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2,68

sur 328 notes
Un livre époustouflant qui montre de l'intérieur, avec exactitude clinique mais aussi qualité littéraire, la violence de l'abus: la passivation, l'excitation sans fin, l'identification avec l'agresseur...
Le livre est difficile à lire à la mesure de l'horreur de ce qu'il décrit: l'impossibilité pour l'enfant victime de prendre de la distance, de s'éloigner, de dire non, de dénoncer, de s'extraire de cette situation.
il est difficile à lire car il montre la crudité de l'excitation sexuelle sans amour et n'offre pas de point de vue extérieur, qui condamnerait, critiquerait, offrirait des alternatives: c'est en cela qu'il montre avec efficacité l'horreur vécue par l'abusée
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Verdict: zéro pointé.

Nul, nul, et nul. le style, le thème, l'histoire ; le fond, la forme. Rien à dire. C'est dérangeant sans être provocateur, c'est du bon français mais c'est mal écrit, c'est un thème important sur une histoire idiote. La question n'est pas de savoir comment Angot fait pour publier, mais comment elle fait pour vendre... Inexplicable.
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A vomir. Ce livre est à vomir. "Une semaine de vacances", de Christine Angot. Ou plutôt quelques heures de lecture éprouvantes.

Nous sommes quelque part du coté de Grenoble, dans une maison louée pour les vacances de la Toussaint. Il est là, cinquantenaire cultivé et archi-pédant. Elle est là, frêle jeune fille qui ne sait pas lui dire non. Et pourtant il va lui en demander des choses où elle aurait dû dire non, lui hurler, lui cracher à la gueule. Mais elle les fait, sans émotion, machinalement, toute dans son emprise, voulant lui faire plaisir, pour garder son amour. Tout est décrit dans les moindres détails, et c'est crû, et c'est glauque, et c'est à vomir, mais ça je vous l'ai déjà dit. On n'est pas trop sûr qu'il s'agisse d'un inceste, mais peu importe, l'horreur est là. En plus l'effet du fond est décuplé par la forme, celle d'un long chapitre qui ne s'arrête jamais pendant 140 pages.

Bref, vous l'aurez compris, ma lecture de Christine Angot s'arrêtera là.
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Ayant apprécié le dernier roman autobiographique de Christine Angot, "Un Amour impossible", je me suis laissée tenter par un autre de ses récits, "Une semaine de vacances". Bien sûr, je comprenais bien, suite à la lecture de son dernier opus, que la semaine en question serait liée au père incestueux.
Je ne m'attendais toutefois pas à lire les relations sexuelles imposées par son père de façon aussi crue et détaillée, mais en même temps, je pense que l'auteur a souhaité utiliser ce détachement, marqué par l'utilisation du pronom "elle" et non "je", pour s'en éloigner tout en témoignant de ce qu'est un inceste, sans pathos ni sentiment.
La première scène, "celle de la tranche de jambon" est commune aux deux romans que je viens de lire mais elle est ici détaillée à l'extrême, au millimètre près; c'est très fort et le lecteur est de suite mis au pied du fait: voilà, l'inceste, c'est ça.
Christine Angot ne justifie rien; elle témoigne, sans sentiment ni pitié (ni pour elle ni pour le lecteur).
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C'est après avoir lu le dernier livre de Christine Angot "Un amour impossible" que j'ai eu envie d'en connaître plus sur l'histoire de cette femme qu'elle a développée dans ses précédents ouvrages.

Le ton est donné dès la première phrase. Écrit à la 3eme personne, Christine Angot nous décrit de façon précise, clinique, distanciée la relation incestueuse que son père lui a imposée. Elle évoque avec des mots très crus ce qu'il lui fait, ce qu'il lui dit sans évoquer ses ressentis, sans émettre de jugement. C'est une marionnette soumise entre les mains de cet homme pervers.
Le comportement de cet homme est une véritable entreprise de destruction physique et mentale. Il va même jusqu'à lui affirmer qu'il ne lui fera rien qu'elle ne désire vraiment...

