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EAN : 9782259009164
Plon (01/01/1982)
3.93/5   129 notes
Résumé :
Arlette, dix-huit ans, a les cheveux blonds et les yeux noirs. Elle aime le monde et pratique les sports, mais elle n'est vraiment heureuse que dans sa chambre avec ses bouquets de roses et ses rêves bleus. Elle prend volontiers des airs excentriques, mais c'est pour mieux cacher sa tendresse, car elle est surtout sentimentale. Catastrophe ! Il lui faut aller vivre, loin de son cher Paris, entre quatre vieilles cousines, au fond de la demeure la plus triste qui exis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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"Y avait une institutrice
A Sainte-Anne de Quimperlé
Qui n'y voyant pas malice
Epousa un divorcé

Vive les culs bénis, ma mère
Vive les culs bénis
Vive les culs bénis, ma mère
Vive les culs bénis

Elle fut mise à la porte
Sans aucune hésitation
Faut pas de gens de cette sorte
Dans une bonne institution"
.
Comment dit-on "faux-cul" au féminin ? Hypocrite ? Madame Lepic ? Tatie Danielle ?
Qu'est ce qu'elle est hypocrite, Telcide !
De quoi s'agit-il ?
Arlette, 18, est la fille d'un parisien riche mais ruiné qui se suicide. Orpheline, elle est placée chez ses cousines du Pas-de-Calais, quatre vieilles filles de 35 à 60 ans , des culs-bénis, ces dames aux chapeaux verts !
Telcide, l'aînée, est la "pire", acariâtre et perfide :
"Je vous ferai plier", dit-elle à Arlette qui, à l'inverse, est la joie de vivre.
Les trois autres soeurs sont sous la coupe de l'aînée.
Mais Arlette découvre, dans la maison, un cahier intime, où il question d'un amour contrarié. de laquelle des quatre soeurs provient-il ? Arlette se met en devoir de réparer cette perte de temps entre l'une des soeurs et Hyacinthe, le professeur. Ce qu'elle n'a pas calculé, c'est qu'elle même va rencontrer l'amour avec un grand "A" !
Mais c'est sans compter avec l'orgueil imbécile de Telcide !
.
Plein d'humour et de rebondissements, ce livre donnerait une belle pièce de théâtre !
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Ces derniers temps, après quelques choix littéraires malheureux la critique de Dgwickert m'a interpellée .
Et, l'idée d'une petite récréation a germé : choisir moi aussi ce classique qui a un goût de " madeleine "...

Et, je me suis plongée dans cette comédie de moeurs comme on regarde une photo jaunie, une photo sépia aux bords dentelés !

C'est ainsi que m'est apparu ce roman , un témoignage de la vie provinciale dans les années 20 au travers de l'histoire de ces cousines.
Arlette, la parisienne débarque en province, autant dire une autre planète à l'époque !
D'une vie de plaisirs et de modernité elle se retrouve au coeur d'un monde austère et étriqué.
Et, bien sûr le contraste va fournir l'occasion d'égratigner au passage les traits de caractère dominants de chaque personnage , avec souvent une petite pointe d'excès pour le plus grand bonheur du lecteur !

L'auteur ,d'une plume très académique va livrer le fruit de son observation d'un monde de petits bourgeois ,régi à outrance par la morale religieuse et les conventions.
Et, pour pimenter le récit, l'humour et la caricature sont de mise !
Mais, que d'émotion aussi à l'évocation de ces destins brisés, malmenés par les saintes familles !
J'y ai retrouvé comme une atmosphère balzacienne.

Et, adulte, on porte bien sûr un regard différent sur les rapports sociétaux : les temps changent mais aujourd'hui, avons-nous réussi à défaire les carcans ?

Encore une fois, j'ai plaisir à constater que la lecture ( ou relecture ) de ces classiques est bien salutaire .
Ce livre publié en 1922 ,fut une agréable parenthèse .
Et, merci Denis pour cette critique fort opportune .

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Je l'ai lu il y a fort longtemps, et je garde un bon souvenir de ce roman. Il a vieilli, certes, mais je retrouve avec plaisir les descriptions savoureuses de l'auteur, son humour, et les caractères des personnages. Une bonne lecture, un peu surannée, empreinte de nostalgie.
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Alors moi, j'ai gardé de déménagement en déménagement ce volume de la bibliothèque verte qui a tellement diverti mes neuf ans! Puis mes dix, onze douze…etc ... jusqu'à présent.
J'y ai glané une certaine science du badinage amoureux (Arlette et Jacques de Fleurville); le mot local de "nochère" pour la gouttière, le prénom si original de Telcide (si vous avez une fille…), le choc des cultures entre la "province" comme on disait encore, et Paris, la jeunesse et l'âge de discrétion, le désir de vivre et le célibat subi plus que choisi (la guerre de quatorze a fait des veuves et des fiancées éternelles)
Je me souviens de la scène du jeu du cadavre exquis, auquel j'ai d'ailleurs beaucoup joué dans mon enfance.
Je me souviens de l'humour, de la critique sociale, et de la tendresse timide des deux vieux fiancés, M.Hyacinthe et Marie.
Un de mes meilleurs souvenirs de lecture, toutes années confondues.
N'est-ce pas ce qu'on appelle un bon livre?
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Ecrit en 1922… il a tout juste 100 ans !
Il s'agit ici de l'édition de 1982, oubliée au fond de l'étagère et trouvée par hasard en rangeant d'autres livres. Si l'on en croit l'adage « le hasard fait bien les choses » … Etant curieuse de nature, il n'y avait qu'un pas avant la lecture, pas que j'ai franchi allègrement.

