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Noémie Grunenwald (Traducteur)
EAN : 9782366246377
Cambourakis (02/02/2022)
3.83/5   27 notes
Résumé :
Après la réédition de "Peau" en 2015 et de "Deux ou trois choses dont je suis sûre", la collection Sorcières propose la traduction du dernier recueil inédit en français de Dorothy Allison. On y trouve en germe toutes les thématiques que la romancière lesbienne et white-trash (le prolétariat blanc pauvre du Sud des États-Unis) traitera dans son oeuvre : la misère sociale, les relations avec les femmes de sa famille, la violence de son beau-père, la sexualité, la péri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce sont des récits fortement autobiographiques, vec une figure centrale, enfant puis adulte.
Dorothy Allison s'inspire de la vie qu'elle a vécue enfant, dans une famille pauvre, en Caroline du Sud. Dans son expérience, les hommes boivent, frappent, violent; les femmes font beaucoup d'enfants, qui meurent ou disparaissent facilement.
Le mot "trash" veut dire "déchet", c'est une insulte qu'elle se réapproprie en affirmant ses origines prolétaires. Elle montre la force incroyable des femmes de son entourage.
Elle dépeint crûment et avec tendresse des scènes de sexe, des débats dans les communautés lesbiennes, révèle l'ambivalence des sentiments ressentis entre les membres d'une même famille, avec autant d'amour que de haine, et une grande violence. le livre a une grande portée politique. le regard de Dorothy Allison est si singulier, si brutal et désespéré, et si délicat en même temps, qu'on ne l'oublie pas de sitôt.
Sa vie de jeune adulte dans une communauté lesbienne fait ressortir les difficultés de l'héroïne, qui sent sa marginalité, mais se reconstruit dans l'amour, dans l'humour, dans l'engagement politique...
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Née dans l'Amérique blanche des laissés pour compte, Dorothy Allison a nommé son premier recueil de textes ""Trash"" - traduisible par “cassos” en français - pour transformer l'insulte en fierté, comme elle l'a fait auparavant avec le mot “gouine”.
Dans ces quinze nouvelles, elle raconte son enfance dans une famille marquée par la grande pauvreté et l'inceste. Elle fait le portrait d'hommes alcooliques et violents, de femmes “difficiles, complexes, en colère, avec des natures secrètes et imprévisibles”, et retranscrit l'atmosphère si particulière du sud des Etats-Unis, évoquée par le passé par Flannery O'Connor ou William Faulkner. Elle évoque également, par traits, la manière dont le lesbianisme l'a amenée loin de la violence de son milieu d'origine et lui a permis de se réinventer.
Si l'autobiographie occupe une place importante dans les récits de Dorothy Allison, la frontière avec la fiction n'est jamais claire, et cela importe peu quand les textes sont aussi forts. Libre à chacun de se laisser emporter par ces histoires de fantômes, de morsures de singes ou d'amours interdits. Comme bell hooks dans le domaine des sciences sociales, Dorothy Allison porte une voix singulière dans le paysage littéraire, celle des lesbiennes issues des franges de l'Amérique les plus pauvres. Il aura fallu plus de trente ans pour que Trash soit traduit en France grâce à la collection Sorcières des éditions Cambourakis.
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Lesbienne militante activiste et surtout écrivaine tout sauf vaine, l'auteure fait de sa vie son oeuvre, résilience personnelle, intellectuelle et sexuelle. Elle décrit en propos poétiques et politiques, en éclat de rire parfois salvateurs et jamais cyniques, la vie glauque de trois générations de femmes au pays des white trash de Caroline du Nord. Elle est capable, en quelques phrases, de dire la vérité des êtres dans leur violence, leur cruauté, leur fragilité et leur complexité.
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Un livre vraiment incroyable. Son écriture est envoutante. Trash peut être, mais surtout réelle et sans filtre. Elle nous partage tout au long du roman des bribes de sa vie, des histoires. Biographie romancée, son style percute et ne laisse jamais indifférent. On réfléchit, s'étonne, percute
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critiques presse (1)
LesInrocks
22 avril 2022
Dans ce recueil de nouvelles écrites dans les années 1980, Dorothy Allison commence l’exploration de ses thèmes fétiches : les histoires rudes de sa famille et de sa Caroline du Sud natale, des personnages féminins forts et un désir lesbien incandescent.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'étais parfois tellement en colère que j'écrivais pour réfréner ma propre rage. [...] J'ai écrit pour libérer l'indignation et refuser l'humiliation, pour admettre la faute et pour rendre gloire aux gens que j'aimais et qui n'étaient jamais célébrés. [...] J'ai écrit pour me venger un peu et parfois pour préciser que je n'étais pas en train de me venger.
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Presque toujours on était violées, mes cousines et moi. C'était une sorte de blague, aussi.
"C'est quoi une vierge en Caroline du Sud ?
- Une gamine de dix ans qui sait courir vite."
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Videos de Dorothy Allison (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dorothy Allison
La Vie d'une femme (Cavedweller, 2004), un film américain réalisé par Lisa Cholodenko avec Kyra Sedgwick. Trailer.
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