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EAN : 9782227486898
396 pages
Bayard (16/01/2014)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Oui, ce livre est un événement, comme le souligne dans sa préface le Père Moingt. Parce qu'il s'agit d'une enquête fouillée à travers les textes bibliques et ceux du magistère de l'Église catholique, l'histoire du christianisme et de la société, les représentations symboliques des sexes et du pouvoir, et d'une étude sans concession des rouages de la hiérarchie patriarcale et de leurs effets souvent dramatiques sur les personnes. Rien n'est laissé dans l'ombre. Le dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Corrosive, cette enquête est le fruit du travail d'une journaliste de la presse chrétienne et d'une plasticienne, enseignante et bibliste. Au sein de l'Eglise comme dans la société, les hommes seraient au pouvoir et les femmes à leur service. Tel est le constat de cette étude, qui s'appuie sur les textes bibliques, sur ceux du magistère de l'Eglise catholique ainsi que sur l'histoire chrétienne et sociale. Sans concession, les auteures dénoncent les représentations des sexes et du pouvoir, les rouages de la hiérarchie patriarcale et leurs conséquences. Reproduisant l'iniquité de la domination masculine, ce système reposerait sur le déni de la sexualité, encouragé par la pratique du secret, cause de bien des scandales. Parfois, les auteures mélangent l'inégalité des sexes, laquelle existe dans toute la société, et non pas seulement au niveau religieux, et des pratiques condamnables, tirées par exemple l'histoire de l'Irlande catholique, où l'appropriation du corps des femmes alla jusqu'à l'esclavage (the Magdalene sisters). Les abus sexuels et le problème de l'avortement en cas de viol sont également abordés. le culte de la Vierge Marie serait par ailleurs condamnable, car avilissant pour la femme, et ceci tant sur la forme que sur le fond. Les auteures dénoncent aussi la croyance en l'Eglise, laquelle reposerait sur un principe d'obéissance en cascade, l'appareil ecclésial détenant la vérité éternelle. Celle-ci mènerait in fine au rejet de l'autonomie de la femme. Cette enquête ignore toutefois ces insoumises, que le professeur Muchembled mit dernièrement en avant (Insoumises. Une autre histoire des Français). de tout temps, des femmes comme les mystiques, les nones possédées du XVIIe siècle, les sorcières, les courtisanes ou les comédiennes surent imposer un espace de liberté. de nos jours, certaines « références » comme C. Fourest, pourtant qualifiée par P. Boniface d'« intellectuelle faussaire », surprennent. Bien entendu, une évolution est cependant nécessaire.
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Ce livre interpelle, et pour cause.
Maud Amandier et Alice Chablis ont, en effet, réalisé une étude rigoureuse des Écritures Saintes face aux encycliques et publications diverses du Vatican : cette étude démontre que, sans cesse, l'Église Catholique a dénié tout pouvoir aux femmes, justifiant un tel déni par des interprétations qui s'écartent résolument de l'enseignement des Évangiles.
D'après les deux auteures, ce déni témoigne, en réalité, d'une tradition patriarcale et païenne, en totale contradiction avec le message chrétien selon lequel « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (Épitre de Paul aux Galates 3-28).
Au lieu de considérer hommes et femmes à égalité d'humanité – selon la norme évangélique, l'Église a toujours fait la différence en instituant une préséance de l'homme sur la femme, préséance dont elle a même fait un dogme.
Un dogme qui a été imposé à des générations de catholiques, grâce à la parole supposée infaillible des papes qui se sont succédé aux commandes de l'institution. La situation regrettable qui en découle risque de perdurer aussi longtemps que la papauté et sa redoutable Congrégation pour la Doctrine de la Foi s'obstineront dans pareille vision réductrice de l'humanité.
Cet ouvrage est appelé à devenir une véritable référence quant au rôle des femmes dans l'Église Catholique : telle est la conviction du grand théologien Joseph Moingt, dans la préface du livre.
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Une enquête de l'intérieur, manifestement. Mais un parti pris très fort. La femme croyante se doit de rejeter l'Eglise qui la condamne...
L'analyse est détaillée, mais sans appel.

Je m'interroge.
Si comme Marie, une chrétienne disait "je suis la servante du Seigneur", cela ne signifierait pas forcément qu'elle se soumet aux prêtres, à l'Eglise (masculine), à son patron, à son mari..., aux hommes de façon générale. C'est ce que sous-entendent les auteures. Elles oublient que les chrétiennes d'aujourd'hui peuvent se sentir libres d'interpréter la Bible tout en ayant un sentiment fort d'appartenance à l'Eglise.

Est-ce que beaucoup de chrétiens pensent "Ils sont au pouvoir, elles sont au service" ? Je ne le crois pas. Les postulats énoncés par quelques éminents personnages du Vatican ne sont pas premiers. La Bible a une force en elle-même. C'est elle qui crée l'unité du "peuple" chrétien.

Cela-dit, ce livre, très documenté sur les discours de l'Eglise à propos de la place de la femme chrétienne, permettra peut-être d'ouvrir des possibles pour que chacun puisse mieux exprimer sa féminité ou sa masculinité dans l'exercice de sa foi. Il faut reconnaître le courage des auteures à écrire à contre-courant d'un pouvoir autoproclamé et absolu...

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce livre interpelle, et pour cause.
Maud Amandier et Alice Chablis ont, en effet, réalisé une étude rigoureuse des Écritures Saintes face aux encycliques et publications diverses du Vatican : cette étude démontre que, sans cesse, l’Église Catholique a dénié tout pouvoir aux femmes, justifiant un tel déni par des interprétations qui s’écartent résolument de l’enseignement des Évangiles.
D’après les deux auteures, ce déni témoigne, en réalité, d’une tradition patriarcale et païenne, en totale contradiction avec le message chrétien selon lequel « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car tous vous êtes un en Jésus-Christ » (Épitre de Paul aux Galates 3-28).
Au lieu de considérer hommes et femmes à égalité d’humanité – selon la norme évangélique, l’Église a toujours fait la différence en instituant une préséance de l’homme sur la femme, préséance dont elle a même fait un dogme.
Un dogme qui a été imposé à des générations de catholiques, grâce à la parole supposée infaillible des papes qui se sont succédé aux commandes de l’institution. La situation regrettable qui en découle risque de perdurer aussi longtemps que la papauté et sa redoutable Congrégation pour la Doctrine de la Foi s’obstineront dans pareille vision réductrice de l’humanité.
Cet ouvrage est appelé à devenir une véritable référence quant au rôle des femmes dans l’Église Catholique : telle est la conviction du grand théologien Joseph Moingt, dans la préface du livre.
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