au départ, mais la trame globale prend corps petit à petit pour nous donner une image complète de la situation.
Certains personnages se croisent, d'autres se regroupent ou se séparent.
Les derniers chapitres, haletants, nous font saliver pour la suite, qui promet d'être encore plus épique.

Premier Abercrombie pour moi et je ne suis vraiment pas déçu.
Il s'agit avant tout d'un tome qui nous présente les personnages clefs (Logen, un barbare, Bayaz, un mage, Ferro, une guerrière, Jezal, épéiste de renom et Glotka, inquisiteur expert dans l'art de la torture (et mon personnage préféré)).
On pense à la Compagnie Noire et aussi au Trône de Fer.
Classique de la gritty fantasy, l'auteur nous sert une atmosphère sombre à souhait. Mais ce que j'ai préféré dans le récit, c'est l'humour. Bien que l'atmosphère soit quelque peu glauque, elle est également très légère. L'humour noir est très présent et fait sourire le lecteur.
Des thématiques assez rares en Fantasy sont abordées, comme le handicap par exemple.
Je regrette le manque d'explication sur l'univers, qui nous laisse un peu sur notre fin. Mais je pense que l'auteur va y remédier dans la suite. Dans ce tome, l'accent est mis avant tout sur les personnages.

Quand on lit la quatrième de couverture de ce livre, on peut découvrir une citation de Lanfeust Mag "Le plus grand romancier de fantasy de sa génération !"

Et bien, le papier refuse pas l'encre comme on dit ! Rien que ça !
Espérons que M. Abercrombie soit à la hauteur de la réputation que ce magazine lui fait.

Je découvre la fantasy depuis quelques années mais j'ai toujours eu le bonheur de lire des grands de ce genre (Georges R R Martin, Mickael Moorcock...merci Babelio !).
Néanmoins, je ne me sens pas encore capable de réfuter ou d'affirmer ce que le magazine prétend n'ayant pas encore assez de connaissance dans ce genre.

Ce que je suis sûre, c'est que j'adooooore la saga de la première loi.
Tout est maîtrisé.
Il semble avoir un schéma récurrent dans les livres de M. Abercrombie : Un road movie avec un groupe de personnages hétéroclites. Cela pourrait semblait redondant mais il n'en est rien.
Tout d'abord ceci n'est qu'une partie de l'intrigue.
Ensuite, les personnages sont très bien travaillés, complexes et drôles. C'est un régal d'être en leur compagnie.
L'univers créé est immense, sublime dans sa majesté mais aussi dans ces zones reculés, désertiques et inquiétants.
Enfin, l'histoire est tout simplement ingénieuse, ficelée.
Rien ne semble être vraiment ce qu'il paraît.
Nous n'avons aucune certitude du bien fondé de certaines décisions, de la noirceur de certains ou de la clarté des autres.
On doute, on imagine, on pense et l'air de rien, on a fini le deuxième tome et on ne sait toujours pas comment cela va se terminer !

Pour l'instant, Joe Abercrombie ne m'a pas déçue et fait partie dorénavant de mes références.

Attention aux amateurs de Fantasy d'action, passez votre chemin. Ici, les complots et l'intrigue se trament lentement au fil d'une écriture ciselée.
C'est un livre avant tout consacré aux personnages, nombreux, dont les caractères forts et presque archétypaux sont soutenus par de très nombreux dialogues hauts en couleurs.
Si j'ai trouvé que l'histoire peinait à se mettre en place et à démarrer, l'écriture magnifique (et la traduction au top) ont fait que j'ai continué à tourner les pages sans presque m'en rendre compte.
Les personnages sont tous intrigants, attachants, et finalement, tout cela n'est pas sans rappeler un certain "must have" du genre, Game of Thrones pour ne pas le citer, qui, dans le fond, est à peu près du même acabit, vu qu'à la fin de l'intégrale un, je me suis retrouvée exactement dans le même état d'esprit qu'avec celui-ci. Avec l'avantage (à mes yeux) qu'il ne s'agit que d'une trilogie, même si les tomes sont un peu gros. Bref, je vais commander de ce pas le tome 2 que je n'ai pas encore !

