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3,92

sur 7154 notes
Un léger malaise...
Je cherche mes mots pour parler de ce roman depuis un moment et tout ce qui me vient à l'esprit c'est le léger malaise que j'ai ressenti en tournant la dernière page. C'est bien écrit, décrit. C'est percutant, précurseur.

C'est pour ça que ça fait mal. parce qu'il parle de nous aujourd'hui. de nous dans quelques années. Nous qui courons droit à notre perte, en toute conscience.

Parce qu'il n'y croit pas, à notre capacité à respecter la nature, à nous contenter de ce qu'elle nous donne, à avloriser le prix de l'effort.

C'est un magnifique, intelligent. Mais d'une tristesse, d'un pessimisme tels que je me suis juste sentie Mal à l'aise.
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Lu à l'adolescence, ce roman est encore souvent présent dans mon esprit. Tellement juste dans l'anticipation (à l'époque) et l'analyse du comportement des hommes face au progrès. C'est aussi le parfait ouvrage pour montrer l'utilité du roman par rapport à d'autres types de livres comme des essais sur la même question. Il permet d'explorer les différentes facettes d'un problème et de créer un lien d'identification avec le lecteur : aujourd'hui encore, imaginer ce qui se passerait lors d'une gigantesque panne électrique et informatique est certainement loin de la vérité. Un ouvrage comme "ravages" peut permettre de redonner sa juste place au progrès pour qu'il reste un allié et ne devienne pas un ennemi. Pour moi, c'est un livre qu'il faut avoir lu dans sa vie. Utile autant que passionnant.
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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C'est le premier livre de SF que j'ai lu,n'en connaissant que peu dans ce genre littéraire je serai incapable de dire si il est mieux ou moins bien qu'un autre.
A proprement parler l'histoire est vraiment bien,a trop pousser sur la technologie cela finit par se retourner contre l'homme.Plus d'électricité,des incendies en pagaille pour finir sur la destruction quasi-complète de la terre.Je n'ai mis que trois étoiles car le héros devient imbuvable,patriarche à deux balles tyrannique qui se donne le beau rôle pour repeupler la terre,ça a un côté macho qui me déplaît fortement...C'est à se demander si Rael ne s'est pas inspiré de François pour créer sa secte,oups là je m'égare...En tout cas je ne connaissais pas Barjavel,Ravage est un livre visionnaire pour l'époque ou il est sorti.
J'aimerai quand même lire d'autres livres de cet auteur pour faire la comparaison avec celui-ci histoire de ne pas rester sur un seul avis.
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Ce récit est vraiment prenant ! On découvre un monde futuriste, ne comptant que sur l'énergie pour chaque activités de leur vie quotidienne. Cependant quand celle-ci cesse de fonctionner, les gens de ce monde voit la fin de celui-ci. Les personnes deviennent violentes, ne savent pas trop comment se débrouiller sans l'énergie qui leur fournissait tout sans que ceux-ci ne fournissent le moins d'effort.Ce roman offre une réflexion très intéressante sur ce que pourrait devenir notre monde. C'est à la fois très terrifiant et très amusant, car on a toujours dans l'idée que ça ne pourra pas nous arriver.
C'est vraiment un très bon roman ! Je vous le recommande !
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Ce livre a profondément marqué ma jeunesse car c'est un des premiers livres de science-fiction que j'ai lu. Je viens de le relire n'ayant en tête que la grande catastrophe, la destruction du monde moderne et la recherche d'une société meilleure. Et quelle a été ma surprise, j'avais complètement oublié la dernière partie. Et c'est une déception.
Je m'explique.

Nous sommes à Paris en 2052 et François Deschamps, le personnage principal, va participer au naufrage de la société mécanisée, dans laquelle l'électricité disparaît sans que l'on sache pourquoi (problème technique, vengeance divine ?). Les habitants sont anéantis par la soudaineté de la catastrophe et la ville sombre dans le chaos. L'étudiant en chimie agricole va former un petit groupe de personnes et quitter Paris, mégapole de vingt-cinq millions d'habitants, en proie à l'anarchie et aux flammes pour retrouver son village d'enfance en Provence. Il espère survivre et reconstruire une société agricole. le chemin va être long et difficile pour ceux qui n'ont jamais connu autre chose que le confort qu'offrent la technologie et la science.

