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3,89

sur 1458 notes
Dans un voyage au coeur de l'Amérique des années 70/80, Paul Auster nous dresse les portraits d'écrivains et d'artistes dont les destins vont se suivre ou se croiser autour du fil conducteur qui est l'histoire d'amitié entre Peter Aaron (le narrateur) et Benjamin Sachs (personnage central du roman).
La description des personnages est toujours très fouillée, très bien amenée. Si il y a bien une chose que je trouve toujours bien faite chez Paul Auster, c'est bien cela : ses personnages existent. Ils prennent corps et lorsque l'on referme le livre, on ne termine pas une histoire, on abandonne des personnes avec lesquelles on a cohabité le temps de la lecture.
Par contre, la trame de l'histoire manque parfois d'un peu de « tonus ». le roman se divise en 3 grandes parties qui s'articulent autour de l'accident qui va transformer le destin de Benjamin Sachs.
La partie centrale, l'accident et ses conséquences directes, est composée d'un ensemble d'introspection de Benjamin Sachs. Les sentiments y sont, à mon goût, beaucoup trop intellectualisés. Cette partie m'a carrément ennuyé et j'ai hésité à plusieurs reprises à laisser ce livre de côté.
Une fois passé ce raidillon d'ennui, le récit reprend sa route sinueuse à travers les événements qui vont transformer Benjamin Sachs.

Au final, un avis assez tiède sur ce roman qui ne me laissera pas un souvenir impérissable contrairement à Moon Palace du même auteur.
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C'est mon deuxième Paul Auster après Brooklyn Follies et j'ai un peu les mêmes sentiments partagés après la lecture de ce Léviathan. Beaucoup de commentaires s'accordent pour qualifier le style d'Auster de léché garantissant une écriture soignée et fluide à ses romans. C'est plutôt agréable à lire c'est certain et puis ça cadre bien la plus part du temps aux types de personnage (des auteurs) qu'il met en scène et à l'ambiance générale. le problème est qu'il y a quelque chose d'étourdissant au bout d'un moment qui fait que l'on décroche des personnages. Quelque chose dont je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus. Est-ce l'intrigue un peu extravagante qui perd en intérêt au fur et à mesure ? je m'autorise à ce propos une comparaison avec Philippe Djian dont je trouve l'approche autour de la composition d'un roman similaire avec le New-Yorkais : peu importe la crédibilité de l'histoire, la psychologie des protagonistes est plus importante. Est-ce trop de sentimentalisme, un manque de profondeur ? D'aucuns trouvent une métaphore sur la perte d'identité de l'Amérique de Reagan. Moi je trouve le raccourci un peu tiré par les cheveux. Je vois essentiellement une histoire d'amitié plus ou moins convaincante au fil des pages.
Pourtant je me répète c'est plaisant à lire mais les personnages ne sont pas assez touchants pour être entraînant de bout en bout.
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Léviathan de Paul AUSTER (397 pages Babel N°106)


Paul Auster était invité le 11 janvier 2018 par François Busnel à la Grande Librairie. le personnage m'a impressionné et j'ai ressenti qu'il était particulièrement estimé par François Busnel. N'ayant rien lu de cet écrivain j'ai recherché dans son oeuvre " la trilogie New Yorkaise" à la médiathèque.
J'ai trouvé Leviathan !
" .
Tout de suite je suis rentrée dans le roman. J'ai aimé immédiatement son style fluide. Rien à voir avec un thriller ou un roman palpitant mais plutôt quête d'identité.


Peter, écrivain reçoit la visite du FBI car ils ont retrouvé une feuille de papier où se trouvait écrit son nom et son téléphone sur le lieu d'une enquête.

Une voiture a explosé. Ces inspecteurs du FBI n'ont pas identifié le corps éparpillé sur les lieux. Peter comprend que le mort est son ami Ben. Peter alors commence à écrire l'histoire de son ami....................(une analyse de la vie de Ben et de la vie New Yorkaise ).


Paul Auster présente plusieurs facettes d'une situation. Dans la vie réelle j'ai souvent remarqué qu'un évènement n'est pas souvent évoqué de la même façon selon le tempérament des gens et plusieurs versions peuvent se présenter à nous .


Il fouille le caractère psychologique de ses personnages. Maria, personnage hors norme m'a particulièrement plu avec ses jeux . le hasard, le destin, les coïncidences, l'Amitié avec un grand A jouent un grand rôle dans ce roman .

