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sur 328 notes
Un couple passe une semaine de vacances en Isère. Ils ont des relations sexuelles, vont déjeuner au restaurant, ont des relations sexuelles, vont acheter le Monde chez un marchand de journaux, ont des relations sexuelles, vont visiter une église typique de la région, ont des relations sexuelles, dorment, ont des relations sexuelles, achètent une montre pour l'anniversaire de la femme, ont des relations sexuelles, vont dans une librairie, ont des relations sexuelles, vont dîner au restaurant, ont des relations sexuelles... Bref, beaucoup de sexe dans ce roman et si peu d'amour que c'en est pathétique. On ne connait pas l'âge de la fille mais d'après certains indices, elle n'est plus une enfant : elle est au moins au collège, peut-être au lycée... Finalement, son âge importe peu et il ne s'agit pas de viol au sens strict puisqu'elle est consentante, elle a envie d'être là, elle veut rester avec lui toute la semaine comme il a promis. Cependant, il fait peu de cas de ses désirs, il ordonne et elle exécute. Il use de la persuasion plus que la force, comme le font les vrais pervers narcissiques. Il joue au Pygmalion, lui dit quoi lire, comment marcher, comment manger, comment penser. Elle est sous son emprise, se laisse manipuler, ne peut pas faire autrement. Elle n'est pas armée pour tenir tête à cet homme plus âgé (mais qui est séduisant, ressemblant à Jean-Louis Trintignant et sans aucun cheveu blanc), cultivé, très bien intégré socialement (il est professeur d'université), marié et entretenant des relations suivies avec plusieurs maîtresses auxquelles il n'hésite pas à la comparer.
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Mon dieu.. quelle horreur ce bouquin. On avait éveillé ma curiosité en me parlant de ce texte, j'ai donc voulu me faire mon avis. Et bien il est tranché! J'ai fermé le livre au bout de 9 pages et j'ai repris plus tard morceaux par morceaux tellement il m'a dérangé. Cette fille qu'on croit consentante tellement elle est neutre, cet homme plus pervers et méchant au fil des pages.. Un bon livre pour un exercice de critique! Mais c'est tout, je n'ai pris aucun plaisir à le lire.
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Une première pour moi, et c'est illisible.
C'est un roman très court, et pourtant j'ai eu l'impression qu'il était tellement long. J'ai espéré, beaucoup, jusqu'à la dernière page, mais non rien à faire, je ne comprends pas le succès de cette auteure.
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📖 “Il lui demande si elle a déjà eu envie d'embrasser sur la bouche son amie d'école, celle dont elle lui parle tout le temps, et dont les parents sont viticulteurs. Il lui dit de la décrire physiquement. Lui demande si elle a de gros seins, comment sont ses fesses.”
(P.88)

📖 Que dire ? Voilà le passage que j'ai choisi de vous présenter pour parler de ce livre, passage sur lequel je suis tombée par hasard car, malgré la brièveté de ce roman (?), j'ai sauté au mois la moitié des pages. Description clinique, distante et crue d'un rapport uniquement sexuel entre deux personnages dont on ne découvre l'âge que vers la fin du roman, dont on ressent la relation maître-esclave, la domination répugnante que l'un exerce sur l'autre. Ce roman n'est qu'horreur et dégoût, en ce qui me concerne, sans aucune beauté de forme pour sublimer un propos immonde.

📖 Si vous me connaissez un peu, vous savez peut-être que l'un de mes grands défauts est de choisir des livres sans en lire la quatrième de couverture. Défaut qui pourrait être une qualité si cette stratégie, ou plutôt cette naïveté, s'avérait une réussite plutôt qu'une défaite. Malheureusement pour moi, je suis bien souvent déçue et Une semaine de vacances n'échappe pas à la règle : moi qui imaginais un roman sur une semaine de réflexion sur soi, un besoin d'éloignement, voilà que je me retrouve spectatrice d'un porno de campagne. Chouette. Pour l'introspection, on repassera.

📖 Bref, les anglais disent “You cannot judge a book by its cover” ; je ne peux que confirmer. Ce triste jeu de hasard est également vrai pour d'autres choix de ma vie ; au-delà d'une leçon de littérature, ce livre m'aura tout de même permis de réfléchir sur mes choix à plus grande échelle : ce qui a l'air beau ne l'est clairement pas forcément.
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J'ai été très mal à l'aise en lisant ce livre, pour plusieurs raisons.
Les détails crus décrits avec une froideur médicale sont saisissants d'effroi.
La petite ne s'exprime jamais, mais le fait que l'homme le fasse pour elle en fonction de ce qu'il croit deviner rend le "dialogue" encore plus fort.
Les faits tels qu'ils sont décrits pourraient être ceux d'une relation presque "classique"... si elle était consentie.
Le fait que l'histoire se passe dans une région que je connais très bien la rends d'autant plus perturbante.
J'ai eu parfois l'impression que certains criminels, lorsqu'ils sont arrêtés, se disent "soulagés" que l'on mette enfin un terme à leurs crimes, car ils n'étaient pas capable de le faire eux-même. Peut-être que cette lecture serait salutaire pour ouvrir les yeux de certains (qui auraient abusés, semble-t-il, de 10% de la population... quand même !!) sur la réalité de ce qu'ils croient être l' "amour" entre un adulte et un enfant.
A mon avis, il s'agit ici de la grande force de ce livre. Décrire des faits de façon froide, clinique, pour faire prendre conscience de la façon dont ils peuvent être ressentis, lorsqu'on n'est pas consentant. Ou lorsqu'on est un enfant. Ce qui devrait être la même chose.
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Hmm... Comment dire... c'est déjà si difficile d'écrire quelque chose sur un sujet pareil ! Alors écrire sur quelque chose qui écrit sur un tel sujet...
L'inceste. Entre un père et sa fille. Voilà, c'est dit.
Au-delà de la crudité des scènes de sodomie-fellation-sodomie-fellation qui s'enchaînent imperturbablement, Angot parvient très bien à démonter les mécanismes de l'inceste par son procédé d'écriture blanche et clinique. On voit très bien que la fille n'a aucune volonté propre, qu'elle n'existe qu'à travers ce qu'elle peut procurer au père comme plaisir sexuel. Et lui la baratine, la culpabilise et la flatte tour à tour pour ne pas renoncer à ça. C'en est monstrueux.
Mais à mon sens, ces quelques dizaines de pages valent mieux que mille discours savants.
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Non sans réflexion, j'ai finalement choisi d'attribuer à ce roman la note maximale avec cette appréciation : « Peut pas faire pire ».