Et on croit que c'est "conventionnel", mais c'est tout sauf ça, sauf qu'il faut lire jusqu'au bout pour s'en rendre compte; tellement c'est bien fait ! Alors lire que c'est "trop conventionnel" dans certains avis (de mes amis, en plus, non mais cette honte), qu'il n'y a pas de fil rouge, ça me fait faire des bonds, j'en suis à me demander ce que je vais faire des "amis" qui n'ont mis que 2 étoiles à ce bouquin... Fâchée je suis...
En fantasy, il faut être patient. La mise en place peut-être longue, ici le premier tome est une grosse mise en place, il y a beaucoup de personnages, mais purée, ils sont tellement bien brossés ! Un peu de patience que diable, les très bonnes sagas, ça se mérite un peu, aussi. Les mêmes qui n'ont pas aimé ça diront sans doute que "La compagnie noire", c'est nul. Et pourtant... Qu'est-ce que vous rateeeeez ! Tant pis pour vous ! (Edit de Février 2017)

« Premier sang », premier tome de la trilogie « La Première Loi », offre une expérience de fantasy sombre, complexe et immersive. Joe Abercrombie se distingue par sa capacité à créer des personnages profonds et nuancés qui évoluent au fil de l'intrigue. Cette caractérisation riche, combinée à une narration multi-perspectives, permet aux lecteurs de voir l'histoire sous différents angles, ajoutant ainsi de la profondeur à l'univers et de faire, par la même occasion, une entrée fracassante dans le monde pourtant surchargée de la Fantasy littéraire. L'auteur remet habilement en question les notions traditionnelles de bien et de mal. Son univers est réaliste et brutal, dépourvu des éléments de magie (ou très peu) et de merveilleux habituels, ce qui contribue à créer une atmosphère unique. Cependant, il est important de noter que le livre peut ne pas convenir à tous les lecteurs en raison de son ambiance sombre, de son langage vulgaire et de ses personnages moralement ambigus. Ce premier tome pose les bases d'une intrigue captivante, mais sa complexité narrative peut nécessiter une attention particulière de la part des lecteurs. Dans l'ensemble, « Premier sang » est une introduction puissante dans l'univers créé par Joe Abercrombie, et un exemple impressionnant de la manière dont ce dernier repense les conventions du genre Fantasy. Pour ceux qui cherchent de l'Imaginaire non conventionnelle, profonde et provocante, ce livre est un très bon début (mais pas le meilleur, logique sans doute pour un premier livre publié). Au lieu de nous repomper toujours les mêmes choses au cinéma, un scénariste serait bien inspiré d'adapter cet univers au grand écran. Quoiqu'un format en série animée adulte serait tout aussi bon aux vues de la diversité des personnages et de leurs traits physiques atypiques. Je veux une adaptation en règle de cet univers ! Bref, j'ai aimé. Je recommande.
Pour l'intégralité de la critique, c'est par ici -->
Lien : https://evasionimaginaire.wo..

Dans ce premier tome, l'auteur installe son cadre et ses personnages.
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé les personnages présentés, et même si les chapitres sont parfois un peu longs, j'ai été très rapidement accrochée.
Il y a, en fait, assez peu d'actions sur ce tome.
On suit plusieurs groupes de personnages qui se déplacent sur la carte. L'auteur prends beaucoup de temps pour nous expliquer le fonctionnement de la société : une ploutocratie où seuls les riches nobles peuvent aspirer aux fonctions les plus prestigieuses (militaires, politiques, commerçants... )
Si vous n'êtes pas descendant d'une famille noble, vous serez considéré comme un sous-humain.
Donc, installation du cadre et des personnages + beaucoup d'intrigues politiques constituent ce premier tome.
Moi j'avoue que j'ai adoré et que j'ai de suite enchaînée sur le tome 2.

Premier sang est le premier roman d'Abercrombie et le premier tome d'une trilogie La Première Loi de Joe Abercrombie qui écrit de la Fantasy façon Tarantino.

