Un grand merci à Babélio et aux Editions Passés/Composés de m'avoir fait découvrir "
1942" suite à Masse critique; un condensé d'histoire qui m'a fortement intéressé et plu.
246 pages de ce qu'on pourrait appeler une encyclopédie de l'année
1942 ; 246 pages d'une cartographie et d'une iconographie riches en enseignements, mis en image par
Julien Peltier, data designer et graphiste de formation ainsi que des textes signés
Cyril Azouvi, journaliste et essayiste.
Une préface d'
Olivier Wieviorka historien français, spécialiste de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale qui revient en quelques phrases sur les points essentiels et les leviers qui ont fait basculer, en cette année
1942, le cours de l'Histoire.
De grands chapitres découpent ce récit, soit par régions concernés particulièrement par le conflit, soit par thèmes ayant marqués de leur empreinte cette guerre ( Shoah, Résistance...).
Des photos prises sur le terrain des opérations pour la plupart donnent de la profondeur et accompagnent des textes au cordeau accessibles au plus grand nombre.
Dans ces pages sombres d'une période aussi sombre, la petite histoire rejoint la grande Histoire par des références littéraires (La disparition de
Stefan Zweig), cinématographiques (
John Ford, réalisateur rejoint l'U.S Navy) et politiques de ce qui était en
1942.
Pour les férus d'Histoire et plus particulièrement de cette période, ils ne découvrirons pas de réelles nouveautés dans les textes, mais l'originalité réside dans "l'usage de l'infographie", des cartes, des diagrammes, des schémas et des représentations graphiques.
Le dernier chapitre est réservé à la Résistance, comme un espoir en l'avenir.
En fin de livre, une sections Notes reprenant par chapitres des références bibliographiques et annotations de photos.
Il avait été inventée une phrase choc il y a quelques décennies par un journaliste qui résume très bien ce livre instructif et émouvant:
"le poids des mots, le choc des photos".
Tout petit encart personnel;
1942 est aussi la naissance de ma mère (le 14 Juillet dans un Paris envahi par l'armée du IIIème Reich) , l'acte de résistance de ma grand-mère, fut de la déclarer à l'heure française plutôt qu'à l'heure allemande imposée à la France.