Christine Angot a tout. Tout ce que je déteste. Elle ne parle que d'elle, de ses histoires dégueulasses de famille dégueulasse, et elle ne sait pas faire des phrases bien cambrées qui font claquer le talon façon danseuses de flamenco. Olé !
Alors pourquoi ? Pourquoi j'ai lu ça ?

Ce roman est une chose atroce dont je conseille la lecture. C'est ce qu'on appelle un paradoxe. Et puisqu'on est entre nous, je vous le dis : maintenant que j'ai lu ce roman, je méprise un peu ceux qui n'aiment pas Christine Angot parce que truc ou bidule ... Je me méprise un peu, en fait.

C'est difficile de juger ce roman. On a plutôt envie de juger la vie, de la condamner à la peine de mort par exemple.
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L'horreur de l'inceste est ici taillée froidement, au couteau. Rien n'est épargné. Tout est dit, sans détour, sans concession, sans aucun effet larmoyant. Tant mieux.
Les mots, situations, défilent et choquent sans répit, d'une traite.
Le style est pur, cru, impudique. A mon sens, il permet de mettre à nu toute la cruauté de la manipulation, toute la perversité de cette bête immonde.
Seule Christine Angot pouvait percuter de cette manière. Elle a bien fait. Elle l'a bien fait. Faut-il en vouloir à l'auteur du livre ou à l'auteur des faits ? Ouvrez les yeux. Lisez. Soyez choqués, mais à bon escient.
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Contrairement à ce que ce nom indique, Une semaine de vacances n'est pas un livre à lire sur la plage. C'est l'anti-livre de l'été.

Que fait-on d'un livre qui vous dégoute autant qu'il vous intrigue ? Il est du ressort de chacun de se faire sa propre opinion. Quand on touche à l'intime et qu'on y confère, ce qu'on appelle, le dégueulasse, il y a malaise.

Une semaine de vacances n'est sûrement pas le livre qu'on laisse traîner sur la table basse de son salon. Impossible de crâner en en racontant le sujet. Ce n'est pas un livre qui nous rend fier. C'est comme serrer la main d'un sidatique et se la laver après.

Qui sont vraiment les gens ? Pour le savoir, il faut les connaître dans leur lit. Est-ce qu'ils baisent ou font-ils l'amour ? Aiment-ils les choses salasses ou restent-ils classiques et réservés comme on les voit à la machine à café ? Quelle tête ont-ils quand ils jouissent ? Et surtout, qu'est-ce qui les fait jouir ? le personnage masculin du livre est un homme brillant. Il aime la cuisine raffinée, donne des cours de linguistique, lit le Monde, commente les endroits qu'il visite en vacances. Pourtant, cet homme que vous croisez sans doute tous les jours, au détour d'une rue, d'un métro, d'un bureau etc., abuse sexuellement de sa fille, qui n'a même pas quatorze ans.

Pour tous ceux qui ne l'ont pas lue, la première phrase du livre est cul(te) : "Il est assis sur la lunette en bois des toilettes, la porte est restée entrouverte, il bande."

Et c'est parti pour une descente aux enfers de 138 pages, 15 ans après L'Inceste qui lui avait fait connaître la gloire et le scandale. Ce qu'il y a de surprenant et d'irritant avec ce livre, c'est qu'on est obligé de le finir. Ce n'est pas un choix. Lisez-le et vous verrez. Mais pourquoi commencer ce récit infecte ? Parce que la grande force de Christine Angot, c'est l'image. Chaque mot est scrupuleusement choisi pour que le lecteur décerne immédiatement la scène.

Angot a la qualité des grands écrivains, capables de transformer le lecteur en spectateur.

Spectateur de l'horreur, certes. Deuxième condition sine qua non d'une bonne lecture : la fin. L'auteure nous rappelle que la vie commence par le langage. L'atrocité et le dégout des évènements passés laissent place à l'espoir dès que la jeune fille se met à parler, à s'exprimer. Et la vie peut enfin commencer.

Lien : http://desmotscritiques.tumb..
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Un livre glaçant par la description "clinique" de cette relation incestueuse, de cet asservissement. Un père qui est un monstre d'égoisme.
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