Le livre est réellement fun à lire, on voit qu'il aime ce qu'il fait, qu'il prend du plaisir à écrire.

Qui dit premier livre d'une trilogie dit tome d'exposition et le roman sert surtout à présenter les personnages, l'univers et à mettre en place l'intrigue.

Malgré cela tout est réuni pour passer un très bon moment avec action, personnages charismatique et humour noir.

Résumer l'intrigue s'avère plus compliqué qu'il n'y parait.
Nous suivons plusieurs personnages très différents les uns des autres:

- Logen Neufs-Doigts,un barbare avec du sang sur les mains mais très attachant car il a assumé son statut de tueur ce qui entraine un dégout de lui-même.

- Glotka, l'inquisiteur infirme très cynique, sans doute le personnage le plus drôle du roman. Ne cherchez pas c'est un véritable salopard, mais tellement attachant par son comportement.

- Jezal dan Luthar, arrogant capitaine de l'armée de l'Union. Détestable au possible il reste sympathique pour des raisons qui relèveraient du spoil.

Un quatrième personnage fera son apparition mais je vous laisse le découvrir. Ce dernier est asocial et colérique.

On est assez loin du Chevalier blanc sans peur et sans reproches et pourtant dans ce monde ce sont des gentils.

Un homme va bouleverser leurs vies: Bayaz, le Premier des Mages, prétendument âgé de centaines d'années. Assez, excentrique, lui et son apprenti maladif doivent constituer une équipe pour une quête épique et... ne partez pas ! C'est pas du tout ce que vous croyez !

On est à l'opposé du Seigneur des Anneaux, Abercrombie tourne en ridicule les clichés et stéréotypes de la Fantasy épique. Globalement l'ambiance est sombre, sans pour autant tomber ce qui range le livre dans dans laFantasy Grim and Gritty "sinistre et crue ( dans le sens violent, brutal)" même si l'auteur préfère nommer cela de "l'UnHeroic Fantasy" et c'est très bonne définition, les personnages étant comme dit plus haut, tout sauf des héros.

Pour palier cette noirceur Abercrombie a intégré de l'humour, noir. Et ça marche à la perfection: les réflexions sont pertinentes et on a le sourire tout le long du roman, soit près de 700 pages !

On n'échappe pas a quelques longueurs mais le roman se lit malgré tout facilement.

Livre acheté complètement par hasard dans une bouquinerie d'occasion en partie grâce à la couverture et aussi parce que John Abercrombie est un guitariste que j'aime beaucoup (rires acceptés). J'ai rapidement été séduit par l'intro qui démarre sur les chapeaux de roues mais je sais combien il facile de laisser tomber un livre même si le début est prometteur, surtout dans la Fantasy (enfin c'est mon avis) où l'imagination de l'auteur doit être aussi grande que sa cohérence. Joe (pas John, hein) Abercrombie a toutes ces qualités et je me suis laissé emporter par son univers et ses personnages crédibles passionnants et attachants (sauf un que j'avais envie de baffer). Ce premier tome voit un groupe se réunir et se préparer pour un long périple, c'est donc vraiment une présentation et une mise en situation. L'univers d'Abercrombie est donc excellemment bien imaginé et cohérent et le bougre m'a donné envie de lire la suite et ça déjà, c'est ce n'était pas forcément gagné d'avance.

Ce livre dont l'histoire est pourtant assez classique m'a fait passer un très bon moment de lecture. Tout d'abord pour la qualité des personnages, souvent délibérément agaçants mais ayant tous une personnalité distincte et intéressante. Ensuite pour l'écriture fluide et agréable, qui rentre directement dans le vif du sujet sans s'embarrasser de fioritures.

Alors certes, on sent bien qu'une guerre va éclater dans ce royaume en péril ; certes, il se profile une quête entre une bande de personnages hétéroclites... Oui mais voilà, parfois les clichés nous agacent, et parfois, quand les ingrédients sont bien dosés, ils nous font retrouver ce qu'on a aimé la première fois qu'on a eu l'idée saugrenue d'aller fourrer son nez dans un bouquin de fantasy.