De
Fernando Arrabal, j'avais l'image d'un dramaturge provocateur et loufoque, une sorte de
Salvador Dali des lettres, possédant plus de lunettes qu'
Elton John et
Polnareff réunis. Il est peut-être cela, mais pour ce bouquin il se fait biographe de son illustre compatriote
Miguel de Cervantès. le problème c'est qu'Arrabal s'il est érudit, n'est pas historien. Alors, voila ce qui m'a plu dans ce livre : Au-delà de la vie de
Cervantès lui-même, on en apprend beaucoup sur son époque c.-à-d. le 16ème siècle espagnol, celui de l'inquisition, de la conquête de l'Amérique, des règnes de Charles Quint et Philippe II ... Pour donner du crédit à l'entreprise le texte est agrémenté de fac-similés de documents d'époque. le bavardage « en roue libre » d'Arrabal est souvent plaisant. Mais ce qui m'a moins plu c'est la généalogie rébarbative des
Cervantès et de la famille royale espagnole. Et surtout l'angle psychanalytique que prend Arrabal pour interpréter et expliquer le caractère et les actes des personnages. Hélas, l'érudition facétieuse d'Arrabal ne fait pas de lui un historien rigoureux. le livre se termine d'ailleurs au lendemain de la bataille de Lépante,
Miguel de Cervantès n'a alors que 24 ans et Arrabal nous promet une seconde partie, ce volume ayant été édité en 1996, il semble qu'il en ait abandonné l'idée. 3* néanmoins. Allez salut.