J'avais donc le souvenir de la catastrophe et de l'idée plutôt avant-gardiste et écologique que je peux résumer de la façon suivante : " vous voyez ce que l'homme à fait de la planète par sa volonté de pouvoir et de domination ". Et bien j'ai trouvé la dernière partie, celle de la construction d'une nouvelle société (puisqu'il ne reste plus rien) tout à fait réactionnaire : c'est un non définitif au progrès, un retour à une société ancestrale où les hommes dominent, où ils sont les seuls à diriger et à apprendre à lire et écrire. Les femmes quant à elles font le plus d'enfants possible, elles n'ont plus que la fonction de mère. Et puis les livres sont brûlés pour que chacun reste à sa place et n'ait pas l'idée saugrenue de vouloir un quelconque progrès. D'ailleurs il faut tuer celui à qui ça arrive (d'avoir une idée).
Non mais brûler les livres, quel horreur ! Ça me fait penser à l'excellent roman "Fahrenheit 451" de Ray Bradbury qui date des années 50 (que je conseille). Sans oublier le mâle dominant qui se prend pour dieu. Vraiment non, ça ne passe pas aujourd'hui.
Je n'avais sans doute pas lu cette fin à l'époque car je n'aurai pas garder un si bon souvenir de ce roman de science-fiction. J'ai donc baissé ma note en gardant le meilleur de "Ravage", la qualité de la narration et la première partie qui est pour moi la plus réussie.
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Nous sommes en 2052, le fonctionnement de la société repose sur l'hypertechnologie. Les gens circulent en avion, le train vous emmène au bout du monde en quelques heures, la nature est retournée à l'état sauvage, les habitations sont hautes de plus de cent étages.
Certaines trouvailles sont amusantes même si le roman est daté (ce qui est le propre des romans d'anticipation).
Un conflit international entraîne l'arrêt irrémédiable de l'électricité ce qui crée un chaos gigantesque, personne n'étant capable de vivre sans toutes les machines qui avaient pris en charge les existences.
Les morts se comptent par millions. Les survivants devront retrouver le goût de l'effort pour reconstruire l'humanité. Ils trouveront leur salut dans l'agriculture.
Ecrit en 1942, il est dit que ce roman est une métaphore de l'Occupation de la France par l‘Allemagne nazie. La fiche Wikipedia du roman est très bien faite.
En tout cas, il est très pessimiste et n'accorde que peu de valeur au « progrès ».
J'avoue que j'ai été surtout tentée de comparer avec Malevil de Robert Merle même si dans ce roman la seule anticipation était la guerre nucléaire totale ; or dans les années 1970, ce n'était pas qu'une utopie.
Dans les deux cas, le lecteur est convié à la reconstruction d'une civilisation avec une analyse du caractère humain bien plus fouillée dans le second.
Ravage est un peu simplet et sa fin est très moraliste. Je ne le mettrais pas au même niveau que ma trilogie préférée (1984, le meilleur des mondes et Fahrenheit 451). Cependant, il mérite d'être lu, au moins la première partie intitulée « les temps nouveaux », sorte de catalogue des inventions technologiques avec leurs conséquences sur le mode vie.
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La France en 2052. François Deschamps est un jeune homme qui vient à Paris pour y attendre les résultats du concours qui vont lui permettre en cas de réussite, d'intégrer une prestigieuse école de chimie agricole. Il souhaite également profiter de ce séjour pour voir Blanche, son amie d'enfance qui débute une carrière dans le show-business. Mais quand le puissant producteur Jerome Seita, amoureux de Blanche, apprend l'existence de François, il fait jouer ses relations pour que celui-ci ne soit pas reçu à son concours. Dans la foulée, il demande Blanche en mariage (elle accepte), ce qui achève de plonger François dans un profond désespoir. Pendant que ce drame se noue, des évènements beaucoup plus graves sont en train de se dérouler : En effet la guerre éclate et la France se retrouve privée d'électricité. le pays se retrouve dans le chaos et pour les trois protagonistes, survivre va devenir la préoccupation principale.