Je viens de découvrir un grand et très grand écrivain . Si vous ne le connaissez pas encore, n'hésitez pas car si vous aimez la bonne littérature vous ne serez pas déçu. J'attends la Trilogie New-Yorkaise pour me replonger dans l'univers de Paul Auster.
Mireine

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Il est de ces livres qui vous marquent, vous bouleversent. Leviathan, ça m'a foutu une bonne claque dans la gueule. Ca m'a fait réfléchir, sur mon mode de vie, ma relation avec les autres, avec moi-même. Ca m'a ramenée à tout. Tous les bons et les mauvais moments, à la façon dont je pense. Je me suis posé des questions (je me répète un peu, pardon).
J'aime beaucoup le style de Paul Auster, j'adhère sans difficultés à ses histoires, et ça me fait un plaisir fou de savoir que j'apprécie les écrits d'un auteur encore vivant, et qu'il y en aura d'autres.
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(Cette critique met en parallèle Leviathan de Paul Auster et La Tache de Philippe Roth).

A environ dix ans d'intervalle, Auster précédant Roth, la proximité entre ces deux romans me semble saisissante.

Léviathan est mon premier Paul Auster. Il fallait bien que je lise quelque chose de lui un jour et on m'a offert Léviathan. Il est resté un moment sur mon étagère, la quatrième de couverture me donnant peu envie de me plonger dans une intrigue que je pensais, à tort, politico-terroriste. Et puis je l'ai ouvert. J'ai commencé à remonter la vie de Benjamin Sachs, écrivain, qui meurt dès le début dans l'explosion d'une bombe artisanale. C'est Peter Aaron, un de ses amis, écrivain également, qui me sert de guide dans la vie de Sachs. La narration est faite de va-et-vient, d'incursions et de digressions, et tente de saisir l'insaisissable Sachs.

La Tache est également le récit de la vie de Coleman Silk, universitaire, mis au ban de l'Université pour propos racistes, au ban de la société pour sortir avec une femme de ménage de la fac, de 40 plus jeune que lui, un peu paumée, un peu analphabète, mais très sexuelle. C'est son voisin, écrivain, qui est ici le narrateur.

Des points communs entre ces deux romans, il y en a - je ne les aurais pas rassemblées sinon : deux oeuvres majeures de la littérature américaine, milieux intellectuels, un narrateur écrivain qui retrace la vie d'un personnage charismatique, un titre qui est aussi celui du roman qu'écrivent ces narrateurs, une narration sur le mode de l'exhumation des souvenirs, du puzzle à reconstituer, une galerie de personnages secondaires...
Mais là où Auster déroule une quête assez égale et sans véritable sursaut littéraire - c'est-à-dire cette émotion de l'écriture qui soudain vous happe et vous fait lâcher un "Waouh!" ou plutôt dans mon cas un "putain!" - Roth écrit quelques pages sublimes, où on sent soudain que les mots disent plus qu'une histoire. Je pense notamment au premier monologue de Les Farley (l'ex mari de la copine de Coleman et ancien du Vietnam), texte d'une beauté violente, qui coupe le souffle par sa puissance, la page qui devient rage. Beaucoup d'humour également chez Roth ; les pages sur Delphine, l'universitaire française sont un régal.
Chez Auster, c'est un personnage, que j'ai particulièrement apprécié, celui de Maria, photographe, qui côtoie d'abord le narrateur puis Sachs. Artiste électron libre, qui vit la vie et la création comme une série d'expériences, se perdant pour mieux se trouver, attachante et horripilante. Je me disais que c'était elle la vraie création d'Auster. Jusqu'à ce matin, où j'ai appris que ce personnage était directement inspiré par Sophie Calle.
Vous hésitez entre les deux ? Lequel lire en premier... Je dirai La Tache, si vous n'êtes pas rebuté par une énième histoire en milieu universitaire (pour le début en tout cas). Pour Auster, ce ne fut pas une révélation, mais ça ne m'a pas non plus fermé les portes de cet auteur. Et c'est un drôle de bilan : j'ai préféré La Tache sans forcément avoir envie de lire autre chose de Philip Roth, Léviathan m'a un peu ennuyé mais m'a donné envie de lire autre chose de Paul Auster. Cherchez l'erreur.
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Quand on commence un livre de Paul Auster, on ne sait jamais où il va nous emmener ni dans quels méandres on va naviguer. Chaque page recèle des surprises, des coïncidences, des hasards.
L'histoire est racontée du point de vue de Peter Aaron, un ami de longue date de Benjamin Sachs. Quand il lit dans la page des faits divers qu'un homme a explosé près d'une bombe artisanale, Peter sait qu'il s'agit de Benjamin, son ami. Il entreprend alors, dans un livre, d'exposer la vérité. Il revient sur leur rencontre, la naissance de leur amitié, les épreuves qu'ils ont traversées, l'un toujours dans le sillage de l'autre.
L'auteur met beaucoup l'accent sur le hasard, une sorte de main invisible qui influence le destin des protagonistes et fait dévier la trajectoire d'une vie. Il décrit la longue descente aux enfers de Benjamin et les éléments qui l'ont conduit dans cette voie sans issue qui est le terrorisme. Etrange comme ce roman écrit en 1992 a encore des résonances en 2023…
D'une manière globale, l'histoire ne m'intéressait pas mais l'auteur sait tellement bien raconter que j'ai fini par suivre son fil d'Ariane jusqu'au bout. Si c'était un autre écrivain, je doute fort que j'aurai continué mais il a un don pour nous captiver, pour nous attraper au moment où on a envie de lâcher.
Je trouve également cet ouvrage très « new-yorkais » : Brooklyn, deux amis écrivains, une maison de vacances dans le Vermont, la statue de la Liberté comme symbole et cible des attentats. Mon récent séjour dans cette ville m'a vraiment permis de saisir cette ambiance indescriptible et de le retrouver un peu dans ce livre.
Le style d'écriture est limpide, clair et très agréable à lire. Les descriptions sont magnifiques, notamment celui de l'état d'âme des personnages principaux. Il y a quelque chose d'ensorcelant dans ce roman. Je ne sais pas quoi exactement, c'est un tout, mais si l'envie vous tente, faites quand même le détour.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Les livres de Paul Auster emportent. Ses personnages, très fins, complets, vivent avec nous après avoir refermé le livre, et ce, des années après.
Léviathan, mon dernier lu, est encore lui une valeur sûre. le personnage de Benjamin Sachs traverse des épreuves successives dans un enchainement terrible et inéluctable, pris dans des fils non maitrisables.
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Quel talent! Cette biographie d'un ami écrivain qui se cherche nous entraîne comme un polar dans le tourbillon de sa vie, de ses amours, ses fantasmes, ses dilemmes et on ne perd jamais le plaisir de l'écriture qui nous emporte par son souffle, ses personnages (les femmes, Maria, qui s'invente des vies comme Sophie Calle, Fanny, Lilian, insaisissables) et ses réflexions contradictoires sur la vie, l'écriture, l'amour. Un tour de force de ce grand écrivain.
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Ouvrir et lire un livre c'est découvrir une terre inconnue , c'est pratiquer une escalade de l'extrème sur les plus hauts sommets, suivant l'auteur bien sur .
Avec Paul Auster et son livre "Léviathan ", on frôle l'alpinisme, tout en restant en chaussons.
Du beau granit en passant par le calcaire , la neige molle ou la glace dure , à notre choix à chaque chapitre.
J'ai remarqué qu'il en est de même pour beaucoup d'écrivain Américains , Faulkner, F. Scott Fitzgerald,ETC...

