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Baru (Illustrateur)
EAN : 9782226031686
45 pages
Albin Michel - L'Echo des Savanes (28/01/1988)
3.38/5   13 notes
Résumé :
Deux garçons et deux filles se rencontrent et... pas besoin de vous faire un dessin.

Seulement, voilà : les deux filles ont un grand frère qui ne connaît d'autre France que celle de Jean-Marie Le Pen, et l'un des garçons s'appelle Mohamet.

Résultat, une belle course poursuite à cent à l'heure sur les routes de France... et de sacrés coups de soleil en perspective...

(Texte Albin Michel)
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce titre « cours camarade » pourrait faire penser à une allégorie sur le communisme, voir un encouragement à lutter contre le vil capitalisme à coup de purge stalinienne. Il n'en n'est rien fort heureusement ! On a plutôt droit à un road movie où deux camarades un peu idiots sur les bords tentent d'échapper à une bande de racistes décidée de leur faire la peau coûte que coûte. La motivation de ces lepénistes en herbe n'est pas très crédible. le lecteur doit accepter l'idée que parce qu'un individu n'aime pas la couleur de peau de son prochain, il est prêt à le poursuivre à l'autre bout de la France dans le genre « poursuite infernale » où le Duke pourchasserait le peau rouge. le hasard fait qu'ils n'arrêtent pas de se croiser sur toutes les routes de France et autres aires d'autoroutes… La probabilité pour que de tels évènements se produisent est quasi-nul. On a l'impression d'une grande légèreté dans le scénario.

Alors, oui, on a une lecture à un rythme effréné ce qui pourrait paraître appréciable. On ne s'ennuie pas une seule seconde avec nos deux gugusses. Cependant, il y a des moments très graveleux comme celui avec le routier. Je constate que la bd de la fin des années 80 estampillé « écho des savanes » montrait allègrement tout les attributs de manière gratuite. C'était une époque loin d'être puritaine, je sais. On n'arrête pas de reprocher à certains auteurs actuels certaines scènes osées (ex : Marini ou Corbeyran). Il faut voir ce que Baru nous pond dans cette bd. C'est de loin beaucoup plus cru. le côté charnel ne m'a jamais dérangé dans la bande dessinée adulte quand c'est réalisé avec soin et pour donner un cachet à l'histoire (ex : dans Murena, on ne s'étonnera pas des orgies romaines).

Bref, deux qualificatifs me viennent à l'esprit : basique et vulgaire. Juste encore un mot sur le dessin : comme la plupart des lecteurs, je trouve que le trait donne une étrange impression des personnages. C'est à la fois angulaire et imprécis… voir brouillon. L'auteur a beaucoup fait de progrès depuis au regard de l'une de ces dernières oeuvres L'Enragé. Il faut également apprécier ce genre de dessin. Ce n'est pas mon cas. Pourtant, j'aime quand l'auteur tente de décrire les banlieues tout en livrant une véritable satyre sociale. On l'excusera de toute manière pour cette oeuvre de jeunesse.
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Deux jeunes banlieusards dans les années quatre-vingt. Perspectives d'avenir: nulles. Horizon béton. Ca s'agite, ça cherche vaguement à occuper ses nuits en bonne compagnie. Et puis ça dérape. Ca pique une bagnole, c'est poursuivi par une bande de fachos. Fuite, autoroute, aires de services, les routiers sont sympas, et puis non, finalement non.
Retour à la case départ.
Pourquoi faudrait-il lire cet album après tout?
Sans doute parce que c'est beau. Sans doute aussi parce que la vie y déborde de partout. Puis aussi parce que Baru découpe ses planches avec un scapel frais éffilé, option chirurgie sociale.
Finalement parce qu'une bonne bande déssinée raconte souvent un destin. Ici, c'est Baru qui raconte. Alors évidemment c'est un peu noir, c'est un peu gris, gris sale.
Merde, le gris est une couleur comme les autres!
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Stanislas et Mohamet viennent de passer le bac. Fini le temps du bachotage, il est temps de prendre du bon temps ! Apprenant que les soeurs Forestier organisent une boum en l'absence de leurs parents, ils se joignent à la fête. le frangin, d'un racisme assumé, voit d'un très mauvais oeil l'arrivée d'un arabe dans les lieux. Seul et couard, il s'éclipse pendant que nos 2 garçons lutinent les 2 soeurs et se ramène avec des potes bien décidés à casser de l'arabe. Stan et M'hamet s'enfuit. S'ensuit une course poursuite qui va durer tout l'album et perturber la vie bien tranquille du pauvre Monsieur Carignon qui n'avait rien demandé à personne !

Situé dans les années 80, l'album a été un flop commercial à l'époque. Prévu en 5 tomes, Baru devra arrêter les aventures de nos 2 copains faute de ventes suffisantes. Ce "squelette de course poursuite", comme le nomme l'auteur, se verra repris dans un autre album "L'autoroute du soleil" qui reprendra la trame dramatique : "deux types et des tarés à leurs trousses".