Barjavel a écrit ce roman en 1942 en pleine période d'occupation. Souvent décrit comme un des premiers romans « écologistes », l'auteur y développe une vision du progrès très pessimiste que l'on trouve souvent dans la littérature de science-fiction. Considéré comme un classique du genre ( il figure notamment dans la sélection « La SF en 10 romans de « la bibliothèque idéale » parue chez Albin Michel), il a plutôt bien vieilli et les descriptions d'un Paris futuriste sont par exemple extrèmement réussies. de même la réflexion sur notre rapport à la technologie reste pertinente, à tel pojnt qu'on peut même établir un parallèle avec l'addiction aux écrans dont on parle tant de nos jours. La deuxième partie du roman qui conte la fuite des personnages dans une France en ruine peuplée de hommes et de femmes retournés quasiment à l'état sauvage, est très prenante également malgré quelques longueurs mais hélas les dernières pages posent un peu problème. En effet la nouvelle société mise en place et souhaitée par les protagonistes ( par l'auteur également?) apparaît comme terriblement réactionnaire et plutôt sexiste. de plus, le style jusque là fluide et parfois poétique, s'alourdit considérablement et le lecteur n'est pas loin d'être assommé par le ton sentencieux adopté dans ce final ! La lecture de « Ravage » laisse donc une impression mitigée mais c'est un roman qui reste passionnant jusque dans les réserves qu'il peut susciter.
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Ecrit en 1942, ce roman de Barjavel nous propulse dans la France des années 2050, une France caractérisée par son urbanisation massive qui s'inspire de la France de 1942 mais que le progrès a transformée. On a construit des villes sur les villes pour optimiser l'espace, et tout n'est que lumière en permanence grâce à la fée électricité. L'espace aérien est sans cesse occupé par les avions nouvelle génération ou autres véhicules inventés entre temps. Et l'Europe vient de recevoir la menace d'être rayée de la carte par des bombardements ennemis d'une puissance encore jamais égalée : le progrès est donc sur le point de détruire une bonne partie de l'humanité !


« - Tout cela, dit-il, est notre faute. Les hommes ont libéré les forces terribles que la nature tenait enfermées avec précaution. Ils ont cru s'en rendre maîtres. Ils ont nommé cela le Progrès. C'est un progrès accéléré vers la mort. Ils emploient pendant quelque temps ces forces pour construire, puis un beau jour, parce que les hommes sont des hommes, c'est –à dire des êtres chez qui le mal domine le bien, parce que le progrès moral de ces hommes est loin d'avoir été aussi rapide que le progrès de leur science, ils tournent vers la destruction. »


On rencontre Blanche, une jeune campagnarde récemment arrivée en ville dont le coeur balance entre deux hommes, deux symboles : un riche propriétaire de radio à la pointe du progrès, Jérôme Seita, qui lui propose une vie facilitée par le progrès et la modernité ; et son ami d'enfance François Deschamps, campagnard comme elle, venu faire ses études dans la ville de lumière mais portant bien son nom... Dans ce roman, Blanche symbolisera l'humanité toute entière, qui oscille entre nature et progrès : Elle cède d'abord à la facilité en se tournant vers la vie moderne confortable... Mais une gigantesque panne d'électricité, détruisant la ville mais la sauvant des bombardements annoncés, va remettre son choix de vie en question…


« du côté de la porte Saint Martin vint le bruit d'un choc énorme, et le sol trembla. Puis d'autres se firent entendre, un peu partout dans la nuit. Et des cris leur succédaient, gagnaient le long des rues. L'épouvante succédait à l'angoisse. Toute la ville, dans la nuit criait sa peur.
- Les avions qui tombent !
-On nous bombarde !
(...) Leurs moteurs arrêtés comme ceux des voitures, les milliers d'avions qui survolaient Paris étaient en train de regagner le sol par la voie la plus courte. (...) Ils tombaient sur la ville comme des pierres. La foule fuyait dans tous les sens, la panique au ventre ; le sol tremblait, des maisons s'écroulaient. »


Blanche se tourne alors vers François, l'homme qui sait encore prendre les choses en main lui-même et survivre sans électricité. S'en suit une tentative de survie dans la jungle urbaine à feu et à sang qu'est devenue Paris : Cette panne non seulement immobilise la ville, mais entraine la chute des avions sur les villes, des incendies qu'on ne peut pas éteindre puisque tout le matériel des pompiers est électrique, etc… Tentant de survivre dans ce carnage, les hommes pillent, tuent. François décide que la seule manière de s'en sortir est de quitter Paris pour sa campagne du Sud. Pour cela, il forme un groupe de gens de confiance et l'expédition commence… pour un retour aux sources sans concession !


*****

L'avantage de ce monde pour une novice de la science-fiction comme moi, c'est qu'il est construit sur des choses que l'on connaît : Je me suis donc amusée à découvrir les détails futuristes sans être totalement perdue. Donc si vous n'aimez pas la SF, ne vous laissez pas impressionner car l'auteur s'en sert pour traiter des sujets qui peuvent toucher tout le monde. Ici, le progrès est au centre des interrogations. Ecrit en 1942 pendant l'occupation, c'est en réalité la question de l'énergie et du pétrole qui inquiétait l'auteur : Peut-on réellement arriver à une civilisation à ce point dépendante de la technologie et d'une seule forme d'énergie ? Quels en sont les dangers ? Et surtout, doit-on pour autant vivre sans progrès, et est-ce possible ?


