Vladimir Poutine, l'accusation

l est nécessaire que les forces intellectuelles se dressent contre la négation de l'humanité et la barbarie. Ce livre est un brillant plaidoyer à charge pour la mise en accusation de Vladimir Poutine pour crime d'agression, crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
S'il est sans doute technique pour un non juriste, l'ouvrage montre bien toute la difficulté d'une telle mise en accusation. La réflexion sur la détermination du tribunal compétent, point le plus procédural de l'ouvrage, est absolument nécessaire et délicate. La démonstration met bien en avant toute la complexité du droit international public relatif à la protection des droits de l'homme (lecture conseillée à tous les étudiants en droit)

Je regrette que l'ouvrage ne s'attarde pas davantage sur les arguments à décharge, n'évoquant les positions russes que pour mieux les écarter. Il me semble que les justifications de Poutine sur la négation de la souveraineté ukrainienne sont pourtant déterminantes pour parler du crime d'agression.
Autre frustration, l'ouvrage ne s'arrête pas sur le crime de génocide. Il me semble pourtant que la question se pose, au moins parce qu'elle a été évoquée par certains dirigeants politiques. Même si c'était pour l'écarter, l'ouvrage aurait pu l'aborder plus directement (la question n'étant traitée qu'incidemment).

Je recommande malgré tout vivement la lecture de cet ouvrage !
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Préférant fermer le yeux sur ce qu'il se passe en France, l'ancien avocat et garde de sceaux R. Badinter, décide, comme tous les dirigeants occidentaux incompétents, de s'en prendre à V. Poutine, un dirigeant autoritaire qui, depuis 23 ans, parvient à maintenir l'ordre dans son pays.

Ce donneur de leçon n'a jamais demandé l'avis des Français (pour savoir s'ils étaient pour ou contre l'abolition de la peine de mort) à travers un référendum, et il se permet de faire de grands discours sur la démocratie ?! Pitoyable !

A-t-il oublié (ou le fait-il exprès) que c'est la Russie/l'URSS (mais pas que) qui a mis fin au régime nazi (les nazis eux-mêmes qui ont tué ses parents) ? Ne devrait-il pas remettre en question son amitié avec F. Mitterrand (fonctionnaire du gouvernement de Vichy, décoré de la francisque par Pétain) ? Non, il préfère s'en prendre aux juifs (qui sifflaient Mitterrand le 16 juillet 1992 lors des 50 ans du Vél-d'Hiv) et déplorer que de plus en plus de Français votent pour le RN. Mais il devrait se demander pourquoi, à cause de qui et de quoi !