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Hélène Filion (Traducteur)
EAN : 9782221123973
686 pages
Robert Laffont (06/01/2011)
3.59/5   64 notes
Résumé :

A l’occasion d’une rétrospective de son travail dans une galerie, Elaine Risley, une artiste-peintre controversée, retourne à Toronto sur les lieux de son enfance. Hier puritaine et grise, aujourd’hui éclatante de la lumière des néons, la ville provoque chez Elaine un choc qui fait rejaillir les souvenirs de son enfance. Pendant la semaine qu’elle y passe, l’attention d’Elaine, et celle du roman,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Une rétrospective de son oeuvre est l'occasion pour la peintre Elaine Risley de retourner à Toronto et de revivre ses années de jeunesse, d'adolescence et de jeune adulte. À travers ses souvenirs, le lecteur peut galement découvrir l'évolution et les bouleversements de la vie au Canada (anglais) dans la deuxième moitié du vingtième siècle. C'est ce que j'ai trouvé de plus intéressant à ce roman un peu long. Se rappeler le cout de la vie en 1950, combien coutait un hamburger ou une coupe de crème glacée. Les rôles de l'homme et de la femme. Les activités entre amis à une époque sans jeux vidéo. La décoration d'un drive-in ? L'euphorie des gens à l'annonce de la visite de la reine. Je n'ai pas moi-même connu cette époque, du moins pas directement. Jusque dans les années 1990, on passait en boucle de vieilles émissions à la télévision, dans le genre Happy Days ou Bewitched. Ainsi, ce rappel quelque peu nostalgique a fonctionné suffisamment pour moi. Je me suis intéressé un peu à l'histoire de la jeune Elaine mais, au fur et à mesure qu'elle avançait en âge, cet intérêt s'est amenuisé. Surtout que cette partie est plus brève que les autres alors qu'elle aurait pu constituer une phase plus «piquante» de la vie d'Elaine. Comme je l'ai écrit plus haut, Oeil-de-chat est un peu long avec ses plus de 600 pages, surtout que le récit est lent et qu'il n'est pas porté par beaucoup d'action. Ça manquait d'entrain, selon moi. Je suppose que les inconditionnels de Margaret Atwood apprécieront.
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Margaret est une visionnaire, précurseur en littérature. Roman sorti en 1991, mais à aucun moment on ne s'en rend compte. Avec Oeil de Chat elle s'attaque à l'époque au roman initiatique. Genre littéraire souvent long car il retrace le passé du héros pour comprendre pourquoi il est dans sa situation actuelle.
Ici nous avons Elaine, une artiste peintre qui revient dans sa ville d'enfance Toronto pour présenter ses oeuvres. Un retour qui se fait dans la douleur et dans l'attente de réponse. Un retour qui va la replonger dans son douloureux passé, ses rencontres qui l'ont marquée et surtout la véritable histoire de ses tableaux.

J'ai apprécié le roman de Margaret Atwood mais pas dans son intégralité. J'ai perçu les messages forts : l'harcèlement scolaire (encore une fois en avance sur sont temps), la confiance en soi, la communication parent/enfant, la place de la femme dans la société et surtout dans des milieux sexistes, le quand dira t'on. Toronto avant d'être cette belle ville qu'on connaît, a eu une période réfractaire à toutes évolutions. Une jeune femme comme Elaine originale pouvait se sentir enfermée. Sachant qu'elle était fille de parent nomade et hippie. Débarquer dans une ville puritaine comme Toronto à l'après guerre ne pouvait être sans heurts.
Elaine va devoir comprendre les codes de cette société. Apprendre à se faires des copines et vouloir rentrer dans le moule. Elaine à l'époque de culotte bouffante sera plus vue comme une sorcière.

Le roman de Margaret Atwood se retrouve parfois monotone à certains passages et on peut s'y endormir. Mais elle arrive à nous garder en alerte avec des passages forts.
J'envisage fortement de découvrir toute se bibliographie pour savoir si elle a crée un autre chef d'oeuvre comme La servante écarlate.....
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Bien des années après, alors qu'elle est parvenue au milieu de sa vie, Elaine Risley revient à Toronto où elle vécut enfant, pour une exposition rétrospective sur sa carrière artistique. C'est l'occasion pour elle de retourner en arrière, de jeter un pont entre passé et présent, entre ce qu'elle a vécu et ce qu'elle est devenue…