Barjavel nous montre les difficultés des deux extrêmes qui, s'ils ont chacun leurs avantages, sont aussi difficiles à tenir sur le long terme. Car si la panne nous donne l'envie d'un retour aux sources, celui que choisit François Deschamps est trop radicalement inverse : Il imposera en effet le rejet de tout progrès et de toute technologie (avec certes des hommes vivant plus sainement et plus longtemps) ; Et il se servira de l'histoire tragique de la grande panne pour persuader ses ouailles. Mais bien sûr, il est dans la nature de l'Homme de trouver des moyens de vivre plus facilement, et les générations futures y seront forcément confrontées, d'autant plus quand les témoins survivants de la panne se seront éteints… Car l'Histoire est un éternel recommencement. le lecteur perçoit donc bien à la fin de ce roman (et l'auteur nous y aide en décrivant une communauté dont l'organisation sociale ne fait pas rêver !) que, si l'on peut craindre le progrès et qu'il faut tirer des leçons du passé, on ne peut pourtant pas l'éviter et qu'il faut donc apprendre à le maîtriser, trouver un équilibre car le rejeter en bloc est aussi contre nature que de ne jurer que par lui.


Je n'ai pas eu le coup de coeur comme pour « la nuit des temps » (la barre est tellement haute), mais la plume est toujours aussi agréable et le propos intelligent et bien amené. Contre toute attente, j'ai même préféré la première partie du livre consacrée à la cité en 2050 à la seconde consacrée à la fuite et au retour aux sources (même si c'était prenant aussi) : Car finalement elle est plus ludique, fait plus appel à notre imaginaire et garde en éveil notre esprit jusque dans les détails de cette civilisation futuriste qui a encore des liens avec la nôtre actuelle. La seconde est finalement plus simple en comparaison. Est-ce à dire que je commencerais à apprécier vraiment la science-fiction ? Je ne pourrais vous le dire qu'en poursuivant mon investigation !

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Ce livre me laisse un sentiment mitigé en le refermant.
Une ville, Paris, la technologie domine tout, et brutalement le courant est coupé, tout s'effondre.
Plus de nourriture, d'eau, des incendies ravagent tout et les hommes redeviennent des brutes sanguinaires.

Le pourquoi de cet effondrement n'est pas expliqué (est-ce ce "dictateur" d'un pays étranger qui proférait des menaces, une catastrophe, nous ne saurons rien)
Le monde est-il entièrement touché ? nous ne le saurons pas non plus.

Notre groupe de survivant s'organise, mené par le héros François, un terrien venant d'un petit village du sud qui refuse l'industrialisation poussée à l'extrême et dont les parents continuent à produire des aliments à l'ancienne.

Pour assurer la survie du groupe, tout est permis, François pille des groupes ennemis pour leur voler leurs vivres, les tue, et pousse ses compagnons au meurtre.
Ils partent sur les routes pour rejoindre le village de François et commence une lutte acharnée pour la survie dans un paysage de cendres qui rappelle beaucoup La Route de Cormac McCarthy (tout brûle, il n'y a plus que des cendres et les survivants deviennent cannibales)
Les compagnons meurent les uns après les autres dans cette longue marche pour la survie, éprouvante et cauchemardesque.
Les survivants ne pleurent pas leurs amis, ne se retournent pas, il faut continuer coûte que coûte, sans aucune pité.
Enfin l'eldorado est atteint. La vie peut continuer.

Une vie dominée par François qui organisera la reconstruction d'un monde, de son monde, tel qu'il le conçoit.
Les femmes présentes dans ce livre ne sont que de pauvres choses sans cervelle qu'il faut protéger contre elle-même et leur stupidité.
Les hommes doivent être analphabètes, les livres sont brûlés et la technologie, le progrès sont interdits, car conduisant forcément au chaos.
Évidemment le repeuplement de la terre doit passer, quelle surprise, par la polygamie, à dominante masculine bien entendu.

Et en refermant le livre, on se dit à quoi bon survivre à ce prix, en perdant toute humanité et toute compassion.
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J'ai lu ce livre deux fois en quinze ans.Dés la premiére lecture, j'avais été ébloui par l'angle moderne de ce roman post-apocalyptique. Comment une société peut basculer, du jour au lendemain, dans le chaos aprés un black-out électrique totale.Je ne peux que malheureusement faire un paralléle avec notre société actuelle où la pseudo dépendance des machines est permanente. Je conseilles ce roman au lecteur qui ne connaîtrait pas René Barjavel.
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