Ce qui ne devrait pas être, pas exister, néanmoins est, existe
Françoise Armengaud propose un parcours et des réflexions sur des poètes, sur leurs regards sur la souffrance animale.
Un requiem, car « Hors le cadre de la tradition religieuse, le Requiem devient l'expression collective et publique d'un chagrin partagé et de l'intention d'honorer des êtres disparus qui méritent hommage, ou dont l'assassinat appelle justice ».
Il n'est point besoin de partager les positions végétariennes, antispécistes pour parcourir ce requiem et en partager le cri et l'indignation, « dire l'insupportable de la souffrance et de la mort infligées aux animaux »
« Meurtrir, c'est blesser et tuer ». Animaux meurtris.
« Nous allons faire une sorte de parcours du sang, depuis la dévastation des sources et appuis de la vie animale, en passant par la chasse et différentes formes de cruautés individuelles ou collectives, sacrificielles, spectaculaires »
L'auteure commence par un poème de
Federico Garcia Lorca « La sangre derremada », le sang répandu…, le cri du poète, « son refus du sang, de voir le sang, que le sang soit versé, le sang de tout vivant quel qu'il soit ».
Poèmes et poètes,
Françoise Armengaud parle, entre autres, de sang versé, de dévastation des territoires, de chasse, de cruauté, de boucherie, de méditation sur la mort, du pouvoir de la poésie, d'oracle et de confidence, des idéologies sacrificielles, de préoccupations humano-centrées, d'occultation de la violence, de non-différence entre les meurtres, de ne pas verser le sang…
« Tous les animaux sont sérieux,
Soucieux, Amers,
Amoindris.Les yeux des animaux, glauques d'humiliation.
L'éternité les a humiliés
Toujours – méditatifs
Ainsi que des philosophes
Ainsi que des fenêtres
Ainsi que des champs désolés
Ainsi que le mutisme
Ainsi que la lune »
Aron Lutski : extrait de « Animaux aux aguets » traduit du yiddish par
Charles Dobzynski, Anthologie de la poésie yiddish, Gallimard.
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