Légende, tome 7 : Neiges

L'avantage de lire une série BD une fois que tous les tomes sont parus, c'est qu'on peut les lire les uns après les autres sans avoir à attendre.
Néanmoins, en lisant le tome 7, ce matin, je me suis dit qu'il y avait quelque chose d'inhabituel, une sorte de décalage, comme s'il y avait eu un saut dans le temps. Je ne reconnaissais plus les personnages du cycle 1, notamment Judith et même Tristan ne se ressemblait plus. Finalement, j'ai compris ! A partir du tome 7, il y a un changement de dessinateur. Ce n'est plus Swolfs lui-même mais Collignon. Je ne sais pas qu'elle en est la raison, toujours est-il que la série ne s'en trouve pas désavantagée. Bien au contraire, à y regarder de plus près, les personnages semblent avoir gagné une certaine profondeur dans l'expression. Au niveau décor, rien à redire non plus. On s'y retrouve bien !

Dans ce tome 7, on retrouve le palais ducal des Halsbourg avec une Ombeline mélancolique et son époux devenu Duc en proie à bien des difficultés. Non loin de là, Judith, notre brigande préférée, sévit toujours dans les parages mais s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de Tristan.
Ce dernier est bien loin de là. Perdu sur les terres de l'Empire du Danemark, il semble errer, sans trop savoir où aller et pourquoi.

J'ai un peu moins aimé ce tome car l'auteur ne cesse de faire des parallèles entre ce qu'il se passe dans le Duché de Halsbourg et les péripéties vécues par Tristan. D'une vignette à l'autre, on change de décor, de personnage et de situation. C'est assez déroutant.

A voir si cela se reproduit dans le tome 8.

Grande reprise pour moi avec les aventures de Tristan de Halsbourg, que j'avais débutée en 2003, avec le tout premier tome, avant que Swolfs ne mette cette saga en pause, comme ce fut le cas avec "Le prince de la nuit" et "Durango" (avec des réveils de temps en temps et la parution d'albums).

C'est avec beaucoup d'hésitations que j'ai acquis ce tome, puisqu'en 2012, le tome 6 (Le secret des Eiles) m'avait laissé un goût amer dans la bouche.

Après 9 ans, j'avais espoir que la saga reparte dans le bon sens, celui qui faisait son essence au départ, ou du moins, que l'on arrête de se foutre de la gueule des lecteurs (le fameux tome 6).

Alléluia, la chenille redémarre ! Pas aussi fortement que lors des trois premiers albums (qui étaient géniaux avant que ça ne descende doucement), mais au moins, le scénario revient aux bases de la série.

Deux récits vont s'entremêler dans ce tome 7 : les déboires du duché de Halsbourg, où Ombeline va devoir s'affirmer au lieu de toujours parler de son frère, Tristan, qui n'a pas voulu du duché, pendant que son époux, le duc Alexandre, sera traqué par Thierry le Dégénéré et de l'autre, notre Tristan qui se trouve au royaume du Danemark où, une fois de plus, il y a quelque chose de pourri.

En changeant de dessinateur, il y avait un risque de ne pas retrouver les traits habituels de Tristan… C'est un fait, il a un peu changé, son visage est plus large, ses joues plus rebondies. Il a pris de l'âge, on le voit.

Les dessins des paysages, des personnages, des décors, sont toujours très bien exécutés, d'une grande finesse et les couleurs parfaitement ajustées aux différentes situations. Ni trop faiblardes, ni trop criardes. Parfaites, donc.

Les péripéties de nos différents personnages s'ajustent parfaitement, on suit les deux récits en alternance, peu de temps morts, de l'action et toujours des décisions à prendre sans se tromper pour les personnages.

Anybref, on repart sur de bonnes bases, sur un scénario sain, sur des possibilités de continuer à développer la série, sans pour autant atteindre la puissance des trois premiers tomes.

Vu pas où la saga est passée, c'est un très bon album de reprise qui se termine sur un cliffhanger et je ne tarderai pas à lire la suite, maintenant que je sais que je peux y revenir sans crainte.

Il faut juste espérer que la suite de la saga continue sur la voie de ce tome 7 et ne reprenne jamais la route qu'emprunta le tome 6.

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Tristan de Halsbourg n'a pas voulu de son titre de duc. Il l'a laissé à sa soeur et à son époux pour partir à l'aventure vers le nord. Mais pour la duchesse Ombeline et son mari Alexandre les choses ne sont pas facile : à l'hiver rigoureux s'ajoute un voisin qui veut agrandir son territoire.
Un nouveau cycle démarre et pour se faire Swolfs laisse sa place à Ange au scénario et Collignon aux dessins.
Au niveau de l'histoire, on est pour l'instant sur une mise en place. On apprend à connaitre les différentes forces en rivalités et les enjeux se mettent en place.
Au niveau du dessin c'est soigné et réaliste. La transition s'effectue bien. C'est du bon travail.

Tristan de Halsbourg est parti vers le Danemark et va tomber en pleine guerre de succession. Il a installé sa soeur Ombeline et son époux sur son duché, mais ceux ci ont du mal à assoir leur autorité. Leur voisin, Thierry le dégénéré, qui porte bien son nom, va en profiter pour faire un guet apens à Alexandre.
C'est ainsi que Judith chef de la Horde et amie de Tristan, va leur porter secours.
Dessin réaliste repris par Collignon, plutôt d'un bon niveau.
Le seul souci est cette partition entre Tristan au Danemark, à qui on propose un nouveau trône, et sa soeur restée au pays qui vont vivre des aventures a priori totalement séparées. A voir si cela peut tenir sur le long terme...Mais pourquoi pas?