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EAN : 9782330048792
414 pages
Actes Sud (01/04/2015)
2.56/5   25 notes
Résumé :
Eduardo Ghertelsman, prix Nobel de littérature d'origine chilienne qui a émigré en Grande-Bretagne, est invité à donner une conférence à l'université de Sofia. Le soir, après cette conférence, il sort de son hôtel, s'arrête dans un parc tout proche... et disparaît. Le lendemain, la télévision nationale reçoit une vidéo réalisée à partir d'un téléphone mobile : on y voit un homme portant les vêtements de Ghertelsman, les mains liées dans le dos. Les ravisseurs demand... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Eduardo Ghertelsman, écrivain chilien exilé à Londres, vient de recevoir le prix Nobel de littérature pour son roman « Sang et aube ». Il se rend à Sofia en compagnie de Nastassia Voks, une envahissante et étouffante agente littéraire.
Son éditrice locale y a organisé une soirée officielle en son honneur. Lors de son discours d'ouverture, l'homme de lettres annonce son intention de déménager en Bulgarie.
En parallèle, l'inspectrice Vanda Belovska sort du placard où elle avait été remisée par une hiérarchie misogyne suite à un excès de zèle. Elle est tout de suite réquisitionnée pour une affaire qui fait la une des médias : l'enlèvement d'Eduardo Ghertelsman.
Le premier point sur lequel je voudrais revenir est celui du personnage principal. Enfin une enquêtrice ! La protagoniste est caractérisée en profondeur, l'auteure a travaillé le rôle, son épaisseur et cela se voit dans le réalisme du récit.
Le deuxième point est celui du lieu des événements. Je ne connaissais pas particulièrement la Bulgarie et je n'ai pas l'impression que ce pays soit le plus apprécié au monde. En décrivant Sofia et le système de corruption avec ses forces, ses faiblesses, ses laissés pour compte, Elena Alexieva apporte un éclairage nouveau et humaniste à un état trop souvent relégué aux portes de l'Union européenne. Sa réflexion sur les mentalités et les préjugés résistants à la chute du mur de Berlin devrait nous interroger.
Malgré tout, et malheureusement, l'intrigue n'est pas assez solide pour compenser toutes les digressions et les raisonnements de l'auteure. Cela procure vite un sentiment de lenteur et de dispersion. le juste équilibre entre suspense et questionnement n'est pas atteint.
Donc je ne donne pas quatre étoiles, mais c'est un livre à découvrir. Un moment très enrichissant.
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Roman abandonné au bout d'une centaine de pages.
Trop long à démarrer, trop de digressions sans intérêt, une policière qui passe son temps à s'appesantir sur son sort et à tout critiquer, et une enquête finalement assez insipide, même si un auteur lauréat du prix Nobel de Littérature porté disparu m'attirait bien au début.
La Bulgarie est décrite comme un pays horrible, gris, triste, violent et où la corruption est partout, ça ne donne malheureusement pas du tout envie d'y aller !
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Un livre d'une autrice Bulgare, je n'en ai pas lu tant que cela...
Le sentiment d'être passé à côté de ce livre.
Une atmosphère très Europe de l'Est, avec ce côté gris / déprimant que pouvaient avoir ces pays après l'ouverture du mur.
Plusieurs histoires dans ce roman et laquelle est la plus importante aux yeux de l'autrice ? La disparition puis le meurtre ne sont qu'un prétexte pour présenter les états d'âme de la policière. Elle parait vivre à côté de sa vie. Elle essaie de faire au mieux mais elle semble broyer par les événements.

A comme Agence Vav : une agence de communication qui cache de lourds secrets

B comme Bulgarie : un pays en déliquescence

C comme Cigarette et Cauchemar : les deux seront très souvent cités dans ce roman.

D comme Dormir : un besoin de l'héroïne

E comme Ecrivain : il y en a plusieurs

F comme Faim ou Fatigue : L'héroïne souffre des deux

G comme Ghertelsman : Eduardo le disparu

H comme Haïku : l'héroïne est poète

I comme Iguane : original comme animal de compagnie.

J comme Juge : singulièrement absent pour une telle enquête

K comme Kreustanov : une ville

L comme Livres : qui joue un rôle prépondérant

M comme Maladie ou Mère : on ne sait pas ce qu'à fait la mère de l'héroïne mais elle ne la porte pas dans son coeur

N comme Nobel : et oui le disparu a le prix Nobel

O comme Original : une policière c'est plutôt rare.

P comme Policière : notre héroïne

Q comme Questions : celles que se pose la policière dans sa vie et dans son enquête

R comme Rêves

S comme Sofia: la ville apparait quasiment traité comme un personnage.

T comme Trois Petits Cochons : original comme nom pour un groupe mafieux.

U comme Unicolore :De la lumière tzigane. Et oui on n'échappe pas aux Roms

V comme Vanda : notre héroïne

W comme Walther : un ami

X comme X : très peu de sexe dans ce roman.

Y comme Yagor: le collègue de Vanda

Z comme Zurich. En se rendant dans cette ville, le contraste entre la Bulgarie et la Suisse est frappant.

