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EAN : 9782903721824
87 pages
Lettres vives (14/01/1999)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Ça vient, c'est déjà reparti. Tu crois que c'est le temps, mais non. Autre chose. Comme une effervescence minuscule: tu fais un lit, tu marches dans une rue quelconque et c'est là. Comme une clarté au milieu du jour, mais sans lumière. Sans rien d’autre pour le dire que quelques mots, soudain, très simples — table, cri ou silence ou nuit… — et qui insistent. Alors, tu les prends: ils forment de petits organismes brefs, pareils à des coquillages que tu porterais à l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Laisser venir à soi l'imperceptible, cette rumeur du dehors, cette part furtive et imprévue d'un mouvement, d'une présence. Dans son recueil L'Imperceptible, Jacques Ancet livre, dans une une écriture intime et introspective, sa réflexion sur ce quelque chose étrange et invisible qui furtivement effleure notre conscience, ce mouvement de l'esprit qui vacille entre ombre et mémoire.

" On regarde, on ne sait pas
pourquoi déjà. Ce n'est ni
la feuille qui tombe ni
l'ombre qui vient ni la nuit
ni même le temps ou l'âge.
C'est là, pourtant ça s'en va,
ça s'éloigne, simplement,
sans qu'on puisse le comprendre.
Ça ne va plus être là,
qu'y faire, ça se retire. "

Ce peu de choses, ce presque rien qui est là et se perd au bout du sens, c'est l'imperceptible des choses, cette part infime de la vie qui vient à l'improviste nous submerger. Un silence dans la voix, une absence dans le regard, un chant d'oiseau sans oiseaux, le rire d'un enfant dans la cour, la lumière oblique du soleil qui traverse la pièce, un sentiment de tristesse quand vient le souvenir,... Tout un oublié du silence et de l'image.

" Plutôt cette déchirure
de chaque instant. Quelque chose
germine et meurt. Une absence
qui est présence ou l'inverse.
Le feu brûle dans le froid.
Ce qui s'achève commence.
On voudrait pouvoir le dire
mais c'est toujours à côté
ailleurs ou entre. Jamais
dans ce jardin, cette rue. "

Jacques Ancet recense les formes, les sonorités de cet imperceptible. Dans le style lumineux et réservé qui est le sien, le poème s'empare de l'instant et devient l'expression d'une sensation pure, fragile et belle. Tout est là sans être là, tout est dit sans être dit. Tout est poésie.

.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Sans cesse ça te traverse
ça te blesse. Comme un vent
qui n'arrêterait jamais,
qui soufflerait sans souffler,
sans que rien ne le révèle
qu'une absence dans le jour,
dans les feuilles, dans les gestes
et tu te tais, tu écoutes,
et plus tu écoutes moins
tu entends et moins tu sais.
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La fatigue a des couleurs
comme les saisons. Elle a
ses douceurs et ses éclats,
ses silences. Mais surtout
ce qu'elle permet de voir :
d'une chose à son image,
imperceptible, une sorte
de distance sans distance.
L'incertitude du monde.
Comme un vacillement bref.

.
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C’est un souffle dans les heures,

un instant comme arrêté,

on ne sait pas, presque rien.

Un vide sous les visages,

sous les gestes quelque chose

qui vacille : ombre ou mémoire.

Un silence qu’on écoute

avec toujours ce qui parle

sans un mot, ce qui se tait.
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Une haleine fraternelle se mélange aux buées de nos doutes.

Comme si

au verdict de chaque instant

répondait un signe invisible.

Ou qu’il suffisait d’un mot

pour que tout ne soit qu’un seul

éclat, la chambre, le monde.
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J’écris, je n’écris pas, je crie en silence à travers ce silence.
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Videos de Jacques Ancet (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Ancet
POÉSIE HISPANIQUE – l’Espagne contemporaine : de l'Ultraísmo à Sanchez Ortiz (France Culture, 1982) Une compilation des émissions « Albatros », par Gérard de Cortanze, diffusées les 3, 10, 17, 24 et 31 janvier 1984 sur France Culture. Invités : Jacques Ancet, Saül Yurkievich, Claude Miniere et Severo Sarduy. Poètes évoqués : José Angel Valente, Pere Gimferrer, Andres Sanchez Robayna, Julian Rios et Emilio Sanchez Ortiz.
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