La couverture, hélas, n'est pas très engageante pour nos jeunes lecteurs actuels. Il y aurait presque de quoi leur demander d'en inventer une autre, plus à leur goût (ce qui supposerait évidemment de lire le roman lol).
Par contre le texte m'a séduite dès les premières lignes ainsi que la construction de l'intrigue ! le vocabulaire est riche, la langue soutenue, l'humour très présent et habilement dosé, le récit rythmé. J'ai passé un agréable moment de lecture. C'est une excellente comédie de moeurs qui fait revivre toute une époque, avec des personnages attachants et charismatiques.

Après quelques recherches j'ai découvert qu'il s'agit du premier roman de Germaine Acremant aussitôt remarqué et apprécié. Je suis assez bluffée par la qualité de cet écrit et je comprends qu'il ait été remarqué dès sa sortie ! Par la suite Germaine Acremant a surtout composé pour le théâtre. La scène finale d'ailleurs est très théâtrale, ainsi que les dialogues qui parcourent le roman.

Je ne peux que recommander cette lecture aux amoureux des Lettres ! 100 ans après ce texte se savoure et sa magie opère encore. Il n'en est pas de même de tous les livres…
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critiques presse (1)
Actualitte
18 février 2019
Au-delà de la caricature et des moqueries douteuses, ce roman est l’occasion de se remémorer que de nombreux célibats furent subis plus que choisis.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Vieilles filles ? c'est certain que nous le sommes, vieilles filles ! mais pourquoi le sommes-nous, est-ce qu'on s'en inquiète ? (...) Il y a les femmes d'un seul amour, qui ont attendu d'un homme, qui ne leur a pas donné, l'aveu qu'une autre a reçu... Il y a les femmes de devoir, qui ont consacré leur jeunesse à des parents malades, à des enfants abandonnés, et qui se sont trouvées trop âgées pour en profiter, lorsque la liberté leur a été rendue... Il y a des femmes pauvres, dont le seul crime était de n'avoir pas de dot... Il y a... il y en a des quantités d'autres... mais surtout il y a le troupeau lamentable des femmes qui n'ont jamais été jolies. Peu importe qu'elles aient eu la bonté, l'éducation, l'intelligence, tout ce que la volonté personnelle peut acquérir ou développer. Les hommes sont passés, les dédaignant et ne disant : "Je vous aime" qu'aux créatures quelquefois sèches de coeur, mais riches d'une beauté qui n'a jamais dépendu d'elles... Vieilles filles ! on ne sait pas ce que cet état peut représenter de rancoeurs et de désillusions. On nous voit modestes et tranquilles. On ne cherche pas plus loin. Et pourtant nos coeurs ressemblent aux grands lacs au lendemain des tempêtes. Les eaux sont redevenues sereines, mais les berges sont ravagées...
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Faites ici, mon enfant, votre éducation ménagère… vous voyez, nous profitons des beaux jours de l’été. Le linge doit sécher rapidement pour ne pas s’abîmer et assez lentement pour ne pas durcir. Il faut savoir apprécier le juste milieu… À Paris, on n’a pas de linge. On a des chemises en toiles d’araignée ; des draps qui sont des mouchoirs de poche ; des mouchoirs de poche qui sont des dessous de carafes… On a douze serviettes, trois nappes… Tandis qu’en province… Ah ! En province, c’est autre chose… Nous pourrions rester vingt-quatre mois sans faire aucune lessive. Nous n’avons que des pures toiles inusables. À chaque génération, avec chaque héritage, notre lingerie s’augmente…
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– C’est du savon vert…
– Qu’à Paris on appelle du savon noir…
– Sans doute parce qu’il est jaune.. »
Des deux pavillons en brique qui sont dans la cour et que ces demoiselles Davernis appellent « leurs dépendances », des ballons de vapeur sortent. Une odeur se répand, faite de cent odeurs, de linge battu, de savon trempé, de sueur… Quatre femmes, le cou et les bras gonflés par la chaleur et l’effort, gesticulent dans cette atmosphère de buanderie en travail. Elles ont, pour jeter en monceau les toiles mouillées, le même geste que les pêcheurs lorsqu’ils jettent, avec un bruit de ventouse, les limandes, les soles et les grosses raies sur le carreau des halles.
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Faites ici, mon enfant, votre éducation ménagère… vous voyez, nous profitons des beaux jours de l’été. Le linge doit sécher rapidement pour ne pas s’abîmer et assez lentement pour ne pas durcir. Il faut savoir apprécier le juste milieu… À Paris, on n’a pas de linge. On a des chemises en toiles d’araignée ; des draps qui sont des mouchoirs de poche ; des mouchoirs de poche qui sont des dessous de carafes… On a douze serviettes, trois nappes… Tandis qu’en province… Ah ! En province, c’est autre chose… Nous pourrions rester vingt-quatre mois sans faire aucune lessive. Nous n’avons que des pures toiles inusables. À chaque génération, avec chaque héritage, notre lingerie s’augmente…
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Un samedi jour de marché.

La grande et la petite place sont bruyantes et
tumultueuses. Les appels des marchandes, les discus-
sions des ménagères se mêlent aux cris des canards,
aux gloussements des poules, aux hennissements des
chevaux. Des charlatans installent., aux carrefours,
des voitures coloriées et, montés sur le siège comme
dans une chaire, entreprennent de démontrer aux
foules que la pâte « Triplepâte » est capable à la fois
de combattre la migraine, de chasser les cors aux
pieds et de faire briller les métaux.
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Prologue Ces dames aux chapeaux verts
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