C'est extrêmement violent et cru, ce huis clos devient vite insupportable.
Qualifié par certains de pornographique, ce livre a fait l'objet d'une importante polémique à sa sortie. Je peux comprendre que Christine Angot ait eu besoin d'écrire son drame de cette façon.
Bien entendu ce livre est dérangeant, mais c'est un livre qu'on n'oubliera pas, n'est-ce pas le propre d'un bon livre ?
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Pourrais-je et devrais-je vraiment continuer la lecture de ce livre ? C'est la question que je me suis posée à la découverte des premières pages. Et pas des moindres. Une scène de sexe décrite de manière crue, sans retenue aucune, comme un flash désagréable qui éblouit et colle à la rétine. Et pourtant, ce n'est pas tant la précision chirurgicale avec laquelle cet acte est décrit que la sensation d'un malaise sous-jacent qui nous dérange.

Car ici, la jeune femme est soumise. Muette. de ses pensées nous ne savons pas grand chose. Ni d'elle-même, d'ailleurs. Réduite au néant jusque dans l'écriture, elle se dérobe et nous échappe, passant de pièces en pièces comme un fantôme aux yeux tristes. Face à elle, un homme pervers et manipulateur, qui emplit le silence de sa voix monstrueuse. Sa vie, sa famille, ses conquêtes et les attraits qu'il trouve à leurs corps, jusqu'à sa façon d'en user, tout y passe.

Mais où sommes-nous ? L'air est oppressant, on étouffe, dans ce presque huit-clos infernal. Et puis la révélation : un père, sa fille. C'est insupportable, après tout ce qu'on a lu. Et ce n'est pas fini.

Tour à tour doux, charmant, sadique et violent, l'image du père est cassée, éclatée en mille morceaux pour laisser place à un être innommable, destructeur. On aimerait se libérer de cette emprise, sortir de cette chambre où tout semble perdu, abîmé, jusqu'à ce crucifix accroché au mur, ce symbole d'amour bafoué devant la brutalité et l'avilissement de la chair. Réduite à un objet, une bouche, une poitrine, la victime ne parvient à se libérer de cette fascination perverse, cette spirale sans fin, où les journées semblent s'écouler indéfiniment, étirant les étreintes et violences jusqu'à vous en faire perdre la raison. Jusqu'à ce moment interdit, cet instant de trop où elle osera enfin prendre la parole, exister. Mais demande t'on à une poupée de savoir parler…?

Un récit d'une force indiscutable, malgré sa noirceur.

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Ca, c'est fait...Je voulais me faire ma propre opinion sur Christine Angot, pouvoir dire "J'en ai lu un" et du coup déclarer librement que je n'ai pas du tout aimé, confirmant mes premières intuitions, mais au moins celles-ci se basent sur quelque chose. le livre ne m'est pas tombé des mains, heureusement il est court, mais toujours bien assez long quand même. Je rejoins les autres babelionautes sur la vulgarité, la provoc gratuite, la répétition à l'ennui
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Christine Angot déclare à qui veut l'écouter qu'elle veut incarner dans ce livre une personne qui meurt. Bien. La jeune fille, « elle », n'a pas d'âge. Elle est jeune. Elle n'est pas la fille du personnage qui abuse du sexe avec elle et qui à l'occasion lui montre les photos de ses enfants en citant leurs prénoms. Certes il lui demande de l'appeler papa. Elle est libre de partir. Elle va au restaurant. Elle se soumet pour des raisons qu'un lecteur raisonnable ne cherchera pas à imaginer. Et le baiseur priapique abuse sans violer( En 133 pages on ne loupe rien). Il s'en va quand « elle » lui raconte son rêve glauque. « Allez hop à la gare ! On se reverra, t'inquiète pas, mais là je suis fâché » lui dit-il en gros. En fait Ces deux-là sont aussi nuls l'un que l'autre et celle qui en parle dans « une semaine de vacances » (un titre « emprunté » à Enid Blyton pour le moins) se complait dans la description sexuelle utilisée comme seul objectif.
De la bouillie pour les chats. Heureusement c'est vite lu.
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J'ai bien compris n'avoir rien compris à ce livre: en tout cas, si la prose est souvent belle, le fond est malsain, profondément violent. Je n'ai pas compris le pourquoi de ce livre, étant sans doute bien incapable de livrer autant de moi (autobiographie donc). L'homme est immonde, c'est tout ce qu'on peut retenir.
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Un livre dérangeant mais qui traduit l'horreur de l'inceste .
L'auteur a un langage cru , on ne prend pas de plaisir à lire ce livre mais la lecture est tout de même enrichissante car il s'agit pour l'auteur d'un témoignage personnel fort , on ne peut que saluer son courage .
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