Les 2 héros finissent leurs études mais savent bien que leur seule perspective d'avenir va être le chômage. le racisme ambiant n'arrange rien. le Pen et ses idées nationalistes prennent de l'ampleur, l'immigration est accusé d'être responsable de l'aggravation de la situation économique. Bref, l'ère est plutôt morose.
Stan et M'hamet, quelque peu insouciants, se sont pas de mauvais bougres et se contentent de fuir face à leurs assaillants.
Dans leur épopée routière, ils vont croiser quelques personnages extravagants : un routier obsédé par le sexe qui ne pense qu'à trouver une pute sur les parkings ou à violer les passagères prises en stop, un vieux soixante-huitard qui voit dans leur cavale un reste d'esprit de rébellion. Sans compter le malheureux Mr Carignon qui va croiser plusieurs fois sur sa route les 2 jeunes pour son plus grand malheur.
La violence verbale et physique est omniprésente mais l'humour est loin d'être absent dans cet album. le ressort comique est joué par Mr Carignon et la répétition des rencontres dûes au hasard.

Le rythme est trépidant, on fuit, on court, on se bat, on a peur aussi.
Les scènes s'enchaînent rapidement et les ellipses dans l'action sont nombreuses. le trait est nerveux et le mouvement fortement suggéré par Baru. Les personnages sont très stylisés, leurs expressions tendues à l'extrême.
Le dynamisme verbal est suggéré par la taille des phylactères qui peuvent se révéler de grande taille lorsque les personnages s'énervent et crient.

"Cours camarade" est donc un album très intéressant ! Pas complètement abouti, il fait néanmoins preuve d'une inventivité graphique très nouvelle pour l'époque et préfigure avec bonheur les futurs grands albums de Baru.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Le récit :

C'est l'histoire de deux amis, Stanislas et Mohamet qui viennent juste de passer leur baccalauréat sans avoir la moindre volonté de poursuivre leurs études. Lors d'une soirée, les voilà qui couchent avec deux jolies soeurs sauf qu'au petit matin, ils tombent sur le frère, un poil hérissé, un poil fanatique et qui décide en l'absence des parents de régler le problème à coup de batte de base-ball. Les deux compères fuient et se retrouvent dans une course menée tambour battant croisant les individus les plus ahurissants et barges que l'on puisse rencontrer.

Mon avis :

Un livre qui ne semble pas abouti lors d'une première lecture. L'auteur devait décliner cette aventure en série ce qu'il n'a pas pu faire. L'on a donc cette sensation de rester sur notre faim et d'avoir à peine commencer le périple à leur côté.

On est cependant tenu d'un bout à l'autre car jamais la pression ne redescend. La violence et le sexe omniprésents surprennent. On est loin de la guimauve comme vous vous en doutez.

Ce qui m'a cependant le plus touché c'est sa façon de représenter les personnages ; simplifiés, détournés, géométrisés, torturés rendant plus vives les émotions ressenties.

C'est d'ailleurs la couverture au graphisme si particulier qui a attiré mon regard. Il en exhale une époque, un style, une ambiance de ces années 80.

Ce n'est cependant pas un livre léger de course poursuite, un road movie pour adolescents en manque de sensations fortes. Il y a derrière un véritable message politique. Celui de combattre la France de Jean Marie le Pen qui pour l'auteur est un danger à combattre. Mohamet n'est pas un héros à proprement parler mais le reflet d'une génération que Baru contemple dans sa vérité.
Lien : https://depuislecadredemafen..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Lui, ne se prend pour personne.
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Videos de Baru (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Baru
*Rediffusion du live du 27 janvier 2024 sur la chaîne Twitch de Glénat et de Ultia*
Du mercredi 24 au samedi 27 janvier 2024, Ultia vous fait vivre le Festival International de la BD d'Angoulême en direct sur Twitch. Présentation du stand, interview d'auteurs.ices et de dessinateurs.rices, visites d'expositions, tutos dessins...
Au programme de cette vidéo : Rencontre avec Raphaël Pavard pour À mourir entre les bras de ma nourrice. Découvrez la BD : https://www.glenat.com/1000-feuilles/mourir-entre-les-bras-de-ma-nourrice-9782344031025
La trajectoire périlleuse d'une mère de famille dans une cité tenue par des trafiquants. Fatoumata, femme de ménage qui élève seule ses trois filles, n'aurait jamais dû accepter le marché des dealers de la cité. Rien ne se déroule comme prévu et elle se retrouve au coeur d'une guerre qui la dépasse... Une guerre dont elle devra se sortir, une fois de plus, toute seule. Roman noir, portrait de femme, À mourir entre les bras de ma nourrice est une oeuvre pleine de suspense et à la mise en scène remarquablement orchestrée. le duo de scénaristes Mark Eacersall et Henri Scala, qui a déjà fait ses preuves (GoSt 111, Cristal 417) est cette fois-ci accompagné du dessinateur Raphaël Pavard. Ce prodige signe ici son premier album, en couleurs directes, d'une force graphique sans précédent, rappelant parfois les grandes heures d'un Baru, version réaliste. le récit offre une immersion à hauteur d'homme (en l'occurrence ici, de femme) dans l'univers d'une cité de la drogue. Aussi documenté et haletant qu'une saison de The Wire ou un film de Jacques Audiard, À mourir entre les bras de ma nourrice met en scène une héroïne touchante et originale, prête à tout pour améliorer son quotidien et protéger les siens.
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