Le Léviathan, le titre , pourquoi? C'est un monstre mythologique prenant différentes formes (serpent, dragon, crocodile)
et représentant le danger absolu pouvant conduire à l'extermination de la terre , à la mort .
Monstre symbolisant la force et le pouvoir du mal.
Au tout début je croyais avaoir affaire à un triller , infame ! mais non!

Le roman commence par la mort de Benjamin Sachs dans l'explosion de sa bombe . qui devait exploser sous une statut de la liberté comme il y en a tant dans les villes américaines .
Pour moi c'est avant tout un livre bouleversant, sur l'amitié de deux écrivains ;
un Benjamin Sachs et l'autre Peter Aaron , le narrateur .
C'est un roman à tiroir , chaque personnage à son histoire qui s'imbrique dans une autre histoire d'un autre personnage qui est en raport avec l'histoire principale , c'est comme un puzzle , tout s'imbrique ,petit à petit
Au début j'avoue que j'était un peu perdu , il fallait que je revienne en arrière ,mais quand on connait Paul Auster on en a l'habitude
J'ai même failli l'abandonner , mais bon ,on y va !!!LOL

Il faut faire attention à tous les paragraphes ,
c'est en définitive tout le mal Américain de la recherche de ses valeurs fondatrices .
Il y a une foule de personnages dans le livre de Sachs tous on vécus , celui qui à le plus marqué Sach est l'anarchiste Alexandre Berkman et son amie Emma Goldman,enfin je vous les laisse découvrir (en page 58)

En fait je me suis aperçu que le narrateut Peter Aoron, est, pourquoi pas Paul Auster ? car il cite:
"""" Toute ma vie d'adulte s'est passée à écrire des histoires , à placer des personnages imaginaires dans des situations inattendues et souvent
invraisemblables, mais aucun de mes personnages n'a jamais vécus......""""

Hélas :
Sachs va devenir terroriste et s'attaquer au symbole de l'Amérique la statue de la liberté.
J'avoue que ce livre m'a déboussolé, mais cela ne m'a pas ému outre mesure Mais bon c'est mon opinion ! il a une grande valeur c'est certains , au vu de vos critiques :)

J'ai lu de Auster le livre " Tombouctou" dont j'ai posté la critique ici allez là voir . Il m'a ému aux larmes .
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Un des meilleurs Auster sans doute. (Quoique La nuit de l'oracle est une pure merveille aussi!)
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