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Lors de son séjour à Sofia, un Prix Nobel de littérature est enlevé. Branle-bas de combat dans la police bulgare. Enfin, c'est une façon de parler car l'enquête va être tortueuse, menée par une enquêtrice qui doute de ses capacités. le roman d'Elena Alexieva est assez étrange, guère porté sur le suspense et un peu plus sur la critique des institutions de son pays et d'un système aux ratés innombrables. Mais ce n'est rien à côté de l'héroïne du livre, policière solitaire, dont le seul ami est l'iguane qu'elle héberge chez elle. C'est peu de dire que le roman est laborieux, rempli de digressions plus ou moins passionnantes où l'auteure se livre à un pilonnage en règle d'une Bulgarie triste comme la mort. de cette littérature languissante, il faut accepter le rythme et les atermoiements et ne pas s'impatienter. Plus que de roman noir, c'est de grisaille permanente qu'il serait bon d'évoquer.


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Quelle drôle d'héroïne, cette Vanda. Si elle sacrifie aux clichés concernant la policière (solitaire, limite neurasthénique, un animal de compagnie étrange, une relation conflictuelle à la nourriture et à l'alcool (et au tabac)), elle se montre également étonnamment pugnace et profonde, presque à son insu d'ailleurs. Alors qu'elle vient de terminer six mois de purgatoire (dans un service-placard de la police), elle est, dès sa reprise de poste à la crime, en charge de ce qui fait la une de l'actualité : un prix Nobel de littérature (chilien) a été enlevé lors de sa venue en Bulgarie. Vanda enquête, tout en remettant en cause (et en perspective) le mode de fonctionnement du pouvoir bulgare, et en se heurtant à sa prise de distance vis-à-vis de sa mère devenue âgée (très beaux passages sur le devoir filial – et sa complexité). Une curieuse héroïne, donc, qui semble souvent ne pas être en mesure d'interpréter correctement les choses les plus simples, et qui nous tire à sa suite avec parfois quelques moments d'ennui mais toujours un petit quelque chose qui nous tient malgré tout (quel plaisir d'assister à sa « conversion » de lectrice (surtout quand on a suivi ses débuts :)). Deux énormes « plus » concernant ce roman : la découverte de la Bulgarie (et ses expressions imagées, par exemple, chercher midi à quatorze heures devient « chercher le veau sous le boeuf ») et enfin, et surtout, tout ce qui est dit sur la création littéraire, l'écrivain, les agents, les éditeurs. Des pages fortes, dotées d'une personnalité affirmée.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Natassia Voks était la première à sentir le moment où un écrivain commençait à mourir. Les livres d’un écrivain en train de mourir ou déjà mort n’étaient pas morts-nés. C’étaient des livres fantômes errant désespérément autour d’autres livres que l’écrivain avait naguère écrits. Parfois, d’un point de vue purement technique ils étaient bien plus achevés que leurs prédécesseurs. On pouvait observer une légèreté déconcertante frisant l’ennui là où, lorsqu’il était jeune, l’écrivain était tombé dans le gouffre de sa propre exaltation. Il en résultait des livres qui étaient loin d’être mauvais. Il y avait des lecteurs qui les aimaient. Et des critiques qui chantaient leurs louanges en ayant recours à des mots pesants, jamais utilisés, comme s’ils les visaient avec des pierres. Les archives de l’agence étaient bourrés de recensions de ce genre et il en arrivait sans cesse de nouvelles. Les noms qui les ornaient, tels des couronnes de lauriers, étaient ceux d’authentiques aristocrates de la littérature. Les autres critiques, plus ordinaires, écrivaient plus simplement, mais leurs écrits étaient ennuyeux car on comprenait tout, or ils n’avaient pas toujours quelque chose à dire.
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Il lui en était resté la découverte qu’en poésie, tout était permis. Et, bien qu’elle se fût convaincue que ses étranges phrases étaient bel et bien de courts poèmes, vraisemblablement des haïkus, elle préférait ne pas les qualifier de poésie, même en son for intérieur. Un art dans lequel il était impossible de trouver ne serait-ce que quelque chose comme des exigences formelles claires et où chacun faisait ce qui lui chantait lui paraissait pour le moins suspect.
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Un écrivain mort moyennement bon jouissait d’une reconnaissance bien plus durable et solide que celle que le monde était enclin à témoigner à un collègue brillant, mais en vie.
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On pouvait observer une légèreté déconcertante frisant l’ennui là où, lorsqu’il était jeune, l’écrivain était tombé dans le gouffre de sa propre exaltation. Il en résultait des livres qui étaient loin d’être mauvais. Il y avait des lecteurs qui les aimaient. Et des critiques qui chantaient leurs louanges en ayant recours à des mots pesants, jamais utilisés, comme s’ils les visaient avec des pierres.
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Qu’être policier ne diminuait en rien la probabilité de devenir un jour une victime. Un policier pouvait tout autant être une victime que n’importe quelle autre personne. Car être un humain signifiait automatiquement être une victime potentielle.
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