A l'occasion du centenaire de l'écrivain auvergnat Jean Anglade, les éditions Presses de la Cité proposent un cycle de lectures dans la régions. Elles ont confié à "Acteurs, Pupitres et Compagnie" la mise en place de ces lectures et la sélection des extraits de textes parmi les plus remarquables de Jean Anglade.
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Sa première ?période bleue? de romancier social des années 50 à 70, sera particulièrement mise en lumière avec ses oeuvres plus littéraires (Des chiens vivants) puis ses textes populaires dans sa veine auvergnate à partir de 1969 (La pomme oubliée). Ces lectures donneront à découvrir ou redécouvrir un grand auteur qui a su fédérer un public nombreux, fidèle, transgénérationnel. Il est un homme aux valeurs humanistes et son oeuvre considérable aborde des genres et des sujets très différents: romancier, essayiste, traducteur (de Boccace et de Machiavel), biographe, mais surtout intarissable conteur, Jean Anglade est l?auteur d?une centaine d?ouvrages.
Jean Anglade/5
6 notes
Résumé :
À l'issue de la Première Guerre mondiale, Donato rentre au pays avec, en guise de médailles militaires, une patte folle et un poumon percé. Mariella, sa fiancée, l'a attendu pendant sept ans. Ils se marient enfin, s'apprêtant à partager une vie qui ne leur offrira que deux abondances: la misère et les enfants. Dans leur pays, ce sont les Michelis qui règnent sur les hommes, en possédant tout: terres, maisons, bétail. Don Fiore, le prêtre, règne quant à lui sur les â... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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C'est un livre assez imposant, qui se lit sans difficulté. La narration est bien amenée, les personnages sont attachants et le contexte historique donne envie d'en savoir plus. J'ai la perception que l'auteur tourne en dérision plutôt choses de la vie, en essayant d'ajouter les émotions autour pour rendre cela vivant. C'est bien joué, et un succès. La pauvreté n'est pas forcément un fardeau.
Citations et extraits (5)
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Quelles satisfactions avait-il goûtées, lui, dans cette guerre ? Jamais au cours de ses trois ans de campagnes, il n’avait eu l’occasion d’employer les gestes glorieux qu’on lui avait enseignés à la caserne. Particulièrement celui par lequel on étripe l’ennemi, et, après, en lui posant un pied sur le ventre, on retire la baïonnette. Les Boches ne se laissaient pas faire, il n’était pas facile de les enfiler dans les règles de l’art.
Depuis des années, il réfléchissait sans arriver à comprendre ce monde absurde dans lequel il se débattait. Ce monde fait de bons et de méchants, de trop riches et de trop pauvres, de rares joies et d’infinies misères. Ce monde où rien n’est sûr. – p.316
Les autres attendaient qu’elle eût terminé, sachant bien que c’est une heureuse chose lorsque le chagrin s’épanche en grande tempête ; sinon, on le garde en soi, on met des années à le cuver et il finit par vous manger le cœur. – p.216
De l’absence. Exactement de l’absence. Il vous regardait, mais on sentait qu’il n’était pas là, devant vous, que par conséquent vous ne l’intéressiez pas plus qu’une chaise. – p.75
« Que l’apoplexie te crève ! » - p.472
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