Il faut accepter de suivre Elaine sur le chemin de sa vie, sans attendre de péripéties, juste un mouvement de va et vient entre présent et passé, le retour à Toronto comme tremplin à ce(s) saut(s) en arrière, ces évocations en fragments, d'une enfance notamment dont les échos n'ont cessé de se faire sentir dans la vie adulte.
Une fois de plus, j'ai été impressionnée par la qualité de l'écriture de Margaret Atwood. L'utilisation du présent prédomine. Lors des projections dans le passé, il est souvent assorti d'un rythme de scansion dont la simplicité permet l'énumération des faits saisis sur le vif, sans analyse, juste le vécu, aussi simple que le déroulement des faits tel qu'elle le ressentit alors. Quand elle se positionne au moment où elle vit, en revanche, les commentaires et la réflexion témoignent d'une conscience devenue adulte, s'interrogeant sur ces séquences remémorées et le poids qu'elles ont eu sur elle.
« Oeil-de-chat » (c'est une bille plus belle que les autres qu'elle gardait dans sa poche) est une longue déambulation sur ces chemins du passé croisant ceux du présent. Trop longue par moments. Là où « La voleuse d'hommes » m'avait plu par sa tension narrative omniprésente (autour d'un personnage central dont on guettait l'apparition), « Oeil-de-chat » m'a parfois lassée. Ainsi lorsqu'elle Elaine se souvient de « cette époque interminable où Cordelia avait tant de pouvoir sur [elle] », j'ai approuvé : à moi aussi, le récit de cette époque avait paru interminable !
J'ai malgré tout apprécié ce roman, cette manière de (re)vivre avec Elaine ce qui l'a tissée, de partager ses questionnements sur ce qui nous fait tels que nous sommes, certaines de ses notations trouvant en moi un écho particulier. Mais je me rends compte qu'il ne m'en reste déjà plus qu'une impression diffuse, que rien ne s'en détache vraiment et cela seulement une quinzaine de jours après ma lecture : alors qu'en sera-t-il dans quelques mois ?
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Elaine revient dans la ville de son enfance, et remonte ses souvenirs pour essayer de définir l'enfant qu'elle était, puis la femme qu'elle est devenue, par le regard de ses amies, de sa famille, de ses enseignants. N'est-ce pas plutôt ses toiles qui, toutes reliées à son histoire, permettent d'en savoir plus sur elle ? le jeu d'aller-retour entre présent et passé est un peu long, c'est la partie sur Elaine enfant que j'ai préférée à celle sur l'adulte. Dommage que Cordélia, si présente au début, s'efface progressivement - au moins dans la réalité puisque la Narratrice continue à lui parler. le début est plus fort, notamment dans l'évocation du harcèlement moral que des enfants de 10ans exercent les unes sur les autres - des passages très puissants.
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Ça a l'air d'une autobiographie mais ce n'en est pas une. L'auteure prend le soin de nous le préciser en préambule. Et pourtant, on peut reconnaître plusieurs éléments qui ont jalonné la vie de Margaret Atwood: son enfance un peu bohème du fait du métier paternel, la ville de Toronto dans laquelle se situe une bonne part du récit... Peu importe, ça a l'air tellement vrai que le livre aurait pu s'appeler "D'après une histoire vraie" et d'ailleurs, j'y ai retrouvé quelques éléments, tels la manipulation de l'auteure par une soi-disant amie... J'ai aimé ce livre; j'ai aimé suivre la vie d'Élaine, éclore ses prises de conscience, passer avec elle à travers des périodes d'impuissance et même de dépression, la voir en sortir avec une maturité plus assurée. Je crois avoir tout aimé de ce récit. Cependant, il n'a pas la force de "La servante écarlate" et j'ai trouvé que la traduction laissait quelquefois à désirer (comme si je voyais l'expression anglaise sous-jacente), une impression que je n'avais pas eue en lisant La servante. Bref, une lecture dont je garderai un très bon souvenir et qui donne le goût de lire plus de Margaret Atwood mais qui mérite une étoile de moins que La servante.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le temps n’est pas une ligne, mais une dimension ; comme les dimensions de l’espace. Si l’on peut modifier l’espace, on peut aussi modifier le temps. Et si l’on en savait suffisamment, on pourrait aller plus vite que la lumière, remonter dans le temps, et exister à deux endroits à la fois.
C’est mon frère Stephen qui m’a appris cela, à l’époque où il enfilait son chandail rouge foncé pour étudier et se tenait sur la tête afin que le sang irrigue mieux son cerveau et le nourrisse. Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire, alors, mais peut-être ne me l’expliquait-il pas très bien. Il prenait déjà ses distances par rapport à l’imprécision des mots.
C’est à ce moment-là que je me suis mise à imaginer le temps comme une forme, comme une chose que l’on pouvait voir, une série de transparents liquides superposés. On ne regarde pas en arrière le long du temps, mais plutôt au travers, comme dans de l’eau. Parfois, ceci remonte à la surface, parfois cela, et d’autres fois, rien. Mais rien ne disparaît.
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La haine aurait été plus facile. Avec la haine, j’aurais su comment me comporter. Elle est transparente, froide comme le métal, directe, inébranlable, contrairement à l’amour.
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Le terme classique a fini par signifier pour moi : brisé, effacé. La plupart des choses grecques et romaines ont des parties de corps manquantes, et l'absence générale de bras, de jambes, de nez commence à m'énerver, sans parler de pénis arrachés. Et puis il y a tout ce gris, ce blanc [...].
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Je n’ai pas encore appris que la chevalerie chez les hommes n’est que de l’idiotie chez les femmes : les hommes peuvent se tirer d’un sauvetage beaucoup plus aisément une fois qu’ils y sont pris.
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Le temps n'est pas une ligne, mais une dimension ; comme les dimensions de l'espace. Si l'on peut modifier l'espace, on peut aussi modifier le temps.
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Videos de Margaret Atwood (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Margaret Atwood
Bernardine Evaristo nous parle de « Manifesto ».
Ne jamais abandonner: telle est la devise que n'a cessé de suivre Bernardine Evaristo tout au long de son extraordinaire trajectoire. Née d'un ouvrier nigérian et d'une institutrice anglaise, l'autrice de Fille, femme, autre – qui lui a valu le Booker Prize en 2019 aux côtés de Margaret Atwood – raconte ici son enfance dans la banlieue londonienne des année 1960, ses épreuves, le racisme, les injustices, mais aussi la foi inextinguible et joyeuse qui l'a guidée dans ses nombreuses aventures. Autoportrait de l'artiste en femme rebelle, passionnée et touche-à-tout, Manifesto nous entraîne dans les coulisses d'une vie trépidante, faite de voyages, d'amours, de poésie, de théâtre et d'engagements. Ce texte intime jette un regard neuf sur quelques-unes des questions essentielles de notre époque – le féminisme, la sexualité, le militantisme, le communautarisme.
Avec panache, humour et générosité, Bernardine Evaristo nous invite, chacune et chacun, à devenir ce que nous sommes, envers et contre toutes les formes d'oppression.
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Françoise Adelstain
Actuellement en librairie
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